1 Traduction : Martin Siloret.
2 Ce travail a été réalisé dans le
cadre du projet de recherche HAR2009-10107 « Museos, memoria y antropología »
du ministère des Sciences et de l’Innovation espagnol et du projet
Programa CSIC Conexión internacional i-link net i-link 07 38. Une
première version de ce texte, qui compare les processus européens et
latino-américains, a été présentée à Berlin en novembre 2010 sous le
titre « La institucionalización
de las ciencias antropológicas en las nuevas naciones y el papel de los
museos » (« L’institutionnalisation des sciences anthropologiques
dans les nouvelles nations et le rôle des musées »).
3 Pour une présentation générale de cet épisode, voir Schaer R., L’invention des Musées, Paris,
Découvertes Gallimard/Réunion des musées nationaux, 1993. Sur les musées
d’objets spécifiquement anthropologiques, voir De l’Estoile B., Le Goût des Autres. De l’Exposition
coloniale aux Arts premiers, Paris, Flammarion, 2007.
4 Les musées d’Amérique latine font l’objet d’une
bibliographie large et variée, pas toujours facile d’accès. On peut
trouver une bonne première approche d’ensemble, au moins pour les pays
les plus méridionaux, dans Andermann J. (coord.), Relics and Shelves: Iconographies of
the National in Argentina, Brazil and Chile (1880-1890), Londres,
Birkbeck College/The Iberoamerican Museum of Visual Culture, 2000.
L’exposition en ligne inclut des monographies portant sur plusieurs
musées argentins, brésiliens et chiliens [http://www.bbk.ac.uk/ibamuseum/].
On peut trouver une approche générale du cas mexicain dans Rico Mansard L. F., Exhibir para educar. Objetos,
colecciones y museos de la ciudad de México (1790-1910),
Mexico/Barcelone, Ediciones Pomares, 2004.
5 Il
fut installé à l’étage de l’ancien couvent de Santo Domingo, avec
d’autres locaux dont un cabinet de physique, un laboratoire de chimie
et un observatoire astronomique, profitant de la sécularisation
survenue en cette même année 1823. Le musée s’appelait, jusqu’en 1882,
« Musée public de Buenos Aires » (Museo Público de Buenos
Aires).
6 Il fut installé dans le bâtiment de l’ancienne
université de Mexico, occupant une salle et une partie du cloître (où
se trouvaient les pièces les plus monumentales, comme la statue
équestre de Charles iv ou
la fameuse sculpture aztèque de la Coatlicue). En 1825 (d’autres
documents mentionnent la date de novembre 1822) fut créé dans le
bâtiment universitaire un « conservatoire d’antiquités et un cabinet
d’histoire naturelle » qui fut nommé en 1831 « Musée national » (Museo Nacional), appellation
qui allait rester inchangée jusqu’en 1909. Pour une première histoire
documentée de l’institution, voir García G., « Introducción
[Reseña Histórica del Museo Nacional] », Anales del Museo Nacional de
México, n° 1, 3e époque, 1909, p. v-viii. Une autre histoire
précoce, s’appuyant sur d’autres documents, présente des dates
divergentes : Sánchez J.,
« Reseña histórica del Museo Nacional de México », Anales del Museo Nacional de
México, n° 1, 1re
époque, 1877, p. 1-2.
7 La
bibliographie sur les expéditions scientifiques des Lumières est
abondante et s’est rapidement enrichie ces dernières années.
Concernant celle de Sessé et Mociño en Nouvelle-Espagne,
l’introduction de Lozoya me semble toujours pertinente : Lozoya X., Plantas y luces en México. La Real
Expedición Científica a Nueva España (1787-1803), Barcelone,
Ediciones del Serbal, 1984. Quant à l’Expédition antiquaire royale,
les deux ouvrages suivants en donnent une bonne vision générale : Alcina Franch J., Arqueólogos o anticuarios. Historia
antigua de la Arqueología en la América española, Barcelone,
Ediciones del Serbal, 1995 et Cabello Carro P., Política investigadora de la época
de Carlos iii en el área maya. Descubrimiento de
Palenque y primeras excavaciones de carácter científico, Madrid,
Ediciones de la Torre, 1992.
8 Sur la culture scientifique dans le Río de la Plata à
l’époque de l’indépendance, voir De Asúa M., La Ciencia de Mayo. La cultura
científica en el Río de la Plata 1800-1820, Buenos Aires, Fondo
de Cultura Económica, 2010.
9 Au sujet de cet épisode et
de ses conséquences, voir López
Piñero J. M. et Glick T.
F., El Megaterio de Bru y
el Presidente Jefferson, una relación insospechada en los albores de
la paleontología, Valence, Instituto de Estudios Documentales e
Históricos sobre la Ciencia – Universidad de Valencia – CSIC, 1993. Au
sujet de la première étape de la paléontologie dans le Río de la
Plata, voir Tonni E. P.,
Pasquali R. C. et Laza J. H., Buscadores de fósiles. Los
protagonistas de la paleontología de los vertebrados en la
Argentina, Córdoba, Jorge Sarmiento Editor, 2007,
particulièrement p. 23-33.
10 Cf. Pelayo F., Del Diluvio al Megaterio. Los
orígenes de la Paleontología en España, Madrid, CSIC, 1996,
particulièrement p. 290-302.
11 Gaceta Ministerial du 7 août
1812. On trouve ce texte ainsi que d’autres sur le même sujet dans Tonni E. P., Pasquali R. C. et Laza J. H., op. cit., p. 33-36.
12 Le cabinet de physique et le laboratoire de chimie
disparurent, tandis que le premier directeur de l’institution alla
jusqu’à démissionner (en 1836) puis quitter le pays (en 1842), après
quoi seulement un remplaçant fut désigné en la personne de Antonio
Demarchi.
13 Cf. Onna A. F., « Estrategias de
visualización y legitimación de los primeros paleontólogos en el Río
de La Plata durante la primera mitad del siglo xix : Francisco Javier Muñiz y
Teodoro Miguel Viardebó », in M. Montserrat (comp.), La Ciencia en la Argentina entre
siglos. Textos, contextos e instituciones, Buenos Aires,
Manantial, 2000, p. 53-70.
14 Cf. Sauro S., « El Museo
Bernardino Rivadavia, institución fundante de las Ciencias Naturales
en la Argentina del siglo xix », in M. Montserrat (comp.), op. cit.,
p. 329-344.
15 Sur Burmeister et le musée public
voir Andermann J., « The
Museo Nacional de Ciencias Naturales, Buenos Aires », in J. Andermann (coord.), op. cit., exposition en
ligne : [http://www.bbk.ac.uk/ibamuseum/texts/Andermann05.htm].
Voir également Tonni E.
P., Pasquali R. C.
et Laza J. H., op. cit., surtout p. 39-46.
Sont également utiles Biraben
M., German Burmeister. Su
vida, su obra, Buenos Aires, Secretaría de Estado y Educación,
1968 ; Arenas P., Antropología en la Argentina. El
aporte de los científicos de habla alemana, Buenos Aires,
Institución Cultural Argentino-Germana – Museo Etnográfico « J. B.
Ambrosetti », 1991, surtout p. 37-48 ; et Perazzi P., « Derroteros de
una institución científica fundacional : el Museo Público de Buenos
Aires, 1812-1911 », Runa
29, 2008, p. 187-206.
16 Pour l’histoire de ce musée voir
particulièrement Morales Moreno
L. G., Orígenes de la
museología mexicana. Fuentes para el estudio histórico del Museo
Nacional, 1780-1940, Mexico, Universidad Iberoamericana,
1994.
17 Sur Gumersindo
Mendoza et son rôle par rapport au musée, voir Guevara Fefer R., « La danza
de las disciplinas. El Museo Nacional a través de los trabajos y los
días de Gumersindo Mendoza », in M. Rutsch et M. M. Wacher (coord.), Alarifes, amanuenses y
evangelistas. Tradiciones, personajes, comunidades y narrativas de la
ciencia en México, Mexico, INAH – Universidad Iberoamericana,
2004, p. 141-156.
18 L’histoire
institutionnelle précise est quelque peu compliquée. Voir la liste des
directeurs du musée et leur chronologie dans Anales del Museo Nacional de
México, n° 2, 2e
époque, 1905, p. 412.
19 « La sección de Antigüedades
mexicanas […] es la que de preferencia desean conocer los extranjeros,
quienes por fortuna, ya comienzan a visitar nuestro país », Mendoza G., « Informe
presentado al Ministerio de Justicia », Anales del Museo Nacional de
México, n° 1, 1re
époque, 1877, p. 111-112, p. 112. Cité également dans Guevara Fefer R., op. cit.,
p. 147.
20 Pour une analyse des Anales del Museo durant cette
première période, voir Brambila
Paz R. et De Gortari R., « Los Anales del Museo Nacional »,
in M. Rutsch et M. M. Wacher (coord.), op. cit.,
p. 243-274.
21 Selon Jesús Sánchez, directeur de l’institution,
« l’idée dominante des réformes entreprises a été de faire du Musée
national une École populaire
d’enseignement objectif, d’autant plus utile qu’il offrira une
instruction pour tous ceux qui n’acquièrent pas dans les écoles les
bénéfices de l’enseignement » (« La idea dominante en las reformas
emprendidas, ha sido hacer del Museo Nacional una Escuela popular
de enseñanza objetiva, tanto
más útil cuanto que en ella recibirá instrucción principalmente la
multitud de personas que no adquieren en las escuelas los beneficios
de la enseñanza »). Sánchez J.,« Informe al
Secretario de Justicia e Instrucción Pública », Anales del Museo Nacional de
México, n° 4, 1re
époque, 1887, p. 3-4, p. 4. C’est l’auteur qui souligne.
22 En 1885 apparut au sein du musée national la direction
de l’inspection et de la conservation des monuments archéologiques.
Malgré une relation compliquée avec le musée en termes budgétaires et
administratifs, les activités de cet organisme furent décisives dans
le développement de l’archéologie professionnelle et de la formation
d’anthropologues.
23 Sur ce point, voir (entre autres monographies) le
travail de référence de Tenorio
Trillo M., Artilugio de la
nación moderna. México en las exposiciones universales,
1880-1930, Mexico, Fondo de Cultura Económica,
1998.
24 Ces questions préoccupaient de
plus en plus un Mexique alors acquis au positivisme et étaient souvent
associées à celles du « sang » indien et du métissage, comme en
témoignent les travaux des docteurs Daniel Vergara Lope et Alfonso L.
Herrera ou ceux des criminologues Francisco Martínez Baca et Manuel
Vergara. Voir les références citées dans Bustamante J., « La
conformación de la Antropología como disciplina científica, el Museo
Nacional de México y los Congresos Internacionales de Americanistas »,
Revista de Indias,
vol. 65, n° 234, 2005, p. 303-318, p. 308-310. Voir également Urías Horcasitas B., Indígena y criminal :
interpretaciones del derecho y la antropología en México,
1871-1921, Mexico, Universidad Iberoamericana, 2000 et Urías Horcasitas B., Historias secretas del racismo en
México (1920-1950), Mexico, Tusquets, 2007.
25 « En 1903 fut
fondée au Musée la chaire d’Anthropologie et d’Ethnologie que l’on me
confia, il me revint donc d’être le premier au Mexique à enseigner,
officiellement, ces disciplines », León N., « Historia de la antropología
física en México », American
Journal of Physical Anthropology, vol. ii, n° 3, 1919, p. 229-264,
p. 234. Texte identique dans León N., « La Antropología
Física y la Antropometría en México. Notas históricas », Anales del Museo Nacional de
México, n° 1, 4e
époque, 1922, p. 99-136, p. 104.
26 Il faut préciser qu’avant les cours
donnés par Nicolás León à partir de 1903, le musée avait déjà assuré
une activité d’enseignement. La restructuration du musée en 1887 avait
en effet donné naissance, outre la galerie des Monolithes et la
nouvelle fonction « pédagogique » de l’institution, à une éphémère
section d’Anthropologie, confiée au Dr Francisco Martínez Calleja,
« le premier professeur officiel d’Anthropologie physique au
Mexique » selon León lui-même (c’est l’auteur qui souligne). León N., « Historia de la antropología
física en México », op. cit., p. 231 et León N., « La Antropología
Física y la Antropometría en México… », op. cit., p. 102. Cette
activité d’enseignement reste pourtant bien floue, le même Nicolás
León déclarant un peu plus bas que malgré son « titre de Professeur
d’Anthropologie, [Calleja] n’était rien d’autre en réalité que le
conservateur de cette Section », León N., « Historia de la antropología
física en México », op. cit., p. 234 et León N., « La Antropología
Física y la Antropometría en México… », op. cit., p. 104.
27 L’École internationale se constitua en septembre 1910
sous les auspices des gouvernements mexicain, allemand et français et
des universités nord-américaines de Columbia, Harvard et Pennsylvanie.
Franz Boas et Eduard Seler figuraient parmi ses protecteurs
internationaux et furent ses deux premiers directeurs. L’inauguration
et l’entrée en fonctionnement eurent lieu le 20 janvier 1911. Voir le
compte-rendu de sa fondation : Rivet P., « Escuela
internacional de Arqueología y Etnología americanas », Journal de la Société des
Américanistes, vol. 10, n° 2, 1913, p. 684-687. Pour des
recherches actuelles voir De
la Peña G.,
« Nacionales y extranjeros en la historia de la antropología
mexicana », in M. Rutsch (comp.), La historia de la antropología en
México. Fuentes y transmisión, Mexico, Plaza y Valdés –
Universidad Iberoamericana – INAH, 1996, p. 41-81 ; ainsi que les
travaux de M. Rutsch : Rutsch
M., Entre el campo y el
gabinete : nacionales y extranjeros en la profesionalización de la
antropología mexicana (1877-1920), Mexico, INAH-UNAM, 2007 et Rutsch M., « Sobre la historia
de la antropología mexicana : 1900-1920 », in M. Rutsch et M. M. Wacher (coord.), op. cit.,
p. 275-292.
28 León N.,
« Historia de la
antropología física en México », op. cit., p. 243-244 et León N., « La Antropología
Física y la Antropometría en México… », op. cit., p. 112-113. La
participation de Boas à la fois à l’École internationale d’archéologie
et d’ethnologie et aux cours de l’École nationale des Hautes Études de
la nouvelle université nationale a d’ailleurs souvent donné lieu à une
confusion entre les deux.
29 Le cas de George Engerrand, disciple de Reclus, est
exemplaire. Il occupa à partir de 1910 la chaire de Préhistoire du
musée national, enseigna à l’Institut national des Hautes Études et
même à l’École internationale d’archéologie et d’ethnologie
américaines, dont il fut le directeur en 1912-1913, mais dut
finalement transférer son enseignement de la préhistoire universelle
aux États-Unis car il ne trouvait pas sa place au Mexique. Sur le
parcours d’Engerrand, voir Campbell T. N., « George
Charles Marius Engerrand 1877-1961 », American Anthropologist,
n° 64, 1962, p. 1052-1056.
30 Ce qui fut fondé en 1938 à proprement parler
était le département d’anthropologie biologique de l’École nationale
des sciences biologiques de l’Institut polytechnique national, ce
dernier s’intégrant ensuite à l’Institut national d’anthropologie et
d’histoire (INAH) en élargissant son champ de spécialisation aux
disciplines historico-culturelles et en prenant le nom actuel d’École
nationale d’anthropologie et d’histoire (ENAH). Sur cette institution,
voir la monographie polémique de Vázquez León L., El Leviatán arqueológico :
antropología de una tradición científica en México, Mexico,
CIESAS – Miguel Angel Porrúa, 2003.
31 Voir sur
cette question Bustamante
J., « La conformación de la Antropología como disciplina
científica… », op. cit.,
ainsi que Lomnitz-Adler
C., Deep Mexico, Silent
Mexico. An Anthropology of Nationalism, Minneapolis, University
of Minnesota Press, 2001, surtout le chapitre xi : « Bordering on
Anthropology: Dialectics of a National Tradition », p. 228-262, en ce
qui concerne la relation étroite entre l’anthropologie
institutionnelle mexicaine, le musée national et le projet
nationaliste à partir de la Révolution.
32 Sur l’anthropologie mexicaine en lien avec la
question raciale et eugénique, voir surtout : Urías Horcasitas B., Indígena y criminal…, op. cit., et Urías Horcasitas B.,Historias secretas del racismo en
México…,
op. cit.
33 Au sujet de
Burmeister et des institutions de Córdoba, voir Tognetti L., « La introducción
de la investigación científica en Córdoba a fines del siglo xix : la Academia Nacional de
Ciencias y la Facultad de Ciencias Físico-Matemáticas (1868-1878) »,
in M. Montserrat (comp.), op. cit.,
p. 345-365.
34 Sur les caractéristiques et figures principales de
l’anthropologie argentine de cette époque, voir Stagnaro A. A., « La
antropología en la comunidad científica : entre el origen del hombre y
la caza de cráneos-trofeo (1870-1910) », Alteridades, vol. 3, n° 6,
1993, p. 53-65.
35 Sur ces questions voir
Quijada M., Bernand C. et Schneider A., Homogeneidad y nación, con un
estudio de caso : Argentina, siglos xix y xx, Madrid, CSIC,
2000.
36 « Empezar a formar los
establecimientos que han de reemplazar a los cedidos », Moreno F. P., « Documentos »,
Revista del Museo de La
Plata, I, 1890-91, p. vii-xv, p. ix-x.
37 La documentation
essentielle sur ce processus a été publiée dans Moreno F. P., « Documentos »,
Revista del Museo de La
Plata, I, 1890-91, p. vii-xv. Voir également un
récit assez complet dans Moreno
F. P., « El Museo de La Plata. Rápida mirada sobre su fundación y
desarrollo », Revista del Museo
de La Plata, vol. i,
1890-1891, p. 27-55, p. 35-38. Voir aussi Farro M., La formación del Museo de La Plata.
Coleccionistas, comerciantes, estudiosos y naturalistas viajeros a
fines del siglo xix,
Rosario, Prohistoria ediciones, 2009.
38 La comparaison
entre les musées de Buenos Aires et de La Plata faite par Henry Ward
dans son récit est significative. Ward H. A., « Los museos
argentinos », Revista del Museo
de La Plata, vol. i,
1890-1891, p. 145-151.
39 Moreno F. P., « El Museo de La
Plata… », op. cit.
40 « Aro
prolongado que representa el anillo biológico que principia en el
misterio y termina con el hombre », Moreno F. P., « El Museo de La
Plata… », op. cit.,
p. 39.
41 « En el Museo de La Plata las galerías
no terminan ; se encuentran en la gran rotonda central ; allí nace y
concluye la vida americana austral », Moreno F. P., « El Museo de La
Plata… », op. cit.,
p. 52.
42 « La imagen humana debe coronar el
plan del Museo destinado a contener la Historia física y moral de
la República Argentina, y si
posible es, la del continente sud-americano a través de los
tiempos », Moreno F. P., « El Museo de
La Plata… », op. cit.,
p. 53.
43 Au sujet du musée de La Plata voir Teruggi M. E., Museo de La Plata 1888-1988 : una
centuria de honra, Brandsen, Fundación Museo de La Plata, 1994,
ainsi que Quijada M.,
« Ancestros, ciudadanos, piezas de museo. Francisco P. Moreno y la
articulación del indígena en la construcción nacional argentina », Estudios Interdisciplinarios de
América Latina y el Caribe, vol. 9, n° 2, 1998, p. 21-46, Podgorny I., « De la
antigüedad del hombre en el Plata a la distribución de las
antigüedades en el mapa : los criterios de organización de las
colecciones antropológicas del Museo de La Plata entre 1897 y 1930 »,
História, Ciências, Saúde –
Manguinhos, vol. vi,
n° 1, 1999, p. 81-101, Lopes M.
M. et Muriello S. E.,
« El movimiento de los museos en Latinoamérica a fines del siglo xix : el caso del Museo de La
Plata », Asclepio,
vol. lvii, n° 2, 2005,
p. 203-222 et Podgorny I.
et Lopes M. M., El desierto en una vitrina : museos
e historia natural, Mexico, Limusa, 2008.
44 Le musée national connut alors une grave crise
institutionnelle et finit par être fermé au public, du fait du manque
de moyens et même du risque de faillite. Ses collections s’amincirent
progressivement : ses fonds historiques et patriotiques furent
transférés en 1893 au nouveau musée historique national (créé en
1889), ses fonds artistiques au nouveau musée national des Beaux-Arts
(constitué en 1895) et en 1947 ses collections anthropologiques furent
transmises au musée Ethnologique « J. B. Ambrosetti » de l’université
de Buenos Aires (créé en 1904). Transformé en « Musée argentin des
sciences naturelles “Bernardo Rivadavia” », il ne reprit véritablement
ses activités qu’avec son transfert en 1937 dans ses locaux actuels,
construits pour l’occasion à côté du Parque
Centenario.
45 Sur le passage de musée provincial à musée
universitaire, voir Podgorny
I., « De razón a facultad : Ideas acerca de las funciones del
Museo de La Plata en el período 1890-1918 », Runa, vol. xxii, 1995,
p. 89-104.
46 Voir Perazzi
P., « La antropologia en escena : redes de influencia,
sociabilidad y prestigio en los orígenes del Museo Etnográfico de la
Universidad de Buenos Aires », Anthropologica, vol. xxix, n° 29, 2011,
p. 215-231.
47 Rappelons
que jusque-là les musées étaient tous « généraux » et qu’il était
habituel que les collections anthropologiques cohabitent avec celles
d’histoire naturelle, comme en Europe.
48 Sur Ambrosetti, qui mériterait de faire l’objet
de nouvelles recherches, voir Cáceres Freyre J., Juan B. Ambrosetti, Buenos
Aires, Ediciones Culturales Argentinas – Secretaría de Estado de
Cultura y Educación, 1967.
49 Les échanges
entre Boas et Ambrosetti sur l’École internationale d’archéologie et
d’ethnologie américaines figurent dans le rapport portant sur le xviiie Congrès international des
Américanistes de Londres : Pruneda A., « Informe del
delegado de México en el xviii Congreso de
Americanistas », Anales del
Museo Nacional de México, n° 4, 3e époque, 1912, p. 145-168,
p. 164-165.
50 Voir les
monographies suivantes : Rodriguez J., Civilizing Argentina. Science, Medicine, and the Modern
State, Chapel Hill, The University of North Carolina Press,
2006 ; Vallejo G., Escenarios de la cultura científica
argentina : ciudad y universidad (1882-1955), Madrid, CSIC, 2007
et Guy D. J., Sex and Danger in Buenos Aires:
Prostitution, Family, and Nation in Argentina, Lincoln,
University of Nebraska Press, 1991.