1 Cet article prolonge un mémoire de master en histoire relations
internationales et interculturelles effectué sous la direction Jimena Paz
Obregón Iturra : Bégot Clément, Citoyenneté en Reconstruction et Art Urbain en Restauration : Ruptures
et Continuités dans l’Espace Public Chilien, 1983-2013, université
Rennes 2, Rennes, juin 2013. En ligne sur : [https://univ-rennes2.academia.edu/Cl%C3%A9mentB%C3%A9got].
2 Silva Armando, Imaginarios
Urbanos, editorial del Convenio Andrés Bello, Universidad Nacional de
Colombia, Bogotá, 2006.
3 Doran Marie-Christine, « Les effets politiques des luttes
contre l’impunité au Chili : de la revitalisation de l’action collective à la
démocratisation », in Revue Internationale de Politique
Comparée, vol. 17, Paris, 2010, p. 103-126.
4 Voir
Wickham-Crowley Timothy
et Eckstein Susan, « Économie et sociologie politiques
du militantisme et des répertoires des mouvements sociaux récents en Amérique
latine », in Revue Internationale de Politique Comparée,
vol. 17, 2010, p. 40. Selon Charles Tilly ayant donné naissance au concept de
« Nouveaux Mouvements Sociaux », quatre facteurs caractérisent ces derniers :
« Worthy », « United », « Numerous » and « Commited » (dignes
de considération, unis, nombreux et engagés).
5 Nous
retenons la définition de Marques Pereira Bérangère et Garibay
David, La politique en Amérique Latine, Histoires, Institutions
et Citoyennetés, Paris, Armand Colin, Science politique, coll. « U »,
2011, p. 208 : « La Citoyenneté renvoie à la capacité des individus à peser sur
l’espace public non pas simplement en émettant une opinion sur les ressources
qu’ils peuvent obtenir du pouvoir politique, mais bien en posant un jugement
politique sur la gestion de la cité et sur les choix de Société. »
6 Maîtres
de Cérémonie.
7 Essence
même de la culture Graffiti, le tag est le nom de rue porté par le graffeur, sa
deuxième naissance. Il indique sa présence de façon informelle dans l’espace
urbain, justifiant sa place ou son rejet dans la Société.
8 Moreno Rodrigo, Colectivo Teleanálisis (Prod.), Estrellas en la esquina (Break Dance Chile), documentaire
couleur pour la revue Análisis, durée 26 minutes, Chili,
1986. La revue télévisuelle était en charge de tourner des images de la réalité
sociale du pays sous la dictature en toute illégalité. Le documentaire a pour
mérite de rendre compte du mouvement Hip Hop dans sa globalité, en alimentant
la bande sonore de raps américains contemporains des faits. Censuré sous la
dictature, ce document précieux n’est accessible au grand public qu’à partir de
1994.
9 Visible
précisément sur l’avenue Portugal au croisement avec Ahumada, place Bombero
Ossa et Paseo San Augustín.
10 Lettrage
tenant compte d’une évolution vis-à-vis du tag en donnant un volume sous forme
de bulle à ce dernier. L’utilisation de deux couleurs minimum (une pour le
contour, l’autre pour le contenu) est requise. N’étant pas considéré comme
« pièce » véritablement, les flops sont visibles sur des supports moyens tels
que des murs de moyenne dimension, des stores métalliques ou des camions dans
les centres urbains. Ils sont réalisés principalement de nuit et exécutés à
très grande vitesse.
11 Le
Wildstyle se caractérise par sa difficulté de lecture par le non-initié. Le
style annonce un dynamisme nouveau avec un lettrage entremêlé et l’apparition
de flèches et de pointes. Un personnage peut éventuellement agrémenter le
lettrage.
12 Campos Edwin, Meller Alan
(textos), Santiago Stencil, editorial Cuarto Proprio,
Providencia, Santiago, Chile, 1re edición 2007. Le « Colectivo Acciones de Arte », est le premier groupe
stenciliste chilien avéré évoluant entre les années 1979-1985. Il est composé
de l’écrivain Daimela Eltit, du poète Raul Zurita, des Artistes visuels Lotty
Rosenfeld et Juan Castillo ainsi que du sociologue Fernando Balcells.
13 Castillo Espinoza Eduardo,
Puño y Letra, Movimiento social y comunicación grafica en
Chile, Ocho libros editores, (3e édition),
Collection Patrimoine Historique et Mémoire visuelle, Chili, 2010, chap. :
« Brigada Elmo Catalán : segunda época », p. 146-151 et chap. « Brigada Ramona
Parra : segunda época », p. 151-155.
14 Créée
par les communistes Daniel Bahamondes et Mono González en 1969, et nommée ainsi
en référence à Ramona Parra, jeune militante communiste assassinée place Bulnes
en 1946 durant une manifestation de soutien aux travailleurs. Dans les années
1980, la BRP est revitalisée à Villa Francia, Santiago.
15 Héritière
de la brigade socialiste Pedro Lenin Valenzuela, et tirée du nom du journaliste
chilien qui rejoint l’armée des « guérilleros » de Che
Guevara en Bolivie, tué en juin 1970. Elle ressurgit en 1983 aux côtés des
lycéens et étudiants organisés autour de la Fédération d’étudiants du
secondaire de Santiago (FESES).
16 Voir
le travail d’Andrés Romero Spethman, réunissant une collection de photographies
des murales réalisées sur cette seconde période de la
dictature et reprises par l’université de Harvard : [http://hcl.harvard.edu/collections/digital_collections/chile_murals.cfm],
consulté le 17 avril 2013.
17 Selon
Vico Mauricio et Osses
Mario, Un grito en la pared, Psicodelia, compromiso político
y exilio en el cartel chileno, Ocho Libros Editores, Santiago, Chile,
2009, p. 180-209. Il ne faudrait cependant pas minimiser l’apport du Cinéma, de
la Littérature, de la Photographie, du Théâtre et de la Musique dans la
construction protestataire en exil.
18 En
France, le musée est ouvert au public en 1977 durant le Festival international
du Théâtre de Nancy.
19 Selon
GÓmez Leyton Juan
Carlos, « La rebelión de las y los estudiantes secundarios en Chile. Protesta
social y política en una sociedad neoliberal triunfante », in OSAL Observatorio Social de América Latina, año VII, no. 20, CLACSO,
Argentina, 2006. Le bilan est énoncé ainsi : « La stratégie politique de la
Concertation, au terme de ses 16 années de gouvernement, a été orientée par le
“changement politique et social minimum” et l’amplification du capitalisme
néolibéral en profondeur dans toutes les sphères de la Société. »
20 Soumise
de façon presque exclusive à de grands groupes financiers.
21 Type
de collage, s’apparentant aux stickers, mais uniquement pour laisser apparaître
un message le plus souvent politisé et affilié à une idéologie de groupe ou de
parti politique.
22 Castillo Espinoza Eduardo,
op. cit., 2010, p. 150. Par exemple, entre 1988 et
1990, la brigade Elmo Catalán tente d’incorporer des éléments graphiques
provenant du graffiti et de la bande-dessinée. Mais la BEC n’est alors pas en
mesure de se renouveler et de poursuivre ses activités de propagande politique
en tant que brigade muraliste, dû à l’essoufflement de son répertoire d’action,
et cela malgré des tentatives pour rallier la nouvelle génération. Elle
disparaît finalement de l’espace urbain dès 1993.
23 Garcés Mario, Delano Poli,
Gonzalez Valentina, Quintana Katia, Bade Gabriela, Nosotros los Chilenos : El mundo de las Poblaciones,
n° 5, LOM Ediciones, Santiago, 2004, p. 66.
24 Yutonic José et Pinto
Francisco, El Libro del Graffiti Chileno, Parpedés
Editores, Santiago de Chile, 2005.
25 Il
s’agit de la jonction entre le Graffiti et le Muralisme en Amérique Latine. Le
Graff-Mural utilise pour une part les codes et les techniques de la pratique
Graffiti mais dans un même temps donne une sensibilité nouvelle, un message
plus ouvert à la Société tel que l’entend le Muralisme. Cependant, le
Graff-Mural s’entend bien plus par son aspect artistique que politique ou
social. On peut parler de « Street Art » mais cela donne
une connotation plus occidentalisée de ce processus.
26 Voir
l’article d’Aguilera Ruiz
Oscar, « Cultura política y política de las culturas juveniles », in Utopía y Praxis Latinoamericana, vol. 15, n° 50,
Universidad del Zulia, Maracaibo, Venezuela, 2010.
27 Voir
Campos Edwin, Meller
Alan (textos), op. cit., 2007, p. 15.
28 Le
collectif de la brigade Ramona Parra réunit encore de nos jours une
cinquantaine de peintres muralistes, jeune et ancienne générations
confondues.
29 Co-fondateur
de la brigade et inventeur de la touche « Ramona Parra ».
30 Voir
Lemoine Stéphanie et Ouardi, Samira, Artivisme, France, Éd.
Alternatives, 2010.
31 Créé
en 1993, le Fondart a pour objectif de financer des projets et initiatives
artistiques et culturelles sous la forme de concours publics convoqués par le
ministère de l’Éducation.
32 Fernando Marcos et Reyes
Osvaldo, « Manifiesto del Movimiento de Integracion Plástica
Chilena », Santiago, Mimeo, 1953.
33 Extrait
du discours du président Salvador Allende à la radio Magallanes le matin du
11 septembre 1973 : « mucho más temprano que tarde, se
abrirán las grandes alamedas por donde pase el hombre libre, para construir
una sociedad mejor ».