Le temps dans le roman du XXe siècle

Mohamed Ridha Bouguerra

doi:10.4000/books.pur.40426

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Le temps dans le roman du XXe siècle

Ce livre est recensé par

Maria Chiara Gnocchi, Studi Francesi, mis en ligne le 13 octobre 2016. URL : https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/studifrancesi/5172 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/studifrancesi.5172

Le temps dans le roman du XXe siècle

Sous la direction de Mohamed Ridha Bouguerra

À travers une analyse du traitement du temps dans le roman du XXe siècle, les études réunies ici procèdent à une enquête qui nous mènera d’Aragon et Alain-Fournier à Michel Tournier et Marguerite Yourcenar, de Barjavel et Beckett à Claude Mauriac et Sembene Ousmane, de Proust et Perec à Camus, Giono et Tahar Djaout. Il s’avère à l’examen des œuvres de ces différents auteurs que, fable du temps ou fable sur le temps, la fiction contemporaine utilise la temporalité comme un tremplin pour une méd...

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Éditeur : Presses universitaires de Rennes

Lieu d’édition : Rennes

Publication sur OpenEdition Books : 19 septembre 2016

ISBN numérique : 978-2-7535-4712-4

DOI : 10.4000/books.pur.40426

Collection : Interférences

Année d’édition : 2010

ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-1177-4

Nombre de pages : 224

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Les auteurs

Mohamed Ridha Bouguerra

Avant-propos

Première Partie. Temps verbaux et expression de la durée

Bourguiba Ben Rejeb

Du passé si simple à l’imparfait : le roman et le mélange des temps

Mokhtar Sahnoun

L’énonciation du temps dans l’œuvre narrative de Samuel Beckett

Mohamed Khélifi

Le temps du zapping. Le discontinu dans le temps butorien

Deuxième partie. Le traitement du temps dans les romans maghrébins et africains

Chaâbane Harbaoui

La recherche du temps maghrebin dans L’Invention du désert de Tahar Djaout

Nadra Lajri

Le temps, la mémoire et la nostalgie dans le roman africain

Troisième partie. Abolir le temps

Hend Blaïech Gaha

« Ce jour d’avant après »

Marie-Hélène Boblet

Le roman métaphysique du Dialogue intérieur ou comment immobiliser le temps

Kamel Ben Ouanès

Le temps dans l’œuvre de Georges Perec

Ariette Bouloumié

De l’angoisse à la maîtrise du temps dans l’œuvre de Michel Tournier

Issam Marzouki

Le dérèglement temporel comme générateur narratif dans Le Voyageur imprudent de Barjavel

Quatrième partie. Temps et espace

Jean Arrouye

Du présent d’immédiateté au présent d’éternité dans L’Iris de Suse de Jean Giono

Robert Pickering

« Calculer le temps. » Temps historique, temps alchimique, temps de l’écriture dans L’Œuvre au noir de Marguerite Yourcenar

Cinquième Partie. Sur Proust

Jamila Ben Mustapha

Le temps dans Le Grand Meaulnes à la lumière de La Recherche. Une esthétique de la fragmentation

Mireille Naturel

Les blancs de Proust ou la pratique de l’ellipse temporelle

Mohamed-Ridha Bouguerra

La dimension psychologique du temps ou le passé « rendu sensible au cœur » dans Albertine disparue de Marcel Proust

À travers une analyse du traitement du temps dans le roman du XXe siècle, les études réunies ici procèdent à une enquête qui nous mènera d’Aragon et Alain-Fournier à Michel Tournier et Marguerite Yourcenar, de Barjavel et Beckett à Claude Mauriac et Sembene Ousmane, de Proust et Perec à Camus, Giono et Tahar Djaout. Il s’avère à l’examen des œuvres de ces différents auteurs que, fable du temps ou fable sur le temps, la fiction contemporaine utilise la temporalité comme un tremplin pour une méditation sur les rapports que l’homme entretient douloureusement avec le passé, pour une interrogation angoissée sur le présent et pour une exploration inquiète de l’avenir, mais, toujours, avec le secret désir de l’emporter sur ce « Dieu sinistre », ce « joueur avide » dont parle le poète. Hanté par la ronde imperturbable des jours et engagé dans une lutte permanente contre l’écoulement irréversible du temps, l’être humain rêve, en effet, d’en inverser le cours, de l’apprivoiser en quelque sorte, voire de l’immobiliser ou de l’abolir même. Ainsi se rend-on compte que l’intérêt accordé à la chronologie manifeste et remplit toujours une fonction nettement herméneutique dans le roman contemporain. La dimension réflexive du récit garde toute son importance, que la temporalité soit déclinée d’une manière linéaire et explicite ou qu’elle le soit, au contraire, implicitement et sujette à des ellipses, dérèglements et autres télescopages ; qu’elle soit seule prise en considération ou associée à des données spatiales comme en témoignent, dans la diversité de leur corpus, les contributions recueillies dans cet ouvrage. Il y a là une dimension psychologique de la durée dont Proust a donné la meilleure formulation quand il a énoncé que « l’amour, c’est l’espace et le temps rendus sensibles au cœur ».

Mohamed Ridha Bouguerra (dir.)

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