1 Des spécialistes tels qu’Abbot Emerson Smith et plus tard Russell R. Menard, Lois Green Carr, Warren M. Billings, David Galenson ou encore James Horn se sont concentrés sur les sources et ont mis à jour les principaux fonctionnements politiques, législatifs et sociaux sur lesquels se base cette étude.
2 Elliott John H., « Introduction », dans Nicholas Canny et Anthony Padgen (dir.), Colonial Identity in the Atlantic World, 1500-1800, Princeton, Princeton University Press, 1987, p. 4.
3 Allen Theodore W., The Invention of the White Race, vol. 1, Verso Books, 2012 (1994), p. 3.
4 L’engagement tel qu’il fut instauré par les Anglais diffère du système utilisé par les colonies françaises du Canada et des Antilles. Ce point sera développé dans le premier chapitre de cet ouvrage.
5 Menard Russell R., « British Migration to the Chesapeake Colonies in the Seventeenth Century », dans Lois Green Carr, Philip D. Morgan et Jean B. Russo (dir.), Colonial Chesapeake society, Chapel Hill, The University of North Carolina Press, 1988, tableaux 2 et 3, p. 104-105.
6 Hilary Beckles estime à 50 % la proportion d’engagés irlandais parmi les 34 000 engagés qui arrivèrent dans les Antilles anglaises entre 1624 et 1750. Beckles Hilary, White Labour in Black Slave Plantation Society and Economy: A Case Study of Indentured Labour in Seventeenth Century Barbados, thèse de doctorat de l’université de Hull, Angleterre, 1980.
7 Kulikoff Allan, From British Peasants to Colonial American Farmers, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 2000, p. 41 ; Fogleman Aaron, « From Slaves, Convicts, and Servants to Free Passengers: The Transformation of Immigration in the Era of the American Revolution », The Journal of American History, vol. 85, n° 1, juin 1998, p. 68.
8 Kolchin Peter, dans son ouvrage Unfree Labor. American Slavery and Russian Serfdom, Cambridge, Harvard University Press, 1987, p. 339, préfère ce terme plutôt que celui de travail forcé car « travail non libre » permet d’englober la dimension économique, c’est-à-dire opposé au travail « libre » du salarié.
9 Debien Gabriel, Les engagés pour les Antilles (1634-1715), Paris, Larose, 1952, p. 46.
10 Wace Maître, La vie de St Nicolas, Einar Ronsjo, (éd.), Lund, Suède, H. Ohlssons Boktryckeri, 1942, p. 92.
11 Thibaudet Albert et Rat Maurice (éd.), Michel de Montaigne, Essais, II, XI, Paris, Pléiade, 1937, p. 133.
12 Choquette Leslie, De Français à Paysans. Modernité et tradition dans le peuplement du Canada français, Paris, Presses de l’université de Paris Sorbonne, 2001, p. 11.
13 Van Ruymbeke Bertrand, From New Babylon to Eden, The Huguenots and Their Migration to Colonial South Carolina, Columbia, University of South Carolina Press, 2006, p. 83.
14 Colloque « Remembering Slavery, Forgetting Indenture », Bangor au Pays de Galles, 9 et 10 septembre 2011, organisé par l’université de Bangor. De même, le colloque « Unfree Labor, the State, and the Rise of Global Capitalism, 1500-1945 », organisé à l’université de Loyola à Chicago, du 10 au 12 juin 2010, a abordé cette dimension de l’engagement.
15 Meyers Debra, Perreault Mélanie (dir.), Colonial Chesapeake: New Perspectives, Oxford, Lexington Books, 2006, p. xxi.
16 Morgan Edmund S., American Slavery, American Freedom: The Ordeal of Colonial Virginia, New York, W. W. Norton, 1975.
17 Rutman Darrett et Rutman Anita, A Place in Time: Middlesex County, Virginia, 1650-1750, New York, Norton & Co., 1984.
18 Greene Jack P., Peripheries and Center: Constitutional Development in the Extended Polities of the British Empire and the United States, 1607-1789, Athens, University of Georgia Press, 1986 et Pursuits of Happiness: The Social Development of the Early Modern British Colonies and the Formation of American Culture, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 1988. Voir également Van Ruymbeke Bertrand, « Du paradigme puritain à l’espace atlantique : les Treize colonies au prisme de la “Nouvelle histoire sociale” », dans C. Vidal et F.-J. Ruggiu (dir.), Sociétés, colonisations et esclavages dans le monde atlantique. Historiographie des sociétés américaines des xvie-xixe siècles, Rennes, Les Perséïdes, 2009, p. 31-55.
19 Kupperman Karen O., « English Perceptions of Treachery, 1583-1640: The Case of the American “Savages” », The Historical Journal, vol. 20, n° 2, juin 1977, p. 263-287.
20 Horn James, Adapting to a New World, English Society in the Seventeenth-Century Chesapeake, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 1994.
21 Ohlmeyer Jane, Civil War and Restoration in three Stuart Kingdoms: the career of Randall MacDonnell, marquis of Antrim, 1609-1683, Cambridge, Cambridge University Press, 1993 et, du même auteur, Ireland from independence to occupation: 1641-1660, Cambridge, Cambridge University Press, 1995.
22 Quinn David B., Ireland and America: Their Early Associations, 1500-1640, Liverpool, Liverpool University Press, 1991 ; Canny Nicholas, « The Ideology of English Colonization: From Ireland to America », The William and Mary Quarterly (ci-après WMQ), Third Series, vol. 30, n° 4, octobre 1973, p. 575-598, du même auteur « Dominant Minorities: English Settlers in Ireland and Virginia », dans Anthony C. Hepburn (dir.), Minorities in History, Londres, Arnold, 1978, p. 51-69 ou encore Kingdom and Colony: Ireland in the Atlantic World, 1560-1800, Baltimore, Johns Hopkins University Press, 1988.
23 Akenson Donald Harman, If the Irish Ran the World, Montserrat, 1630-1730, Kingston, McGill-Queen’s University Press, 1997 ; Beckles Hilary, « A Riotous and Unruly Lot: Irish Indentured Servants and Freemen in the English West Indies, 1644-1713 », WMQ, Third Series, vol. 47, n° 4, octobre 1990, p. 503-522 ; Shaw Jenny, Everyday Life in the Early English Caribbean. Irish, Africans, and the Construction of Difference, Athens, The University of Georgia Press, 2013.
24 Les Antilles occupaient la place centrale de ce commerce, attirant par conséquent l’attention de la métropole. Il y avait donc plus d’échanges entre l’Angleterre et les îles, plus de navires, plus de trafic et plus d’engagés. La Chesapeake bénéficia de cette augmentation des flux commerciaux.
25 Aucune lettre d’engagé irlandais datant du xviie siècle n’a été retrouvée, si tant est qu’il y en ait eu. Celle de Richard Frethorne fait partie des rares documents ayant survécu. Richard Frethorne, lettre à ses parents datée du 20 mars et des 2 et 3 avril 1623, publiée dans Kingsbury Susan (ed.), The Records of the Virginia Company of London, Washington, Government Printing Office, 1935.
26 Jenny Shaw parvient à étudier la manière dont les Irlandais catholiques des Antilles adaptaient leurs attitudes et comportements pour correspondre aux stéréotypes que les Anglais avaient construits les concernant. Shaw J., Island Purgatory, op. cit., p. 18. Nicholas Canny et Anthony Padgen ont écrit sur la notion d’irlandicité (Irishness) dans Canny N. et Padgen A. (dir.), Colonial Identity in the Atlantic World, op. cit. Noonan Kathleen M. s’interroge sur la perception de l’irlandicité et de l’anglicité dans les milieux politiques : « “The Cruell Pressure of an Enraged, Barbarous People”: Irish and English Identity in Seventeenth-Century Policy and Propaganda », The Historical Journal, vol. 41, n° 1, mars 1998, p. 151-177. Suzanne Lachenicht a fait de même mais pour les huguenots, en analysant la manière dont ces derniers tentèrent de maintenir un semblant d’identité en Irlande, à Londres ou encore en Prusse. Lachenicht Suzanne, « Culture Clash and Hubris: The History and Historiography of the Huguenots in Germany and the Atlantic World », dans Gesa Mackenthunand et Sünne Juterczenka (dir.), The Fuzzy Logic of Encounter: New Perspectives on Cultural Contact, Münster, Waxmann Verlag, 2009, p. 75-96.
27 Hand G. D., English Law in Ireland, 1290-1324, Cambridge, 1967, cité dans Allen T., The Invention of the White Race, op. cit., p. 46.