1 Canny Nicholas,
« The Ideology of English Colonization :
From Ireland to America », WMQ, Third
Series, vol. 30, n° 4, octobre 1973, p.
575-598.
2 Dans
son essai, Sarah Barber se concentre sur
la discussion entre Richard Lawrence et
Vincent Gookin ayant pour sujet la
transplantation des Gaelic Irish.
Vincent Gookin était d’avis que les
Irlandais soient éparpillés dans l’île
afin qu’ils ne puissent rassembler leurs
forces alors que Richard Lawrence
recommandait que les Anglais établissent
des colonies de peuplement concentrées
avec un rapport d’au moins cinq Anglais
pour un Irlandais. Barber Sarah,
« Settlement, Transplantation and
Expulsion: A Comparative Study of the
Placement of Peoples », dans Ciaran Brady et Jane Ohlmeyer (dir.),
British
Interventions in Early Modern
Ireland, Cambridge, Cambridge
University Press, 2004, p. 295-296. Des
contemporains prirent part au débat,
comme par exemple Temple John, dans
son pamphlet The
Irish Rebellion: or, An History of the
Beginnings, and First Progress of the
General Rebellion raised within the
Kingdom of Ireland, in the Year 1641.
Together with the Barbarous and Bloody
Massacres which ensued thereupon.,
Londres, 1646. La rébellion de 1641 fut
réutilisée au cours du xviiie siècle, l’ouvrage de
Sir John Temple publié à nouveau, afin
que les stéréotypes concernant les
Irlandais persistent. Il n’est pas
surprenant de voir que le révisionnisme
de l’histoire irlando-gaélique porta
principalement sur cette rébellion. Voir
Leerssen
Joseph T., Mere Irish and Fíor
Ghael: Studies in the Idea of Irish
Nationality, its Development and
Literary Expression prior to the
Nineteenth Century, Notre Dame,
University of Notre Dame Press in
association with Field Day, 1997, p.
385-395.
3 Canny Nicholas,
The Elizabethan
Conquest of Ireland: A Pattern
Established 1565-1576, Hassocks,
Harvester Press, 1976, p.
123.
4 Treymayne Edmund,
Notes on
Ireland, June 1571, SP 63/32, n°
66, Public Record Office, cité dans Carlton Charles,
This Seat of
Mars. War and the British Isles,
1485-1746, New Haven, Yale
University Press, 2011, p.
51.
5 Carew Peter, dans
Brewer et
Bullen (ed.),
Calendar of
Carew Manuscripts, cité dans Richter Daniel K.,
Before the
Revolution: America’s Ancient
Pasts, Cambridge, Harvard
University Press, 2011, p.
108.
6 Konig David T.,
« Colonization and the Common Law in
Ireland and Virginia, 1569-1634 », dans
James A. Henretta, Michael
Kammen et
Stanley N. Katz (dir.), The Transformation
of Early American History, New
York, Alfred A. Knopf, 1991, p.
74-75.
7 Cf
cahier d’illustrations, illustrations 1
et 2.
8 Cette
constatation découle de plusieurs
entretiens avec Nicholas Canny et Kerby
Miller.
9 « Cordially hated by
their English masters », Dunn R., Sugar and
Slaves, op.
cit., p. 69.
10 William
Willoughby to King, 16 septembre 1667,
British Library, Stowe 755,
Miscellaneous Private Letters, etc.,
English and Foreign ; 1613-1818, p.
19.
11 « If your Lordship
shall offer a trade with Scotland for
transporting people of that nation
hither, and prevent any access of Irish
in the future, it will accommodate all
the ends propounded »,
William Willoughby to Privy Council, 16
décembre 1667, CSPC, vol. 21, n°
162.
12 Beckles H., « A
Riotous and Unruly Lot », op. cit., p.
503-522.
13 Lettre
de Jeaffreson, Aug. 15 1673, CO 1/22,
n° 57.
14 Akenson D., If the Irish,
op. cit.,
p. 117.
15 Zacek Natalie, Settler Society in
the English Leeward Islands,
1670-1776, Cambridge, Cambridge
University Press, 2010, p.
113.
16 Gouverneur
Stede, mai 1689, CSPC, America and
West Indies, vol. 13,
n° 42.
17 John
Seymour, 3 décembre 1706, dans CSPC, America and
West Indies, vol. 23,
n° 198.
18 Cité
dans Quinn
David B., The Elizabethans and
the Irish, Cornell, Cornell
University Press, 1966, p.
119.
19 Loi
pénale 9 Will. III
c.3.
20 Gian
Fracesco Biondi à Sir Dudley Carleton,
7 janvier 1613, cité dans Brown Alexander,
The Genesis of
the United States, Cambridge, The
Riverside Press, 1890, vol. 2, p.
601.
21 Block Kristen et
Shaw Jenny,
« Subjects Without an Empire : The Irish
in the Early Modern Caribbean », Past and
Present, n° 210, 2011, p.
17.
22 Gouverneur
adjoint Edwin Stede au Comte de
Shrewsbury, 13 août 1689, CSPC, America and
West Indies, vol. 13, n° 41. Voir
également Shaw
J., Island
Purgatory, op. cit., p.
205, 207-211.
23 Minutes
du Conseil et de l’Assemblée d’Antigua,
septembre 1699, CSPC, America and
West Indies, vol. 17,
n° 98.
24 Par
exemple, le gouverneur de Saint Kitts
voulut amorcer un rassemblement général
des troupes mais en fut dissuadé, CSPC, America and
West Indies, vol. 24,
n° 378.
25 Captain
Philip Vanbrugh au Council of Trade and
Plantations, CSPC, America and
West Indies, vol. 44, n°
234.
26 Francis
Nicholson fut gouverneur du Maryland
de 1694 à 1699, après avoir été
gouverneur de Virginie. Il occupa ce
poste à nouveau après 1699. MAO, vol.
23, p. 499.
27 Hatfield A., Atlantic
Virginia, op. cit., p.
160.
28 Minutes
of the Barbadoes Council, 1697, CSPC, America and
West Indies 1696-7, n° 1108 ; Journal of the
Council of Trade and Plantations,
28 décembre 1696, ibid., n° 535,
cité dans Beckles
H., « A Riotous and Unruly Lot »,
op. cit.,
p. 521.
29 Bond Edward, Damned Souls in a
Tobacco Colony : Religion in Seventeenth
Century Virginia, Macon, Mercer
University Press, 2000, p. 198. Le
révérend Godwyn fut un personnage
important du xviie siècle car il dénonça
les mauvais traitements infligés aux
esclaves de la Barbade, l’hégémonie des
grands planteurs et leur manque de
religiosité, ainsi que l’illégitimité
des conseils de fabrique virginiens qui
n’avaient pour lui aucun droit de
s’immiscer dans les affaires de l’Église
anglicane puisque leurs membres ne
faisaient pas partie du clergé. Pour une
discussion de l’historiographie à son
sujet, ainsi qu’une réinterprétation de
ses pamphlets publiés, voir Fout John M., The Explosive
Cleric: Morgan Godwyn, Slavery, and
Colonial Elites in Virginia and
Barbados, 1665-1685, thèse de
doctorat de la Virginia Commonwealth
University, 2005.
30 Pour
une étude approfondie de l’origine des
patronymes irlandais, voir O’Loughlin Michael,
The Master Book
of Irish Surnames, Location, Ethnicity,
Spellings, and Sources, Kansas
City, O’Lochlains Irish Family Journal,
1993 ; O’Loughlin
Michael, The Book of Irish
Families, Great and Small, Kansas
City, Irish Roots, 1997 et O’Hart John, Irish Pedigrees or
The Origin and Stem of the Irish
Nation, Dublin, James Duffy and
Co., 1892, avec la définition des
préfixes gaéliques p.
36-37.
31 Il
n’arrivait que très rarement que des
engagés anglais soient notés comme étant
anglais.
32 Pour
les différentes références concernant
les appellations des engagés irlandais,
voir LV, Accomack County
Court Records 1682-1689, p. 49, Lancaster County
Court Records, 1656-1666, p. 115,
Northumberland
County Court Records, 1652-1657, p.
61 et Northampton County
Court Records, 1645-1651, p.
179.
33 Cf.
cahier d’illustrations, carte
3.
34 Thomas
Hynson, puritain, officia de 1652 à 1653
et de 1656 à 1657, William Leeds, noté
comme « protestant », fut greffier
de 1657 à 1658, remplacé par John
Coursey, puritain, de 1658
à 1660.
35 George
Thompson, proche de William Stone,
gouverneur du Maryland était tout comme
ce dernier un puritain et occupa le
poste de greffier de 1658 à 1660, puis
de 1662 à 1667. Thomas Lomax, un autre
puritain, officia de 1660 à 1662 et
Richard Boughton, un protestant, de 1667
à 1669 et de 1687 à 1689. Benjamin
Rozier, protestant également, fut
greffier de 1678 à 1680 et enfin
Cleborne Lomax de 1689
à 1695.
36 Ceci
est vrai jusqu’en 1715, date à laquelle
la charte royale fut rendue aux
Calverts.
37 Donoghue J.,
« “Out of the Land of Bondage” », op. cit. Dans
son article, ce chercheur propose de
rebaptiser l’engagement en utilisant les
termes « bond
slavery ». Donoghue John,
« “Servants as Slaves?”: Engaging the
Scholarship on Indentured Servitude in
the Seventeenth Century English
Atlantic », The
History Compass, automne 2012. Voir
également Beckles
Hilary, « “Black Men in White
Skins”: The Formation of a White
Proletariat in West Indian Slave
Society », Journal of Imperial
and Commonwealth History, vol. 15,
octobre 1986, p. 5-21, pour le cas de la
Barbade plus précisément.
38 LV,
Accomack county
court records, 1663-66,
p. 28.
39 Rucker Walter,
« Westmoreland Slave Plot (1687) », Encyclopedia
Virginia, Virginia Foundation of
the Humanities, 3 avril
2012.
40 Abbé
Baudoin Jean,
Journal,
25 janvier 1697, cité dans Williams Alan F.,
Father Baudoin’s
War: d’Iberville’s Campaigns in Acadia
and Newfoundland, 1696, 1697, St
John’s, 1987, p. 65.
41 Susan
Amussen en arrive à la même conclusion
au regard des sources pour les Antilles.
Voir son ouvrage Caribbean Exchanges:
Slavery and the Transformation of
English Society, 1640-1700, Chapel
Hill, University of North Carolina
Press, 2007, p. 69, 91, 134 et
226.
42 Le
greffier utilise bien les termes « slave » et
« manumission ».
MAO, vol. 13, p. 323.
43 MAO,
vol. 1, p. 527.
44 MAO,
vol. 2, p. 272. Voir également le
mémoire de maîtrise de Kimmel Ross M.,
Blacks before
the Law in Colonial Maryland,
soutenu en 1974, pour les droits et
devoirs des esclaves au Maryland durant
la période coloniale.
45 MAO,
vol. 5, p. 420-421.
46 « William
Goodwin a embarqué sur le navire dudit
Eaton pour se rendre dans cette colonie
où il est employé en tant qu’engagé par
ledit Sly », ibid.
47 Aylmer G. E.,
« The First Duke of Ormond as Patron and
Administrator », dans Toby Barnard et Jane
Fenlon
(dir.), The
Dukes of Ormonde, 1610-1745,
Woodbridge, The Boydell Press, 2000, p.
129.
48 LV,
Accomack County
court orders, 1682-90, p.
72.
49 Gibbons Luke,
« Race against Time: Racial Discourse
and Irish History », dans Gregory Castle (dir.),
Postcolonial
Discourses, An Anthology, Oxford,
Blackwell Publishers, 2001, p.
487.
50 Harriot T., A Briefe and True
Report, op.
cit., p. 81.
51 Gibbons L., « Race
against Time »,
op. cit., p. 487.
52 Earl
of Anglesea,
dans Gillespie
R., « Negotiating Order », op. cit.,
p. 188.
53 En
effet, même si 86 % des terres
irlandaises étaient en possession des
Anglais au début du xviiie siècle, d’une part la
population irlandaise était plus
nombreuse et d’autre part les forces
anglaises n’étaient présentes que
ponctuellement sur l’île, comme lors de
la rébellion de 1641 ou encore à la
suite de la Glorieuse révolution. Aussi
l’application des lois n’était-elle que
sporadique.
54 Nathaniel
Crouch, qui publia sous le nom de Robert
Burton, était un libraire et compilateur
basé à Londres. Pour plus d’informations
sur ce personnage atypique, voir
l’article de Duval
Gilles, « Trois aventuriers de
l’imprimé en Angleterre au xviiie siècle : Nathaniel
Crouch, John Dunton et Thomas Gent »,
Revue d’histoire
moderne et contemporaine, vol. 1,
n° 52-1, 2005, p. 95-127 ainsi que
l’introduction de Steven Sarson dans
l’ouvrage cité ci-dessous, p. 19-20 ; R.
B. [Crouch
Nathaniel], The English Empire
in America: or A Prospect of His
Majesties Dominions in the
West-Indies, cité dans Sarson Steven
(ed.), The
American Colonies and the British
Empire, 1607-1783, Londres,
Pickering and Chatto, 2009, vol. 2,
p. 80.
55 Idem, p.
82.
56 Kupperman Karen
O., « English Perceptions of Treachery,
1583-1640: The Case of the American
“Savages” », The
Historical Journal, vol. 20, n° 2,
juin 1977, p. 267-268. K. Kupperman cite
Richard Hakluyt qui recommande aux
autorités anglaises d’apprendre de leurs
erreurs faites lors des guerres
européennes et irlandaises. Il considère
par ailleurs que les Amérindiens seront
plus dociles que les Irlandais :
« Il serait plus aisé de civiliser les
Indiens que les Irlandais », « “Epistle
dedicatory” to Laudonnière », Notable
Historie, dans Taylor (ed.), Writings of
Hakluyts, vol. 2, p. 375, cité dans
Kupperman K.,
« English Perceptions », op. cit., p.
267 ; Carleill
Christopher, A brief and summarie
discourse upon the intended voyage to
the hithermost parts of America,
dans David B. Quinn (ed.), Gilbert
Voyages, vol. 2, p. 357, cité dans
Kupperman K.,
ibid., p.
268.
57 LV,
Northumberland
county order book, 1669-1673, p.
75.
58 Father
White Andrew,
A Relation of
the Colony of the Lord Baron of
Baltimore in Maryland Baltimore,
1634. Jenny Shaw énonce l’hypothèse que
ces hommes et femmes avaient été chassés
de leurs terres à Wexford et envoyés
vers la Virginie en 1630. Comme il est
assez peu probable qu’ils aient été
expulsés de Virginie (Jenny Shaw prend
en compte les routes maritimes qui
effectuaient rarement des arrêts à
Montserrat depuis la Chesapeake), ils se
sont probablement arrêtés à Saint Kitts
et, réalisant qu’ils seraient mal
accueillis en Virginie, ils
s’installèrent sur l’île de Montserrat,
déjà habitée par certains Irlandais
catholiques. Aucune mention de ce groupe
n’est faite dans les sources
virginiennes. Shaw
J., Island
Purgatory, op. cit., p.
52. Voir également Akenson D., If the Irish,
op. cit.,
p. 22-25.
59 Hening W., Statutes at
Large, op.
cit., vol. 1,
p. 434.
60 LV,
Northumberland
court orders, 1686-1689, p.
179.
61 LV,
Accomack court
orders, 1682-1690,
p. 107.
62 Dépositions
de John Thompson, John Kelly et John
Bowen, mai 1689, CSPC, America and
West Indies, vol. 13,
n° 41.
63 LV,
Stafford County
order book, 1664-1668,
p. 3.
64 McCrady Edward, Slavery in the
Province of South Carolina,
1670-1770, Washington, Government
Printing Office, 1896,
p. 637.
65 « Said sons to be
brought up Protestants », MSA, Maryland Calendar of
Wills, 1635-1685, Livre 1, p. 15.
George Utie en 1674 et Philemon Lloyd en
1682 spécifièrent que leurs enfants
devaient être élevés en bons
protestants, MSA, Maryland Calendar of
Wills, 1635-1685, Livre 9, p. 60 et
Livre 4, p. 186.
66 MSA,
Charles County,
Births, Deaths, Marriages,
1689-1692, Livre Q1, p.
28.
67 MAO,
vol. 4, p. 403.
68 « If wife and child die
without heirs, estate to pass to the
Protestants of the county », MSA,
Maryland
Calendar of Wills, 1635-1685, Livre
1, p. 165.
69 Ibid.,
p. 290.
70 MAO,
vol. 5, p. 391.
71 « Entire estate to be
used for
maintenance of Protestant ministry in
Saint George’s and Poplar Hill
Hundreds », MSA, Maryland Calendar of
Wills, 1635-1685, Livre 2,
p. 283.
72 MAO,
vol. 5, p. 142.
73 MAO,
vol. 4, p. 35.
74 « I lived in Maryland
three yeares, where I preached the
gospel to the Comfort of many thousands,
but Could not bee Endured by the Romand
Catholicks, and after wards I was
persuaded to go for Carolina », LV,
Norfolk County
Wills, 1637-1710, p.
182.
75 MAO,
vol. 41, p. 145.
76 MAO,
vol. 44, p. 144.
77 MSA,
Maryland
Calendar of Wills, 1635-1685,
Thomas Rasin, Livre 4, p. 301, John
Parsons, Livre 4, p. 317, John Currey,
Livre 7, p. 279 et James Browne, Livre
6, p. 174.
78 Par
exemple les cas de John Shirtcliffe en
1661, William Tettershall et Michael
Jefferson en 1670. MSA, Maryland Calendar of
Wills, 1635-1685, Livre 1,
respectivement p. 172, 391 et
417.
79 Testaments
de John Thimbelby en 1659, de William
Johnson en 1656, de James Lindsey en
1671, Roger Shehee en 1674 ou encore
Stephen Murty en 1684. Tous, et bien
d’autres, léguèrent une partie de leurs
biens « à l’Église catholique », ou « au
clergé catholique » ou encore, dans le
cas de Thomas Brooke du comté de Calvert
en 1676 « à Michael Foster et Henry
Carew prêtres catholiques ». MSA, Maryland Calendar of
Wills, 1635-1685, respectivement
Livre 1, p. 80, 129, 433, 621, Livre 4,
p. 41, Livre 5, p. 123.
80 MSA,
Maryland
Calendar of Wills, 1635-1685, Livre
6, p. 208.