Nouvelle Vague, nouveaux rivages

Gilles Mouëllic; Jean Cleder

doi:10.4000/books.pur.34090

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Nouvelle Vague, nouveaux rivages

Permanences du récit au cinéma, 1950-1970

Sous la direction de Gilles Mouëllic et Jean Cleder

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, on peut considérer que le rapport à la représentation s'est profondément modifié. De ces profondes modifications, le Nouveau Roman puis la Nouvelle Vague présenteront, à la fin des années cinquante, les manifestations les plus spectaculaires. Pour des raisons qui sont d'abord historiques, en littérature comme au cinéma, la bonne conscience et la toute puissance du récit ont été fortement ébranlées, de sorte que, si l'on nous raconte encore des histoires...

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Éditeur : Presses universitaires de Rennes

Lieu d’édition : Rennes

Publication sur OpenEdition Books : 19 juillet 2016

ISBN numérique : 978-2-7535-4603-5

DOI : 10.4000/books.pur.34090

Collection : Interférences

Année d’édition : 2001

ISBN (Édition imprimée) : 978-2-86847-587-9

Nombre de pages : 284

Soutiens à la numérisation

Jean Cléder

Introduction. Au défaut des histoires, nouvelles architectures de la fiction

1re partie. De nouveaux rapports au temps et aux objets

Gilles Mouëllic

Introduction : Le fil ténu

Gilles Mouëllic

Shadows, de John Cassavetes : une praxis du jazz

Patrick Cérès

Mes petites amoureuses de Jean Eustache, récit et émotion dans un film-déception

Marie-Françoise Grange

Temps mort : de Cléo de 5 à 7 à Jeanne Dielman

Laurent Jullier

De la Nouvelle Vague à l’immersion

2e partie. Déplacement de frontières entre littérature et cinéma

Jean Cléder

Introduction. D’héritages en transactions : les adaptations d’une culture

Emmanuel Tibloux

À propos de Hiroshima mon amour

Franck Wagner

Vague/roman : quoi de neuf ?

(Note sur la notion de représentation filmique dans l’Ère du soupçon, de Nathalie Sarraute et Pour un nouveau roman, d’Alain Robbe-Grillet)

Thierry Millet

Claude Simon, Jean-Luc Godard : le récit au risque du bruit

Jean Cléder

D’apprentissages en faux-mouvements – Gœthe, Handke, Wenders – Démontage et pré-figuration

Véronique Taquin

Affect impersonnel, conscience et temporalité : le dysnarratif dans India Song – film

3e partie. De nouvelles techniques pour de nouvelles expériences

Jean Cléder

Introduction : dans les contre-allées du cinéma, d’autres fictions pour d’autres vérités

Gilles Delavaud

L’influence de la télévision sur le cinéma autour de 1960

Denis Bellemare

Une certaine sorte de vérité

Jacques Gerstenkorn

Chronique d’un été : une expérience de « nouveau cinéma »

Alain Bourges

Pendant ce temps, du côté de la vidéo

4e partie. Perspectives théoriques

Gilles Mouëllic

Introduction : passages

Hervé Joubert-Laurencin

La Nouvelle Vague comme vague nouvelle

Marc Cerisuelo

Du Mépris considéré comme l’un des beaux-arts, de la poétique à l’interprétation

Maxime Scheinfeigel

Un essai transformé : de Labarthe à Deleuze

Patrice Allain

« Une authentique nouvelle vague au cinéma. » Stratégies distinctives et dispositifs spectatoriels de l’avant-garde lettriste

Jean-Pierre Esquenazi

Un cinéma de l’après-guerre. Note sur trois films de Bergman

Dominique Bluher

L’auteur et l’autofiction

Notices biographiques

Index des noms cités

Index des films cités

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, on peut considérer que le rapport à la représentation s'est profondément modifié. De ces profondes modifications, le Nouveau Roman puis la Nouvelle Vague présenteront, à la fin des années cinquante, les manifestations les plus spectaculaires. Pour des raisons qui sont d'abord historiques, en littérature comme au cinéma, la bonne conscience et la toute puissance du récit ont été fortement ébranlées, de sorte que, si l'on nous raconte encore des histoires, les façons et les enjeux ont peut-être changé radicalement. Dans la perspective d'une réflexion sur le récit, la Nouvelle Vague représente d'abord le rassemblement plus ou moins formalisé des nouveaux cinéastes (Claude Chabrol, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Éric Rohmer, François Truffaut) qui ont travaillé aux Cahiers du Cinéma. Mais d'autres noms, qui évoquent pour nous d'autres territoires et d'autres choix formels, participent nécessairement aux interrogations suscitées par ce groupe : Chantal Akerman, John Cassavetes, Marguerite Duras, Jean Eustache, Pier Paolo Pasolini, Alain Resnais, Alain Robbe-Grillet, Jean Rouch. D'autres encore ont préparé ou prolongé le mouvement de cette vague dont l'insistance aura finalement permis de redessiner pour tout le monde les rivages de la fiction. Pour prendre la mesure des transformations du récit à partir des années cinquante, il nous faudra rompre enfin avec l'isolationnisme des pratiques cinéphiliques afin de faire apparaître les relations qui se tissent entre le cinéma et les autres pratiques, parce que la littérature, la télévision, la musique, la vidéo, interviennent activement dans la mobilisation de la représentation au cinéma.

Gilles Mouëllic (dir.)

Jean Cleder (dir.)

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