L’hypothèse d’une écriture feuilletée : à propos des « années cinquante »
p. 255-262
Texte intégral
1Les manuels d’histoire de la littérature, justiciables selon Clément Moisan d’une histoire en tant que genre1, sont des productions décisives en ce qu’elles présentent une pratique exhibant des choix. Or, parmi les périodisations internes au xxe siècle qui y sont retenues, la génération ou la durée séparant les guerres semblent les types les plus fréquents de découpage, alors que la décennie fait presque figure d’exception. Une réflexion utile pourrait donc s’amorcer en examinant, à propos de la décennie critique des années cinquante, un ouvrage assez récent qui a pris l’option décennale : Itinéraires littéraires xxe siècle, publié par Hatier en 19912.
2Ce sujet en recoupera inévitablement d’autres, déjà traités ou abordés. Les propositions ci-après avancées ne visent pas à faire mieux ni tout à fait autrement. Mais une hypothèse de travail – car c’est de cela qu’il s’agit – a des chances de ne pas être tout à fait vaine, puisque s’attaquer à la question de la périodisation tient toujours du défi et de la mission impossible, de l’arbitraire aussi. Incidemment Philippe Lejeune le suggérait dans un tout autre contexte : « Comme la périodisation, la définition générique semble poser une sorte de problème insoluble, de cercle vicieux : impossible d’étudier l’objet avant de l’avoir délimité, impossible de le délimiter avant de l’avoir étudié3. » Résignons-nous à de grandes difficultés et à un résultat modeste...
3Quelle sera mon hypothèse ? Que, si « les années cinquante » ont une cohérence, on voit mal comment établir en continuité les années quarante, 1945 y introduisant une rupture. Et si mon terminus a quo est 1945 et que je reconnaisse quelque pertinence à la séquence 1945-1955 qui substituerait un autre découpage décennal, je vois mal pourtant comment l’arrêter en 1955, et tout autant en 1960, voire 1968. En effet, le terminus ad quem préférable pourrait être 1964, afin d’identifier une vingtaine d’années de mouvances (au double sens du terme) et d’émergences, non sans avoir d’abord tiré parti de l’observation des « tranches » 40, 50, 60. Au passage, une pause méthodologique aura relancé l’expérience.
Années cinquante et milieu du siècle selon Itinéraires littéraires
4Les « années cinquante » et autres « années folles » ou « roaring twenties » relèvent d’abord, on le sait, de l’expression courante, de la formule figée ou du cliché. On suppose que les historiens ne l’utilisent guère qu’à titre d’inventaire, comme notion constatée. Elle est fabrication nostalgique et mythologique. Elle comporte pour les années cinquante un aspect euphorique digne d’être analysé (retour à la prospérité, plaisirs de la paix croqués par Barthes dans ses Mythologies), un aspect dysphorique aussi, avec la permanence de la guerre pas si lointaine : des guerres de Corée et d’Indochine aux « événements » d’Algérie. Les années cinquante entrent dans la série des décennies favorites, sous forme d’albums ou d’ouvrages de vulgarisation, permettant a posteriori la réappropriation sans frais d’un passé qui fut, au présent, vécu tout autrement, Les Années 50 peuvent d’ailleurs entrer en littérature : sous ce titre Jacques Laurent recueille ses chroniques ou plutôt des chroniques de l’époque, plaidant une action dirigée contre l’éthique et l’esthétique sartriennes de l’engagement littéraire. Une étude serait à tenter sur l’usage polémique de la décennie, sur l’histoire littéraire militante, dont la préface signée par l’auteur en 1989 est un exemple4. L’histoire littéraire mise à nu par les écrivains mêmes.
5Pour en rester à la discipline universitaire et scolaire, on se fondera donc sur le découpage décennal adopté dans le manuel anthologique publié deux ans plus tard aux éditions Hatier : Itinéraires littéraires xxe siècle, tome II (1950-1990), sous la direction de Jean-Michel Maulpoix. Considérer ce découpage permettra d’interroger la période dominée par l’engagement, qui cède progressivement la place au structuralisme et à une littérature avant tout soucieuse des formes5. Que distingue-t-on dans ce « demi-siècle » défini comme « de mutations » (p. 7) ? D’abord une définition globale :
- « Les années cinquante : Transitions et innovations »
- « Les années soixante : Les chemins de l’écriture »
- « Les années soixante-dix : Crise et vertiges »
- « Les années quatre-vingts : Modernités, diversités »
6La caractérisation large semble destinée à compenser la raideur du découpage.
7Quant aux quatre présentations synthétiques initiales, elles répondent à une bipolarité histoire générale/histoire des formes. Les voici :
- Vers la société de consommarion/Anticonformisme et soupçon
- Prospérité et contestation/Ecriture et textualité
- Le temps de la crise + le temps des minorités/Le temps des signes + le temps du fragment
- Une identité difficile + horizon 2000/La post-modernité + les enjeux de la post-modernité.
8Cette composition appelle un double constat : primo, les caractérisations bipolaires s’amplifient et se dédoublent à mesure qu’on se rapproche de 1990 ; secundo : le nombre de pages consacré aux périodes diminue, divisé par deux à mesure qu’on progresse vers 1990. On peut y voir de la circonspection, les conséquences du handicap constitué par le manque de recul.
9Il ne faudrait pas sous-estimer les contraintes éditoriales, en partie détectables, par exemple dans la fausse symétrie deux tomes/deux demi-siècles. Cette division pour un « demi-siècle de mutations », censée prendre en charge l’ensemble des décennies, n’est en effet justifiée que sur le plan de l’histoire de l’économie et des techniques, où « une période de croissance à partir de 1953 et pendant vingt ans » est opposée à « la crise économique mondiale des années soixante-dix » (p. 7). Le principe décennal – d’ailleurs adopté dans le tome I seulement pour les années quarante – serait-il avoué non-pertinent ? De même, le résumé historique décline : « La fin de la IVe République (1950-1958) » ; « La république gaullienne (1958-1969) » ; « Crise et changements (1969-1981) » ; enfin : « Un nouveau pragmatisme ». Dans l’autre résumé ouvrant le volume, résumé d’ordre sociologique intitulé « Ecrire et publier », l’unité est cherchée du côté des médias qui – est-il écrit – « ont considérablement accru leur puissance depuis 1950 » (p. 10). Mais à la question « Le statut social de l’écrivain s’est-il modifié pendant la seconde moitié du xxe siècle ? », il est – si l’on peut dire – répondu : « Cela est difficile à apprécier. » Il ne resterait en somme que ceci : « Durant toute la seconde moitié du xxe siècle le développement des médias et l’essor des sciences humaines conduisent la critique dans deux voies opposées [...] la critique journalistique [...] la critique d’inspiration universitaire » (p. 11). Au total la périodisation en deux demi-siècles n’a guère d’autres justifications probables que la commande éditoriale ou la transparence pédagogique. A juste titre, on objectera que ces contraintes sont inhérentes à tout objet ou produit de ce type. Du reste, dans l’avant-propos, les auteurs assument leur choix de la périodisation et, aussi, celui d’une cinquième partie, non décennale, consacrée aux « Grandes figures sur les deux versants du siècle » (ce sont : Ponge, Aragon, Char, Michaux, Malraux, Leiris, Sartre). Et après tout, le propos était aussi de faire une belle anthologie, qui informe et donne l’envie de lire. Mission accomplie. Mais pourquoi privilégier ces tranches de dix ans en dix ans quand le discours d’escorte semble en montrer la non-pertinence ? Exemple : sitôt après l’intitulé « La remise en cause des années soixante », on doit lire ceci : « On assiste, en effet, dans les années cinquante et soixante, à une mise en question des formes littéraires traditionnelles » (p. 64) et rien ne viendra résoudre cette contradiction. Le problème est que le principe décennal ne fonctionne qu’à partir de ou plutôt « autour de quelques thèmes directeurs » (p. 2). Peut-on alors affirmer en même temps qu’il s’agit d’« une histoire de la littérature » ? Seulement dans la mesure où, comme toute histoire de la littérature, celle-ci tente de pointer des émergences. Il faudra donc revenir sur la trop rapide explication donnée pour l’année 1950 : « Il nous est apparu que sur le plan social, culturel et littéraire d’importantes transformations se faisaient jour au milieu du siècle, plutôt que dans l’immédiat après-guerre. » (p. 2). Ce choix singulier mérite l’examen et nous met au cœur du problème de la périodisation décennale.
Trois remarques de méthode
10A présent, une digression méthodologique paraît nécessaire à l’approche du problème, et à l’évolution de l’hypothèse.
Première remarque
11La temporalité de l’histoire littéraire entretient des relations avec la temporalité de l’histoire générale et avec celles du champ des histoires. Mais ces relations ne sont pas de l’ordre de la causalité (l’histoire générale et ses disciplines détermineraient l’histoire de la littérature), ni non plus de l’homologie (le fonctionnement serait le même, rendant le calque possible), ni encore moins de la similitude (le calque serait pur et simple). En d’autres termes, il paraît plus facile de définir la temporalité de l’histoire littéraire négativement que positivement. Conséquence pratique : la périodisation de l’histoire littéraire, périodisation différente, devrait faire des choix par rapport à l’histoire générale ou, du moins, statuer sur les articulations et points d’articulation. Ici, le choix de l’année 1950 devrait être mis en perspective. Quelle relation avec l’histoire générale ce choix suppose-t-il ? Autonomie partielle ? Autonomie totale ?
Deuxième remarque
12Le premier principe (de relation des temporalités) suppose l’existence de la littérature en tant que corpus défini, stable, unanimement légitime, susceptible d’un traitement global. Or il n’en est rien. Toute démarche d’histoire littéraire est une réponse, implicite ou explicite, à la question-titre de Pierre Jourde : « Où commence la littérature ?6 » On sait que le sens actuel admis du mot remonte à la seconde moitié du xviiie siècle : c’est là une émergence qu’il ne faut pas non plus oublier. Conséquence pratique : il conviendrait donc au préalable de définir sur quel corpus littéraire on prétend opérer une tentative de périodisation. La crédibilité de l’opération est facteur à la fois de cette détermination claire et du refus d’une normalité excessive. L’ambition d’une périodisation totalisante excède sans doute les compétences individuelles ; du reste, bien des travaux d’histoire littéraire se réalisent aujourd’hui en équipe. Tel est le cas d’Itinéraires littéraires.
Troisième remarque
13Aujourd’hui demeure la difficulté de l’histoire littéraire à se constituer comme discipline. Reste pourtant, au-delà des divisions qui partagent le champ des recherches en littérature, la nécessité ou le désir ou l’utilité de construire un récit qui prenne en charge la diversité des productions dites littéraires. Conséquence pratique : en dépit de la distribution prônée par Barthes et Genette entre poéticiens et historiens, l’histoire littéraire doit tenter de représenter, en continuité ou discontinuité, à la fois l’évolution des formes et des poétiques et la relation de la littérature à l’histoire dans la diversité de ses objets (la politique, la culture, les arts, les idées, tout particulièrement). Est-il possible de concilier ou plutôt d’articuler la temporalité propre des formes et la temporalité des préoccupations, sentiments, mythologies, mentalités propres à l’époque ? La périodisation s’exerçant à plusieurs niveaux permettrait de hiérarchiser les temps, de les articuler, de les placer en perspective. Le problème est de « raconter » la relation entre des faits hétérogènes sans céder à l’unité factice, si du moins l’on admet que l’histoire littéraire commence avec le récit. Déjà le fait littéraire n’est pas le fait historique, on le sait, et Jauss le disait7. A cela s’ajoute – comme le rappelle Antoine Prost citant L’Ordre du temps de Koselleck – l’idée moderne de « la non-simultanéité dans le simultané, ou encore de la contemporanéité de ce qui n’est pas contemporain8 » : le « passé » côtoie dans le présent le présent, coexiste dans le présent avec le présent.
Écriture feuilletée, séquences et périodisation longue
14Pour rendre compte des temporalités différentes propres à la littérature, il faudrait inventer une écriture de l’histoire sur plusieurs portées, une écriture feuilletée. On se bornera à des hypothèses quant au segment temporel choisi : les années cinquante. Ces hypothèses, qui ne sont pas toutes compatibles, trouveraient leurs cohérence et cohabitation précisément dans un feuilleté, hiérarchisant, sinon fondant, durées courtes et durées longues, travaillant par décennies approximatives, par « paquets » de dix ans.
15Admettons, avec le groupe d’auteurs dirigé par Jean-Michel Maulpoix, que les « importantes transformations » se font jour « au milieu du siècle, plutôt que dans l’immédiat après-guerre », « sur les plans social, culturel et littéraire » (p. 2). Alors, 1940 ouvre une décennie littéraire dominée par une guerre d’un type inouï. L’Histoire avec sa grande H domine, et l’année 1945 ne fait qu’ouvrir un après- guerre immédiat. Elle constitue en quelque sorte le fléau de la balance, pour une littérature qui vit sous la contrainte de l’engagement. Domine la littérature de circonstance. Engagement ou témoignage, soumission ou refus, absurde ou humanisme, ces alternatives peuvent caractériser le littéraire au-delà même des catégories génériques profanes (roman, théâtre, poésie, essai) ; terreur ou clandestinité sont à l’ordre du jour, comme le silence et le discours.
16Les années cinquante seraient une décennie ambiguë d’ouverture, partagée entre le renouveau des formes et le desserrement de l’engagement. 1950, c’est La Cantatrice chauve d’Ionesco, La Grande et la Petite Manœuvre d’Adamov, Le Hussard bleu de Roger Nimier et dans Les Temps modernes, « L’Ère du soupçon » de Nathalie Sarraute. 1953 : la floraison des revues ou leur efflorescence (La Nouvelle NRF, La Parisienne, Les Lettres nouvelles), Les Gommes et En attendant Godot, mais aussi Du mouvement et de l’immobilité de Douve d’Yves Bonnefoy et la première rédaction des Mots, enfin la critique du lansonisme par Lucien Febvre dans Combats pour l’histoire. 1955 : année tournante selon la convaincante hypothèse de Jacques Poirier9. Les années soixante verraient alors une radicalisation du mouvement : le reflux de l’engagement, le rayonnement du Nouveau Roman, la montée d’une nouvelle avant-garde. 1965 pourrait être un virage, une émergence, un nouveau commencement. Sollers s’attaque au Nouveau Roman et Tel Quel se durcit autour d’une direction nouvelle ; Raymond Picard publie Nouvelle critique ou Nouvelle imposture mais la cause est entendue ; quant à Sartre, après Les Mots et le refus du Nobel, il élabore un « Plaidoyer pour les intellectuels ». C’est aussi le déclin de De Gaulle et les premiers bombardements massifs américains sur le Vietnam du Nord ; c’est encore le numéro « Lévi-Strauss » dans L’Arc et le dossier des Temps modernes « Livres de poche », Les Choses de Perec ; c’est enfin la première exposition de bandes dessinées en France et, à Paris, la première librairie consacrée aux para- littératures : « Le Kiosque ». La « société bloquée » se lézarde.
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17Ainsi, le modèle décennal marquerait au moins le duel qui voit l’affrontement entre les tenants de la littérature engagée et ceux de la littérature, de la littérature seule. Cette perspective temporelle intègre à la fois le changement des références dominantes : de l’existentialisme au structuralisme, des lettres aux sciences humaines, du grand écrivain au couple écrivains/écrivants. Car 1955 est aussi l’année où l’Académie Goncourt exprime officiellement son regret de ne pouvoir couronner Tristes Tropiques de Claude Lévi-Strauss. Le centre de chaque décennie marquerait une émergence. Dans ce découpage second, figureraient en amont Le Temps du mépris et Les Nouvelles Nourritures terrestres10 en 1935. L’avantage de cette périodisation à la fois élargie et restreinte serait aussi de s’accorder avec celle, actuelle, des historiens, qui, prenant en compte la durée, refusent de privilégier les guerres et proposent un continuum de 1930 à la fin des années soixante.
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18Après avoir observé sur un cas précis les difficultés que posait le découpage décennal, j’ai rappelé que trois questions au moins étaient à affronter. Primo : quelle relation élaborer entre l’histoire de la littérature et l’histoire générale ? Secundo : quel est le territoire de la chose appelée « littérature » ? Tertio : étant entendu qu’il faut élaborer le rapport de l’histoire de la littérature à l’histoire générale, comment représenter l’évolution des formes littéraires et des poétiques dans cette histoire en construction ? La périodisation, opération naturelle à l’historien, ne devrait jamais perdre de vue ces trois interrogations qui portent sur l’essence même de la littérature ; faute de quoi, le découpage est menacé par la juxtaposition monographique.
19D’autre part et enfin, compte tenu de la pluralité des temps, l’historien de la littérature peut éviter la rigidité de la périodisation et sa facilité, en relativisant l’homogénéité consubstantielle à cette pratique. D’une part, il lui faut jouer sur la courte durée (« séquence » ?) et sur la longue (« période » ?), d’autre part, proposer à l’intérieur d’un cadre ferme une périodisation modulée qui enregistre les différences de ruptures et les simultanéités décalées. J’ai essayé de montrer, au sujet des années cinquante, comment l’année médiane s’imposait comme relais, comment ce relais s’avérait utile pour les décennies précédentes et suivante, et finalement, comment un tel choix rejoignait la perspective actuelle des historiens, enclins à ne plus faire des guerres mondiales un critère déterminant.
20Il resterait à inventer l’écriture feuilletée évoquée plus haut, qui préserverait une clarté didactique et dont l’inévitable fragmentation n’aboutirait pas à un poudroiement.
Notes de bas de page
1 Moisan (Clément), L’Histoire littéraire, Paris, PU.F., Que sais-je ?, n° 2510, 1990, p. 65-86 ; dans ce chapitre sur « l’histoire de l’histoire littéraire », l’auteur distingue à la fin une sixième étape : « les ouvrages universitaires et les manuels scolaires ». Voir aussi son Qu’est-ce que l’histoire littéraire ?, Paris, P.U.F., Littératures modernes, 1987.
2 Les références au tome II de l’ouvrage étant nombreuses, les numéros de pages indiqués entre parenthèses renverront à ce tome II, afin d’alléger l’appareil de notes. – Le tome I (1900-1950) est dirigé par Bernard Alluin, et le tome II (1950-1990) par Jean-Michel Maulpoix (16 collaborateurs pour ce tome).
3 Lejeune (Philippe), Moi aussi, Paris, Le Seuil, Poétique, 1986, p. 16.
4 Laurent (Jacques), Les Années 50, Lyon, La Manufacture, 1989.
5 Marie-Claire Bancquart et Pierre Cahné distinguent « 1928-1955 », « 1955-1975 » et « De 1975 à nos jours » dans Littérature française du xxe siècle, Paris, P.U.F., Premier Cycle, 1992.
6 Le Monde, 28 octobre 1997, p. 16.
7 Jauss (H. R.) « L’histoire de la littérature au défi de la théorie littéraire », Pour une esthétique de la réception, Paris, Gallimard, Tel, 1990, p. 48.
8 Prost (Antoine), Douze leçons sur l’histoire, Paris, Le Seuil, Points Histoire, 1996, p. 118.
9 Voir dans le présent volume la contribtion de Jacques Poirier, p. 223 et suiv.
10 Cf., dans l’ouvrage cité, note 5 : « Dans l’histoire littéraire, la guerre de 1940 n’est donc pas une rupture. Tous les grands thèmes des années d’après-guerre sont déjà là en 1935 ; elle aura seulement précipité sur le devant de la scène littéraire une abondance poétique provoquée par les conditions matérielles – les camps de prisonniers et les camps de concentration, le maquis, la clandestinité – et l’exaltation collective. » (p. 219).
Auteur
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