Avant-propos
p. 9-10
Texte intégral
1L’étude du théâtre polémique tient une place centrale au sein du programme de recherches « Cultures régionales et subculture locales : mondes du théâtre français (1450-1550) », financé par la NWO (Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique), dirigé par Jelle Koopmans et domicilié à l’université d’Amsterdam. C’est en effet dans la fonction polémique du théâtre que l’on arrive souvent à retrouver son ancrage local ou régional, que l’on arrive à retrouver le côté événementiel des représentations, au-delà des questions génériques et typologiques.
2C’est pourquoi une belle douzaine de spécialistes du monde entier s’est réunie, les 24 et 25 février 2005, à Amsterdam pour une série de sessions ayant pour but de mettre en lumière la spécificité de ce théâtre polémique, resté un peu parent pauvre dans les descriptions « générales » et « évolutionnistes » du théâtre de la fin du Moyen Âge et du début du xvie siècle. Organiser cette rencontre était, d’une certaine manière, une gageure, car la direction dans laquelle il fallait chercher ce « théâtre polémique » était a priori loin d’être claire, même si nous savions bien qu’il devait se cacher quelque part. Il faut dire que les participants au colloque ont réussi à trouver des suggestions intéressantes, des solutions intelligentes et des interrogations pertinentes à ce sujet.
3Créer une nouvelle plate-forme, notamment pour de jeunes chercheurs, générer de nouvelles idées, avant tout à partir d’une approche néo-historiciste, illustrer par là le point de départ de notre programme, qui vise à désautomatiser l’idée d’un seul développement d’un théâtre « français » de la période 1450-1550 afin de montrer, justement, le caractère dynamique de la tradition et les spécificités locales et régionales que l’on peut y détecter, tel a été l’enjeu principal de cette rencontre.
4Le thème du colloque a été conçu par Estelle Doudet, Jelle Koopmans et Katell Lavéant à partir de leurs travaux communs ; l’organisation matérielle a avant tout pu bénéficier des soins de Katell Lavéant, là où la publication des actes a surtout été facilitée par les efforts de Marie Bouhaïk-Gironès et de Katell Lavéant.
5Que la remise du volume de mélanges offerts à Graham Runnalls (Mainte belle œuvre faite, Orléans, éditions Paradigme, 2005) ait pu avoir lieu à la même occasion, à Amsterdam, grâce à l’entremise de Mario Longtin et de Denis Hüe, a certes fourni un supplément d’érudition à cette rencontre. La présence de Graham Runnalls, souffrant d’une maladie grave, tout au long du colloque, ainsi que ses questions pertinentes, bienveillantes mais polémiques, se liront sans doute en filigrane dans cette collection d’articles. Le volume présenté ici a bénéficié d’échanges suivis entre les participants pendant et après le colloque. Certains collègues n’ont pu se rendre à Amsterdam pour cette rencontre ; d’autres, je songe à Philippe Crispin, ont bien présenté une communication lors de ce colloque sans avoir pu réaliser une version se prêtant à la nigremance de l’imprimé. Qu’ils soient remerciés, eux aussi, pour leurs efforts. Finalement, nous tenons à remercier plus spécialement Denis Hüe d’avoir bien voulu aider à faire paraître ce volume d’« Actes d’Amsterdam » dans la collection des Presses Universitaire de Rennes.
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Comparer l’étranger
Enjeux du comparatisme en littérature
Émilienne Baneth-Nouailhetas et Claire Joubert (dir.)
2007
Lignes et lignages dans la littérature arthurienne
Christine Ferlampin-Acher et Denis Hüe (dir.)
2007