1 Sauf indication contraire, toutes les dates proposées dans cette étude s’entendent, comme ici, av. J.-C.
2 Vell., II, 69, 6 ; V. Max., I, 5, 8 ; Plut., Brut., 30, 3, et 32, 4 ; Oros., VI, 18, 13.
3 DC, XLVII, 33 ; App., BC, IV, 65-74.
4 Sur les détails de cette affaire et ses conséquences, cf. notamment Schmitt H. H., Rom und Rhodos. Geschichte ihrer pilitischen Bezeihungen siet der ersten Berührung bis zum Aufgehen des Inselstaates im römischen Weltreich, Münchener Beiträge zur Papyrusforschung und antiken Rechtsgeschichte, 40, Munich, 1957, p. 139 sq., Berthold R. M., Rhodes in the Hellenistic Age, Ithaque et Londres, 1984, p. 179 sq., et Will É., Histoire politique du monde hellénistique (323-30 av. J.-C.), II : des avènements d’Antiochos III et de Philippe V à la fin des Lagides, annales de l’Est, 32, Nancy, 1982 (rééd., Paris, 2003), p. 275-276.
5 App., BC, IV, 66 (280 ; « les traités conclus entre Romains et Rhodiens leur interdis [aient] de prendre les armes les uns contre les autres ») ; 66 (281 ; « le traité ordonnait de se comporter en alliés ») ; 70 (296 ; « ces traités disent que les Romains et les Rhodiens doivent se prêter assistance en cas de besoin ») ; 70 (299 ; « le traité prévoyant que les Rhodiens aident les Romains vaut aussi pour chaque homme individuellement, s’il en a besoin de son côté »). Toutes les traductions données entre parenthèses sont de Ph. Torrens (La roue à livres, Paris, Les Belles Lettres, 2008).
6 Sén., Ben., V, 16, 6. Sur la promotion et le statut de Rhodes à cette époque, cf. également App., BC, IV, 67 (286), et App., Mithr., 61 (250). Sur la liberté accordée par Rome aux cités grecques à la fin de l’époque hellénistique, cf. Ferrary J.-L., « Le statut des cités libres dans l’Empire romain à la lumière des inscriptions de Claros », CRAI, 1991, p. 573-577.
7 Cic., Fam., XII, 15 (lettre 902), 2.
8 App., BC, IV, 68 (289) et 70 (296).
9 . Cf. in Reddé M., Mare nostrum. Les infrastructures, le dispositif et l’histoire de la marine militaire sous l’Empire romain, BEFAR, 260, Rome et Paris 1986, p. 463-470.
10 Dans la lex de prouinciis praetoriis, datée de l’extrême fin du IIe siècle pour les uns, des toutes premières années du Ier siècle pour les autres (cf. Sartre M., L’Anatolie hellénistique de l’Égée au Caucase, Paris, 2003, p. 219, n°s 77 et 78, pour les dates proposées et la bibliographie afférente), le Sénat fait jouer un rôle important à des ambassadeurs rhodiens dans la coordination des efforts romains et alliés à faire contre les pirates (Crawfordm. H., Roman Statutes, I, BICS, Suppl. 64, Londres, 1996, p. 240, no 12, «Delphi Copy, Block B», l. 12-13 et 16-20). D’après les restitutions proposées dans Colin G., Fouilles de Delphes, III. Épigraphie, 4.1. La terrasse du temple et la zone nord du sanctuaire (no 1-86), Paris, 1930, no 37 (reprises dans Supplementum Epigraphicum Graecum, III [1927], no 378), F. Canali de Rossi se demande si les Rhodiens ne pourraient pas avoir été chargés d’un « speciale compito di controllo del Mediterraneo orientale, in considerazione del fatto che i loro commerci soffrivano gravemente per l’anarchia regnante in quei mari » (Le ambascerie dal mondo greco a Roma in età repubblicana, Studi pubblicati dall’istituto italiano per la storia antica, 63, Rome, 1997, p. 283). Sur la participation des Rhodiens à la guerre de Pompée contre les pirates en 67, cf. Florus, I, 41, 8 (III, 6, 8), et Str., XI, 1, 6 (C492).
11 Sur le siège infructueux de Rhodes par Mithridate, cf. App., Mithr., 24-27 (94-106), V. Max., V, 2, ext. 2, Cic., Verr. Acc. II, 65, 159, DS, frg, 37, 28. Sur le siège d’Héraclée du Pont en 72 par la flotte romaine, essentiellement composée de navires rhodiens, cf. Memnon, FrGrHist, 434 F, 34.6-7.
12 Caes., Civ., III, 26-. 27
13 Caes., Civ., III, 27, 2. Sur l’attachement de nombreuses cités grecques d’Asie Mineure à Jules César, leur bienfaiteur (cf. Merola G., « Il sistema tributario asiano tra Repubblica e Principato », MedAnt, 4, 2001, p. 459-472, et Merola G., Autonomia locale. Governo imperiale. Fiscalità e amministratzione nelle province asiane, Bari, 2001, p. 72-84, d’après Cic., Fam., XV, 15 [lettre 468], 2, Plut., Caes., 48, 1, App., BC, II, 13 (92), et DC, XLII, 6, 3, et XLVII, 33, 2), cf. des témoignages à Alabanda (Robert L., « Inscriptions de Phocée. 1. Inscription en l’honneur de César », Hellenica, X, Paris, 1955, p. 259), Chios (Corpus Inscriptionum Graecarum, A. Boeckh éd., Berlin, 1828-1877, II, n° 2215), Cnide (Blümel W., Inschriften griechischer Städte aus Kleinasien, Band 41, Die Inschriften von Knidos, I, Bonn, 1992, n° 41), Éphèse (Börker Ch. & Merkelbach R., Inschriften griechischer Städte aus Kleinasien, Band 12, Die Inschriften von Ephesos, II, Bonn, 1979, n° 251), Pergame (Eilers C. F., Roman Patrons of Greek Cities, Oxford, 2002, C74), Phocée (Robert L., ibid., p. 257), Samos (Eilers C. F., ibid., C53) et Tralles (Caes., Civ., III, 105, 6). Sur les inscriptions en l’honneur de Jules César en Orient, cf. Raubitschek A. E., « Epigraphical Notes on Julius Caesar », JRS, 44, 1954, p. 65-75. Les ralliements étaient d’autant plus nombreux quand la clémence de César s’opposait à la cruauté de ses adversaires pompéiens (cf. par exemple Caes., Civ., III, 8, 3, III, 28, 4, III, 71, 4, et plus généralement Raaflaub K., Dignitatis contentio. Studien zur Motivation und politischen Taktik in Bürgerkrieg zwsischen Caesar und Pompeius, Vestigia, 20, Munich, 1974, p. 293-307). Sur la clementia Caesaris, cf. notamment Dahlmann H., «Clementia Caesaris », NJW, 10, 1934, p. 17-26, Treu M., « Zur Clementia Caesaris », MH, 5, 1948, p. 197-217, Leggewie O., «Clementia Caesaris als Beispiel einer exemplarischen Unterrichtsreihe », Gymnasium, 65, 1958, p. 19-36, et Ducos M., « César et la clémence », ACD, 40-41, 2004-2005, p. 117-127.
14 Caes., Civ., III, 102, 7-8.
15 Euphranor, « par sa grandeur d’âme et son courage, était plus comparable aux hommes de chez nous [Romains] qu’aux Grecs » (Ps.-Caes., Bel. Alex., 15, 1). De même, il était un homme, « sans qui n’avait jamais été livré aucun combat naval, bien plus, aucun qui n’eût bien tourné » (Ps. - Caes., Bel. Alex., 25, 3). Sur ce brillant soldat, cf. Merkelbach R., « Der neue Euphranor in Bargylia und Euphranor, der Admiral von Caesars rhodischem Geschwader », EA, 1, 1983, p. 29-32.
16 Ps.-Caes., Bel. Alex., 14, 5.
17 Ps.-Caes., Bel. Alex., 15, 3-6. La rédaction de ce récit date de l’époque des guerres civiles et traduit l’admiration des contemporains pour la supériorité navale des Rhodiens, leur courage, leur grandeur d’âme et leur loyauté dans les moments difficiles.
18 App., BC, III, 2 (4).
19 Plut., Brut., 19, 1, 4-5.
20 Cic., Fam., XII, 13 (lettre 919), 3 ; App., BC, III, 6 (19) ; DC, XLVII, 21, 3 et 26, 1 ; Zonaras, X, 18. De même, C. Trebonius fortifia les cités de sa province pour le compte des tyrannicides (App., BC, III, 26 [97]) et confisqua les biens de Theopompos de Cnide, un ami de César (Cic., Phil., XIII, 16 [33] ; sur ce personnage, cf. infra). Selon D. Magie (Roman Rule in Asia Minor to the End of the Third Century after Christ, Princeton, 1950, p. 419), il aurait également, comme L. Tillius Timber, forcé les Grecs d’Asie à lui fournir des bateaux pour former une flotte.
21 Sur la répartition des provinces de l’empire à ce moment et l’attribution de la Syrie à Dolabella, les témoignages ne manquent pas dans la littérature antique : Cic., Att., XIV, 9 (lettre 728), 3 ; efforts romains et alliés à faire contre les pirates (Crawford M. H., Roman Statutes, I, BICS, Suppl. 64, Londres, 1996, p. 240, n° 12, « Delphi Copy, Block B », l. 12-13 et 16-20). D’après les restitutions proposées dans Colin G., Fouilles de Delphes, III. Épigraphie, 4.1. La terrasse du temple et la zone nord du sanctuaire (n° 1-86), Paris, 1930, n° 37 (reprises dans Supplementum Epigraphicum Graecum, III [1927], n° 378), F. Canali de Rossi se demande si les Rhodiens ne pourraient pas avoir été chargés d’un « speciale compito di controllo del Mediterraneo orientale, in considerazione del fatto che i loro commerci soffrivano gravemente per l’anarchia regnante in quei mari » (Le ambascerie dal mondo greco a Roma in età repubblicana, Studi pubblicati dall’istituto italiano per la storia antica, 63, Rome, 1997, p. 283). Sur la participation des Rhodiens à la guerre de Pompée contre les pirates en 67, cf. Florus, I, 41, 8 (III, 6, 8), et Str., XI, 1, 6 (C492).
Cic., Att., XIV, 14 (lettre 735), 4 ; Cic., Phil., XI, 2 (4) ; Cic., Phil., XI, 12 (28) ; App., BC, III, 7 (23-26) ; App., BC, III, 12 (42) ; App., BC, III, 24 (91-92) ; App., BC, III, 27 (104) ; App., BC, IV, 57 (247) ; DC, XLV, 15, 2 ; DC, XLVII, 29, 1.
22 La capture et la mise à mort de C. Trebonius ont été souvent rapportées par les auteurs anciens. Nous citerons, au gré de nos lectures, Cic., Phil., XI, 2 (5) et 3-4 (7-9), Cic. Phil., XII, 8 (21) et 10 (25), Cic. Phil., XIII, 10 (22), Cic., Phil., XIV, 3 (6), Cic., Fam., XII, 12 (lettre 878), 1, Cic., Fam., XII, 14 (lettre 901), 5, Cic., Fam., XII, 15 (lettre 902), 4, Liv., Per., 119, 1, Str., XIV, 37, DC, XLVII, 29, 2-3 et 30, 6, App., BC, III, 26 (100-101), Vell., II, 69, 1, ou bien encore Oros., VI, 18, 6.
23 App., BC, IV, 58 (249).
24 App., BC, IV, 60 (258) et 61 (262-263). Dans le même esprit, alors que Dolabella était enfermé dans Laodicée-sur-Mer, Cassius « envoya demander des navires en Phénicie, en Lycie et à Rhodes. On fit la sourde oreille, sauf à Sidon » (App., BC, IV, 60 [260], et 61 [261]). Un peu plus tard, « Cassius envoya de nouvelles demandes aux cités qui avaient fait la sourde oreille, ainsi qu’à Cléopâtre, la reine d’Égypte, et à Sérapion, gouverneur de Chypre pour le compte de Cléopâtre. Les cités de Tyr et d’Arados ainsi que Sérapion, qui ne consulta pas préalablement Cléopâtre, lui envoyèrent tous les navires en leur possession » (App., BC, IV, 61 [262]). Les traductions sont de Ph. Torrens (coll. La Roue à Livres, Les Belles Lettres, 2008).
25 Cic., Fam., XII, 15 (lettre 902), 2-3. Sur ce personnage, cf. infra.
26 Liv., Per., 121, 1 ; Str., XVI, 2, 9, App., BC, IV, 62 (265-267) ; DC, XLVII, 30, 3-5.
27 Cic., Phil., X, 13 (25-26) ; Cic., Phil., XIII, 9 (20) ; Cic., Ad Brut., II, 4 (lettre 862), 4 ; Cic., Ad Brut., II, 5 (lettre 863), 2. Le basculement en faveur de Cassius aurait eu lieu à la fin du mois d’avril si l’on suit Cic., Phil., XI, 12 (30-31), Cic., Phil., XIII, 9 (20), et Cic., Fam., XII, 7 (lettre 847), 1.
28 Cic., Ad Brut., I, 15 (lettre 933), 2 et 18 ; Plut., Brut., 28, 3, à 29, 11 ; App., BC, IV, 63-64 (269-275) ; DC, XLVII, 22-25 et 32 ; Liv., Per., 121-122 ; Jos., AJ, XIV, 271-276 ; Jos., BJ, I, 11 (219-235).
29 Aug., Anc, 2 ; Liv., Per., 120, 1 ; Vell., II, 69, 5 ; App., BC, III, 94 (388) et 95 (392) ; DC, XLVI, 48-49 ; DC, XLVII, 22, 4.
30 App., BC, IV, 65 (277) ; DC, XLVII, 33, 2.
31 App., BC, IV, 63 (272) ; DC, XLVII, 33, 4.
32 Pour Laodicée-sur-Mer, cf. App., BC, IV, 62 (268). Pour Tarse, cf. App., BC, IV, 64 (273). Dans ce dernier cas, le versement de la somme demandée, 1500 talents, se fit dans les pires conditions. En effet, aux dires d’Appien, comme les Tarsiens ne disposaient pas de cette somme, ces derniers « remirent le trésor public en totalité et, en plus du trésor public, débitèrent en pièces de monnaies tous les objets sacrés qui servaient aux processions et aux offrandes. Comme, même ainsi, ils n’arrivaient à rien, les autorités s’efforcèrent de vendre la population libre : ce furent d’abord les jeunes filles et les enfants, puis les femmes et de pitoyables vieillards dont la valeur marchande était très faible, et enfin les jeunes gens. La plupart se suicidèrent. Ils en étaient arrivés là quand Cassius, revenant de Syrie, les prit en pitié et les dispensa des contributions qui restaient à payer » (BC, IV, 64 [274-275]).
33 Aux dires d’Appien, ces derniers pouvaient compter sur une force « d’environ quarante légions dont huit avaient déjà franchi l’Adriatique » (BC, IV, 65 [276] ; trad. Ph. Torrens, coll. La Roue à Livres, Paris, Les Belles Lettres, 2008).
34 App., BC, IV, 65 (278), et IV, 69 (292).
35 Cf. Plut., Caes., 3, 1, et Suet., Iul., 4 (pour C. Iulius Caesar), Plut., Brut., 3, 3, et Aur. Vict., Vir. ill., 3, 82 (pour M. Iunius Brutus), Cic., Brut., 245 (pour T. Manlius Torquatus), Cic., Tusc., II, 25, 61, et Plut., Pomp., 42, 10 (Cn. Pompeius Magnus), Cic., Brut., 151 (pour Ser. Sulpicius Rufus), Cic., Brut., 151 et 316, Cic., Tusc., II, 25, 61, Plut., Caes., 3, 1, et Plut., Cic., 4, 5 (pour M. Tullius Cicero père), Cic., Fam., II, 17 (lettre 269), 1 (pour M. Tullius Cicero fils et Q. Tullius Cicero).
36 S’il a pu suivre tout ou partie de ces cours, Cassius a sûrement pris aussi des leçons d’histoire relatant les hauts faits des Rhodiens depuis au moins la fin de l’époque classique (App., BC, IV, 67 [284-285])
37 Sur le rayonnement intellectuel de Rhodes à la fin de l’époque hellénistique, cf. notamment Della Corte F., « Rodi e l’istituzione dei pubblici studi », AAT, 74, 1939, p. 3-20 (= Opuscula, I, Gênes, 1971, p. 255-272). Sur la prise d’Athènes par Sylla et ses conséquences douloureuses, notamment pour les arts, cf. Habicht Chr., Athènes hellénistique. Histoire de la cité d’Alexandre le Grand à Marc Antoine, Paris, 2000, p. 336-345.
38 Comme le souligne A. Boulanger, celui-ci représentait « un art intermédiaire entre l’emphase des asiatiques et la simplicité un peu sèche des atticistes de Rome » (Aelius Aristide et la sophistique dans la province d’Asie au IIe siècle de notre ère, Befar, 126, Paris, 1923 [rééd., 1968], p. 78). Son école d’art oratoire joua un rôle essentiel dans le développement de l’éloquence romaine (Wooten C., « Le développement du style asiatique pendant l’époque hellénistique », REG, 88, 1975, p. 99). Sur ce personnage, cf. notamment RE, II/1 (1895), s. v. Apollonios, n° 85, col. 141-144, et Mygind B., « Intellectuals in Rhodes », Hellenistic Rhodes : Politics, Culture, and Society, in V. Gabrielsen, Tr. Engberg-Pedersen, L. Hannestad et J. Zahle (éd.), Studies in Hellenistic Civilization, IX, Aarhus et Oxford, 1999, p. 260, n° 24.
39 Cf. Reinhardt K., RE, XXII/1, 1953, s. v. Poseidonios, n° 3, col. 558-826, Mygind B., loc. cit. (supra n. 38), p. 257, n° 12, et surtout Laffranque M., Poseidonios d’Apamée : essai de mise au point, Paris, 1964.
40 Sur ce personnage, figure emblématique du médio-stoïcisme, et son influence à Rome au temps de Scipion Émilien, cf. pour commencer Van Straaten M., Panetius : sa vie, ses écrits et sa doctrine, avec une édition des fragments, Leyde, 1946, et Ferrary J.-L., Philhellénisme et impérialisme. Aspects idéologiques de la conquête romaine du monde hellénistique, de la seconde guerre de Macédoine à la guerre contre Mithridate, Bibliothèque des Écoles Françaises d’Athènes et de Rome, 271, Rome, École française de Rome, Paris, 1988, p. 395-424. Cf. également, en beaucoup plus synthétique, Pohlenz M., RE, XVIII/3, 1949, s. v. Panaitios, n° 5, col. 418-440, et Mygind B., loc. cit. (supra n. 38), p. 256-257, n° 10.
41 Sur le stoïcisme et ses relations avec le monde romain, cf. notamment Brunschwig J., « Les Stoïciens », in Philosophie grecque, M. Canto-Sperber (dir.), Paris, 1997, p. 511-562, et Roman D. & Roman Y., Rome et l’hellénisme. IIIe - Ier siècle av. J.-C., 2e éd. mise à jour avec collaboration de F. Delrieux, Paris, 2005, p. 70-76.
42 App., BC, IV, 65 (278).
43 XLVII, 33, 3.
44 App., BC, IV, 66 (280).
45 L’assemblée avait été purgée de tous les éléments hostiles aux Césariens lors de la proscription de la fin 43 (App., BC, IV, 66 [281], et 69 [294]).
46 App., BC, IV, 66 (281).
47 App., BC, IV, 66 (282). Tous deux sont présentés comme des démagogues.
48 Sur les prytanes rhodiens à l’époque hellénistique, cf. par exemple, Walbank F. W., A Historical Commentary on Polybius, II : Commentary on Books VII-XVIII, Oxford, 1967, p. 418, O’Neil J. L., « How Democratic was Hellenistic Rhodes ? », Athenaeum, 59, 1981, p. 471-472, et Berthold R. M., op. cit. (supra n. 4), p. 39.
49 Cette possibilité leur permettait, non seulement de contrôler l’impact diplomatique des décisions de l’ecclésia, mais de se désigner eux-mêmes comme ambassadeurs.
50 Rép., III, 35, 48.
51 Sur les navarques rhodiens, cf. par exemple O’Neil J. L., loc. cit. (supra n. 48), p. 469-472, et Berthold R. M., op. cit. (supra n. 4), p. 44.
52 BC, IV, 71 (300 ; oἱ Poδίωv ᾑγoύμεvoι).
53 App., BC, IV, 71 (300).
54 BC, IV, 67, 283. Notre méconnaissance d’Archélaos, inconnu par ailleurs, est telle que B. Mygind, qui range le personnage parmi les rhéteurs de l’île, se demande s’il était rhodien (loc. cit. [supra n. 38], p. 261, n° 28). Cette question ne semble pas devoir se poser dans la mesure où, selon App., BC, IV, 68 (287), Archélaos a agi auprès de Cassius « en faveur de (s) a patrie » (ὑπὲp τἠϛ πατpίδoϛ).
55 App., BC, IV, 67 (285-286).
56 App., BC, IV, 67 (284 et 285).
57 Sur l’âge d’Archélaos au moment des faits, cf. App., BC, IV, 69 (291).
58 App., BC, IV, 69 (291) - 70 (299).
59 Il est en effet curieux que seul Appien y fasse allusion. Pourtant, la présence d’Archélaos dans l’affaire et ses liens privilégiés avec Cassius auraient dû susciter davantage l’attention.
60 Appien mentionne ce nombre plus tard (BC, IV, 72 [306]), quand Cassius assiège Rhodes. Cela étant, comme il n’a perdu aucun bâtiment à Myndos et qu’il a fait réparer ceux qui étaient endommagés avant, cela doit correspondre aux forces de départ. Cf. la prudence de R. M. Berthold à ce sujet (op. cit. [supra n. 4], p. 226, n. 36).
61 XLVII, 33, 3. Sur la bataille de Laodicée-sur-Mer, cf. notamment Cic., Fam., XII, 12 (lettre 878), 5, Cic., Fam., XII, 13 (lettre 919), 4, Cic., Fam., XII, 14 (lettre 901), 4, Cic., Fam., XII, 15 (lettre 902), 7, Vell., II, 69, 2, App., BC, IV, 60 (258) à 62 (268).
62 BC, IV, 72 (305 et 308).
63 . Cic., Fam., XII, 14 (lettre 901), et XII, 15 (lettre 902).
64 Reddé M., op. cit. (supra n. 9), p. 114. Appien ne détaille pas la composition de la flotte mais, dans le récit de la bataille, il insiste sur le très gros tonnage des vaisseaux romains engagés (cf. infra).
65 Soit le double des effectifs montés sur des trières, 200 à 250 hommes environ (Reddé M., op. cit. [supra n. 9], p. 112-117). Le chiffre, impressionnant pour l’époque, est donné dans Pol., I, 26, 7 (300 rameurs et 120 épibates) et est confirmé dans Plin., Nat., XXXII, 1, 4 (400 hommes).
66 Reddé M., op. cit. (supra n. 9), p. 92-102.
67 Cf., dans le même sens, DC, XLVII, 33, 3.
68 App., BC, IV, 65 (278).
69 App., BC, IV, 66 (279).
70 App., Mithr., 25 (100).
71 Ps.-Caes., Bel. Alex., 15, 5-6.
72 App., BC, IV, 71 (302) ; DC, XLVII, 33, 3.
73 Apparu au IVe siècle, probablement en Carie, ce vaisseau rapide et manœuvrant, fort utilisé par les pirates, disposait de deux rangs de rames mais conservait semble-t-il toute sa vitesse et sa maniabilité avec un rang et demi. Cela permettait, en cas d’attaque, de libérer de l’espace et de la chiourme pour le combat. L’hemiolia était donc recommandée pour les raids foudroyantes, dangereux pour les flottes traditionnelles car fondant sur l’objectif en se faufilant entre les grosses unités. Cf. Blinkenberg Chr., Triemiolia, Copenhague, 1938, à nuancer avec Gabrielsen V., The Naval Aristocracy of Hellenistic Rhodes, Aarhus, 1997, p. 86-94, qui remet en cause de nombreux acquis sur ce type de navire.
74 Chr. Blinkenberg part d’une liste de marins composant l’équipage d’une triemiolia (op. cit. [supra n. 73], p. 44), mais V. Gabrielsen soutient que le nombre exact des membres des équipages ne peut être déduit simplement (op. cit. [supra n. 73], p. 95).
75 Durant les opérations militaires menées par les Rhodiens précédemment, se trouvaient des polyrèmes : des quadrirèmes étaient commandées par l’amiral Euphranor durant la guerre d’Alexandrie (Ps.-Caes., Bel. Alex., 25, 6) et des quinquérèmes participèrent au siège de Rhodes durant la première guerre mithridatique (App., Mithr., 25 [100]). De même, la flotte de Cassius comptait vraisemblablement des trières à côté des polyrèmes évoquées plus haut.
76 App., BC, IV, 71 (300).
77 BC, IV, 71 (301).
78 Une véritable prouesse car la vitesse moyenne de l’escadre rhodienne peut être estimée à environ 6,5 nœuds. Or, les escadres antiques avaient une vitesse moyenne bien inférieure, entre 0,9 et 4,5 nœuds. Seuls les navires isolés, tel celui de Paul-Émile entre Brindes et Corcyre en (Liv., XLV, 41, 3), atteignaient parfois les 8 nœuds (Reddé M., op. cit. [supra n. 9], p. 140-141). Il ressort du récit d’Appien que bateaux, itinéraire et mode de navigation ont été choisis pour frapper vite.
79 App., BC, IV, 71 (301).
80 Sur les routes maritimes utilisées d’habitude dans la région de Rhodes, cf. Arnaud P., Les routes de la navigation antique. Itinéraires en Méditerranée, Paris 2005, p. 223-228.
81 C’est-à-dire opter pour un trajet hauturier à la place du cabotage.
82 Les détails de l’engagement ne nous sont connus que par le témoignage d’Appien (BC, IV, 71 [301-304]).
83 App., BC, IV, 71 (302). Il est vrai que leurs équipages avaient manœuvré en prévision d’un affrontement avec des marins expérimentés. Alexandros et Mnaséas, trop confiant dans la valeur de leur flotte, n’avaient manifestement pas prévu cela (App., BC, IV, 71 [300]).
84 App., BC, IV, 71 (302-303).
85 App., BC, IV, 71 (304). Les dégâts ne devaient pas être très importants car les unités endommagées furent très vite réparées et participèrent à la suite de la campagne contre Rhodes (App., BC, IV, 72 [305]).
86 App., BC, IV, 71 (304).
87 Thc., II, 88-92. Sur l’évolution de la guerre d’escadre, cf. Reddé M., op. cit. (supra n. 9), p. 331-340.
88 App., BC, IV, 71 (304) : des trente-trois bâtiments engagés dans la bataille, « trois navires rhodiens furent capturés avec leur équipage, deux furent brisés et les autres, endommagés, s’enfuirent à Rhodes » (trad. Ph. Torrens, coll. La Roue à Livres, Paris, Les Belles Lettres, 2008).
89 App., BC, IV, 72 (305).
90 Cf. Thc., VIII, 43, 1, dans le premier cas. Dans le second, cf. DS, XIV, 83, 4 (l’auteur mentionne plus quatre-vingt-dix trirèmes au mouillage). Dans le troisième cas, cf. DS, XX, 82, 4 (l’armée du Poliorcète comptait alors quarante mille hommes environ, et sa flotte deux cents vaisseaux longs et plus de cent soixante-dix bâtiments de transport).
91 Cf. Mcnicoll A. W., Hellenistic Fortifications from the Aegean to the Euphrates, with revisions and an additional chapter by N. P. Milner, Oxford, 1997, p. 176, et Pimouguet-Pédarros I., Archéologie de la défense. Histoire des fortifications antiques de Carie (époques classique et hellénistique), Besançon, 2000, p. 382.
92 Sur Loryma III, cf. Pimouguet-Pédarros I., « Les fortifications de la pérée rhodienne », Fortifications et défense du territoire en Asie Mineure occidentale et méridionale, P. Debord et R. Descat (dir.), Table ronde CNRS, Istanbul, 20-27 mai 1993, REA, 96, n° 1-2, 1994, p. 244-245, Mcnicoll A. W., op. cit. (supra n. 91), p. 175-178, et Pimouguet-Pédarros I., op. cit. (supra n. 91), p. 380-383.
93 Nous ignorons de quelle manière la place est tombée entre les mains de Cassius. Tout juste saiton qu’une garnison rhodienne tenait l’endroit lors de son arrivée sur place (App., BC, IV, 72 [305]).
94 . Sur Fannius, cf. RE, VI/2 (1909), s. v. Fannius, n° 1, col. 1886-1987, et Broughton T. R. S., The Magistrates of the Roman Republic, Philological Monographs published by the American Philological Association, XV, Cleveland, 1968, II, p. 365. Celui-ci a été assimilé parfois à C. Fannius Caepio, qui conspira contre Auguste (Kappelmacher A., RE, VI/2, 1909, s. v. Fannius, n° 16, col. 1993-1994 ; Dürrbach F., Choix d’Inscriptions de Délos. Avec traduction et commentaire, Paris, 1921-1922 [rééd., Chicago, 1977], p. 260 ; Roussel P. & Launey M., Inscriptions de Délos. Décrets postérieurs à 166 av. J.-C. (n° 1497-1524). Dédicaces postérieures à 166 av. J.-C. (n° 1525-2219), Paris, 1937, n° 1623). Un autre C. Fannius était du côté pompéien à la même époque, mais il n’est apparemment pas identifié avec notre personnage (Münzer F., RE, VI/2, 1909, s. v. Fannius, n° 9, col. 1991-1992, n° 9). Pour sa part, P. Cornelius Lentulus Spinther, mieux connu que le précédent, a servi non seulement Cassius à Rhodes, mais Brutus en Lycie (App., BC, IV, 82 [344]). Il est le fils de du consul de 57, artisan du rappel de Cicéron, mais fut adopté par Manlius Torquatus pour être éligible dans le collège des augures (DC, XXXIX, 17, 2). Durant les guerres civiles, il a vraisemblablement suivi son père jusqu’au décès de ce dernier en Afrique (Cic., Att., XI, 13 [lettre 444], 1). Revenu à Rome où il divorça de sa femme Metella (Cic., Att., XII, 52 [lettre 808]), tout juste questeur en 43, il se rallia aux conjurés (Plut., Caesar, 67, 4-5) et partagea leur sort. Il ne semble pas avoir survécu à la bataille de Philippes. Sur l’ensemble de sa carrière, cf. RE, IV/1 (1900), s. v. Cornelius, n° 238, col. 1392-1398, Broughton T. R. S., op. cit. (supra n. 94), II, p. 364, et Hinard Fr., Les proscriptions de la République romaine, EFR, 83, Paris et Rome, 1985, p. 460-461, n° 48.
95 App., BC, IV, 72 (306).
96 App., BC, IV, 72 (307).
97 App., BC, IV, 72 (308). Pour comparaison, en 88, peu avant le siège imposé par Mithridate VI (cf. App., Mithr., XXIV, 94-96), les Rhodiens avaient eu le temps de fortifier leurs remparts et leurs ports, de mettre partout des machines de guerre en batterie, et de détruire « les faubourgs de la ville afin que l’ennemi n’y trouvât rien d’utile » (trad. P. Goukowsky, CUF, Paris, Les Belles Lettres, 2001). De même, leur flotte de guerre avait évité toute confrontation directe avec le gros de la flotte adverse avant le début du siège et les assiégés pouvaient compter sur le soutien d’alliés précieux (Telmessiens, Lyciens et Romains fuyant les massacres ensanglantant alors le continent).
98 App. IV, 72 (307) ; Oros., VI, 18, 13.
99 App. IV, 72 (307).
100 Reddé M., op. cit. (supra n. 9), p. 95-100.
101 . Le Libérateur se mettait à l’école de Jules César qui bombarda dans les mêmes conditions le rivage de Bretagne en 54 (Caes., Gal., IV, 25) et celui d’Alexandrie en 48 (Ps.-Caes., Bel. Alex., 19, 3) en vue de débarquements. Sur le sujet, cf. Reddé M., op. cit. (supra n. 9), p. 99. Cassius réussit où Démétrios Poliorcète échoua sans que les sources nous renseignent précisément sur ce qui faisait la différence entre les deux tactiques. Démétrios utilisait également des tours embarquées, à l’image des Rhodiens (DS, XX, 85).
102 Les soldats partant à l’assaut des remparts rhodiens depuis la terre ne disposaient que d’échelles (App., Mithr., 26, [103]).
103 App., Mithr., 26 (103) et 27 (105). Sur ce matériel de guerre, cf. Marsden E. W., Greek and Roman Artillery. Historical Development, Oxford, 1969, p. 108-109, et Marsden E. W., Greek and Roman Artillery. Technical Treaties, Oxford, 1971, p. 90-94.
104 Le schéma quadrangulaire rigoureux d’un tel plan ne permettait pas de créer des obstacles capables de retenir une armée. Cependant, lors du siège conduit par Démétrios Poliorcète, les Rhodiens avaient trouvé le moyen de contrebalancer cet inconvénient en aménageant un mur de défense parallèle à la muraille sur le point de tomber (DS, XX, 93, 1). Sur le plan hippodamien appliqué aux villes grecques antiques, cf. Martin R., L’urbanisme dans la Grèce antique, 2e éd. augmentée, Paris, 1983, p. 97-126.
105 BC, IV, 72 (308 ; trad. Ph. Torrens, coll. La Roue à Livres, Paris, Les Belles Lettres, 2008).
106 Tout juste sait-on que, d’un côté, se tenaient « les plus intelligents des Rhodiens », conscients de la gravité de la situation, et que, de l’autre, Cassius était représenté par Fannius et P. Cornelius Lentulus Spinther (App., BC, IV, 72 [308]).
107 BC, IV, 73 (309).
108 BC, IV, 73 (310).
109 . « Le sort des villes ennemies dans l’œuvre de Tite-Live : aspects historiographiques », RPh., 81, 2007, p. 81.
110 Cf. la mise à sac de Phocée par les hommes d’Aemilius en 190 après que ce dernier leur a pourtant dit que « l’on pillait les villes après l’assaut, non après une reddition » (Liv., XXXVII, 32, 12 ; trad. J.-M. Engel, CUF, Paris, Les Belles Lettres, 1983). Cf. également les villes des Latins se rendant à Tarquin l’Ancien après que ces derniers eurent remarqué que « pour les villes prises par la force il s’ensuivait des asservissements et des destructions tandis que pour celles qui entraient dans des accords par capitulation, il y avait seulement à obéir aux vainqueurs, et rien d’autre n’était à supporter d’irrémédiable » (DH, III, 51, 1 ; trad. J.-H. Sautel, CUF, Paris, Les Belles Lettres, 1999).
111 Selon Appien (BC, IV, 73 [310]), Cassius fit exécuter une cinquantaine de Rhodiens et condamna à l’exil environ vingt-cinq autres personnes qui avaient eu le temps de fuir ou de se cacher.
112 App., BC, IV, 73 (310-312) ; DC, XLVII, 33, 4 ; V. Max., I, 5, 8 ; Plut., Brut., 32, 4 ; Oros., VI, 18, 13. Brutus n’agit pas autrement à Patara en Lycie (App., BC, IV, 81 [341]). Peut-être cette attitude à l’égard de Rhodes explique-t-elle, du moins en partie, la clémence de Cassius à laquelle Velleius Paterculus et Dion Cassius font allusion (Vell., II, 69, 6 ; DC, XLVII, 33, 4).
113 App., BC, V, 7 (29).
114 Babelon E., Description historique et chronologique des monnaies de la république romaine, vulgairement appelées monnaies consulaires, Paris, 1885 (rééd., Bologne, 1964), I, p. 337, n° 20-21 ; Grueber H. A., Coins of the Roman Republic in te British Museum, II : Coinages of Rome (continued), Roman Campania, Italy, The Social War, and the Provinces, Londres, 1970, Coinage of the East, n° 82-83 ; Sydenham E. A., The Coinage of the Roman Republic, révisé par G. C. Haines, Londres, 1952, n° 1311-1312 ; Crawford M. H., Roman Republican Coinage, Cambridge, 1974, n° 505/1 et 505/2. Cf. ici p. 198, n° 1 (= Numismatic Ars Classica, 51 [5 mars 2009], n° 110 ; 8,28 g).
115 Babelon E., op. cit. (supra n. 114), I, p. 336, n° 19 ; Grueber H. A., op. cit. (supra n. 114), Coinage of the East, n° 84 ; Sydenham E. A., op. cit. (supra n. 114), n° 1313 ; Crawford M. H., op. cit. (supra n. 114), n° 505/3. Cf. ici p. 198, n° 2 (= INumis, 8 [20 mars 2009], n° 158 ; 3,44 g).
116 L’aplustre est reconnu pour être un symbole de la domination sur les mers (Edm. Saglio souligne que l’aplustre figure comme un motif isolé dans les représentations de trophées maritimes et se retrouve sur les monnaies de familles romaines de la République qui s’enorgueillissaient de victoires navales ; Dictionnaire des antiquités grecques et romaines d’après les textes et les monuments, Ch. Daremberg et Edm. Saglio [éd.], t. I, Paris, 1877, p. 308-309, s. v. aplustre). À ce titre, cf. les deniers de Faustus Cornelius Sylla (Crawford M. H., op. cit. [supra n. 114], n° 426/4a) et ceux de Sextus Pompée (Crawford M. H., op. cit. [supra n. 114], n° 511/2a). Sur le monnayage rhodien à la fin de l’époque hellénistique et la rose comme type parlant (rJovdon [rose] – ʽΡόδος [Rhodes]), cf. par exemple Ashton R., « Bronze Coinage and the Siege of sur ce qui faisait la différence entre les deux tactiques. Démétrios utilisait également des tours embarquées, à l’image des Rhodiens (DS, XX, 85).
Mithradates VI », NC, 161, 2001, p. 53-66. Plus généralement, sur les types monétaires parlants, dont celui de Rhodes, cf. Lacroix L., « Réflexions sur les “types parlants” dans la numismatique grecque », RBN, 96, 1950, p. 5-11, p. 5-11, et Lacroix L., « Les types des monnaies grecques », Numismatique antique. Problèmes et méthodes, Actes du colloque organisé à Nancy du 27 septembre au 2 octobre 1971, Annales de l’Est, Mémoire n° 44, Études d’archéologie classique IV, J.-M. Dentzer, Ph. Gauthier et T. Hackens (éd.), Nancy et Louvain, Éditions Peeters, 1975, p. 155.
117 Sur le crabe, symbole monétaire de Cos à la fin de l’époque hellénistique, cf. par exemple Sylloge Nummorum Graecorum - Deutschland : Staatliche Münzsammlung München, Munich, 2006, Karien, n° 512.
118 Les témoignages plus ou moins directs ne manquent pas. Ainsi, après la divinisation de César, « les citoyens romains faisant des affaires à Cos (ont honoré) la cité coienne en raison de sa piété à l’égard de C. Iulius César, grand pontife, père de la patrie et dieu, et en raison de sa bienveillance envers eux » (Degrassi A., « Iscrizioni latine inedite di Coo », Clara Rhodos, 10, 1941, p. 201, n° 1 ; Segre M., Iscrizioni di Cos, 1 : testo, Monografie della scuola archeologica di Atene e delle missioni italiane in Oriente, 6, Rome, 1993, EV 23). De même, à une date non précisée, « le peuple (des Coiens) a honoré (dans l’Asclépieion de Cos, où l’inscription, gravée sur une base, a été trouvée) Gaios Ioulios Theupompos fils d’Artémidôros (Cnidien que l’on sait avoir été un proche de Jules César, cf. n. 20) en raison de son mérite et de son dévouement envers lui » (Patriarca G., « Iscrizioni dell’Asclepieo di Coo », BMIR, 3, 1932, p. 17, n° 13 ; AE 1934, n° 91 ; sur ce personnage, bien connu par ailleurs, cf. notamment Hirschfeld G., « C. Julius Theupompus of Cnidus », JHS, 7, 1886, p. 286-290, et Thériault G., « Évergétisme grec et administration romaine : la famille cnidienne de Gaios Ioulios Théopompos », Phoenix, 57, p. 232-256). Sur l’octroi de privilèges, proposés par Marc Antoine et son consilium, à des habitants de Cos en juin 39, et que S. M. Sherwin-White rapproche des témoignages précédents, cf. Crawford M. H., op. cit. (supra n. 10), p. 497-506, n° 36. Malheureusement, les parties conservées du texte correspondant, très mutilé, ne donnent pas les raisons de ces bienfaits. Au moins le document témoigne-t-il des bonnes relations existant alors entre tout ou partie des Coiens et le parti césarien.
119 Babelon E., op. cit. (supra n. 114) I, p. 334 ; Sydenham E. A., op. cit. (supra n. 114), p. 205, n. 1313 ; Grueber H. A., op. cit. (supra n. 114), p. 484, n. 2.
120 Plut., Brut., 30, 3 (trad. R. Flacelière et É. Chambry, CUF, Paris, Les Belles Lettres, 1978).
121 Crawford M. H., op. cit. (supra n. 114), p. 741. Cf. ici p. 198, n° 3 (= Stack’s, Saint Ludovico and Firth of Clyde Collections [22 avril 2009], n° 1340).
122 App., BC, IV, 63 (272) ; DC, XLVII, 33, 1 et 4.
123 App., BC, IV, 73 (312) ; Plut., Brut., 32, 4.
124 V. Max., I, 5, 8. Sur le char du Soleil, cf. D. Chr., XXXI, 86, et Plin., Nat., XXXIV, 63. Plus généralement, cf. Jacquemin A. & Laroche D., « Le char d’or consacré par le peuple rhodien », BCH, 110, 1986, p. 285-307, et trad. de Plin., Nat., XXXIV, CUF, Paris, Les Belles Lettres, 2003, p. 231-232, § 63.3.
125 XLVII, 33, 4.
126 VI, 18, 13.
127 BC, V, 2 (5-6).
128 App., BC, V, 2 (5-6). Sur ce personnage, cf. en dernier lieu Hinard Fr., op. cit. (supra n. 94), p. 539, n° 144, et Ferriès M.-Cl., Les partisans d’Antoine (des orphelins de César aux complices de Cléopâtre), collection « Scripta Antiqua », 20, Bordeaux, 2007, p. 480, n° 137.
129 App., BC, IV, 74 (313). L. (Quinctilius ?) Varus (RE, 11) est identifié par T. R. S. Broughton, avec un Quinctilius Varus qui se suicida après Philippes (op. cit. [supra n. 94], II, p. 368). Mais F. Hinard pense que le Varus de Philippes est Sex. Varus, le père du consul de 13 et qu’il serait de rang questorien (op. cit. [supra n. 94], p. 510-511, n° 111). Il existe un troisième Varus qui fut proscrit et exécuté à Minturnes, qui était de rang prétorien (Hinard Fr., op. cit. [supra n. 94], p. 509, n° 110). Il est impossible d’identifier Varus de Minturnes avec le légat de Cassius, qui, en revanche, pourrait être celui qui meurt à Philippes, car la garnison semble n’avoir plus de chef au moment où Clodius passe à Rhodes.
130 On sera donc tenté de nuancer l’empressement des Rhodiens fortunés à livrer leurs biens à Cassius qui, leur ville prise, les menaça de mort s’ils ne le faisaient pas (App., BC, IV, 73 [311-312]). Beaucoup avaient caché leurs richesses dans un premier temps. Sans doute certains d’entre eux persistèrent-ils dans cette attitude malgré les risques.
131 App., BC, V, 2 (5-6).
132 Cf. Gabrielsen V., op. cit. (supra n. 73), p. 93.
133 Les bienfaits, certes provisoires, de Marc Antoine à l’égard des Rhodiens lors de son passage dans l’île ont eu pour but de réparer ce dommage (App., BC, V, 7 [29]).
134 V. Gabrielsen souligne que les conclusions de Chr. Blinkenberg (op. cit. [supra n. 73], p. 47-50), et L. Casson (Ships and Seamanships in the Ancient World, Princeton, 1971, p. 131), sur l’affaiblissement de la flotte qui se cantonnerait à quelques triemioliai, sont contredites par le témoignage de Dion Chrysostome, XXI, 102-104 (op. cit. [supra n. 73], p. 194, n. 92).