1 « Unidad Popular », alliance entre divers partis de gauche.
2 El « cacerolazo » (frapper des casseroles avec des ustensiles de cuisine) a été mobilisé pour la première fois lors des manifestations de secteurs de droite contre le gouvernement Allende. Néanmoins, il a été largement utilisé dans les protestations contre le régime militaire dans les années 1980.
3 Partisan de Salvador Allende. Cela fait en réalité allusion à une vieille tradition socialiste anticapitaliste.
4 Central Nacional de Informaciones (Services de renseignement et de répression chiliens).
5 Dirección de Inteligencia Nacional (Police politique chilienne).
6 Filleule O., « Propositions pour une analyse processuelle de l’engagement individuel », Revue française de science politique, vol. 51, n° 1, 1er mars 2001, p. 199-215.
7 Combes H. et Fillieule O., « De la répression considérée dans ses rapports à l’activité protestataire », Revue Francaise de Science Politique, vol. 61, n° 6, décembre 2011, p. 1071.
8 Combes H. et Fillieule O., op. cit., p. 1072.
9 Étant donné la sensibilité des thèmes abordés dans cet article, tous les noms des acteurs étudiés ont été modifiés afin de préserver leur anonymat. Ricardo a animé le réseau qui a opéré à Valparaíso entre 1978 et 1989.
10 « La campaña de Allende fue muy avasalladora », entretien avec Ricardo, Valparaíso (Chili), août 2013.
11 Mireya a fait partie du réseau qui a opéré à Santiago entre 1973 et 1975.
12 « Fue una época muy linda [...] nosotros salíamos en las noches a rayar », « como a las doce salimos todos a la calle » « nosotros llorábamos [...] fue lindo », entretien avec Mireya, ancienne militante socialiste à Santiago (Chili), août 2013.
13 Militants du MIR, Mouvement de la Gauche révolutionnaire (organisation d’inspiration guevariste).
14 Peña : café-concert où se produisaient des jeunes artistes issus pour la plupart du milieu universitaire.
15 « Los estudiantes que militaban se preocupaban de los mechones, nos buscaban, nos invitaban [...] ¿ por qué no fui comunista ? Porque me era más atractivo ser socialista, eran más buenos mozos los compañeros socialistas... », entretien avec Paula, ancienne militante socialiste à Santiago (Chili), août 2013.
16 « Un tipo muy intelectual, muy ilustrado », entretien avec Héctor, ancien militant socialiste à Valparaíso (Chili), août 2013.
17 Ion J., « Interventions sociales, engagement bénévoles et mobilisations des expériences personnelles », J. Ion et M. Peroni, Engagement public et exposition de la personne, La tour d’Aigues, Éd. de L’Aube, 1997, p. 81.
18 BEC : Brigade Elmo Catalán, groupe de propagande des Jeunesses Socialistes chilienne.
19 Denier discours prononcé par Salvador Allende depuis La Moneda et transmis en direct par Radio Magallanes.
20 Il est néanmoins nécessaire de nuancer ces propos : ces trois phases ne sont ni ancrées, ni linéaires.
21 Garretón M. A., « Panorama del miedo en los regímenes militares : un esquema general », Santiago, Chile, Chili, FLACSO, coll. « Documento de trabajo/Programa FLACSO-Santiago de Chile », 1987, 28 p.
22 Le réseau Santiago opère entre septembre 1973 et juin 1975. Le réseau Valparaíso fonctionne de la fin des années 1970 à la fin de la dictature.
23 Garretón M. A, « Panorama del miedo en los regímenes militares : un esquema general », op. cit.
24 Rodrigo est également membre du « réseau Valparaíso », à ne pas confondre avec le chef de ce même réseau, Ricardo.
25 Entretien avec Rodrigo, ancien militant socialiste à Valparaíso (Chili), janvier 2013.
26 Le 11 mai 1983, la Confédération des travailleurs du cuivre appelle à manifester. C’est la première manifestation de masse contre le régime.
27 Garretón M. A., « Panorama del miedo en los regímenes militares : un esquema general », op. cit.
28 « chapas » en espagnol.
29 Entretien avec Viviana, ancienne militante socialiste à Santiago, décembre 2012.
30 Entretien avec Rodrigo, janvier 2013.
31 Écrit par les principaux dirigeants du réseau et imprimé en mars 1974, le document de mars devient dès lors la feuille de route d’une partie du Parti socialiste.
32 « Enlaces » en espagnol.
33 Entretien avec Paula, août 2013.
34 Carlos Lorca Tobar, Ricardo Lagos Salinas, Carolina Wiff, Mireya et Paula vivent tous ensemble dans une maison située dans le quartier de La Cisterna au cours de l’année 1974.
35 Paula et Mireya rentrent au Chili après quelques années d’exil en Europe.
36 Jasper J. M., « The art of moral protest. Culture, Biography and creativity in social movements », Chicago, University of Chicago Press, 1997.
37 Filleule O., Mathieu L. et Pechu C., « Dictionnaire des mouvements sociaux », Paris, Les Presses de Sciences Po, coll. « Références », vol. 1, Paris, 2009 (1981), 651 p.
38 « Yo era muy chico, por eso el golpe solo logró despeinarme, pero no me golpeó personalmente », entretien avec Ricardo, août 2013.
39 Entretien avec Viviana, décembre 2012.
40 « Cuando el golpe ocurrió, yo era feliz », entretien avec Héctor, août 2013.
41 Seule une aide au transport est parfois assurée par le Parti et une trentaine de militants permanents socialistes touchent à l’époque une subvention de l’ordre de 100 dollars par mois, ce qui équivaut, à l’époque, au montant d’un salaire minimum. Entretien avec Eduardo, ex-cadre dirigeant de la direction clandestine du PS Almeyda entre février 1976 et 1989, décembre 2012.
42 McAdam D., « The biographical consequences of activism », American Sociological Review, octobre 1981, vol. 54, n° 1.
43 Nous n’insistons pas davantage sur la définition, déjà abordée dans la partie précédente.
44 Entretien avec Viviana, décembre 2012.
45 « Nos dedicábamos todos al partido », entretien avec Mireya, décembre 2012.
46 « Compromiso total, completo y absoluto », entretien avec Rodrigo, avril 2012.
47 « Era algo natural », entretien avec Mireya, décembre 2012.
48 « No había otra opción para nosotros ; la lucha había que continuarla », entretien avec Emilio, novembre 2011.
49 « Bueno, no te digo que uno no queda con miedo, andas nerviosa, más de lo que... uno queda asustada, andas como perseguida, piensas que te van siguiendo, a veces no es ni así pero uno queda como con temerosa. Y eso es lo que trataban de hacer para que te alejaras. Y piensas “De aquí no me voy a meter nunca más” », entretien avec Viviana, décembre 2012.
50 Camarades qu’elle ne cesse d’appeler affectueusement « los chiquillos » – « les gars ».
51 « Quemados » (argot politique chilien).
52 « Pasa el tiempo y uno dice ya, y vuelve a decir cómo, ya, esto les ha pasado a mucha gente, y a verlo desde otro punto de vista, y uno dice bueno hay que seguir en la pelea no más », entretien avec Viviana, avril 2012.
53 Entretien avec Ricardo, Valparaíso, janvier 2013.
54 « ¿ Qué hacemos ? Hay que tener candidato », entretien avec Ricardo, janvier 2013.
55 « Gente de poca legitimidad en la lucha democrática pero si se habían preparado para eso, y el resto nos quedamos aislados, y nosotros facilitamos eso », entretien avec Ricardo, janvier 2013.
56 « Unos no se reciclaron, no pudieron hacer otra cosa. [...] La mitad de mis amigos de esa época, a los años siguiente eran todos curados, drogadictos, otros se hicieron delincuentes », entretien avec Ricardo, avril 2012.
57 D’après nos dernières informations, en août 2013, celui-ci semble s’être finalement éloigné de ce collectif.
58 « Hoy puedo trabajar para sacar el Piñera hijo de puta pero ¿ para qué ? ¿ para que llegara otro ? », entretien avec Rodrigo, avril 2012.
59 La répression pousse les organisations à se replier sur elles-mêmes, et donc à se « totaliser ». Une organisation totale impliquerait ici l’ensemble de l’identité de ses membres au service d’une cause, et leur coupure par rapport à tout autre monde social.
60 Entretien avec Rodrigo, Valparaíso, avril 2012.
61 « El derecho penal desde mi óptica es cuando tú enfrentas al Estado en su expresión más brutal. El estado persecutor muestra su cara menos amable. Los derechos humanos normalmente son para la política. Los ladrones son pobres, los traficantes también, yo también fui desadaptado, delincuente », entretien avec Ricardo, Valparaíso, janvier 2013.
62 « Nosotros nos denominábamos militantes puros y sinceros. Y suena como una crítica hoy, y si suena así es porque es así. No esperaban nada más, ningún cargo público, ninguna remuneración, ningún privilegio. Solo implicaba riesgo, peligro, vida inquieta, vida incómoda, y eso eran los socialistas puros y sinceros », entretien avec Alberto, Valparaíso, avril 2012.
63 « No se puede traicionar esos principios con tantos amigos desaparecidos », entretien avec Javiera, Santiago, novembre 2012.
64 « Es una generación que quedamos conectados con eso, con el tema de la dictadura, hasta que me muera, vamos a ser viejitos diciendo ¿te acuerdas ? », entretien avec Viviana, avril 2012.
65 « Ricardo me autorizó a contártelo », entretien avec Rodrigo, avril 2012.
66 « Siempre busqué el rostro de Ariel [Mancilla] caminando en la calle », entretien avec Javiera, Santiago, 2012.
67 Passy F., « Chapitre v : Interactions sociales et imbrications des sphères de vie », O. Fillieule (dir.), Le désengagement militant, Paris, Belin, coll. « Sociologiquement », 2005, vol. 1, p. 111-130.