Avant-propos
p. 13-20
Texte intégral
1Les textes rassemblés dans ce volume ont été présentés lors du Colloque International sur la Littérature Brésilienne Contemporaine (de 1970 à nos jours) organisé à l’Université de Haute Bretagne – Rennes 2 et à la Maison du Brésil à Paris les 5 et 7 mai 2004, par l’Équipe de Recherches Interdisciplinaires en Langues Romanes (ERILAR). Ce Colloque a pu être réalisé grâce au soutien du Conseil Scientifique de l’Université Rennes 2, de la Communauté d’Agglomération Rennes Métropole, de la Mairie de Rennes et de la Maison du Brésil de la Cité Internationale de Paris. Nous les remercions tous très vivement. Parallèlement au Colloque, deux expositions des fonds de littérature brésilienne contemporaine ont eu lieu à la Bibliothèque de l’Université Rennes 2 et à la Bibliothèque de l’Ambassade du Brésil (Maison du Brésil). Ces présentations au public n’auraient pas été possibles sans les dons des auteurs brésiliens et de leurs maisons d’éditions. Nous tenons aussi à les remercier très chaleureusement.
2Le contraste frappant entre l’extrême fécondité de la littérature brésilienne des trente dernières années et la méconnaissance de cette production, pleine de vitalité et en phase avec son temps, est à l’origine de cette publication, qui réunit des spécialistes des universités françaises et brésiliennes dans le but de promouvoir une réflexion théorique et critique sur les caractéristiques formelles, thématiques et contextuelles de la poésie et du récit brésiliens. Pendant cette période récente, la recrudescence du mouvement éditorial au Brésil a révélé de nouveaux auteurs et de nouvelles propositions esthétiques. Nous avons voulu apporter une contribution à l’étude de cette période très riche de l’histoire littéraire brésilienne en établissant un état des lieux et en soulignant ses singularités : de la réécriture de l’histoire coloniale et des mythes fondateurs aux fragments télescopés des problèmes qui affectent les mégalopoles (violence, inégalités sociales, ghettos identitaires) ; des rapports tendus entre les périphéries post-coloniales et le Centre aux frontières poreuses permettant des métissages interculturels ; des représentations hyperréalistes aux subtilités intimes de l’écriture, c’est tout un éventail de possibilités thématiques et esthétiques qui exprime des façons de percevoir et de concevoir le temps présent.
3Une question essentielle s’est imposée au moment même de la conception de ce projet, celle de préciser ce que nous entendions par contemporain, concept d’autant plus ambigu qu’il renvoie à des temporalités différentes selon qu’on utilise le mot portugais (contemporâneo) ou le mot français (contemporain). Nous avons voulu circonscrire, dans le temps et dans l’histoire littéraire et culturelle, ce mouvement d’appréhension de la contemporanéité. Ainsi, est du domaine de la littérature contem toute production qui se construit dans un moment historico-social dont la configuration coïncide avec celle de notre quotidien. En ce qui concerne la littérature brésilienne, nous avons pris pour point de départ de notre trajectoire la décennie qui commence en 1970, avec comme repère initial le coup d’état militaire de 1964 et ses répercussions dans la société brésilienne.
4Cette période semble se subdiviser en deux époques, liées mais distinctes, qui reflètent aussi bien le contexte géopolitique international que le contexte brésilien. Une première phase correspondant aux décennies 1970 et 1980, est marquée par les rapports de force entre le capitalisme et le socialisme dans lesquels évoluent les mouvements de libération et de décolonisation ainsi que les mouvements de résistance à des régimes dictatoriaux. Au Brésil, c’est la période de la résistance à la dictature militaire. Une seconde époque, marquée par les conséquences de la chute du mur de Berlin, événement significatif des transformations des rapports de force qui a engendré l’offensive globale du capitalisme, correspond au Brésil à deux moments singuliers : d’une part, l’élection directe du premier président civil après le coup d’état suivie par la cassation de son mandat peu de temps après ; d’autre part, celui d’une grave convulsion sociale, dont le Massacre du Carandiru n’est qu’une expression parmi d’autres, qui a engendré des changements profonds dans la société brésilienne du tournant du siècle. Une fois ce critère chronologique établi, nous avons voulu interroger aussi bien la production narrative que poétique et pour cela, nous avons naturellement structuré cet ouvrage autour de deux parties : « Thèmes et formes narratives du récit brésilien contemporain » et « La production poétique brésilienne de 1970 à nos jours ».
5Dans la première partie de cet ouvrage qui a trait aux formes narratives, il est possible de voir clairement le dédoublement de la contemporanéité auquel nous avons fait allusion. Les travaux ici réunis laissent entrevoir la façon dont la formalisation de la matière historique présente des nuances distinctes et propres à chacune des deux périodes. Très marquée jusqu’à la moitié des années quatre-vingt par des allégories nationales qui projetaient une transformation sociale du pays inspirée d’une perspective marxiste, la production littéraire brésilienne s’infléchit alors vers les problèmes des mégalopoles, soulignant l’insertion du Brésil dans un nouvel ordre mondial. Ainsi, les transformations de la société brésilienne font émerger dans la littérature de nouvelles thématiques et des propositions esthétiques qui dénotent son désir de faire parler les signes du temps, dont le retour récent à un hyperréalisme pourrait être un indice. Ordre, désordre, distanciation, emprisonnement et fictionnalisation de l’expérience personnelle et collective sont des aspects qui sont mis en avant pendant la période 1970-1990 tandis que la ville dans sa dimension de mégalopole, la violence, l’exclusion et l’interrogation sur l’identité des minorités et le statut de l’intellectuel semblent constituer le centre d’intérêt principal de la période suivante. Les études rassemblées dans cette première partie constituent pour certaines d’entre elles de vraies synthèses sur une littérature des marges, la production para, le dialogue entre littérature et cinéma, tandis que d’autres présentent un caractère monographique et sont consacrées aux œuvres de quelques écrivains phares de la littérature brésilienne actuelle (Samuel Rawet, Dalton Trevisan, Nélida Piñon, Raduan Nassar, Silviano Santiago, Antônio Torres, Chico Buarque) en interrogeant leurs apports thématiques et esthétiques.
6Le texte d’Andrea Hossne qui ouvre ce volume pose en termes théoriques le mouvement de la trajectoire du roman en interrogeant les « glissements » de ses formes, à partir de l’observation de la production du roman brésilien des années 1990. L’auteur réfléchit sur l’essor d’une littérature qui privilégie la thématique de l’exclusion et qui, en même temps, fait éclore une pratique qui rend possible l’inclusion littéraire des segments périphériques de la société brésilienne : une écriture des marges dont les récits de prison témoignent de l’émergence littéraire des voix des exclus et, qui plus est, de leur succès commercial. Andrea Hossne met en avant les nouvelles techniques narratives tout en soulignant l’ambiguïté qui consiste à constater que la forme générée par la société capitaliste bourgeoise – le thème et l’expérience de l’exclusion sociale – est à la base des rénovations du roman.
7Il revient à Rita Olivieri Godet de proposer une réflexion sur l’écriture de l’Histoire, entendue à la fois comme diégèse et comme vision de l’Histoire, dans O nobre sequestrador (2003) de Antônio Torres, tout en questionnant les limites d’un modèle, celui du roman historique traditionnel. Rita Olivieri Godet met en avant le dialogue que le roman entretient avec la perspective propre d’une historiographie nationale et nationaliste et sa méfiance envers l’histoire des vainqueurs. Pour ce faire, elle met l’accent sur les processus de fictionnalisation de l’Histoire inaugurés par ce texte romanesque. Celui-ci s’écarte d’une forme de conception du rapport de la fiction à l’histoire qui s’appuierait sur une correspondance immédiate entre les deux, pour faire émerger une conscience d’un rapport au réel qui ne peut être pensé en dehors du langage. Ainsi, le roman tisse son histoire à partir d’une pratique intertextuelle intense et d’une réflexion métadiscursive qu’il instaure tout au long du récit.
8La contribution suivante demeure dans le sillage des rapports entre le réel et la fiction. Dans sa lecture de Budapeste (2003) de Chico Buarque, roman axé sur la problématique du double, Maria Augusta Fonseca s’intéresse aux modalités d’ap par le texte romanesque des éléments de la réalité extérieure et à sa production des formes et des images. Fonseca examine la construction, par le roman, d’un narrateur protagoniste, José Costa/Zsoze Kósta, auteur anonyme, écrivain qui travaille comme nègre, figure dont le roman se sert pour interroger le statut de l’écri et de la littérature dans des sociétés marquées par l’économie de marché. Son approche englobe à la fois les relations entre art et société ainsi que les singularités des procédés d’écriture en rapport avec la démultiplication, à divers niveaux du récit, du motif du double, pour conclure qu’à la fin du parcours romanesque, dont la trame est celle d’une histoire qui se re-conte, c’est l’invention poétique qui prend le dessus par rapport à la « misère de la littérature ».
9En sondant les rapports entre littérature et histoire, l’étude de Flávia Nascimento explore elle aussi la question de la représentation, qui, comme nous le savons, se trouve au cœur de la production contemporaine. L’auteur s’intéresse à la façon dont Silviano Santiago, dans le roman Em liberdade (1981), construit sa propre fiction à partir d’un processus de mise en abyme, en éclairant d’une part les techniques d’écri et d’autre part les rapports de l’œuvre avec le contexte historique du présent et sa relecture (en fonction du présent) d’autres périodes passées de l’histoire du pays. Plusieurs plans de représentation se superposent dans ce roman qui élabore un pastiche de l’écriture de l’autobiographie de Graciliano Ramos, Memórias do cárcere (1953), en créant des stratagèmes très sophistiqués pour mimer son objet. Fiction de la fiction, ce roman s’ouvre également, selon Flávia Nascimento, à un questionne sur le rôle des intellectuels progressistes brésiliens, dans des périodes marquées par la violence et la fermeture politique, en connotant leur « quête perpétuelle du rêve de liberté ».
10Dans son approche de l’œuvre de Raduan Nassar, Luciana Wrege-Rassier s’ap sur l’examen des répercussions des lectures philosophiques de l’auteur, dans ses romans Lavoura arcaica (1975) et Um copo de cólera (1978), à partir de l’analyse de la construction de leurs personnages et des relations qu’ils entretiennent entre eux. L’auteur tisse des liens entre la représentation du binôme raison/passion dans Um copo de cólera et la théorie cartésienne de la connaissance. Elle voit par ailleurs, dans l’opposition aux porteurs de jugement de valeurs et à l’ordre établi qui se manifeste dans Lavoura arcaica, une articulation possible avec la théorie des idola de Francis Bacon. Sa lecture fait ressortir le caractère insoumis d’une œuvre, écrite dans une période de dictature militaire, qui met en question les valeurs pour mieux exhiber la solidité précaire de l’ordre établi.
11L’évocation, par Eliana Bueno Ribeiro, des modes de fiction dans l’œuvre de Nélida Piñon, romans et contes, met en relief les principales caractéristiques de sa facture romanesque et de sa thématique. L’auteur y souligne deux principaux modes de narration : « un premier mode ancré dans le temps historique et un second qu’on pourrait dire a-historique, dont les sujets se développeraient dans des temps et des espaces purement littéraires, avec des résonances mythiques ». Dans ce texte, Eliana Bueno Ribeiro propose également au lecteur des réflexions de sociologie littéraire sur le personnage public de l’écrivain Nélida Piñon.
12Selon Jean-Yves Mérian, la « poétique du désespoir » qui émane de l’œuvre de Dalton Trevisan va de pair avec l’humour, l’ironie et le sarcasme. Elle laisse entrevoir une vision désenchantée de l’humanité. Mérian brosse un panorama de l’œuvre de cet écrivain, presque exclusivement constituée de contes, en rappelant le cadre dans lequel il situe la plupart de ses histoires, la ville de Curitiba (« paradigme de la ville, concentré de la société brésilienne et, en un certain sens de la société humaine »), et les personnages qu’il met en scène, issus d’une société tronquée : les vaincus de la vie, les pauvres et les marginaux. Il souligne la présence d’éléments kitsch dans l’univers fictionnel de l’auteur, en sondant leur fonction dans la construction de son discours et leur rôle de stéréotypes culturels qui exhibent l’imaginaire d’une culture populaire de masse brésilienne.
13Leonardo Tonus observe la pratique scripturale à laquelle se livre Samuel Rawet dans la nouvelle Diagrama do sonho . Il éclaire les procédés d’« effet-écart » recherchés par l’œuvre rawetienne qui explore l’éclatement textuel à partir du refus de la linéarité discursive et logique. Le décentrage textuel à la fois thématique et temporel contribue à l’émergence de cet effet-écart, fondé sur les procédés d’ajout, de suppres, de transformation ou de déviation textuels. Tonus souligne la confluence entre projet esthétique et éthique de l’auteur ainsi que le caractère expérimental de son œuvre, dont Diagrama do sonho est un exemple qui se présente comme « une situa limite au sein de la pratique scripturale moderne ».
14À partir d’une évaluation du processus de légitimation du goût littéraire au Brésil et d’une réflexion sur la façon dont certains éléments ont empêché une dissé des pratiques interprétatives de l’écriture paralittéraire, Osmar Moreira dos Santos discute les rapports entre le littéraire et le paralittéraire. L’auteur se propose de contribuer à une généalogie de l’écriture paralittéraire au Brésil : constatant un mépris systématique de l’académie vis-à-vis du paralittéraire, il cherche à aligner discours littéraire et paralittéraire, en prenant le paralittéraire comme la différence radicale pour « créer de nouvelles conditions pour une politique de la subjectivité brésilienne ».
15Lorsque Mariarosaria Fabris s’interroge sur les rapports entre littérature et cinéma, elle part du constat que, dans ses domaines les plus divers, la culture brési des années 1990 et du début de ce siècle est aux prises avec le thème enva de la violence. Pour réfléchir sur cette violence dans la littérature et dans le cinéma brésiliens contemporains, elle choisit des œuvres qui situent leurs actions dans les métropoles brésiliennes de Rio de Janeiro et São Paulo : Cidade de Deus, roman de Paulo Lins et film de Fernando Meirelles ; Manual prático do ódio, texte de Férrez et O invasor, film de Beto Brant. Elle y analyse les enjeux des différents regards que ces œuvres projettent sur la violence : de l’indignation et de la dénonciation des manipulations du système à une représentation qui insiste sur l’« aberration » et qui ne fait que conforter une certaine vision de la « normalité » de la violence.
16Les travaux de la deuxième partie de cette publication ont trait à la production poétique brésilienne. Les textes ici présentés révèlent un intérêt particulier pour l’histoire littéraire récente du genre, en indiquant des filiations, des ruptures, des mouvements de répulsion et d’attraction, mettant en relief des groupes comme ceux de la revue Hera ou de la Pœsia Marginal et des noms comme ceux de Antônio Brasileiro, de Ana Cristina César et de Haroldo de Campos, entre autres. Ces contri soulignent les transformations du discours poétique en précisant les enjeux du contexte culturel dans lequel la poésie évolue.
17Avec la réflexion menée par Viviana Bosi, qui ouvre cette deuxième partie, l’approche panoramique de la poésie des années 1970 remonte à la fin des années cinquante pour « embrasser le contexte brésilien dans toute son ampleur », en tenant compte des rapports que cette production établit avec les paradigmes de l’avant concrète. À l’instar d’Octavio Paz, l’auteur constate que cette période a vu naître une génération de poètes « rebelles » et non plus « révolutionnaires », ce qui expliquerait le déclin de la poésie engagée et le surgissement d’une poésie « qui exaltait la vitalité de l’éphémère et le momentané inconséquent ». Une partie de cette poésie est qualifiée de marginale du fait de son rejet de l’art traditionnel et de son option de se situer en marge du marché éditorial. Effacement d’un style personnel au profit d’une écriture commune, désublimation, auto-destructivité agressive, sentiment de l’impuissance de la poésie et perception du caractère éphémère de l’art sont autant de traits caractéristiques de la poésie marginale présents chez ses auteurs les plus représentatifs : Ana Cristina Cesar, Cacaso, Charles, Torquato Neto, Francisco Alvim, entre autres.
18C’est aussi à la poésie marginale qu’est consacrée l’étude de Michel Riaudel. L’auteur s’intéresse à la genèse de ce mouvement et il en interroge les filiations et les clivages. Il y examine les implications du système de l’édition à compte d’auteur, met en relation les différents points de vue critiques, précise le contexte politique et culturel dans lequel ce mouvement poétique évolue, en discutant les rapports complexes entre concrétisme, tropicalisme et poésie marginale carioca. Poésie consumée par l’inflammation de « l’ici-maintenant », inspirée d’une sensibilité libertaire, « elle s’inscrit sur la faille la plus sensible du séisme provoqué par le choc entre l’autoritarisme militaire brésilien et la contre-culture […] ».
19Parmi les multiples groupes poétiques qui surgissent au Brésil pendant la décen de 1970, le Grupo Hera, qui a ses origines à Feira de Santana, deuxième ville de l’État de Bahia, jouit d’une grande visibilité régionale et atteint une certaine réper nationale, malgré les difficultés d’intégration dans un pays aux dimensions continentales. Rubens Alves Pereira réalise une véritable synthèse de ce mouve poétique. L’article apporte des informations sur le contexte politico-culturel, en attirant l’attention sur le « dédoublement des paramètres esthétiques face à la difficile situation politique (dictature et répression) et à l’agitation socioculturelle (engagement et contre-culture) du pays ». En s’appuyant sur des textes (poétiques et théoriques) des voix les plus représentatives de ce mouvement poétique, l’auteur éclaire l’originalité d’une production toujours vivante, éloignée des dogmatismes poétiques et idéologiques.
20La contribution qui clôt ce volume est consacrée à un des chefs de file de la poésie concrète, Haroldo de Campos. Magdelaine Ribeiro y fait une analyse pointue d’un de ses poèmes, « O anjo esquerdo da história », écrit à l’occasion du massacre des Sem-terra (paysans sans terre) à Eldorado dos Carajás et publié en 1996. L’auteur explore les réseaux tissés à partir de la figure allégorique de l’Ange chez Paul Klee et Walter Benjamin, en montrant comment l’architecture du poème dialogue avec les thèses de Benjamin sur la philosophie de l’histoire pour tisser « des liens qui ne sont pas ceux de l’historicisme dénigré par Benjamin dans ses thèses ». Son analyse met en exergue le travail de « transcréation » de Haroldo de Campos, dont la poésie ne saurait se réduire aux carcans dogmatiques et réducteurs d’une certaine poésie concrète : « Nous sommes à mille lieues de l’idée que nous nous faisons de la poésie concrète, mais chez Haroldo de Campos, la théorie s’absorbe toujours dans une praxis qui la transfigure. »
21Cette publication s’adresse aux spécialistes des littératures de langue portu, mais elle a aussi l’ambition d’éveiller l’intérêt des collègues et des étudiants en lettres, tout particulièrement de ceux qui travaillent sur les xxe et xxie siècles. Avec cet ouvrage, ils peuvent s’approprier un débat initié pendant le Colloque entre chercheurs brésiliens et français, et qui peut maintenant s’ouvrir et s’amplifier : invitation à la lecture des œuvres littéraires et à la réflexion critique, invitation à faire l’expérience d’une littérature foisonnante qui n’a les yeux tournés vers son pays que pour mieux dire le monde. Lire le présent à partir d’un regard étranger peut nous conduire à faire des découvertes importantes ; lire le présent peut aussi nous aider à mieux le comprendre et à ne plus simplement le subir.
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