Le rituel de la mort : étude d’une séquence narrative dans quelques Vitæ mérovingiennes
p. 71-78
Texte intégral
1Les biographies légendaires qui nous sont conservées des premiers siècles du Moyen Âge présentent entre elles de nombreuses similitudes, qu’il s’agisse de l’univers spirituel qu’elles illustrent ou des procédés narratologiques qui prennent en charge la transmission des idées. Pour des raisons liées aux fondements mêmes de l’idéologie chrétienne, le récit de la mort qui clôt une vie exemplaire occupe une place privilégiée dans ces textes : moment charnière entre la vie précaire d’ici-bas et la vie éternelle, la mort, tel un foyer d’attraction, est apte à concentrer en elle les tensions et les aspirations d’une existence terrestre qui ne désire que s’éteindre pour se rallumer dans une gloire d’outre-tombe.
2L’examen d’un petit corpus, relativement homogène, non exempt toutefois de variation, servira à recenser certains topoï narratologiques et « pragmatiques » du genre, en ce qui concerne notamment le rôle du narrateur et la situation narrative elle-même. Tous les aspects « techniques » qui doivent être présentés ici sont, bien entendu, au service d’un message idéologique, mais la manière dont celui-ci se trouve formulé n’est pas moins instructive pour définir les caractéristiques d’une activité de type « littéraire », sans doute répandue dans les monastères du haut Moyen Âge et enracinée dans leur vie quotidienne. L’échantillon que nous présenterons se compose de quatre textes1, dont chacun relate la biographie d’une reine ou d’une princesse mérovingienne ayant quitté le siècle pour se vouer entièrement à la vie religieuse. La communauté monastique devait prendre connaissance de leurs actes exemplaires par la lecture et – sans doute plus souvent – en écoutant une lecture à haute voix2.
3À l’époque où les quatre Vitae de notre corpus sont rédigées3, la tradition de ces récits édifiants – mais qui cherchent en même temps à plaire par la riche élaboration de certains détails – semble être déjà solidement constituée. Déclarer que la mémoire des saints personnages morts doit être conservée pour le profit des vivants est un lieu commun des prologues ; citons celui de la Vie de Radegonde : ut, cuius est uita cum Christo, memoria gloriae relicta celebretur in mundo (365/1). Aussi la place et l’attitude du narrateur sont-elles circonscrites d’emblée par les contraintes du genre – ce qui, toutefois, n’exclut pas toute liberté dans le rapport que le narrateur entretient avec son texte. Cette liberté se manifeste à la fois par les variations de la séquence des événements relatés (brodés en principe chaque fois sur le même canevas) et par la quantité et la nature des commentaires, ces interventions subjectives commandées par une constante volonté de persuasion. Dans ce qui suit, nous essaierons de montrer comment la subjectivité du narrateur contribue elle-même à articuler et à singulariser un récit dont le déroulement devait être d’emblée connu du public et qui se conformait en principe à l’« horizon d’attente » de celui-ci.
4Dans chacune des quatre biographies que nous comparons ici, la mort de la protagoniste constitue une unité structurale bien élaborée et délimitée d’abord par une annonce initiale, qui, tel un point d’orgue, est la récapitulation de ce qui précède : une vie chrétienne bien remplie, sorte de prélude attestant le droit à la félicité éternelle. Un énoncé complet, et en quelque sorte sans surprise, des mérites du personnage arrivé au terme de sa vie se lit dans la Vie de Clotilde :
His et aliis sanctis operibus referta sancta Chrothildis olim regina, tunc pauperum et seruorum Dei famula, despiciens mundum et corde diligens Deum, consenuit in senectute bona, a Christo receptura premia sine fine mansura (347/24).
5Le narrateur ne laisse pas de doute concernant le système de valeurs qui est le sien et en même temps celui de son public ; pour cela, il lui suffit de situer les actions de l’héroïne parmi celles qui plaisent au Christ, juge sans appel et garantissant ainsi une signification absolue de l’adjectif dans sancta opera et senectus bona. Ce parti pris « idéologique », fondateur de l’hagiographie et que pour cette raison on ne pourrait appeler « subjectif », s’accompagne toutefois subtilement de l’opposition entre un « monde » terrestre digne de mépris et la « récompense » éternelle, soustraite à l’emprise du temps – opposition par laquelle le narrateur indique la place structurale de sa phrase introduisant précisément le récit de la mort (suite immédiate : Contigit itaque… – une nouvelle série d’événements commence). D’une manière un peu plus rudimentaire, la Vie de Gertrude cherche également à réduire la brutalité de la mort en la plaçant au terme d’une vie « achevée » par sa perfection même : omnibus bene dispositis (460/27). Gertrude pourra tomber mortellement malade, selon la loi du genre. Celle-ci veut en effet que la mort, tout en détruisant la vie, fasse partie organique d’un parcours où, telle une passerelle, elle conduit vers une vie supérieure. Aussi les souffrances d’une maladie parfois prolongée et l’angoisse des derniers instants sont-elles reléguées au second plan du récit pour faire place à une sorte d’allégresse remplie d’espoir. Gertrude attend et, en quelque sorte, désire le jour de son transitus dans une patience sereine teintée d’un pressentiment de joie :
spe gaudens, in tribulatione patiens, mente deuota, uultu serena transitus sui extremum adesse optabat diem (461/20)4.
6Ces vies d’exception sont ainsi suivies d’une mort d’exception, qui commence, pour ainsi dire, sous la tutelle du ciel : la fin prochaine du personnage lui est révélée par une vision. La Vie de Clotilde se contente de rappeler l’événement pur et simple : didicit angelica reuelatione, in proximo adesse diem uocationis suæ (347/28) ; mais ce « degré zéro » de la narration apparaît comme bien enrichi ailleurs : par l’image de l’élévation même dans le rêve de Bathilde, qui, en compagnie des anges, monte les marches d’un escalier cuius culmen cælum contingebat (499/1) ; et par les paroles prophétiques et poétiques d’un iuuenis pulcherrimus (391/22) mystérieux dans la vision de Radegonde. Sans doute les motifs utilisés – rêve prémonitoire, escalier conduisant au ciel, glorieuse transfiguration d’outre-tombe (Radegonde devra devenir, selon la prophétie, la plus belle perle du diadème du Christ) – sont-ils traditionnels et conventionnels, mais, encore une fois, on constate des divergences entre les textes, notamment dans la complexité de la formulation stylistique. C’est Baudonivia qui, à force d’introduire une question oratoire et des parallélismes grammaticaux dans le discours du mystérieux jeune homme, réussit à condenser en une seule phrase tout le pathétique du désir de Radegonde ayant cherché à atteindre le Christ pendant toute sa vie, par un incessant effort de toute sa personne. En effet, l’inconnu lui demande : « Pourquoi m’appelles-tu, brûlant de désir, avec tant de larmes, pourquoi me cherches-tu en gémissant […] alors que je suis toujours près de toi5 ? » Chaque fois, le narrateur prend soin de l’interprétation de l’événement surnaturel, qui ne peut être que la promesse d’un accomplissement : d’une manière plus ou moins subtile, l’opposition entre la vie du corps et la vie qui suivra la migratio se trouve ici réitérée. C’est que la sainte héroïne a déjà accumulé le « capital » spirituel nécessaire pour passer tranquillement de l’autre côté : Bathilde y retrouvera le « trésor » déposé par elle-même6 ; et le beau jeune homme qui révèle à Radegonde sa future gloire ne peut être que celui à qui – bien qu’elle soit encore uiuens in corpore – elle s’est déjà consacrée tota deuotione (391/28). Ainsi, l’opposition entre les deux points extrêmes du « voyage » (« prison » et « royaume », « ténèbres » et « lumière »7) n’a pas, ici non plus, une fonction purement « idéologique », puisqu’elle contribue à circonscrire une unité structurale du récit. Et si la position idéologique des narrateurs est nécessairement invariable, leur degré de subtilité, leur tact, leur « économie narrative » ne sont pas les mêmes.
7Rêves et visions ne trouvent cependant leur place dans ces « chroniques biographiques » que s’ils sont authentifiés : le narrateur n’est jamais « omniscient » ici comme il peut l’être dans certains types de romans, et la loi du genre prévoit que les héroïnes fassent part de leur expérience mystique à leur entourage ou au moins à quelques confidentes privilégiées. Il va de soi que celles-ci ne doivent pas divulguer le secret tout de suite, de peur de changer en tristesse ce qui est, par son essence, une promesse de joie ; et effectivement, pendant leur maladie mortelle, qui ne se fait plus attendre maintenant, les saintes femmes cherchent à ne rien changer à leurs habitudes, y compris la mortification de leur chair, en parachevant ainsi le triomphe de l’âme sur le corps. Cette persévérance maintenue jusqu’au dernier instant de la vie, cet ultime effort de la volonté d’une personne appartenant encore au monde matériel reçoit un accent particulier dans tous les textes, avec la fonction dramaturgique de marquer, avec la plus grande insistance possible, la frontière entre univers terrestre et univers céleste. Le désir – et la certitude8 – des suavités de l’au-delà ne permet aucune jouissance avant le moment de la mort ; entre autres, Gertrude se refuse la douceur du repos jusqu’au moment où elle pourra entrer au royaume du Père :
ne ullam in hac uita haberet suauitatem refrigerii, nisi ubi fulgebunt sancti sicut sol in regno Patris eorum (461/30).
8Compte tenu des contraintes rituelles qui règlent la démarche du narrateur, on s’explique aisément que la description de la maladie elle-même se borne à quelques constatations objectives et plutôt neutres : alitée9, la mourante supporte ses souffrances patiemment (Gertrude : in tribulatione patiens 461/21), attentive seulement – comme toujours – à obéir aux commandements de la religion, devenus règles morales intériorisées et sans appel. On aurait donc tort de chercher dans ces textes une image de l’« agonie » qui soit conforme à l’étymologie du terme ; si « lutte » il y a, c’est pour se maintenir à la hauteur d’une tâche et pour rester digne de la récompense. Par conséquent, le seul événement vraiment « structurant » qui puisse faire avancer ici la narration, c’est l’administration du dernier sacrement10, immédiatement suivie de la mort, annoncée sous le signe de l’opposition des deux univers : sancta illa anima [Balthildis] a corporis uinculo in pace soluta est (501/5)11. La narration ritualisée a transformé la mort elle-même en un événement rituel, étape obligée d’un parcours privilégié sous le commandement du Christ12.
9Toutefois, l’enchaînement habituel et souvent prévisible des événements que nous offrent les narrateurs-chroniqueurs en relatant la mort des saints personnages se trouve curieusement rompu dans le récit de Baudonivia. En partant de nos quatre textes, on pourrait certainement reconstruire une séquence prototypique en appliquant les procédés de Propp13 ; la Vie de Radegonde correspondrait alors à un modèle dérivé, qui ne comporterait pas uniquement les unités vie chrétienne exemplaire + vision prémonitoire + accomplissement du rituel du trépas, mais intercalerait, avant et après cette dernière unité, des lamentations – unité elle-même décomposable en manifestations du deuil de l’assemblée religieuse et interventions lyriques du narrateur. Injustifié selon la logique fondamentale des légendes, le deuil, loin d’être tu, est représenté ici dans toute sa force élémentaire ; et ce surplus affectif influe d’une manière symbolique sur la séquence elle-même, plus saccadée ici que dans les autres récits et parvenant à refléter, à force d’anticipations et d’interruptions, une psychologie plus « terrestre » et, somme toute, plus vraisemblable. Avant même de renseigner ses lecteurs-auditeurs sur la mort du personnage, Baudonivia dit la douleur du vide qui ne peut plus être comblé :
cruciamur et dolentes oculis distensis requirimus tantam pietatem, sed nec inuenimus quod perdidimus (392/1).
10Certes, le moment est venu maintenant de dire cette mort elle-même, mais l’expression de la douleur s’intercale encore14 ; Radegonde est sur le point de mourir, et nous voyons ses compagnes se livrer au désespoir15 ; Radegonde est morte, et la voix narratoriale parle au nom de la communauté : adflictum est in dolore cor nostrum ; flemus et plangimus (392/18). La subjectivité de la voix transmettant l’histoire se manifeste donc indirectement sur le plan de la séquence narrative et, bien entendu, très directement sur le plan des commentaires, qui développent la thématique affective du manque, avec une technique fondée sur l’antithèse :
nec inuenimus quod perdidimus ; Domine… lumen nostrum recipis, nos cur in tenebris relinquis ? (dans la prière des religieuses, 392/13)
Admirabile quidem gaudium fecit in caelis, in terris uero intolerabilem luctum nobis reliquit (dernière phrase du récit de la mort elle-même, 392/27).
11L’attitude narratoriale plus libre qui est à l’œuvre dans toute la Vie de Radegonde modifie jusqu’à l’expression du principe fondamental qui gouverne le discours hagiographique : la foi en la gloire céleste de la sainte et en son futur rôle d’intercesseur auprès du Christ sert ici de consolation et garantit une issue après la crise sentimentale :
Quid faciemus ? Illam recepit paradisus, ubi gloriatur cum Domino… Flenda ergo nobis talis non erit, sed tremenda. Amisimus quidem in praesenti saeculo dominam et matrem, sed in regnum Christi praemisimus intercedentem (392/24).
12Il n’est aucunement surprenant que l’on puisse parfois suivre l’âme dans son voyage vers le ciel : celle de Bathilde est accueillie sine dubio par le chœur des anges ou un certain évêque, son ancien ami dévoué, parti avant elle (501/8) ; en ce qui concerne Radegonde, les ouvriers d’une carrière peuvent saisir la conversation des anges qui la portent à travers les airs (angeli, qui eam ferebant 392/23)16. En effet, les saintes personnes qui, leur vie terrestre durant, tournaient leur visage constamment vers le ciel, ne cessent, après leur mort, de manifester leur présence parmi les vivants ; leur sépulture devient lieu de miracles :
Quantae post eius transitum ibi sunt factae uirtutes, quanti daemoniaci liberati, quanti febricitantes sunt redditi sanitati, quis enumerare ualeat ? (Vie de Radegonde 394/3).
13La « topique » des légendes prévoit que leur mort soit immédiatement suivie de certains « signes d’exception » qui constituent la négation même de l’anéantissement et de la décomposition : la nuit s’emplit de clarté17 et des arômes suaves se répandent autour du cadavre18.
14Cependant, au-delà de cette présence permanente des « personnes d’exception », dont la mémoire a été perpétuée par les chroniqueurs dans ces récits souvent uniformes et si l’on veut « naïfs », l’enjeu est peut-être plus grave. Confronté, comme tous les humains, au problème du temps et de la mort, l’homme médiéval a pu esquisser une image de l’univers où le temporel est englobé et pris en charge par l’intemporel, et le périssable par un impérissable qui reste tout de même objet de désir. Cet arrière-plan explique peut-être l’attitude des narrateurs des légendes et la fermeté de la construction idéologique qui la sous-tend ; et ce même arrière-plan explique aussi les failles de la construction, qui leur permettent d’entrevoir, par moments, les deuils et les promesses de cette terre.
Notes de bas de page
1 Vita sanctae Chrothildis, p. 342-348 ; Vita sanctae Radegundis, p.364-395 ; Vita sanctae Geretrudis, p. 453-464 ; Vita sanctae Balthildis, p.482-508, Krusch (Bruno) (éd.), in Monumenta Germaniae Historica, Scriptores rerum Merouingicarum, t. II. Les chiffres après les citations renvoient à cette édition (page/ligne).
2 Nous n’abordons pas ici la question de la langue utilisée, un latin qui se veut traditionnel (tout en présentant de nombreux écarts par rapport à la langue classique), et qui ne devait certainement plus correspondre à la langue parlée, mais devait rester compréhensible. Pour cette « koiné littéraire » latine, cf. S. Kiss, « Cohérence, rupture de continuité et structure textuelle dans les chroniques latines du haut Moyen Âge », in L. Callebat (éd.), Latin vulgaire - Latin tardif IV, Hildesheim ; Zürich ; New York, 1995, p. 505-511.
3 En règle générale, les biographies ne sont que légèrement postérieures à la mort des héroïnes : celles de Radegonde (vers 520-581) et de Gertrude (626-659) semblent avoir été composées au viie siècle, celle de Bathilde (vers 635-680) au viiie siècle ; la distance est un peu plus importante dans le cas de Clotilde (vers 415-545). En effet, sa biographie se trouve insérée d’abord dans le Liber Historiae Francorum (cf. même édition, p. 254-285) datant du début du viiie siècle, qui constitue la source de la Vita proprement dite, plus tardive. Les auteurs sont des moines anonymes connaissant bien la tradition du monastère de femmes dont ils parlent ; la Vie de Radegonde est cependant attribuée à la religieuse Baudonivia, mentionnée dans la tradition manuscrite. Pour toutes ces données, voir les commentaires de Krusch, éd. cit., p. 341, 359, 448, 418.
4 Pour ces questions de l’idéologie religieuse, voir le dernier chapitre de la belle étude de M. Van Uytfanghe, Stylisation biblique et condition humaine dans l’hagiographie mérovingienne (600-750), Bruxelles, 1981.
5 Quid me desiderio accensa cum tantis lacrimis rogas, gemens requiris, fusis precibus poscis, pro me tanto cruciatu affligis, qui semper tibi assisto ? (391/24).
6 cognouit, se… illuc, ubi iam olim thesaurum optimum reconderat, peruenturam (499/18).
7 Cf. Vie de Gertrude, 461/23.
8 Cf. également Bathilde : Certaque facta de beatitudinis retributionis premio magno (500/8).
9 Clotilde : corporali egritudine grauata, lecto decubuit (341/30) ; Gertrude : per quinquaginta et plus dies, grassata langore, lectulo detenetur (460/30).
10 Clotilde : inuncta a sacerdotibus oleo sancto, et sacri corporis et sanguinis Christi percepto uiatico (341/36) ; Gertrude : iuxta Dei uiri uerbum sacratissimum Christi corporis et sanguinis uiaticum accepit (463/23). En guise de variante, rappelons le récit des derniers instants de Bathilde : consignans se confidenter, et pios oculos (var. piis oculis) ac sanctis manibus ad caelum erectis (501/2).
11 Cf. [Chrothildis] corpus exuit, mundum reliquit (341/38) ; [Geretrudis] Deo desideratum (var. desiderante) amisit spiritum (464/2).
12 semet ipsam cum cordis contritione humiliter caelesti Regi domino Iesu Christo commendare attentius (Vie de Bathilde, 499/26).
13 V Propp, Morphologie du conte, Paris, 1910, 1re éd. 1928.
14 Iam ad gloriosum eius uenimus transitum, quem sine profusione lacrimarum dicere non possumus. Fluunt lacrimae de imis medullis, gemitusque prorumpunt (392/5).
15 Ubi iam ad finem uitae uenit sanctum eius corpusculum, longum trahens martyrium pro amore Domini, beatis omnibus congregatis, luctuosa (var. luctuose) circa eius thorum flentes et heiulantes, pectora duris pugnis et lapidibus ferientes, voces ad caelum dabant (392/10).
16 Cf. également dans la Vie de Clotilde : Cuius anima angelicis manibus ad celum deducta, inter choros sanctorum agminum est collocata (341/38).
17 Vie de Bathilde, 501/5 : sancta illa anima a corporis uinculo in pace soluta est, statimque diuinus splendor in ipso cubiculo clarissime coruscauit ; cf. Vie de Clotilde, 347/41.
18 Vie de Clotilde, 347/41 : tantusque odor nares et ora omnium repleuit, ut putarent se tymiamatis et omnium aromatum odoribus confoueri ; Vie de Gertrude, 464/10 : uenit suauissimus odor, quasi flagrantia unguentorum mixta, redolebat illa cellola, ubi sanctum corpus iacebat.
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