Un cas social : Julie de Carneilhan
p. 107-113
Texte intégral
1Pourquoi Julie de Carneilhan, pourquoi le roman le moins aimé de Colette ou le plus mal aimé ? Je commencerai par dire mes raisons de l’admirer. Julie de Carneilhan est un vrai roman, bien construit, sans longueur et l’on y découvre l’auteur sous un jour qui ne se manifeste, avec une pareille force, nulle part ailleurs. Colette apparaît cruelle, de férocité pure et d’une ironie sans pardon. Etait-elle aussi civilisée qu’on le croit ? Ne serait-elle pas plutôt de ces femmes au sujet desquelles George Sand s’interrogeait dans Jacques : « Est-elle une des cinq ou six créatures humaines qui naissent dans tout un siècle pour aimer la vérité et pour mourir sans avoir pu la faire aimer aux autres ? Est-elle de ceux que nous appelions les sauvages ? » Ce mot, les sauvages, ne le trouve-t-on pas déjà dans la bouche de Sido s’interrogeant, elle aussi, mais au sujet de ses propres enfants : « Que faire de tels sauvages ? ».
2Je chercherai ensuite à définir le milieu social dans lequel se déroule le roman, un milieu dont il n’est que peu question, dans l’œuvre de Colette. Qui sont-ils donc ces Carneilhan ? Gens de petite noblesse que les fastes de la vie parisienne laissent indifférents. Ils ne sont ni mondains ni bringueurs. Ils ne viennent à Paris que contraints. Ce sont des hobereaux restés sur leurs terres, proches de leur cheptel et du monde paysan. Colette a pu entrevoir certains d’entre eux de loin en loin, dans son enfance, à Saint-Sauveur en Puisaye, puis, au hasard des rencontres, dans son époque Willy et même dans son époque Missy, mais bien plus sûrement lors de ses séjours à Castel Novel, le château corrézien de son époux Henri de Jouvenel, et chaque fois qu’elle l’accompagnait dans ses tournées électorales. Car Julie de Carneilhan doit tout à Henri de Jouvenel. Sans lui Julie n’aurait jamais vu le jour.
3De ce milieu, donc, nous relèverons quelques particularités de langage, des formes de conversation, des manières d’être, des drôleries et des façons de faire qui ne deviennent du « snobisme » que lorsqu’elles sont adoptées par d’autres qu’eux.
4Et nous adresserons un clin d’œil complice à Milady, comme pour dire à Paul Morand qu’il n’est plus seul à nous avoir éblouis par sa connaissance de l’art équestre. Nous saluerons la belle entrée que fait dans l’œuvre de Colette un animal qu’elle a rarement décrit. Il ne figure pas parmi les chiens, les chats, l’écureuil et la tortue qui peuplent la ménagerie privée de Colette. Et pourtant… Que d’amour elle lui porte ! Rustique ou de pur-sang, sportif ou chef-d’œuvre de rapidité et d’élégance, c’est le cheval.
5Nous devons commencer par nous remémorer ce qu’était Paris à l’époque de la parution de ce livre. Le 6 juin 1941 c’est l’occupation, c’est la France en deux morceaux, c’est la honte et l’angoisse. Ces considérations ne rendent que plus ahurissant le choix que fit Colette. Julie de Carneilhan parut en feuilleton dans l’hebdomadaire Gringoire, journal antisémite et collaborationniste que dirigeait le richissime, très mondain et très fêté Horace de Carbuccia. Colette avait pourtant été, déjà, en délicatesse avec lui dix ans plus tôt, quand il avait interrompu, sans la prévenir, la parution de Le Pur et l’impur, un texte peu fait, à l’en croire, pour le public de son journal. Alors ! S’en remettre à Carbuccia et à ce moment-là ! Fallait-il que les caisses de Colette soient vides et ses besoins d’argent harassants.
6Ecrire Julie de Carneilhan a été une tâche pénible, une véritable épreuve pour Colette. Ses proches savent avec quel mal elle est parvenue à ses fins. Les témoignages ne manquent pas. Elle écrit le 17 avril 1941 aux « petites fermières », ses chères ravitailleuses : « Je me suis remise à mon roman. J’y avance comme dans une caverne de voleurs ». A Marguerite Moreno, Colette adresse les premières épreuves de ce livre. Elle avoue qu’elles lui ont « troublé le sommeil ». Enfin dans d’autres lettres, toujours adressées aux mêmes confidentes, elle confesse l’angoisse qu’elle ressent, la presque haine qu’elle éprouve à l’égard de « ce sacré, venimeux, dégueulasse roman ». Ce qui rendait pénible son travail d’écrivain était toute la cruauté qu’il fallait y mettre et cela en dépit des tendres souvenirs qu’il ravivait. Il se rapporte à une époque de grand bonheur conjugal. Autre difficulté : ne pas dépasser la dose. Préserver l’équilibre entre les noirceurs d’Espivant et la sacrosainte légèreté des Carneilhan. Et ne parlons que d’elle, de cette légèreté devenue vertu cardinale. Madame Colette s’est appropriée le langage de cette caste finissante. Elle a fait siennes ses façons de parler. Ecoutons Julie qui, en l’absence de son mari, parle de lui en utilisant son patronyme, jamais son prénom. Ecoutonsla quand son frère lui apprend l’accident cardiaque dont il vient d’être victime. Elle s’écrie : « Par exemple ! Mon brave Becker ? » – « Non, répond Léo. Pas Becker, le second Espivant ». Et que dire de ce possessif glissé par Julie devant le patronyme d’un chauffeur employé au temps de sa splendeur : « C’est mon ancien Beaupied », dit-elle comme s’il avait été sa propriété privée. Et ceci encore : « Elle comptait en louis par snobisme et par attachement à ce qu’elle nommait le bon chic ». Mais était-ce vraiment par snobisme ou était-ce par commodité et parce qu’elle ne savait pas compter autrement ? J’aurais tendance à opter pour la seconde solution. J’en avais discuté avec Madame Colette au cours de l’une des dernières visites que je lui fis. Elle ne m’avait pas donné tort. L’idée de faire compter Julie en louis lui avait été suggérée par une habituée du salon de Verrières-le-Buisson, le fief des Vilmorin où Louise et ses quatre frères n’allaient jamais cesser d’étonner leurs amis en faisant du louis leur monnaie de référence.
7Un survol partiel de Julie de Carneilhan est nécessaire si l’on veut mesurer ce que le roman a d’autobiographique et, par là, s’expliquer pourquoi il fit scandale. Qu’est-ce que le personnage de Julie doit à Colette ? Le titre à lui seul peut nous mettre sur la voie. Les initiales de Julie de Carneilhan, J.C., sont celles de Colette inversées : C.J., pour Colette de Jouvenel. Est-ce un hasard ? Autre ressemblance : dès les premières pages on apprend que Julie se coiffe « à la Caracalla ». Qu’est-ce à dire ? Toute ébouriffée, toute en bouclettes, serrées, crépées. N’est-ce pas très exactement la coiffure de Colette ?
8Loin de moi l’idée de raconter le roman par le menu. Allons à l’essentiel. Cela se résume ainsi : un homme et une femme s’affrontent. Le combat est inégal. Elle ? C’est Julie de Carneilhan. Une belle femme de quarante cinq ans, une femme bien née et qui « avait un passé », comme on disait alors entre gens de son milieu lorsqu’il était question d’une divorcée. Julie avait été en premières noces l’épouse d’un riche hollandais qui ne lui avait pas laissé un trop mauvais souvenir. Lui ? C’est Herbert d’Espivant. Les comtes d’Espivant comme les comtes de Carneilhan avaient eu des terres et une autorité, jadis. A cette différence près soulignée par Colette, que « l’autorité des Espivant était comme leur titre, un peu neuve », alors que les Carneilhan, eux, occupaient leur château-ferme en ruine, depuis la nuit des temps…
9Herbert vit pour la politique. Il vise la députation… comme Henri de Jouvenel. C’est surtout un charmeur mais un charmeur qui, dans ce roman, tombe sous le charme de Julie. Amour, passion, union qui dure huit ans et se termine par un divorce brutal. D’Espivant quitte Julie pour une jolie veuve, Marianne, de quinze ans plus jeune que lui et possédant une immense fortune. C’est que les campagnes électorales d’Espivant coûtent cher, très cher. Marianne assurait donc le train de vie d’Espivant que le juvénile appétit sexuel de son épouse mettait sur le flanc. Remarque de Julie à ce propos : « C’est cher une femme riche ».
10Quand la presse nationale annonce la brusque indisposition qui « a terrassé le comte d’Espivant, député de la droite », Julie ne se sent pas concernée. Elle a mis longtemps à se détacher d’Espivant et à guérir de lui. C’est chose faite. Elle ne va pas jouer les ex-épouses éplorées. Mais quand Espivant l’appelle et lui demande de venir à son chevet, tout bascule et c’est alors que le drame se noue. Car c’est un drame.
11J’ai lu, ici ou là, que l’intrigue de Julie de Carneilhan était « ténue ». Elle se réduit à la lutte d’une femme confrontée à la perte d’un long et rare bonheur, à la solitude, à l’âge venant qui rend tout plus difficile. Si l’on considère que cela est mince, secondaire, négligeable, anodin, alors oui, sous cet angle, l’intrigue de Julie de Carneilhan peut sembler ténue. Mais c’est oublier que Julie est une femme de courage. « Apre à discuter et un peu grossière », elle se rend au domicile d’Herbert, « les poings faits », en d’autres termes décidée à ne pas l’épargner, décidée à lui dire ce qu’elle pense de son nouveau mode de vie, de sa nouvelle femme, des trois années de silence, d’indifférence, d’abandon qu’il lui a infligées. Rien n’arrête Julie, pas même la gravité de l’état d’Herbert. Il est tombé le nez en avant. Une crise cardiaque. Les circonstances de l’accident sont exactement celles qui provoquèrent la mort d’Henri de Jouvenel en 1935.
12Au premier coup d’œil Julie a compris qu’Herbert était perdu. Voici ce qu’elle dit de la profonde transformation de son visage : « …une décision mystérieuse semblait avoir bouffi imperceptiblement ce qui la veille était creux, et excavé par contraste, les saillies d’un masque gascon, fin et brun ». Cette prise de conscience subite, cette vision de la réalité va-t-elle mettre un frein au désir de vérité de Julie, la sauvage ? Nullement. Le nouveau visage d’Espivant lui fait mal, mais comme elle s’est juré de ne plus aimer cet homme : « Elle se mord le bord de la langue pour se châtier de souffrir encore ». Elle est déterminée. Agir en sauvage et puisqu’il a ruiné son passé à elle, Julie va se charger de mettre à sac sa vie présente. Et tout lui est bon à nourrir sa hargne, sa jalousie, et tout y passe de l’essentiel au négligeable, de ce « trop de tout » – l’expression est de Colette – à la vilaine couleur de son pyjama : « Quelle opinion veux-tu que j’emporte d’un homme qui me reçoit en soie ponceau ? » Rôle odieux, elle le sait, mais elle l’assume, elle persévère.
13Retrouvant changé, transformé, un décor qui avait été le leur lorsqu’ils vivaient ensemble, Julie, tout en sachant qu’Herbert n’y est pour rien, sait aussi que les critiques qu’elle lui adresse vont à celle qui lui a succédé sous ce toit, à Marianne, à la Seconde, à l’Autre, à l’Etrangère, la Mexicaine au goût douteux. Julie nargue un homme qui par deux fois lui dit : « Je vais mourir » ou « Je suis perdu, Youlka ». Elle souhaiterait qu’il réagisse et que renaissent les grands éclats de voix, les joutes et les orages de jadis lorsqu’il était « son mari infidèle et jaloux ». Mais rien. Espivant la laisse parler, il a l’esprit ailleurs, il l’écoute à peine et Julie de se dire : « Ce n’est pas moi qu’il épargne c’est lui ».
14Au terme de cette visite, alors qu’elle quitte Herbert d’Espivant, Julie se sent heureuse « d’avoir quitté l’objet de sa répugnance la plus instinctive, un lit de malade ».
15Convenons-en : Madame Colette est impitoyable. Nous devons nous demander si un tel comportement féminin, d’avance condamné par les moralisateurs, n’aurait pas, à lui seul, suffit à faire scandale indépendamment de l’analogie qu’offrait le roman entre le personnage de fiction, Espivant, et une personne réelle, Henry de Jouvenel, homme estimé, porteur de belles amitiés, et qui a laissé à ceux qui l’ont connu un grand souvenir. Aussitôt le roman publié, la presse le qualifia de livre de vengeance. Ses lecteurs les plus fidèles avouèrent leur gêne : ils ne reconnaissaient plus leur Colette. Et ne nous étonnons pas car en plus de cette embarrassante ressemblance, voulue par Colette, le personnage d’Espivant apparaît d’une grande bassesse. Il pousse la muflerie très loin. Ainsi lorsqu’il répète à Julie ce qu’il dit à sa femme, et comment il s’y prend, et les mille et une raisons auxquelles il a recours pour faire chambre à part. Et Julie gênée, mais qui sent renaître entre eux comme une connivence, ne peut s’empêcher d’admirer son aisance retrouvée. Elle salue l’artiste et se dit en elle-même : « Il est épatant dans la traîtrise ».
16Car il arrive à Julie ce qu’elle s’était jurée de ne plus jamais revivre : retomber sous le charme d’Espivant. Elle en est consciente et lui aussi. Aussitôt Herbert, que Colette nous décrit « dur, expéditif et préoccupé », se dévoile et l’on devine les vraies raisons pour lesquelles il a appelé Julie à son chevet. Il profite de ce qu’elle se laisse émouvoir pour la mêler à une très médiocre supercherie dont Marianne et Julie feront les frais.
17Herbert a toujours eu le goût du luxe et de grands besoins d’argent. En cela il n’a pas changé. Jadis, Julie, pour l’aider au cours d’une campagne éléctorale difficile, lui avait avancé une très forte somme : un million de francs. Elle était riche à l’époque et en instance de divorce. Les choses avaient été faites selon les règles avec reçu sur papier timbré stipulant que la somme n’était versée qu’à titre de prêt. Jamais Julie n’avait songée, malgré la gêne et les difficultés, à demander que cette somme lui soit rendue. Mais voilà qu’Herbert affirme qu’il souhaite la rembourser. Un député ne peut avoir des dettes de cette sorte. Et puis : « Marianne déteste les dettes, surtout les miennes » dit Herbert. Elle ne laissera pas impayée une réclamation de Julie. Mais il lui faudra le reçu. Il le lui faudra impérativement, parce que « Marianne paye, elle ne donne pas ». Et Julie, toute gêne oubliée, se laisse convaincre. Elle voit dans son geste le signe d’une alliance avec Herbert.
18La fin du roman est d’une cruauté sans appel. A quelques semaines de là, la voix d’un secrétaire d’Espivant qui s’exprime avec prudence et à mots couverts prévient Julie qu’une enveloppe lui sera apportée le lendemain. Par qui ? On ne le lui dit pas. Ce sera Espivant, Julie n’en doute pas : « Ses heures d’après-midi ressemblaient fidèlement, banalement aux heures rapides et palpitantes qui précèdent l’arrivée d’un homme attendu ». Au lieu de quoi c’est une inconnue qui sonne à sa porte. Surprise de Julie. Espivant a fait porter la lettre par sa femme, Marianne. Et notons au passage, à propos du teint de Marianne, ce qu’en dit Colette : un détail dont on ne sait trop que penser. Recevant Marianne qu’elle dévisage : « Julie tient pour pâleur un peu juive ce qui était carnation sans transparence ».
19Le tête-à-tête des deux femmes laisse entrevoir toutes sortes de vilenies. N’a-t-on pas laissé supposer que Julie allait attaquer Herbert en justice ou exercer un chantage ? La pauvrette… Or Julie n’est au bout ni de ses surprises ni de ses peines. Sur un coin de table, laissée par Marianne, une enveloppe. Elle est adressée à Julie qui reconnaît l’écriture « appuyée coupante », l’écriture d’Herbert. Presque vide. Herbert a prélevé sa soulte au passage. L’enveloppe ne contient que le dixième de la somme. Une aumône, un pourboire et pas un mot de remerciement.
20Herbert est perdu pour Julie. Il l’est dans les deux sens du terme puisqu’il va mourir et que Julie va quitter Paris. Elle retourne à son terroir. Son frère, son complice de toujours, Léon de Carneilhan, cavalier et célibataire, son frère et ses chevaux vont l’aider à se retrouver. Et l’on sent bien qu’entre chevaux et cavaliers, Colette, cette excellente observatrice de la chose équestre, est parfaitement à son affaire.
21Parce que la guerre lui semble inévitable, Léon s’est résigné à mettre les quelques chevaux qui lui restent à l’abri des réquisitions. Et si la guerre tournait mal ? Les Carneilhan ne sont pas hommes à laisser leurs chevaux à la merci de l’ennemi. Léon les mènera lui-même chez son père, à Carneilhan. Le trajet par des chemins de traverse peut durer plusieurs semaines. Julie se propose de l’accompagner. Mais elle se résigne mal à s’éloigner d’Espivant. Elle peine. Elle hésite. Ce sont les chevaux qui la sauvent. Surgissant au petit matin, ce sont les bruits connus, le piétinement des sabots sur la chaussée, le hennissement de la jument préférée sous la fenêtre de son studio, dans le silence d’une petite rue du xvie arrondissement, c’est aussi tout ce que cela lui rappelle à Julie, ce sont les « Tu te souviens ? » qu’elle adresse à son frère. En voici quelques-uns donnés en vrac et pour le plaisir d’utiliser le parler-cheval dans lequel Colette excelle et dont elle use d’une main aussi légère, aussi précise que Morand : tu te souviens quand nous sommes partis pour Cabourg avec ma belle jument rouge, tu te souviens de nos galopades enfantines et des petits chevaux aimés de nos premières années d’équitation, tu te souviens du trot berceur de la jument truitée et de la beauté des avoines vertes, c’est tout cela, qui la décide enfin, Julie. Quand la jument de Carneilhan vient chercher de ses naseaux la main de son maître, Julie se dit, en elle-même : « …lui au moins, il emmène en partant ce qu’il aime le plus au monde ».
22C’est ainsi que se termine Julie de Carneilhan, roman.
23Madame Colette n’avait certes pas prévu le tollé que ce livre allait susciter chez les Jouvenel, et parmi leurs descendants. La fille d’Henri de Jouvenel, ses proches, ses amis politiques, ses confrères – mon père je m’en souviens – étaient outrés.
24Moins encore pouvait-elle imaginer qu’en pareilles circonstances et face à ses détracteurs ce serait son amour des chevaux qui allait lui ménager une miraculeuse échappatoire dont elle sut user avec une cinglante ironie.
25Recevant une journaliste qui lui disait la gêne qu’elle avait éprouvée à la lecture de ce roman vengeur dont la cible était son second mari, Colette simula la plus extrême surprise et lui rétorqua que ce qu’elle avait cherché à écrire était un livre à la gloire du cheval.
26Mais restons-en là. L’important n’est pas de savoir qui a servi de modèle à tel ou tel personnage de ce roman. L’essentiel est que Julie de Carneilhan nous offre un personnage de grande dimension romanesque dans lequel « notre Colette » a mis beaucoup d’elle-même.
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