Table des matières
Jacqueline Sainclivier
Préface
Chapitre I. Le dernier conflit des Forges d’Hennebont (1966)
- Le conflit de 1966 : salaire et fermeture, de la lutte ouvrière à la lutte « politique »
- Le conflit salarial, l’entrée dans les mémoires ouvrières (31 janvier 1966-17 mai 1966)
- La lutte salariale comme révélateur d’une identité ouvrière
- La lutte contre la fermeture, une lutte « politique » (17 mai 1966-14 juin 1966)
- Le comité de défense : le poids des notables
- Le rôle de l’État
- Les interprétations du soutien, l’expression des divergences
- Du soutien local aux représentations régionales
- Les femmes comme ultime symbole
- L’impossible mémoire
- Une mémoire marquée par le travail et l’usine : vers une auto définition des acteurs
- Une usine isolée dans un environnement rural
- Des mémoires durablement marquées par la fermeture : cheminement d’un oubli
- Le fatalisme de la mémoire
- La modernisation introuvable
- L’isolement régional comme ultime argument
- Les luttes passées comme support de la mémoire
- L’affaire des frères Sebianski
- Le conflit « politique » de 1952
- Conclusion
Chapitre II. L’usine CSF de Brest. Vers l’appropriation de l’industrialisation en Bretagne (1963-1972)
- Une usine décentralisée
- Brest, le poids d’une histoire
- Des itinéraires multiples
- Le creuset de la culture revendicative : la section syndicale
- Au sein des conflits d’usine, la formalisation de revendications gestionnaires
- Mai-juin 68 et la mise en œuvre du processus gestionnaire
- Le lancement de la grève (17-20 mai)
- Les revendications, l’apparition de la perspective autogestionnaire
-
L’occupation (20 mai-21 juin) :
la construction d’un processus autogestionnaire - Notre combat, un contenu idéologique
- Création et fonctionnement des commissions ouvrières : une pratique autogestionnaire ?
- Au-delà de l’usine : le conflit CSF dans le cadre brestois
- Construction et permanence du mythe CSF
- La constitution du mythe
- Un mythe durable
- L’après-68 à la CSF : la remise en cause des avancées démocratiques
- La reprise
- Les impasses d’une gestion démocratique
- Les conclusions de la commission expérimentale : la participation des salariés à la rationalisation et à la rentabilité de l’entreprise
- Trente ans après, quelles représentations de l’autogestion ?
- La grève de 1969 : la politique à l’usine
- La grève de 1969 : la revanche de 68 ?
- Une libération des femmes ? Le combat syndical pour le statut de mères de famille
- Conclusion
Chapitre III. Le conflit du Joint Français (14 février-8 mai 1972)
- Autour d’une nuit : naissance d’un conflit « significatif »
- Une usine d’OS à Saint-Brieuc (1968-1972)
- L’entrée en grève et le choc de l’occupation : les débuts du conflit
-
Négociation, séquestration, libération :
au cœur des représentations médiatiques -
La construction du mythe de la nuit du Joint Français :
un parfum de grand soir - Autour de la nuit du Joint, la constitution du mythe
- Le rôle de la presse régionale
- La construction du mythe du Joint Français : de la violence à la dignité
- Le soutien : réalités grévistes et interprétations régionalistes
-
Le soutien vu par les acteurs :
une appartenance moins régionale qu’ouvrière - L’importance du soutien local
- La prégnance du soutien ouvrier
- Des soutiens minorés : les mutations des représentations
- Réalité du soutien, un contrôle syndical
-
De la dialectique syndicale aux mots d’ordre régionalistes :
le glissement des discours - L’entrée dans la dimension politique
- De la part des acteurs, des représentations morcelées et culturelles
- La fin du conflit
- Les limites du mythe
- Conclusion
Chapitre IV. Une autre réalité de l’industrialisation en Bretagne dans les années 68, le conflit Doux à Pédernec (4 décembre 1973-29 avril 1974)
- L’usine Doux à Pédernec : succès et limite d’une industrialisation de la Bretagne
- Une lutte d’OS (4 décembre 1973-28 janvier 1974)
- L’entrée en grève
- Un soutien multiforme
- Un contexte imprévisible : le monde paysan à l’œuvre
- Luttes locales, luttes régionales
- Au fil des initiatives grévistes, les limites d’un discours à la Fois régionaliste et socialiste
- Une presse régionale de plus en plus actrice du mouvement social
- Les abattages : la prise en main théorique du conflit (18 janvier-1er mars 1974)
- Conclusion
Chapitre V. La construction de nouvelles représentations : la lutte antinucléaire de Plogoff, à la fin des années 1968 (1974-1981)
-
Plogoff et la lutte perçue d’un isolat :
construction d’un objet (1980-2004) - Rechercher les mémoires de Plogoff : les limites des sources orales
- La mémoire du village : une mémoire empêchée
- Tous contre la centrale ! Une unanimité à relativiser
-
Seuls contre la centrale !
Les appréciations divergentes d’une autonomie de la lutte - Violences perçues, violences réelles
- Une population attardée : le poids du mépris au cœur des représentations
- La fin du conflit et la clôture de la mémoire villageoise
- La mémoire du soutien : une autre perception du conflit de Plogoff
- Un espace de contestation élargi : le rôle du GFA
- Une autre violence : les manifestations de Quimper
- Vers une commémoration du soutien
-
La construction du symbole Plogoff :
la confrontation des discours dans le présent de l’événement - La déconstruction du discours antinucléaire : du national au local
- À l’aune de Plogoff, une lecture de la contestation écologique nationale
- Un particularisme breton de la contestation antinucléaire ?
- Plogoff et les limites du discours officiel
- Les failles de la communication d’EDF
- Pour les élus régionaux : l’espoir d’un retour de l’État
- Les hésitations croissantes des notables locaux
- Les médias régionaux : discours et source des représentations du soutien
- « L’effet Plogoff » : une autre représentation de la Bretagne à la fin des années 1968
- Crise et conscience de crise en Bretagne
- Du social au culturel, la patrimonialisation du politique
- Conclusion