1 Green Carr
L., Menard R. et Walsh
L., Robert Cole’s World,
op. cit., p. 25.
2 Si
l’on compare le tableau 1 de l’article
de Horn James, « “The
Bare Necessities”: Standards of Living
in England and the Chesapeake,
1650-1700 », Historical
Archaeology, vol. 22, n° 2, 1988,
p. 80 et le tableau VII de l’article de
Main
Gloria L., « The Standard of Living
in Southern New England, 1640-1773 »,
WMQ, Third
Series, vol. 45, n° 1, janvier 1988, p.
133-134, on peut constater cet écart
dans le niveau de vie des colons
habitant ces deux régions. Bien sûr,
comme le font remarquer les auteurs de
Robert Cole’s
World, op. cit.,
p. 115, note 59, sont comparées ici les
possessions de foyers en
Nouvelle-Angleterre et de tout type de
personnes dans la Chesapeake. L’écart
est cependant assez important pour
conclure que le niveau de vie des
planteurs de la Chesapeake, et donc des
ex-engagés, était inférieur à celui des
colons de la
Nouvelle-Angleterre.
3 LV,
Northampton county
orders and wills 1678-1683,
p. 34.
4 Ibid.,
p. 161.
5 Un
constable était
nommé par la cour de comté pour chaque
hundred. Cette
fonction fut importée d’Angleterre et
consistait à maintenir la paix et faire
appliquer les décisions de la cour de
comté. Un constable
devait par conséquent savoir lire et
écrire et connaître la culture du tabac
puisqu’il avait également comme
responsabilité d’inspecter les champs
des planteurs de sa division
administrative et de vérifier si le
nombre minimum d’hectares de maïs que
chaque planteur avait pour obligation de
cultiver était respecté. Il était nommé
à cette fonction durant un an.
Informations trouvées sur le glossaire
de termes coloniaux en ligne : http://www.milaminvirginia.com/glossary.html.
Aucune traduction satisfaisante n’a été
trouvée. L’équivalent culturel de cette
fonction dans la France d’ancien régime
serait le subdélégué de l’intendant qui
était l’auxiliaire local de l’intendant,
choisi parce qu’originaire de la ville,
région ou localité sous sa surveillance.
Ceci est vrai durant le xviie siècle. Le
subdélégué acquit au cours du xviiie siècle des
privilèges bien supérieurs à ceux d’un
constable de la
Chesapeake. Voir Tripier Moïse,
« Un agent de pouvoir central soucieux
du sort de ses administrés, le
subdélégué de l’Intendance à Brest
(1690-1790) », Annales de Bretagne
et des pays de l’Ouest, vol. 85,
n° 4, 1978, p. 543-572.
6 LV,
Northampton County
Orders and Wills, 1686-1689, p.
72.
7 Green Carr
L., Menard R. et Walsh
L., Robert Cole’s World,
op. cit., p. 61.
8 Horn
J., Adapting to a New
World, op. cit.,
p. 253.
9 Ibid., p. 253,
mais surtout l’article de Slack
Paul A., « Vagrants and Vagrancy in
England, 1598-1664 », Economic History
Review, n° 27, 1974, p. 360-379 qui
se concentre sur le phénomène en
Angleterre. Pour une perspective plus
européenne, voir l’ouvrage de Munck
Thomas, Seventeenth Century
Europe, 1598-1700: State, Conflict and
the Social Order in Europe, New
York, Palgrave, 1989, plus
particulièrement le chapitre vi
intitulé « The structure of society :
urban life », p. 165-198. L’article de
Ocobock Paul,
« Vagrancy and Homelessness in Global
and Historical Perspective »,
introduction de la collection d’articles
par A. L. Beier et Paul Ocobock (dir.),
Cast Out, Athens, Ohio University
Press, 2008, p. 1-34, disponible en
ligne sur le site d’Ohio University
Press, est également une étude plus
large du phénomène.
10 Munck
T., Seventeenth Century
Europe, op. cit.,
p. 188.
11 Slack
P., « Vagrants », op.
cit.
12 La
formulation de cet ordre fait
étrangement écho à une loi passée à la
Barbade en 1657 qui disait que : « Toute
personne de la nation irlandaise, homme
ou femme, qui arrive dans une plantation
et ne peut donner une explication rapide
et valable quant à la raison pour
laquelle elle est là, sera sévèrement
punie. Si le transgresseur est un
engagé, il ou elle devra être
transféré(e) de constable en
constable
jusqu’à ce qu’il ou elle soit rendu(e) à
son maître, sa maîtresse ou son
contremaître qui le ou la punira comme
il se doit. » Loi faisant partie des Orders of 1657
votés par l’assemblée de la Barbade,
cité dans Shaw J., Island
Purgatory, op. cit.,
p. 108.
13 MAO,
vol. 23, p. 505.
14 Walsh
L., Motives of
Honor, op. cit., p.
184 et 525.
15 Green Carr
Lois et Menard Russell R.,
« Immigration and Opportunity: The
Freedman in Early Colonial Maryland »,
T. Tate et D. Ammerman (dir.),
The Chesapeake in
the Seventennth Century, op.
cit., p. 209.
16 L’article
ci-avant est le seul, avec l’ouvrage de
Green Carr
L., Menard R. et Walsh
L., Robert Cole’s World,
op. cit., à traiter de ce
phénomène. Aucune étude développant ce
statut en Virginie n’a été effectuée à
ce jour, bien qu’il ait existé. Les
sources sont en effet très difficiles à
compiler puisque les inmates
n’étaient que très peu visibles et leur
statut mal délimité.
17 Ibid., p. 25-26
et Green Carr
L. et Menard R.,
« Immigration and Opportunity », op.
cit., p. 212-227.
18 LV,
Northampton county
wills, orders and deeds, 1654-1655,
p. 110.
19 LV,
Northampton county
record book, 1657-1664,
p. 18.
20 Ibid.,
p. 16.
21 LV,
Northampton county
wills, orders and deeds, 1654-1655,
p. 110. La présence de deux engagés
turcs est relativement singulière. Des
artefacts turcs furent retrouvés lors de
fouilles archéologiques dans la
Chesapeake, supposant un commerce entre
les deux régions. Les voies maritimes
menant à la Chesapeake étaient très
favorables à la navigation et reliaient
le Maryland et la Virginie au monde
entier. Peut-être est-ce un navire turc
qui fut intercepté par un bateau anglais
et les membres de l’équipage furent
faits prisonniers et vendus comme
engagés. Il n’est cependant pas fait
mention d’autres engagés turcs dans les
archives. Morgan Edmund S.
mentionne « Cursory the
Turk » dans son article « Slavery
and Freedom: The American Paradox », The Journal of
American History, vol. 59, n° 1,
juin 1972, p. 17 mais sans donner
d’autre explication que celle d’un
besoin de main-d’œuvre et donc la
volonté des Virginiens d’employer tout
travailleur disponible. Il est probable
que ces Turcs aient en fait été des
Maures.
22 LV,
Northampton county
record book, 1657-1664,
p. 26.
23 Ibid.,
p. 121.
24 Le
nom des deux hommes n’est pas mentionné
dans la liste d’imposition. Ibid., p. 138
et 176.
25 Ibid., p. 198,
LV, Northampton county
record book 1664-1674, p. 15 et
42.
26 LV,
Northampton county
record book, 1657-1664, p. 336
et 359.
27 LV,
Northampton county
record book 1664-1674,
p. 21.
28 Ibid., p. 42.
Peu d’informations sont disponibles
concernant ce dernier : il apparaît dans
les archives pour chaque liste
d’imposition entre 1668 et 1677 mais à
part le fait qu’il fut juré en 1678,
aucun autre détail n’est mentionné.
Après avoir vécu avec Teage en 1667, il
vécut avec Denham Olandum et Dormon Foy
en 1668, puis avec William Lewis en
1671. À partir de 1674, il apparaît
comme ayant vécu seul, ou du moins sans
autre homme à sa charge. Son changement
fréquent de domicile tend à signifier
qu’il n’avait pas de terres et qu’il
louait donc ses services de manière
temporaire aux planteurs qui avaient
besoin de main-d’œuvre. Il semblerait
donc qu’à partir de 1674, il s’installa
durablement, soit en louant ses terres,
soit en étant parvenu à en
acheter.
29 LV,
Northampton county
record book 1664-1674, p.
60.
30 LV,
Northampton county
record book 1664-1674,
p. 239.
31 Ibid., p. 273,
LV, Northampton county
record book 1674-1678, p. 75, 149
et 191.
32 LV,
Northampton county
order book 1678125-1683,
p. 22.
33 Ibid.,
p. 29.
34 Ibid.,
p. 109.
35 LV,
Northampton county
orders and wills 1683-1686, p. 150.
Le cens (quitrent) était
dû chaque année par tout propriétaire à
la Couronne pour la Virginie et au
Seigneur Propriétaire pour le Maryland.
Dans le cas de Teage O’ Deare, c’était
Southy Littleton qui s’acquittait du
cens auprès de la Couronne et Teage
ainsi que les autres s’en acquittaient
auprès de lui.
36 Thomas
Allegood devait 1 600 livres de tabac
pour 4 ans, George Willis 2 000 pour 5
ans et Thomas Hoog devait 1 600 livres
de tabac pour 4 ans. LV, Northampton county
orders and wills 1683-1686, p.
150.
37 LV,
Accomack county
wills and administration,
1673-1676, p. 171. Voir cahier
d’illustrations, carte
8.
38 Cf.
cahier d’illustrations, carte 10. Le
terme de provisioning
subregion est utilisé par John
Coombs et Douglas Bradburn (dans le WMQ
Forum, vol. 68, n° 3, juillet 2011)
pour désigner ce que Lorena Walsh
appelait les peripheral tobacco
regions, qui n’étaient pas propices
à la culture du tabac. Les planteurs se
sont donc tournés vers l’élevage, la
vente de bois de construction et la
construction de bateaux. Ces régions
étaient en quelque sorte les boutiques
et greniers des Antilles. C’est pour
cela que les planteurs (seulement
l’élite, ceux qui en avaient les moyens)
de ces régions, comme de celles où
poussait le sweet-scented
tobacco, bénéficiaient d’un accès
plus facile aux esclaves, grâce à leurs
contacts commerciaux, et ce dès les
années 1650-1660. Une discussion plus
approfondie de ces termes est menée dans
le chapitre suivant.
39 LV,
Northampton county
orders and wills 1686-1689,
p. 212.
40 LV,
Northampton county
court orders, 1657-1664,
p. 312.
41 LV,
Northampton county
court orders, 1674-1678,
p. 336.
42 LV,
Northampton county
court orders, 1664-1674, p. 51, 133
et 167.
43 Ibid., p.
301.
44 Ibid.
45 LV,
Northampton county
court orders, 1674-1678,
p. 167.
46 Ibid.,
p. 202.
47 LV,
Northampton county
court orders, 1678-1683,
p. 88.
48 LV,
Northampton county
orders and wills, 1683-1686, p. 38
et LV, Northampton county
orders and wills, 1686-1689,
p. 195.
49 Ibid.,
p. 425.
50 Ibid., p. 417,
424-425, 460 et 463.