Conclusion de la 1re partie
p. 123
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Index géographique : France
Texte intégral
1L’année 1965 fut sans doute la plus belle pour les MJC et leur fédération. L’État leur marquait sa confiance et beaucoup se plaisaient à souligner l’excellence des rapports qui unissaient la fédération à Maurice Herzog. La FFMJC avait pu réaliser certaines ambitions trop longtemps différées, comme la mise en place de stages pour ses directeurs. Plus que toute autre fédération, elle incarnait lacogestion avec l’État qui avait prévalu depuis 1959. La création du FONJEP l’avait certes divisée, mais en juin 1965, le principe de l’acceptation de cet organisme était finalement entériné. Il repoussait certes à plus long terme la perspective de voir l’État prendre en charge l’ensemble des postes d’animateurs. Mais l’effectif des MJC ne pouvait que croître. En effet, la première loi-programme d’équipement (1961-1965) n’avait pas encore fait sentir tous ses effets et une seconde venait d’être votée pour les années 1966-1970. Sans même attendre cette dernière, les communes ouvraient des Maisons et demandaient des directeurs. Lors de la campagne pour les municipales de mars, tous les candidats avaient inscrit l’édification de MJC à leur programme. En milieu urbain, les MJC avaient dû faire face aux difficultés créées par les bandes. Des directeurs faisaient part de leur découragement face à des comportements qu’ils auraient souhaité ne pas trouver dans les MJC. Mais l’optimisme demeurait cependant, et aucune réflexion particulière n’était menée par la fédération à propos de l’intégration des jeunes « difficiles ». On préférait se concentrer sur l’étude des rapports des conseils de Maisons, qui rencontraient de belles réussites, des échecs également, « mais – affirmait-on – un échec aussi est formateur ».
2Dans les tous premiers jours de l’année 1966, un événement allait remettre en cause ce capital de confiance et de croissance accumulé depuis 1959 : le départ de Maurice Herzog, du gouvernement, à l’occasion du remaniement ministériel qui suivit les élections présidentielles de décembre 1965. L’attitude de l’État à l’égard de la FFMJC allait changer radicalement. La question de la jeunesse aussi : les blousons noirs se faisaient de plus en plus discrets. En revanche, le flot de jeunes et nouveaux électeurs qui allaient arriver dans peu de temps à l’âge de la majorité pouvait susciter d’autres types d’intérêt.
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