1 Sur l’histoire de l’ordre à Rhodes, Joseph Delaville Le roulx, Les Hospitaliers à Rhodes jusqu’à la mort de Philibert de Naillac (1310-1421), Paris, 1913.
2 [René Aubert], abbé de Vertot, Histoire des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem appelés depuis chevaliers de Rhodes, et aujourd’hui les chevaliers de Malte, Paris, 1726, 4 vol. in 4°.
3 BOSIO, Dell’Istoria della sacra Religione et illma militia di S. Gio°: Gierosolmo di Iacomo Bosio. Parte seconda di nuovo ristampata e dal medesimo autore ampliata, et illustrata, Rome, 1629, 3 vol. infol. ; c’est la meilleure édition et celle que nous suivons.
4 Vertot, op. cit., t. II, p. 598-616.
5 [Le siège de Rhodes], 48 feuillets non chiffrés, caractères gothiques, (Lyon), imprimeur de l’Abusé en cour, Marie Pelechet, Catalogue général des incunables des bibliothèques publiques de France, Paris, 1909, t. III, n° 4478. Exemplaire à la BnF, O2 a 87. Le texte en a été réédité : Jean-Bernard de Vaivre, « Autour du grand siège de 1480. Descriptions de Rhodes à la fin du XVe siècle », Bulletin de la Société de l’histoire et du patrimoine de l’ordre de Malte, 2009, n° 22, p. 36-117, 84 ill. coul.
6 La siege de Rodes [sic] (titre gravé sur bois), 24 feuillets non chiffrés, caractères gothiques. Au f° 24 r°, gravure de la Pentecôte. M. Pellechet, op. cit., n° 4478bis, exemplaire à la BnF, O2 a 87 A.
7 La première édition de l’Obsidionis Rhodie urbis descriptio, 18 feuillets de format in 4°, imprimée à Venise, semble avoir été celle attribuée à Erhardt Ratdolt (mais on ne connaît aucune édition signée et datée postérieure à 1478 qui comporte les caractères R 109 utilisés par E. Ratdolt de 1476 à 1478 puis passés – ou simplement prêtés ?– cette même année à F. Renner) et qui peut donc être de Renner. Cette édition est celle recensée par le Gesamtkatalog der Wiegendrucke, t. VI, Stuttgart-New York, 1968, n° 6004, abrégé ci-après GW. Il en existe trois exemplaires à la BnF, vus dans le cadre de nos recherches : Rés. H 1600, Rés. K. 670, provenant de la Bibliothèque Royale et rés. R. 1511, de l’ancienne bibliothèque du cardinal Loménie de Brienne. Il existe aussi une édition imprimée à Parme, également en 1480, par Andreas Portilia (GW 6005), une édition imprimée à Bruges par Colard Mansion (GW 6006), une édition à Passau sortie des presses de Benedikt Mayr (GW 6007) qui est datée Idibus decembris : octies. x. mille : quater c., donc le 13 décembre. Elle fut suivie en Catalogne, probablement à Zaragoza, par une autre édition latine (GW 6008), toujours de même titre, dont l’explicit est plus précis : Rhodie urbis a turchis obsidio : venerãdi Fratris Dominici Saluatoris : Castellanie emposte eiusde ordinis thesaurarii opera impressa :
8 Ces dernières, en dépit de leur intérêt, sont peu ressemblantes à la réalité, s’agissant de la topographie.
9 Il se dit lui-même, au premier feuillet du ms. lat. 6067 : «Guillemi Caoursin, Galli Belgi Duacii in florentissimo Parisiorum gymnasio liberalibus disciplinis imbuti ».
10 Jean-Bernard de Vaivre, « Guillaume Caoursin, ses origines douaisiennes et son portrait », Archives héraldiques suisses, 2009-II, p. 193-201.
11 Au f° 16 du registre des Libri conciliorum, conservé dans les Archives de l’ordre de Malte, à la Bibliothèque nationale de La Valette (ci-après abrégées en AOM) sous la cote AOM 76, Caoursin se présente comme docteur dans les arts libéraux, professeur de droit, vice-chancelier de Rhodes et secrétaire : «Quae quidem deliberaciones redactae sunt in scriptis per Guillelmum Caoursin artium liberalium doctorem atque legum professorem ac Rhodi vicecancellarium et secretarium ».
12 Bosio, Dell’Istoria della sacra Religione, t. II, p. 266.
13 Zacosta ou, plus exactement Pere Ramon Sacosta. Il avait été élu grand-maître le 24 août 1461.
14 En son absence, frère Alvaro de Portillo est désigné, le 5 novembre 1466, pour exercer ses fonctions par interim, AOM 73, f° 209.
15 Bosio, op. cit., t. II, p. 320 et 321. AOM 74, f° 39.
16 Baptiste Orsini, nommé grand-maître par le pape Paul II le 7 mars 1467.
17 Bosio, op. cit., t. II, p. 329 et 331.
18 Pierre d’Aubusson, élu grand-maître le 17 juin 1476.
19 Sur la personnalité du grand-maître Pierre d’Aubusson, voir Gilles Rossignol, Pierre d’Aubusson, « le bouclier de la chrétienté », Besançon, 1991, et, plus ancien, celui de [Bouhours], Histoire de Pierre d’Aubusson grand-maistre de Rhodes, Paris, 1676, in 4°, qui eut plusieurs rééditions. La planche gravée de la p. 108 du livre de ce dernier reproduit, relativement fidèlement, l’une des peintures du ms. lat. 6067. Ceci étant, l’auteur a introduit dans son récit du siège les noms de personnages que l’on chercherait vainement dans les sources contemporaines et on consultera donc son livre avec prudence.
20 Bosio, op. cit., t. II, p. 383.
21 Bosio, op. cit., t. II, p. 486 et 489. AOM 76.
22 AOM 76, f° 187-189v°.
23 Bosio, op. cit., t. II, p. 503.
24 Bosio, op. cit., t. II, p. 540. Il est alors remplacé, le 20 juillet 1501, par Bartolomeo Politiano, secrétaire du grand-maître et qui assistait Caoursin comme son lieutenant dans les fonctions de vicechancelier depuis neuf ans, AOM 79, f° 16v°.
25 Jean-Bernard de Vaivre, « La maison de Guillaume Caoursin à Rhodes », Archives héraldiques suisses, 2008-II, p. 224-230.
26 Nicolas Vatin, Sultan Djem. Un prince ottoman dans l’Europe du XVe siècle d’après deux sources contemporaines : Vâki’ä-i Sultân Cem, Œuvres de Guillaume Caoursin, Ankara, 1997.
27 En effet, on trouve dans le livre de Bouhours, une indication sur la présence de ce manuscrit avant qu’il ne parvienne dans l’importante bibliothèque de Colbert. Le père jésuite auteur de Finit feliciter pridie kl’s Marcii. Anno M° cccc. lxxxi°. Laus Deo., la date étant donc le 28 février 1481 et il en existe un exemplaire à la BnF, Rés. K 1317. Une édition latine fut aussi imprimée à Rome par Eucharius Silber (GW 6009), à une date qui ne peut être précisée entre 1481 et 1483, et dont trois exemplaires sont conservés à la BnF : Rés. H 1560 (rubriqué), Rés. H 1561 et Rés. 1599. Enfin, en 1482 à Odense (GW 6010) par Johann Snell : per venerabilem viru (m) johanne (m) snel artis impressorie magistrum in ottonia impressa sub anno dni 1482. Des éditions en langues étrangères furent également rapidement imprimées : l’une en italien, mais toujours sous le même titre, Descriptione della obsidione della citade Rhodiana, à Venise (GW 6013), par Erhard Ratdolt, dont la BnF conserve un exemplaire Rés. K 671. Benedikt Mayr en imprima en 1480 ou 1481 une édition allemande, toujours sous le même titre, Die Histori von der Belegnus so der türkisch Kaiser gehabt hat vor Rhodis (GW 6011) et, en 1483, une traduction anglaise, The siege of the noble and invyncyble cytee of Rhodes vit le jour à Londres par John Kay (GW 6012) et même, un peu plus tard, car imprimée en 1508, une traduction en danois Tyrkens Tog til Rhodus. Et ce, sans compter les versions manuscrites, reprises d’ailleurs du texte d’incunables, comme la traduction allemande qui figure dans la Staatsbibliothek zu Berlin-Preussischer Kulturbesitz, ms. germ. qu. 813 ou à Budapest, Freiburg im Breisgau ou Würzburg, lesquelles ne présentent pas de réel intérêt.
ce livre dit en effet avoir eu entre les mains le manuscrit de Caoursin, car il cite « un ancien manuscrit en vélin enrichi de beaucoup de figures fort bien peintes, qui fut présenté au grand-maistre d’Aubusson par Guillaume Caoursin, vice-chancelier de l’ordre. Le livre est un ouvrage de ce vice-chancelier… M. de Harlay procureur général, qui est curieux de livres rares, a eu la bonté de me communiquer ce manuscrit, et c’est de là que j’ai tiré les connoissances qui ne se trouvent point aileurs, aussi bien que le plan de Rhodes ». Achille de Harlay possédait nombre de précieux manuscrits, comme l’a signalé Léopold Delisle, Le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale, Paris, 1874, t. II donne, p. 100 sq., une longue notice sur le fonds Harlay, mais qui ne mentionne pas le manuscrit de Caoursin.
28 Ce manuscrit fut, un temps, aux mains d’un membre de la célèbre famille Pot, car il porte au premier folio, un écu d’or à la fasce d’azur, entouré du ruban de l’ordre du Saint-Esprit, sans doute armes du premier de ceux de cette maison qui occupèrent, dès la fin du XVIe siècle, la charge de maître des cérémonies de cet ordre. Le manuscrit est finalement entré à la bibliothèque du roi en 1732.
29 Paris, BnF, ms. lat. 6067. Un fac-similé a été publié récemment, avec un volume d’accompagnement, sous le titre El sitio de Rodas (inexact dans la mesure où le manuscrit en question conte aussi le séjour de Djem à Rhodes), Madrid, 2006, et des commentaires de Alfonso Garcia Leal, Juana Hidalgo Oogoyar, Hugo O’Donnel et Carlos Morennes Y Mariategui.
30 Contrairement à ce que l’on a écrit et continue souvent à prétendre sur l’île, Djem ne résida jamais dans la maison contiguë à celle des prieurs de France, à l’ouest de celle-ci et à laquelle on accède par une ruelle transformée par la suite en passage voûté, Jean-Bernard de Vaivre, « Note sur la prétendue maison de Djem à Rhodes », Bulletin de la Société de l’histoire et du patrimoine de l’ordre de Malte, n° 19, 2007, p. 77-95 et n° 21, 2009, p. 85-89. Cet édifice fut en effet construit par Jean d’Aunay, au cours de l’année 1514, soit près de dix ans après la mort de Djem.
31 Djem quitta Rhodes le 1er septembre 1482. Le ms. lat. 6067 fut probablement exécuté, au plus tôt, au cours de l’année 1483.
32 On peut consulter l’utile petit livre de Didier Delhoume, Le Turc et le chevalier. Djem Sultan, un prince ottoman entre Rhodes et Bourganeuf au XVe siècle, Limoges, 2004 et Jean-Bernard de VAIVRE, « L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Rhodes, puis de Malte », Des Templiers aux chevaliers de Malte. Les églises des ordres militaires au pays d’Ussel, Ussel-Paris, 2009, p. 39-66 et pour Bourganeuf, p. 87. Il s’agit du catalogue d’une exposition organisée à l’été 2009 à Ussel par Jean-Loup Lemaitre.
33 François Avril et Nicole Reynaud, Les manuscrits à peinture en France, 1440-1520, Paris, 1993, notamment p. 270-274. Depuis des années, ayant bénéficié, sur ce manuscrit comme sur beaucoup d’autres, des avis et conseils de François Avril, je tiens à le remercier de l’aide constamment apportée depuis des décennies.
34 On conservera, jusqu’à plus ample informé, l’attribution au maître du cardinal de Bourbon, sans se rallier, comme l’ont fait les commentateurs espagnols du fac-similé du ms. lat. 6067, à l’identification de l’artiste à Gérard Loef, dont on connaît finalement mal la production, centrée sur la région de Rouen.
35 Paris, BnF, ms. fr. 2829.
36 Paris, BnF, ms. fr. 2692, f° 1.
37 Sur la rive occidentale du Mandraki, site le plus proche à vol d’oiseau, du fort et peu éloigné de la chapelle Saint-Antoine.
38 Les Langues regroupaient, dans l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, les chevaliers des diverses nations, à compter de l’implantation à Rhodes. Elles furent initialement sept, regroupant les prieurés : Provence, Auvergne, France, Espagne, Italie, Allemagne et Angleterre. En 1462, la langue d’Espagne fut scindée en langue d’Aragon et celle de Castille et de Portugal.
39 Pierre Tucoo-Chala et Noël Pinzuti, « Le voyage de Pierre Barbatre à Jérusalem en 1480. Édition d’un manuscrit inédit », Annuaire-Bulletin de la Société de l’Histoire de France, 1972-1973, p. 75-172. Il s’agit de La narracion du siege mis par le Turcq devant le noble cité de Rhoddes. Le texte de cette lettre, inséré dans ce récit de voyage, se retrouve dans une autre copie manuscrite, Coppie des lectres escriptes de Rodez le. XIII.e de septembre mil. IIIIc IIIIxx. du siege qui a esté devant Rodes par les Turcs et de la levee d’icelluy par les chevaliers dudit Rode, à la BnF, ms. fr. 3887, aux fos 170-171. Le nom de l’auteur de la lettre s’y trouve mentionné (communication de Laurent Vissière).
40 Hermonville, Marne, arrondissement de Reims, canton de Fismes. Il y existait, au XVIIIe siècle, une famille d’Avesnes d’Hermonville, dont était notamment Louis, né en 1710.
41 Alfred Darcel, « Expositions rétrospectives d’Orléans et de Reims », Gazette des beaux-arts, 1876, vol. 2, p. 96. Henri Jadart, « Exposition rétrospective de Reims », Réunion des sociétés des beauxarts des départements, 1896, p. 177-178 et pl. IX.
42 On notera que Jehanne Chandon de Briailles, née en 1854, fille de Paul Chandon de Briailles (1821-1895) avait épousé Gaston de Maigret, fils de Joseph-Gustave et d’Anne-Félicie d’Avesnes d’Hermonville.
43 Il est conservé dans le bureau du maire de la ville d’Épernay. Je saisis l’occasion pour adresser mes remerciements à M. Franck Leroy, maire d’Épernay qui m’a autorisé à prendre des clichés de ce tableau.
44 Notamment en 1981 à Marseille (18 mai - 29 juin) puis à Gap (10 juillet - 31 août) pour l’exposition La Provence et l’ordre de Malte. La couverture du catalogue reproduit une grande partie du tableau, mais la notice n° 45, p. 20 ne le décrit pas.
45 Entre le Glaive et la Croix. Chefs-d’œuvre de l’armurerie de Malte, cat. exp., musée de l’Armée, 21 octobre 2008 - 11 janvier 2009, où il a fait l’objet d’une notice d’Olivier Renaudeau, p. 232-235.
46 Les manuscrits à peinture en France, 1440-1520, Paris, 1993, p. 274.
47 Léon Mirot et Bernard Mahieu, « Cérémonies officielles à Notre-Dame au XVe siècle », dans Huitième centenaire de Notre-Dame de Paris (congrès des 30 mai - 3 juin 1964). Recueil de travaux sur l’histoire de la cathédrale et de l’église de Paris, Paris, 1967, p. 269-270. L’article lui-même, p. 223-290, a également fait l’objet d’un tiré à part.
48 Étienne Hamon, « Un présent indésirable : l’ex-voto de la victoire de Rhodes en 1480 à Notre-Dame de Paris », Bulletin monumental, 2009, IV, p. 331-336.
49 On ne peut totalement exclure qu’une réplique en ait été faite, mais cette hypothèse me paraît très peu vraisemblable dans la mesure où le tableau destiné à la cathédrale Notre-Dame par le commanditaire, qui avait reçu l’appui de deux rois de France successifs, fut finalement relégué dans un lieu moins prestigieux.
50 Pontarion, Creuse, arrondissement et canton de Gueret.
51 Bellegarde, aujourd’hui Bellegarde-en-Marche, Creuse, arrondissement d’Aubusson, chef-lieu de canton.
52 Antoine Thomas, Les États provinciaux de la France centrale sous Charles VII, Paris, 1879.
53 Père Anselme, Histoire généalogique de la Maison de France et des grands officiers de la Couronne, t. V, Paris, 1730, p. 336 et 340-341. Jean Favier, Louis XI, Paris, 2001, p. 160, 214 et 536.
54 Zénon Toumieux, De quelques seigneuries de la Marche, du Limousin et des enclaves poitevines. III, La vicomté du Monteil et ses arrières fiefs, Guéret, 1903, réimpr. 1997, p. 55.
55 Texte du 14 juin 1484, Arch. nat., LL 123-124, p. 309. L’article précité du Bulletin monumental comporte une belle reproduction du panneau.
56 Laurent Vissière, « Note sur l’inscription latine du tableau du siège de Rhodes conservé à Épernay », Bulletin monumental, 2009, IV, p. 337-338.
57 Nicolas Vatin, « Les tremblements de terre à Rhodes en 1481 et leur historien, Guillaume Caoursin », Natural disasters of the Ottoman empire, Heraklion, 1999, p. 153-184.
58 Jean-Bernard de Vaivre, « Les armes des grands-maîtres de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem », Archives héraldiques suisses, 2009-I, p. 41-70.
59 Émery d’Amboise, élu grand-maître le 10 juillet 1503.
60 Fabrizio del Carretto, élu grand-maître le 15 décembre 1513.
61 Guy de Blanchefort, élu grand-maître le 22 novembre 1512.
62 Philippe de Villiers de l’Isle-Adam, élu grand-maître en janvier 1521.
63 Parmi les plus notables, on citera Rottiers, Description des monumens de Rhodes, Bruxelles, 1830, 1 vol. et 1 album, daté de 1828. Il en existe aussi des exemplaires avec la date de 1854, mais il s’agit de la même édition, remise en vente plus tard avec un titre de relais. Eugène Flandin, L’Orient, Paris, 1858 [en réalité 1867 et non, comme on l’a écrit 1876 et, pour le volume sur Rhodes 1858, car l’édition 1867 de son Histoire des chevaliers de Rhodes citée infra donne, p. 10, une note indiquant : « L’auteur a publié chez Gide, éditeur à Paris, un atlas des monuments de Rhodes, un volume in-folio de 50 planches »]. Du même Eugène Flandin, Histoire des chevaliers de Rhodes, Tours, 1864, plusieurs autres éditions et une dernière, en 1879. Elève de Horace Vernet, Eugène Napoléon Flandin, dessinateur et peintre orientaliste, effectua une longue mission en Perse en 1840, puis, trois ans plus tard, une autre, au Moyen-Orient, à l’issue de laquelle il séjourna, en janvier 1844, à Rhodes d’où il rapporta un assez grand nombre de vues, publiées dans l’un des grands volumes in-plano, L’Orient. Ses planches, lithographiées à deux teintes, donnent des images beaucoup plus fidèles que celles de Witdoek, le dessinateur du colonel Rottiers, lesquelles ne respectent pas les perspectives, manquent de précisions, leur auteur ayant en outre une fâcheuse tendance à ajouter sur certaines vues de monuments des éléments dont il avait recueilli des croquis ailleurs. Les dessins de Flandin ne sont cependant à l’abri de tout reproche. Il est constant qu’il a mis au net ses dessins soit à son retour, soit loin des monuments dont il avait pris des esquisses plus ou moins détaillées. G. Sommi Picenardi, Itinéraire d’un chevalier de Saint-Jean de Jérusalem dans l’île de Rhodes, Lille, 1900 ; l’auteur, qui connaissait nombre de textes anciens, a laissé des notations très utiles sur l’état de la ville constaté lors de son séjour, en dépit des difficultés rencontrées alors pour observer certains édifices. Ceci étant, des erreurs et quelques jugements à enquerre obligent à recourir à son livre toujours avec précaution.
64 Abert Gabriel, La cité de Rhodes (MCCCX-MDXXII), Paris, 1921-1923, t. I, Topographie, architecture militaire, t. II, Architecture civile et religieuse.
65 Jean-Christian Poutiers, Rhodes et ses chevaliers, 1306-1523, Approche historique et archéologique, Beyrouth, 1989.
66 En outre, son étude, « L’auberge de France à Rhodes. Architecture et héraldique », Des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Chypre et de Rhodes aux chevaliers de Malte d’aujourd’hui, Paris, 1985, p. 91-113 constitue, sur cet édifice particulier un complément important.
67 Anthony Luttrell, The town of Rhodes, 1306-1356, Rhodes, 2003.
68 Quelques-uns, parus antérieurement à 2007, ont fait l’objet d’une présentation sommaire, Jean-Bernard de Vaivre, « Rhodes et ses monuments au temps des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Notes de travail », Bulletin monumental, 2009, IV, p. 339-350.
69 Jean-Bernard de Vaivre, « Autour du grand siège de 1480. Descriptions de Rhodes à la fin du XVe siècle », Bulletin de la Société de l’histoire et du patrimoine de l’ordre de Malte, n° 22, 2009, p. 36-117.
70 Il en fut de même pour les renforcements menés du temps de son magistère au château Saint-Pierre, Jean-Bernard de Vaivre, « Essai de chronologie des campagnes de construction du château Saint-Pierre », CRAI, 2009 et Monuments Piot, 2010.
71 Jacques de Milly, élu grand-maître en 1454.
72 Antoine de Fluvian, dans les textes français, mais exactement Antoni de Fluvià, élu grand-maître en 1421.
73 Jean de Lastic, élu grand-maître en 1437.
74 Jean-Bernard de Vaivre, « Saint Georges chez les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem », Archives héraldiques suisses, 2008-I, p. 79-84.
75 Traduction du texte original en vieil allemand. Ce texte a été édité : Die Pilgerfahrt des Ritters Arnold von Harff, E. von Groote (éd.), Cologne, 1860 d’après trois manuscrits restés dans la famille du pèlerin. On préférera cette édition à celle, plus accessible, de la traduction anglaise : The Pilgrimage of Arnold von Harff knight, from Cologne, through Italiy, Syria, Egypt, Arabia, Ethiopia, Nubia, Palestine, Turkey, France and Spain which he accomplished in the years 1496 to 1499, éd. Malcolm Letts, Londres, 1946.
76 Sur l’une d’entre elles, un caisson avec un ange joufflu tenant par la guiche deux écus, l’un aux armes de la Religion, l’autre à la simple croix ancrée.
77 C’est un des seuls points sur lequel je ne puis souscrire aux souvent très judicieuses analyses d’Albert Gabriel, car il plaçait la mise en place de cette composition vers 1477. Or, la position de la tour Saint-Paul doit expliquer l’existence de dommages infligés par l’artillerie turque, positionnée un peu plus au nord. Il est donc hautement probable que Pierre d’Aubusson fit réparer cette tour peu après le départ des assiégeants ; il tint à y faire placer les armes du pape Sixte IV, qui avait décrété un Jubilé en faveur de ceux qui participeraient financièrement aux dépenses pour la défense de la ville, ayant en outre fait tenir au lendemain de la levée du siège une relation au pape, dont il venait aussi de recevoir une lettre apportée sur l’une des naves napolitaines.
78 Il est très difficile de se prononcer aujourd’hui, ce dispositif ayant subi les bombardements de 1944 et ayant été complètement reconstruit.
79 Car édifiée par le grand-maître Philibert de Naillac, élu en 1396.
80 Le pèlerin allemand Arnold von Harff dit : « Au bout du môle, il y a une très belle tour que Louis, roi de France, fit construire ». Les éditeurs, comme Letts, ont pensé qu’il s’agissait du roi Louis IX, partant pour la croisade en 1248, ce qui ne s’accorde ni avec les textes ni avec le type de construction de la tour, bien que plusieurs auteurs aient adopté cette proposition.
81 Albert Gabriel, La cité de Rhodes, t. I, p. 91-104 et Jean-Bernard de Vaivre, Les armoiries des grandsmaîtres de Rhodes, extrait des AHS, 2009-I, p. 40-70.
82 Ainsi les Libri Conciliorum comportent-ils de nombreuses mentions de travaux effectués pour la défense dans les années précédant le siège. Ainsi, par exemple, AOM 74 f° 87 r° 87 v° du 20 août 1471, dès que Pierre d’Aubusson fut nommé capitaneus moenium Rhodi ; f° 96 à propos des fossés entre la tour d’Espagne et la tour Saint-Antoine, le 29 septembre de la même année ; f° 140 pour les dommages à l’un des murs du port ; f° 147 v° pour les remparts et les fossés de la tour Saint-Pierre ; AOM 75 f° 107 v° pour les murs de l’arsenal en mars 1476 ; f° 112 pour la courtine entre la tour Saint-Pierre et la tour de Plaignes ; fos 126 v°-127 et 133 v° et 138 v° pour les murs de l’arsenal en août puis en septembre 1476 ; 148 v°, en février 1477. D’autres pour ceux qui furent menés ensuite : AOM 76 f° 66 pour les murailles du poste d’Angleterre le 18 mai 1481…
83 Caoursin, « De terrae motus labe », Opera, Ulm 1496, f° b vij, dit : «Dirupta, facta, lapsa vel ruinam minantia, palacio vero magistratus ». Nicolas Vatin, Les tremblements de terre, op. cit., p. 174.
84 Il s’agit de la partie de la ville qui se trouvait, depuis l’époque byzantine, sur sa partie septentrionale et était fermée par un haut mur flanqué de huit tours et qui séparait cette zone, où se trouvait le palais, la chapelle conventuelle, les hospicia où logeaient les frères et où furent ensuite créées les auberges, l’arsenal et la cathédrale. Le terme de collachium ou collac est, dans les textes, souvent synonyme de château ou castrum.
85 Le livre d’Anthony Luttrell, The town of Rhodes, 1306-1356, le montre bien.
86 Anthony Luttrell a rapporté dans son livre précité sur Rhodes que les chevaliers n’y trouvèrent pas les mêmes types de vastes bâtiments où ils se regroupaient par exemple en Terre sainte à Saint-Jean d’Acre ou, plus tard, en Chypre, à Limassol. Il a bien mis en évidence l’existence d’hospicia que les frères pouvaient acquérir ou louer. Au fil du temps, léguées à d’autres frères ou remises à la disposition de l’ordre, ces maisons purent être affectées à une langue particulière. Certains ostels furent aussi affectés à des prieurs. Au milieu du XVe siècle, les textes font souvent mention des auberges.
87 Le voyage de la saincte cité de Hierusalem avec la description des lieux, pors, villes, citez et autres passages. Fait l’an mil quatre cens quatre vingtz, estant le siège du grand Turc à Rhodes, et regnant en France Loys unziesme de ce nom, Paris (Nicolas Chrestien), s. d. Ce petit livre très rare a été édité par Charles Henri Auguste Schefer, Paris, 1882, l’extrait ci-dessus y figure p. 114.
88 Bien qu’il soit difficile de se prononcer en l’absence de témoignages précis sur d’anciennes traces de pigments qui auraient pu subsister sur les éléments de cet ensemble, un détail de la gravure de Rottiers montrant, sous une fenêtre, un écu à la fasce, et sur l’actuel arc qui enjambe la rue en haut de la grande rue.
89 Elle n’a, d’évidence, pas été bâtie sous Fluvià, comme on le prétend souvent.
90 Écu reproduit dans le Bulletin monumental, 2009, p. 344, fig. 7.
91 Les bâtiments qui y avaient été greffés en bise ayant été détruits au début du XXe siècle, sans relevé précis de ces appendices.
92 Elle est reproduite dans le Bulletin de la Société de l’histoire et du patrimoine de l’ordre de Malte n° 21, p. 85.
93 Nicolas Vatin, Sultan Djem. Un prince ottoman dans l’Europe du XVe siècle d’après deux sources contemporaines, Ankara, 1994 et id., L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, l’Empire ottoman et la Méditerranée orientale entre les deux sièges de Rhodes, 1480-1522, Louvain-Paris, 1994.
94 Jean-Bernard de Vaivre, « Note sur la prétendue maison de Djem à Rhodes », Bulletin de la Société de l’histoire et du patrimoine de l’ordre de Malte, 2007, p. 77-85, et id., « Nouvelle note sur la maison n° 6 à Rhodes », Bulletin de la Société de l’histoire et du patrimoine de l’ordre de Malte, n° 21, p. 85-89.
95 Jean-Bernard de Vaivre, « Sur quelques monuments de Rhodes », CRAI, 2009.
96 Sans parler des bombardements de 1944 qui ont fortement endommagé des édifices insignes, comme la partie occidentale de l’auberge de France, la tour nord de la porte de la marine et la malheureuse chapelle Saint-Demetrios, qui avait déjà été déplacée quelques décennies plus tôt, ou fait entièrement disparaître des maisons qu’Albert Gabriel avait vues et photographiées.
97 Le portail est surmonté d’un caisson cruciforme comportant quatre écus. Au centre et en haut, le plus important par la taille est celui de France, aux trois fleurs de lis, sommé d’une couronne fleurdelisée ; il est accosté à dextre d’un écu aux armes de la religion et, à sénestre, de celles de Carretto. Le dernier, au chef de la religion, arbore celles des Flote, « au mouton naissant, au chef de la Religion ».
98 Il est reproduit dans la Note sur la prétendue maison de Djem, précitée, fig. 31.
99 Il s’agit d’une construction complexe, qui fait l’objet d’une analyse particulière, encore inédite.
100 On trouve également les armes de Pierre Papefust, insérées sur une pierre, montée à l’envers, au-dessus de la porte intérieure d’une petite chapelle sous le vocable du Prophitis Elias, située sur une colline dominant la mer, au levant de Koskino. Remployé, ce linteau qui comportait d’abord, à dextre, l’écu écartelé aux 1 et 4 de la Religion et aux 2 d’Aubusson est, aujourd’hui, très empâté par les couches de chaux successives, mais on distingue encore convenablement l’écu aux armes Papefust, avec un double chef, écu reposant sur une crosse simple.
101 Guillaume Caoursin, Opera, Ulm, 1496 dans le De translatione sacre dextre sancti Joannis Baptiste, sans pagination.
102 AOM 369, f° 15 v°.
103 AOM 76, f° 14 v°, fos 162 et 162 v°.
104 Bosio, op. cit., t. II, p. 383.
105 Bosio, op. cit., t. II, p. 423.
106 Bosio, op. cit., t. II, p. 501, et AOM 76, f° 234 v°.
107 Il est à noter que tant la couronne que les autres écus sont sculptés dans un marbre d’un grain différent, très blanc.
108 V. D. F. pour venerabilis dominus frater ; quant au mot atque, il fut abrégé par le lapidaire.
109 Bosio, op. cit., t. II, p. 425 le cite comme tel, mais orthographie son nom Cherusa, par suite d’une mauvaise lecture.
110 AOM, 402, fos 1 et 3 et 403, f° 9.
111 AOM, 82, f° 121.
112 Saint-Loup de Naud, Seine-et-Marne, arrondissement et canton de Provins.
113 AOM, 82, f° 161.
114 AOM, 82, fos 170 et 170 v°.
115 AOM, 82, fos 184 v°, 185, 196 v°, 197.
116 Lutrell, The town of Rhodes, p. 110-111 et 282-284 montre bien la difficulté de cette question.
117 Il appartenait à un lignage de chevaliers comportant plusieurs branches, lui-même étant de celle de Valence. Il était fils du corsaire Jaume de Villaragut, qui participa à la défense de Rhodes attaquée par les mameluks en 1444. En 1459, Diomède assista au chapitre général, comme représentant la langue d’Espagne, fut en Chypre en 1466, puis quatre ans plus tard bailli du commerce à Rhodes et châtelain d’Emposta de 1492 à 1496 ; cf. Pierre Bonneaud, « Un débouché fréquent pour les cadets des différentes aristocraties catalanes : Étude sur 283 chevaliers catalans de l’ordre de l’Hôpital au XVe siècle (1396-1472) », Bulletin de la Société de l’histoire et du patrimoine de l’ordre de Malte, n° 22, 2009, p. 4-35.
118 Deux écus de grands-maîtres, qui ne se succédèrent pas, ont été sculptés dans le grand cadre précité. Il faut y voir celui de Lastic pour commémorer l’époque de la grande campagne de reconstruction de l’édifice du temps de son magistère, l’autre aux armes d’Émery d’Amboise, au temps duquel fut achevée l’auberge avec la mise en place de ce grand caisson, à la suite de la convention conclue, avec son approbation, en septembre 1504 (AOM 395, f° 73), et dont le texte commenté a été donné dans une communication précédente (« Sur quelques monuments de Rhodes », CRAI, février 2009).
119 Albert Gabriel, La cité de Rhodes, t. II, p. 59
120 Il n’y a pas de doute qu’il s’agissait d’un passage, les différences d’appareil dans la paroi septentrionale de la grande salle ne laissant aucun doute à ce sujet.
121 Un caisson sur la façade occidentale de cet ancien hôtel, transformé après le siège par des occupants turcs, et récemment restauré, comporte trois écus, ceux de la Religion et d’Aubusson à la simple croix ancrée et, légèrement décalé vers le bas entre les deux, le fascé de six pièces au chef de la religion de Villaragut, avec la devise du commandeur catalan: Firma Fé et la date de 1489.
122 Un litige survint, en 1516, à propos des fenêtres de la maison du prieuré de France et des commissaires furent nommés pour enquêter sur cette querelle qui opposait la châtellenie d’Amposta et le prieuré de Catalogne à la langue de France et à l’hospitalier, ce qui confirme bien la dépendance catalane de la maison située immédiatement à l’est de l’ensemble des bâtiments de l’auberge et prieuré de France (AOM 82 f° 193 v°).
123 Hermes Balducci, La casa dell’Amiraglio Frà Constanzo Operti in Rodi, Pavie, 1933.
124 AOM, 82, f° 101.
125 Un cliché de 1911 montre bien les ajouts postérieurs, gommés sur la façade méridionale actuelle.
126 Outre l’irremplaçable étude qu’en a donnée Albert Gabriel, on peut se reporter, s’agissant de cet important édifice, dont la galerie inférieure avait été convertie en halle aux poissons au temps des Ottomans, à Jean-Bernard de Vaivre, « Jacques Aymer, commandeur des Hospitaliers et bâtisseur », Bulletin de la Société de l’histoire et du patrimoine de l’ordre de Malte, n° 21, 2008, p. 4-70.
127 Rottiers, Description des monumens de Rhodes, p. 330 : « Nous nous arrêtâmes devant la façade pour dessiner les armoiries qui la décorent. Dimitri me fit remarquer le vide de deux de ces armoiries et m’apprit qu’elles avaient été enlevées secrètement, il y a quelques années. Un voyageur anglais, qui mettait un haut prix à leur possession parce qu’elles représentaient celles de ses ancêtres, trouva moyen, à force d’argent à les faire détacher pendant la nuit et de les faire transporter à son bord. Plus tard, il en résulta une vigoureuse bastonnade qui fut administrée à deux Turcs et à un domestique de cette maison, qui s’étaient engagés à livrer ces deux plaques de marbre ».
128 Sommi Picenardi, Itinéraires d’un chevalier de Saint-Jean de Jérusalem dans l’île de Rhodes, Lille, 1900, p. 62.
129 Il cite à l’appui de ses dires, Biliotti et Cotteret, L’île de Rhodes, 1881, p. 519.
130 Il s’agit probablement non du général Sir Herbert Vaughan Cox mais du général Percy Cox.
131 Gregory O’Malley, The Knights Hospitaller of the English Langue 1460-1565, Oxford, 2005. La jaquette de couverture de cet important livre reproduit la médaille dont l’avers donne le portrait de profil de John Kendal.
132 En effet, un litige survint, en mai 1513, à propos de « la tour qui existait entre l’auberge de la langue d’Angleterre et l’auberge de la langue d’Allemagne » (AOM 76, f° 81 v°), querelle dont il fut encore question au mois d’août suivant (fos 96 et 101).
133 Rottiers, Description, p. 322.
134 E. Flandin, Histoire des chevaliers de Rhodes, 1867, p. 309-310 et dans l’édition de 1879, p. 322-323.
135 Hedenborg, Geschichte des Insels Rhodos, t. III, dit en substance, dans son manuscrit rédigé en allemand, mais en y introduisant quelques variantes orthographiques de sa langue maternelle, le suédois, [p. 25] : « Ce bâtiment était déjà en 1851 une ruine et ne subsistait alors que la façade méridionale avec trois armoiries, et le mur nord où, au-dessus du portail d’entrée étaient insérées d’autres armoiries. Au cours de l’année 1851, ces murs furent totalement démolis et ses pierres utilisées pour ériger une tour de clocher avec une horloge ; les armoiries furent cassées et disparurent. Certains prétendent que ce bâtiment aurait été la chatellenie où le traître Amaral fut jugé. Il y a un an les murs extérieurs du bâtiment étaient encore debout, mais, pendant l’hiver 1851, ils furent totalement rasés et il ne subsista que la base inférieure voûtée avec de très forts murs de pierres carrées. Nous doutons également que cette [p. 26] dernière partie soit de l’époque des chevaliers ; elle semble davantage être un ouvrage de l’Antiquité grecque, sur laquelle on a bâti plus tard. Les armoiries qui décoraient les façades encore récemment ont donc disparu. Si ce bâtiment a été l’auberge de France, ce que la présence des fleurs de lis dans les armoiries rend plausible, le prince turc Zizim aurait logé là selon certains. Nous supposons cependant qu’il fut à l’époque logé dans le prieuré de France, le grand et beau bâtiment de la rue des chevaliers ».
136 Jean-Bernard de Vaivre, « Essai de chronologie des campagnes de construction du château Saint-Pierre », CRAI, 2009 et Monuments Piot, 2010.
137 Rottiers, Description, p. 313, citant son guide Dimitri, lorsqu’ils se trouvaient près de la mosquée de Soliman : « Voici en face, sur un édifice entièrement délabré, une inscription latine dont au chef de la religion de Villaragut, avec la devise du commandeur catalan : Firma Fé et la date de 1489.
vous devez prendre note ; elle est surmontée des armes de France, au centre, des armoiries de l’ordre à droite et de celles du commandeur Régis de Saint-Simon, à gauche et porte, en substance : le Christ triomphe, le Christ règne, le Christ commande. Le révérend frère Regis de Saint-Simon, trésorier, a restauré cette maison, l’an 1489, le 10 de juin ».
138 La commanderie des Épaux, sur le territoire de l’actuelle commune de Meursac, Charente-Maritime, arrondissement de Saintes, canton de Gémozac, cf. Anne-Marie Legras, Les commanderies des Templiers et Hospitaliers en Saintonge et Aunis, Paris, 1983.
139 AOM 76, f° 199 v° et Bosio, op. cit., t. II, p. 495.
140 Luttrell, The town of Rhodes, cite p. 239, un texte du 1er juin 1347, d’après AOM 317, f° 227 v°, où il est question de «frater Albertus de Montemagno domus eiusdem hospicium suum in quo habitat situm intra colacum nostrum prope hospicium thesauri Conventus nostri Rodi ».
141 Luttrell, op. cit., p. 287.
142 AOM 77, fos 59-60.
143 Plaque dont on aperçoit, de l’espace aujourd’hui vide à l’extérieur, le revers.
144 Erreur du lapicide pour d’Amposta.
145 Comme le dit A. Gabriel, La cité de Rhodes, t. II, p. 91.
146 Jean-Bernard de Vaivre, « Sur quelques monuments de Rhodes », CRAI, 2009.
147 Cette identification a été exposée lors d’une communication à l’Académie des inscriptions.
148 Selon les dispositions arrêtées au chapitre de 1440, BnF, ms. fr. 17 255, f° 89 v°, extrait édité par A. Gabriel, La cité, t. II, p. 223-224.
149 Voyage de G. Lengherand, mayeur de Mons en Hainaut, à Venise, Rome, Jérusalem, le Mt Sinaï et Le Kayre, éd. Godefroy de Menilglaise, Mons, 1861, p. 102-103.
150 L’escalier qui se trouve dans le coin sud-est de la cour centrale est d’ailleurs une addition moderne.
151 L’extrados est orné d’une fleur de lis, avec une date, sculptée, en partie délitée aujourd’hui mais mieux visible il y a quarante ans, et bien relevée par Witdoeck : 1489. L’attribution du gros œuvre de ce nouvel hôpital au grand-maître d’Aubusson peut également se déduire – outre la présence de ses seules armes sur les chapiteaux de la grande salle, dont il a été parlé – des écus peints sur les frises de cette même salle, comme des espaces peints entre les consoles sur les entretoises qui règnent le long des murs de plusieurs des cellules destinées aux malades : Y sont en effet alternativement peints les écus de la Religion, d’Aubusson simple, de Lastic et Fluvià, rappelant par là, la fondation initiale de Fluvià, les initiatives prises ensuite par son successeur immédiat et l’achèvement du gros œuvre par Pierre d’Aubusson.
152 On peut se reporter à ce sujet à la photographie dans la chronique parue dans le Bulletin monumental, 2009-IV, p. fig. 5.
153 « Éléments héraldiques et épigraphiques de quelques églises et édifices de Rhodes », AHS, 2010.