Écritures autobiographiques

Jean-Marie Paul; Anne-Rachel Hermetet

doi:10.4000/books.pur.38686

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Écritures autobiographiques

Entre confession et dissimulation

Sous la direction de Jean-Marie Paul et Anne-Rachel Hermetet

L’autobiographie, sous ses différentes formes, du journal intime au récit de vie prétendument factuel, n’est pas simplement un rapport avec le lecteur matérialisé, la main sur le cœur, par un serment de sincérité, dont Rousseau aurait fourni le modèle insoupçonnable, mais plus encore, une relation à soi-même, à un moi énigmatique pour celui qui est censé le révéler au public dans toute sa vérité. Sans négliger la genèse du texte et ses modes de dévoilement, matière privilégiée de nombre d’étud...

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Éditeur : Presses universitaires de Rennes

Lieu d’édition : Rennes

Publication sur OpenEdition Books : 19 septembre 2016

ISBN numérique : 978-2-7535-4713-1

DOI : 10.4000/books.pur.38686

Collection : Interférences

Année d’édition : 2010

ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-1176-7

Nombre de pages : 320

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Avant-propos

Première partie. Des manières de dire « je »

François Genton

Georges Gusdorf et l’« écriture de soi » : de la théorie à la pratique

Bernard Forthomme

Le récit de soi comme jeu au regard de Robert Louis Stevenson

Bénédicte Garban

Histoire de ma vie de George Sand : création de soi et fabrique du sujet écrivain

Christine Mondon

Peter Handke : Des Frelons à Histoire d’enfant ou les différentes formes du jeu autobiographique

Anne-Marie Gresser

L’autofiction chez Paul Nizon

Deuxième partie. Reconstruction et expositions du moi

Aline Le Berre

Parodie et déconstruction de l’autobiographie dans Le Chat Murr d’E.T.A. Hoffmann

Marie-Claire Méry

Le Second Voyage de Rudolf Kassner (1873-1959) : Souvenirs de voyages et écriture de soi

Laurence Teyssandier

Quand genèse et autobiographie se rencontrent : Étude d’un curieux brouillon d’Albertine disparue

Philippe Chardin

L’autobiographie en forme de biographie parentale, confession ou dissimulation de l’intime ?

Danielle Risterucci-Roudnicky

Parler de soi dans la langue de l’autre entre dissimulation et dévoilement

Troisième partie. Les tristesses du moi

François Raviez

Le Grand Paon au Grand-Bé ou le masque de la mort dans les Mémoires d’outre-tombe

Jean-Marie Paul

Le juste et l’écrivain au milieu des vautours : l’autobiographie de Grillparzer

Maryvonne Perrot

Søren Kierkegaard et les masques de l’autobiographie

Florence de Chalonge

La Douleur, le "journal intemporel" de Marguerite Duras

Anne-Marie Callet-Bianco

L’autobiographie romantique, un genre en redéfinition les cas de Dumas et Berlioz

Quatrième partie. Moi, société et histoire

Anne-Marie Baranowski

Manipulation et instrumentalisation du genre autobiographique George Orwell : Down and Out in Paris and London

Alain Cozic

Pourquoi et comment écrire l’histoire de sa vie à 25 et à 40 ans : Les deux autobiographies de Klaus Mann, Kind dieser Zeit et Der Wendepunkt

Jacqueline el

Die Selbstverbrennung de Hartmut Lange : un essai de reconstruction du moi

Raphaëlle Kabelis Leclerc

La gageure de l’autobiographie d’un penseur engagé : les écritures du moi de Georg Lukács (1885-1971)

Sophie Cœuré

Jean-Richard Bloch intellectuel communiste, écrivain et témoin engagé une autobiographie impossible ? Suivi d’une lettre à Staline de Jean Richard Bloch le 1^er mai 1941

Les auteurs

L’autobiographie, sous ses différentes formes, du journal intime au récit de vie prétendument factuel, n’est pas simplement un rapport avec le lecteur matérialisé, la main sur le cœur, par un serment de sincérité, dont Rousseau aurait fourni le modèle insoupçonnable, mais plus encore, une relation à soi-même, à un moi énigmatique pour celui qui est censé le révéler au public dans toute sa vérité. Sans négliger la genèse du texte et ses modes de dévoilement, matière privilégiée de nombre d’études érudites sur les écritures autobiographiques, mais en les considérant surtout comme des instruments et des révélateurs, cet ouvrage tente de remonter au sens et à l’origine de la démarche existentielle qui conduit un écrivain à se choisir soi-même comme sujet de sa création. Au-delà du témoignage irréprochable que le lecteur aimerait s’approprier en toute confiance, celle-ci s’avère fatalement, par la vertu de son origine, œuvre subjective où la vérité est plus insaisissable que l’eau qui file entre les doigts. À l’aide d’exemples empruntés à des écrivains des deux siècles précédents, cet ouvrage tente à partir d’approches méthodologiques diverses de cerner la relation psychologique et subversive, voire mystificatrice, qui s’établit entre l’auteur et ses écrits autobiographiques.

Jean-Marie Paul (dir.)

Anne-Rachel Hermetet (dir.)

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