Le roman de jeunesse pour un nouveau temps : l’œuvre d’Alice Vieira
p. 127-134
Texte intégral
1 C’est à Régensbourg en 1996, au congrès de la FILLM (Fédération Internationale des Langues et Littératures Modernes) que j’entendis pour la première fois Isabelle Vila Maior, professeur à l’Escola Superior de Educaçao de Portalegre : elle y donnait une communication sur l’œuvre d’Alice Vieira, romancière majeure au Portugal. Son ouverture européenne la conduisit ensuite en 1996 et en 1999 à l’Institut International Charles Perrault pour présenter la littérature portugaise pour la jeunesse et l’œuvre d’Agnès Desarthe, puis l’amena à participer au colloque organisé par Isabelle Nières-Chevrel à Rennes sur la comtesse de Ségur, communication publiée avec les actes dans les Cahiers Robinson (n° 9, 2001). Intervenant dans de nombreux congrès à Paris, Leiden, Lisbonne, etc., elle rédigea, puis soutint en 2003 sous la direction d’Isabelle Nières-Chevrel, une belle thèse, Représentation et stratégies narratives dans la littérature de jeunesse au Portugal : de la dictature à la démocratie, offrant de riches aperçus d’une littérature qui gagne beaucoup à être connue et permettant au lecteur français un retour critique sur les démarches de la recherche contemporaine.
2Jean Perrot
3La consolidation d’une démocratie qui compte déjà plus d’un quart de siècle, l’entrée du Portugal dans L’Union européenne et l’attribution du Prix Nobel à un écrivain portugais en 1998, ont sûrement contribué à ce qu’une plus grande attention internationale soit portée à la littérature d’un petit pays périphérique. Bien que ce mouvement vers l’Europe se fasse encore très timidement en ce qui concerne la littérature de jeunesse, Alice Vieira en est sans aucun doute l’auteur portugais le plus connu à l’étranger1.
4Nommée pour le prix Andersen en 1996 et 1998, son œuvre a été traduite en plusieurs langues, dont Voyage autour de mon nom, Carnet d’août, Les Yeux d’Ana Marta 2 et Fleur de miel en français3.
5L’enjeu de notre texte n’est pourtant pas la portée internationale de l’œuvre d’Alice Vieira mais plutôt son rôle dans la littérature de jeunesse au Portugal et particulièrement les voies ouvertes par ses premiers romans.
6En 1979, quatre ans après l’instauration de la démocratie au Portugal, Alice Vieira publie Rosa, minha irmã Rosa, premier volume d’une trilogie dont la narratrice et protagoniste est une petite fille âgée de 10 ans4. Des thèmes et des motifs concernant la maturation du personnage y croisent ceux qui se rattachent davantage à la sphère sociale, dans cet ensemble dont l’enjeu réaliste est évident.
7Apparemment, rien de nouveau. La fiction réaliste fondait déjà la littérature de jeunesse au Portugal depuis au moins une décennie et la narration à la première personne est une caractéristique redevable, selon Stephens5, aux procédés réalistes. Mais à l’encontre de ce qui était de règle dans la littérature de jeunesse publiée au Portugal pendant la dictature de Salazar (1926-1974), la voix d’un narrateur autoritaire est maintenant remplacée par la voix du personnage lui-même et, qui plus est, la narratrice et héroïne de ces trois premiers romans d’Alice Vieira n’est pas une petite fille modèle des couches supérieures de la société dont la voix et le point de vue étaient de ce fait ceux de la doxa, comme dans les rares romans de jeunesse à la première personne de la période salazariste.
8La prépondérance du récit à la première personne s’y rattache plutôt, à notre avis, à l’enjeu anti-autoritaire qui donne le ton à la littérature de jeunesse portugaise publiée postérieurement, en lui conférant des caractéristiques propres à une littérature écrite et lue en démocratie6.
9La plupart des romans postérieurs d’Alice Vieira donneront la voix à des personnages un peu plus âgés que sa première héroïne, des adolescentes en quête d’une identité qui passe particulièrement par leur rôle dans la famille. Le récit à la première personne, parfois sous les formes du journal intime ou du roman à lettres, sera assez fréquent à partir des années 1980 et se déclinera particulièrement au féminin dans les œuvres de Luisa Ducla Soares, Maria Teresa Maia Gonzalez et Ana Maria Magalhães et Isabel Alçada. Cinturão Negro 7 (« Ceinture noire »), premier roman pour la jeunesse de José Pinto Carneiro, et A Minha vida nâo é nada disto 8 d’Alexandre Honrado, s’inscrivent dans cette lignée, tout en contrariant la dominance des récits au féminin.
10Alice Vieira avait déjà donné la parole à un héros masculin dans Voyage autour de mon nom, roman où l’auteur inaugure l’une des stratégies narratives qui caractérisera par la suite un nombre considérable de ses romans – l’alternance de deux récits transcrits en deux types différant typographiquement. Cette stratégie narrative est en réalité très simple, voire simpliste, mais présente l’avantage de rendre visibles les conventions d’un discours littéraire hanté par une lecture pragmatique, puisque les mondes possibles construits par ces œuvres présentent une forte homologie avec le monde empirique. Mettant en avant des temps diégétiques et discursifs et des points de vue différents, elle souligne la matérialité de l’écriture et de ce fait la dénaturalisation de la fiction romanesque.
11La multiplication des voix narratives et la diversité de points de vue et de registres qui en découlent caractériseront le roman de jeunesse après Alice Vieira, dans des récits à la première personne mais également dans ceux redevables à des narrateurs hétérodiégétiques.
12Dans quelques romans de jeunesse d’Alice Vieira s’estompent également les frontières entre le monde des adultes et celui des enfants, particularité qui distingue la littérature de jeunesse de nos jours mais qui se manifeste au Portugal beaucoup plus tardivement qu’ailleurs. Après une série de romans dont les protagonistes sont des préadolescents et des adolescents9, voilà qu’apparaissent en 1988 deux œuvres centrées sur des personnages adultes. Se perguntarem por mim, digam que voei (1999) s’inscrit également dans cette tendance.
13Dans Caderno de Agosto (1995), l’importance accordée à la vie sentimentale et professionnelle d’un personnage adulte va de pair avec l’assomption de l’acte d’écriture, au premier degré par la jeune narratrice du « carnet » et au deuxième degré par la transcription de quelques morceaux du roman « rose » que la mère de cette dernière doit terminer à toute vitesse, les deux textes marqués par l’alternance des graphies. La réitération du procédé échappe de justesse au « déjà vu », puisque, apparemment, le texte intercalé n’a rien à voir avec le texte encadrant et que le roman rose change de couleur au fur et à mesure de la progression de l’action. Mais c’est exactement cette disparité qui fait l’intérêt de ce roman qui peut être même lu comme une sorte de somme et de manifeste de l’œuvre d’Alice Vieira adressée à la jeunesse, car l’autonomie des personnages par rapport à leur créateur, la mise en avant des rapports soit entre clichés et paralittérature, soit entre systèmes de production et de consommation littéraire, introduisent dans l’œuvre la dimension méta littéraire. En mettant en scène l’impossibilité d’écrire un roman paralittéraire, en présentant le résultat de cette impossibilité (le texte en italique) et en ajournant à jamais la conclusion des deux récits, Alice Vieira déploie les fondements de son esthétique au bénéfice de son lecteur.
14L’enjeu réaliste sous-tend la littérature pour adolescents au Portugal, comme le roman rural d’Antonio Mota, témoignage et procès d’un monde en voie d’extinction ou des romans d’Ana Saldanha ou de Maria Teresa Maia Gonzalez sur l’abandon affectif des enfants et des adolescents. Mais il est intéressant de remarquer que Se Perguntarem por mim, digam que voei (1999), d’Alice Vieira, plus qu’un roman de mœurs, qu’il est également, est plutôt un récit allégorique et exemplaire, redevable au réalisme magique d’influence sud-américaine.
15Alice Vieira a également revisité le roman historique, sous-genre narratif que les auteurs portugais contemporains pour la jeunesse paraissent éviter. Serait-ce un symptôme de l’empreinte négative laissée par la conception de l’histoire du salazarisme, mise au service de l’inculcation idéologique, la fiction historique pour la jeunesse se réduisant autrefois aux biographies exemplaires ou aux évocations exaltantes ? A Espada do Rei Afonso (1981) et Este Rei que eu escolhi (1983), inaugurent un nouveau regard sur le passé. Les protagonistes des grands événements historiques ne sont plus les seuls héros mais également des gens anonymes, et la réconciliation des ennemis est de rigueur, perspective qui sera suivie par Ana Maria Magalhães et Isabel Alçada, dans la série « Voyage dans le Temps ».
16Alice Vieira publie en 1984 Graças e desgraças da corte de El-rei Tadinho, monarca iluminado do reino das cem janelas [« Grâces et disgrâces de la cour du roi Tadinho, monarque illuminé du royaume des cents fenêtres10 »]. Il s’agit d’une parodie « de l’exercice du pouvoir et du fonctionnement social », ainsi que d’une « société dominée par la communication de masse et par les concours11 », thématique que l’auteur reprendra dans ses romans de mœurs pour la jeunesse, comme Um Fio de fumo nos confins do mar. A travers cette parodie, Alice Vieira a pris le relais par rapport à l’une des œuvres les plus réussies du temps de la dictature, As Aventuras de João sem Medo (« Les Aventures de Jean sans Peur »), de José Gomes Ferreira (1900-1985). Publié dans un magazine pour enfants dans les années 1930 et réédité sous la forme de livre en 1963, feuilleton et livre ont tous les deux ébranlé la grisaille dominante à l’époque. Dans les années 1990, Ana Saldanha a à son tour poursuivi la tendance postmoderne à la déconstruction du conte traditionnel dans la collection « Era uma vez… outra vez » [« Il était une fois… une autre fois »].
17L’intertextualité jouera donc dès le début un rôle considérable chez Alice Vieira et le registre parodique sera vite abandonné, car le rôle des contes merveilleux dans Fleur de miel et Les yeux d’Ana Marta contredit le traitement humoristique de Graças e desgraças da corte de El-rei Tadinho. Dans Se Perguntarem por mim…, et Les Yeux d’Ana Marta l’intertexte traditionnel accentue l’étrangeté de l’ambiance et définit les personnages.
18Une construction narrative souple, surtout dans les romans les plus récents, permet de ne pas tout dire et de faire appel à la participation du lecteur. Les conventions littéraires sont mises à nu, et même quelques-uns de leurs clichés, ce qui crée des obstacles à l’illusion référentielle et donc à la lecture pragmatique.
19Si la trilogie d’Alice Vieira inaugure une nouvelle ère dans la littérature de jeunesse au Portugal en ce qui concerne les stratégies narratives, elle est également fondatrice dans l’aire des représentations. En ce qui concerne la famille, une nouvelle conception s’impose : on peut préférer ses amis à quelques membres de sa famille, on peut appartenir à une famille à problèmes et être heureux, la maternité n’est plus sanctifiée, le divorce n’est pas le grand malheur, on peut ne pas être d’accord avec ses parents ou même ironiser pour leur compte, ne pas donner beaucoup d’importance à une grand-mère trop nostalgique du passé, affirmer que les enfants contribuent eux aussi à l’éducation de leurs parents, être informée par ses parents à 10 ans sur la conception, sans que tout cela ne soit connoté négativement, ce qui aurait semblé hérétique sous le régime de Salazar. La représentation de la femme, qui sera par la suite l’un des thèmes majeurs des romans de l’auteur, prend dès le début une importance considérable, car la narratrice se rend compte très tôt, et à son échelle, de l’inégalité sociale des sexes. À propos d’un conte traditionnel qu’on lui racontait quand elle était petite, la narratrice remarque :
20« Piriquinha apprenait la couture et Piriquinho apprenait à lire. Plus que les terribles épingles sur sa tête […], plus que la méchante marâtre […], ce qui m’ennuyait c’était cette affaire de la fille passant sa journée à faire des ourlets ou à rapiécer, tandis que le garçon allait à l’école apprendre toutes les choses intéressantes qu’on apprend à l’école, et jouer avec ses amis, et jouer au ballon, et retourner chez lui les mains dans les poches, en sifflant… » (Rosa, minha irmã Rosa, p. 84, notre traduction).
21À l’instar des autres romans de l’auteur, la trilogie critique le présent, fait également le procès de l’histoire récente par le biais de l’histoire familiale et institue un nouveau regard sur le passé historique le plus lointain, ce qui peut être considéré comme une vraie révolution par rapport à la littérature de jeunesse du temps de la dictature, où tout allait bien dans le meilleur des mondes, car l’élite veillait sur le « bon peuple portugais ».
22Dans ces romans urbains, la vie à la campagne des générations antérieures à celle de la protagoniste et de ses parents est également représentée, car la famille en vient. Une représentation négative de la vie à la campagne contredit de manière radicale celle qui en était faite dans la littérature de jeunesse antérieure à 1974, puisque le conservatisme social se manifestait dans toute sa vigueur dans la représentation de la campagne, locus amenus où se révélaient les vertus les plus hautes et se purifiaient les personnages que la ville avait contaminés12.
23Il suffit de rappeler l’œuvre d’Antonio Mota, publiée depuis les années 1980, pour contredire la représentation du monde rural comme locus amenus. Les paysans y ont la vie dure, surtout dans un passé récent qui recouvre exactement le temps de la dictature.
24Mais la critique de ce temps-là chez Alice Vieira se fait surtout par le biais de l’allusion et de la métaphore. C’est le cas d’Aguas de Verâo [« Eaux d’été »] et de Se Perguntarem por mim, digam que voei, ces deux procédés fondant également Para o Meio da rua (1999), d’Ana Saldanha. Ce sont trois univers répressifs, étouffants, ceux que les deux romancières construisent ; des univers surtout féminins, des paradigmes des sociétés autoritaires, le premier et le dernier « vus » au travers des yeux de deux petites filles. Il faut souligner que si les enfants et les femmes sont les personnages sur lesquels l’autorité s’exerce de la manière la plus claire, ils sont également ceux qui sont attirés par la différence, par le non-conformisme.
25Dans la « famille portugaise13 » de la trilogie inaugurale d’Alice Vieira, l’opposition à la dictature est connotée positivement. Mais le passé récent n’est mentionné que très vaguement. Et le jour férié qui commémore la chute de la dictature est célébré par la famille dans un parc (p. 32), et non dans un défilé ou dans un comice14.
26Ce qu’il y a de vraiment nouveau dans ces trois romans par rapport aux romans du temps du salazarisme, c’est surtout le traitement du motif du divorce et du thème de la famille. Le divorce et les familles recomposées constituent par la suite l’un des thèmes les plus présents dans l’œuvre d’Alice Vieira comme d’ailleurs dans toute la littérature de jeunesse du dernier quart de siècle au Portugal.
27La représentation de la mère, personnage qui frôle la sainteté dans la littérature de jeunesse d’autrefois, est démythifiée. Chez Alice Vieira, le temps n’est plus aux clichés : il y a des mères qui abandonnent leur enfant (Fleur de miel, O Casamento da minha mãe, 2004), d’autres qui refusent leur maternité (Les yeux d’Ana Marta), des mères trop autoritaires (Águas de verâo, Ursula, a maior) ou conventionnelles (Paulina ao piano) mais aussi des mères qui se sacrifient pour leurs filles (Carnet d’août, Um Fio de fumo nos confins do mar), des mères camarades que les filles aident quand elles en ont besoin (Carnet d’août). Ses mères ont leur vie à elles, voire une vie sentimentale hors du mariage.
28La représentation négative de la mère n’est pas exclusive des romans d’Alice Vieira. Les mères trop occupées des romans d’Ana Saldanha, les mères défaillantes d’Ana Maria Magalhães et Isabel Alçada ou celles de Maria Teresa Maia Gonzalez sont là pour le prouver. Dans une littérature de jeunesse ayant dépassé depuis longtemps l’âge des tabous, les aspects que nous venons de mettre en avant n’ont pas beaucoup d’importance. Mais dans la littérature de jeunesse d’un pays conservateur qui a subi une dictature de presque 50 ans, cette désacralisation de la mère est la manifestation d’une vraie révolution dans la représentation de la famille et de la femme.
29Dans les romans d’Alice Vieira postérieurs au triptyque inaugural, le personnage du père est soit remplacé par la figure amicale du compagnon de la mère soit mis en question. L’autorité paternelle, pilier des romans de la période salazariste, est ébranlée dans ses fondements dans Se Perguntarem por mim, digam que voei et sera mise en question de manière plus violente dans la littérature de jeunesse au Portugal surtout à partir des années 1990.
30D’autres auteurs mèneront beaucoup plus loin quelques-uns des thèmes à peine effleurés par Alice Vieira, comme la sexualité des jeunes gens ou développeront ceux qu’elle n’aborde pas, comme la drogue et la violence urbaine, car les univers fictionnels de la littérature de jeunesse actuelle sont de plus en plus durs et sombres et chez Alice Vieira l’ouverture thématique se joue en douceur et dans la plupart des cas sous la clé de l’humour. Le rôle et les limites de l’écriture en général et de la fiction en particulier, aspect récurrent dans l’œuvre de l’auteur, témoignent également de sa modernité. La nature langagière du récit est affirmée dès ses débuts et la parole, orale et écrite, sert à lutter contre la mort et l’oubli. Il y a un donc devoir de mémoire envers la vie en général et envers celle des humbles, des gens sans histoire en particulier, comme l’affirme la narratrice du premier roman de l’auteur, en s’assumant comme un maillon de la chaîne de la mémoire, puisqu’elle a l’intention de raconter plus tard à sa petite sœur les histoires racontées par leur grand-mère. Mais il ne faut pas tout raconter, car la fiction se doit donc de rendre la réalité supportable, rôle que l’œuvre d’Alice Vieira accomplit auprès de ses jeunes lecteurs.
Notes de bas de page
1 Alice Vieira est présentée comme un des dix écrivains « vendeurs » et « une vedette internationale dans le secteur » par la presse suisse lors du Salon du livre de Genève en 2001. Une brève note biographique de la romancière, suivie de la présentation de ses livres traduits en français, est incluse dans la section « Littérature de jeunesse > Les auteurs » de « Ricochet, le portail européen sur la littérature de jeunesse » sur Internet et quelques-uns de ses romans font partie du catalogue The White Ravens de l’International Youth Library de Munich.
2 Ce roman fait partie de la liste d’honneur de l’IBBY en 1994, reçoit le Auswahlliste Deutscher Jugendliteraturpreis en 1998 et le Prix Octogones en 2001, dans la catégorie « Romans et textes ».
3 Par Marie-Amélie Robilliard, publiés à Genève par La Joie de Lire.
4 Dans le 2e volume, Lote 12, 2° frente (1980), la narratrice sera âgée de 12 ans et de 13 ans dans le dernier, Chocolate à Chuva (1982).
5 Stephens J., Langage and Ideology in Children’s Fiction. New York, Longman, 1992, p. 251.
6 Metcalf, E-M, « The Changing Status of Children and Children’s Literature », Beckett, S. L. (éd.), Reflections of Change : Children’s Literature Since 1945, Westport, Connecticut/London, Greenwood Press, 1997, p. 52-53.
7 Lisboa, Publicações Dom Quixote, 2002, coll. « Minoria Absoluta ».
8 Lisboa, Terramar, 1997.
9 Rosa, minha irmã Rosa (1979), Lote 12, 2° Frente (1980), Chocolate à Chuva (1982), Viagem à Roda do meu nome (1984), Aguas de Verão (1985), Paulina ao piano (1985), Flor de Mel (1986). Son œuvre est publiée par Caminho (Lisboa).
10 L’auteur réécrira à partir de 1991 des contes populaires traditionnels, ainsi que des contes et légendes de Macao. Alice Vieira écrit également une pièce théâtrale à partir du Roi Lear, de Shakespeare, lui-même inspiré d’un conte traditionnel.
11 Pires, M. N., « Representações de Portugal na obra de Alice Vieira – Desdobramentos do olhar », No Branco do Sul, as Cores dos Livros. Encontro sobre Literatura para Crianças e Jovens. Beja, 25 e 26 de Fevereiro de 1999. Actas. Lisboa : Caminho, 2000.
12 « Le discours idéologique de Salazar a sans cesse valorisé le ruralisme et les communautés villageoises faites de naïveté et de simplicité. A la ville, source de turpitudes, il oppose la campagne peuplée de paysans aux admirables sentiments pleins d’abnégation et de patriotisme, fleurant l’authenticité et la pureté originelle. » Graça dos Santos, Le Spectacle dénaturé. Le Théâtre portugais sous le règne de Salazar (1933-1968), Paris, CNRS Éditions, 2002, p. 47.
13 « Une Famille portugaise » est la traduction du titre de l’un des romans de jeunesse du temps de la dictature où l’inculcation idéologique est la plus marquée (Maria Paula Azevedo, Uma Familia portuguesa, [1951 ?]).
14 Cette discrétion est d’autant plus significative qu’à la date de sa première édition la ferveur révolutionnaire était encore très forte surtout dans les villes et que la maison d’édition était liée au Parti communiste.
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