Les élites politiques dans le Massif central
L’exemple de l’Auvergne
p. 89-95
Texte intégral
1L’étude des élites constitue depuis plusieurs décennies un domaine largement investi par les politistes mais aussi par les historiens du politique, dans le cadre notamment de grandes enquêtes nationales ou régionales. Si des universitaires auvergnats (Mathias Bernard, Fabien Conord, Pascale Quincy-Lefebvre) ont participé à de nombreux chantiers nationaux (enquête sur le personnel de 1848, ouvrages sur les parlementaires de la IIIe République, enquête sur les conseillers municipaux des grandes villes de France, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier mouvement social), la région Auvergne, dans les limites administratives qui étaient les siennes avant la fusion des régions de 2015, soit l’ensemble composé par les quatre départements de l’Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme, n’a pas fait l’objet d’ouvrages équivalents aux dictionnaires des parlementaires d’Aquitaine, de Limousin, Lorraine, Normandie (liste non exhaustive). L’histoire des élites politiques locales a néanmoins fait l’objet de multiples travaux, dont la présente contribution s’efforce de rendre compte. Elle vise aussi à dégager le profil socioprofessionnel des auteurs de cette production historiographique et à mettre en lumière quelques traits de ces élites politiques, qui ont fait principalement fait l’objet de biographies individuelles et d’études par corpus.
Les études sérielles
2Les élites politiques des quatre départements de la région Auvergne ont été au cœur de multiples travaux, pratiquement tous réalisés dans le cadre de l’ancienne maîtrise à l’université Blaise-Pascal - Clermont-Ferrand II.
3Les parlementaires auvergnats ont bénéficié de plusieurs mémoires, des années 1990 à la fin des années 2000 essentiellement. La Troisième République est couverte pour les trois départements de l’Allier1, du Cantal2 et du Puy-de-Dôme3. Les parlementaires de Haute-Loire sont présents dans les travaux d’Auguste Rivet pour l’ensemble du xixe siècle et les trois premiers quarts du xxe siècle4, comme ceux de l’Allier dans les écrits de Georges Rougeron5. Les députés du Puy-de-Dôme sous la monarchie censitaire ont bénéficié d’un mémoire de maîtrise en 19946. Comme à l’échelle nationale, les sénateurs auvergnats ont davantage été délaissés par l’historiographie même s’ils sont présents dans plusieurs travaux mentionnés ci-dessus, y compris par le biais d’un itinéraire qui a conduit nombre de députés au Sénat7.
4Les élus locaux, beaucoup plus nombreux que les parlementaires et aux origines sociales plus mêlées, constituent un continent encore largement inexploré en dépit de multiples travaux. Il est ainsi possible de remarquer le mutisme de l’historiographie française sur les conseillers d’arrondissement, dont les assemblées ont disparu en 1940. En Auvergne, les conseillers généraux eux-mêmes, qui forment le sommet de la pyramide des élus locaux, sont connus de manière très inégale et principalement grâce à des travaux extérieurs à l’Université, à l’exception des représentants du Puy-de-Dôme entre 1898 et 19148. Deux anciens conseillers généraux, Georges Rougeron pour l’Allier9, Raoul Reynaud pour le Puy-de-Dôme10, ont publié plusieurs volumes qui recensent l’ensemble de leurs collègues à l’époque contemporaine et leur consacrent des notices biographiques.
5Les élus municipaux ont finalement suscité plus de travaux, même si la représentativité de ces derniers demeure incomplète au regard des milliers de personnes concernées par ce type de mandat au cours des deux derniers siècles. Auguste Rivet a porté son regard sur les maires de Haute-Loire11. Plusieurs mémoires de maîtrise réalisés sous la direction de Mathias Bernard éclairent la composition des conseils municipaux de communes du Puy-de-Dôme (Gerzat, Maringues, Saint-Éloy-les-Mines). André Touret a consacré deux articles à l’étude des municipalités de Montluçon et Moulins, qui ne sont pas exclusivement dédiés à leur sociologie12.
6Les responsables d’organisations politiques ou para politiques sont moins connus, en dépit des travaux de Jean-François Viple13 et de quelques mémoires de maîtrise, sur le PCF ou la SFIO principalement14, ainsi que sur la Légion française des combattants15.
Une approche biographique riche de potentialités
7L’Auvergne compte un nombre important de responsables politiques d’envergure nationale au cours des deux derniers siècles. La plupart ont fait l’objet de biographies.
8C’est naturellement le cas des trois présidents de la République issus de la région. Amaury Lorin a consacré sa thèse à Paul Doumer, natif d’Aurillac où se situe le monument national élevé à la mémoire du président assassiné en 193216. Plusieurs ouvrages individuels ou collectifs ont étudié le parcours, y compris cantalien, de Georges Pompidou17. Mathias Bernard a publié une biographie de Valéry Giscard d’Estaing18.
9Les principaux hommes politiques ayant exercé le pouvoir au niveau national pendant le Second Empire ont suscité l’intérêt de manière déjà ancienne, Eugène Rouher faisant l’objet d’une biographie de Robert Schnerb en 1949 et de journées d’études en 198419, ou plus récente, avec la biographie consacrée au duc de Morny par Michel Carmona20. Leurs liens avec la région (nord du Puy-de-Dôme et sud de l’Allier principalement) ont été à l’origine de plusieurs travaux amateurs et/ou passionnés21. Deux autres acteurs locaux du Second Empire, députés de l’Allier au Corps législatif, l’ingénieur Stéphane Mony (ancien saint-simonien) et le baron Cadier de Veauce, tous deux industriels et grands propriétaires châtelains, ont été récemment l’objet de biographies minutieuses attentives à la porosité entre élites économiques, sociales et politiques22.
10De multiples parlementaires voire quelques élus locaux ont bénéficié de travaux ponctuels, sous la forme d’articles essentiellement. Il en va ainsi de plusieurs hommes politiques de la IIIe République dans le Cantal23 ou la Haute-Loire24, d’Albert Buisson25 et de Jacques Bardoux26 dans le Puy-de-Dôme. Dans l’Allier, Marx Dormoy, ministre de l’Intérieur du Front populaire et maire de Montluçon, a également retenu l’attention27. L’autre grand maire socialiste de l’entre-deux-guerres, René Boudet à Moulins, a suscité un mémoire d’IEP remanié ensuite en livre28.
11L’existence de biographies militantes, marquées par une forte empathie mais parfois bien documentées, permet de compléter cette galerie de portraits. Outre les nombreuses brochures dues à l’activité inlassable de Georges Rougeron29, lui-même homme politique30, trois biographies ont été consacrées à des figures du mouvement ouvrier. Ernest Montusès a retracé l’itinéraire de son beau-père Christophe Thivrier dès le début du xxe siècle31. Plus récemment, Ernest Montusès lui-même a fait l’objet d’une biographie32, comme ensuite Pierre Brizon, l’un des premiers parlementaires socialistes opposés à la poursuite du conflit pendant la Première Guerre mondiale33.
12Peu de travaux biographiques d’envergure existent sur les évêques dont certains jouent un rôle politique, et dont les noms mêmes, pour deux d’entre eux, constituent de véritables drapeaux : Maurice de Bonald, fils de Louis de Bonald, est évêque du Puy durant les années 1830 et Pierre-Simon de Dreux-Brézé, fils du grand-maître des cérémonies de Louis XVI, règne littéralement sur le diocèse de Moulins de 1849 à 189334. Un ecclésiastique à la carrière encore plus prestigieuse puisqu’il fut, comme Maurice de Bonald, archevêque de Lyon et primat des Gaules, mais aussi cardinal et secrétaire d’État de Paul VI, Jean-Paul Ier et Jean-Paul II, Jean Villot, est Auvergnat d’origine. Sa biographie permet de dépeindre l’enfance et l’éducation d’un notable des hautes terres de l’ouest du Massif central35.
Deux traits caractéristiques
13L’examen des élites politiques auvergnates permet de dégager deux traits caractéristiques, le poids des notables et celui des liens familiaux. S’ils ne sont pas complètement originaux à l’échelle nationale, ils frappent néanmoins en Auvergne par leur importance dans l’ensemble des courants de pensée.
14Le poids des notables est, sans surprise, prépondérant au cours du xixe siècle. Il perdure durant toute la IIIe République, en dépit de l’orientation politique avancée de l’Allier, voire du Puy-de-Dôme et d’une partie au moins du Cantal. En effet, le personnel politique socialiste est largement tributaire des milieux aisés. Sur les onze députés socialistes élus dans l’Allier de 1902 à 1936, seul l’artisan relieur René Boudet exerce une profession manuelle. Ses dix camarades sont tous des notables confirmés. Alexandre Puechmaille est inspecteur primaire, Jean Barbier, professeur d’école normale puis directeur d’école primaire supérieure, Pierre Brizon professeur d’école primaire supérieure puis avocat, profession qu’exerce également Charles Dumas. Paul Rives, enseignant de philosophie, devient ensuite secrétaire puis directeur adjoint du Bureau international du travail. Léon Thivrier est médecin. Paul Constans est un commerçant bien installé à Montluçon. Arthur Mille, pharmacien, possède plusieurs officines. Il préside la Chambre syndicale des pharmacies commerciales de France et possède deux sources d’eau minérale près de Vichy ainsi que les laboratoires du docteur Gustin (qui produisent les « lithinés du docteur Gustin », une eau minérale artificielle aux propriétés thérapeutiques). Isidore Thivrier, négociant en vins, à l’instar de son père, fait l’acquisition durant la Première Guerre mondiale d’une partie des bassins charbonniers du département dont il devient un industriel important. Le dernier enfin, Marx Dormoy, est comme Isidore Thivrier fils d’homme politique. Il est certes issu d’un milieu populaire, mais lorsqu’il devient parlementaire en 1931, il est déjà conseiller général et maire de Montluçon depuis une demi-douzaine d’années. Les députés socialistes comptent un peu moins de professions libérales que l’ensemble de la représentation du département (sur les 13 autres députés élus entre 1902 et 1928, six sont avoués ou avocats, deux médecins ; les cinq autres se répartissent entre un agriculteur, un commerçant, un industriel, un enseignant et un fonctionnaire du ministère des Finances), mais leur profil sociologique est loin d’être populaire. Dans le Puy-de-Dôme, qui élit lui aussi de nombreux députés socialistes à partir de l’entre-deux-guerres, Jean-Étienne Dubois montre que leur niveau d’études est plutôt élevé. Un seul appartient toujours aux milieux populaires lors de son élection à la Chambre des députés, le socialiste Antoine Villedieu, cafetier36. Et encore faudrait-il connaître son niveau de prospérité…
15Le second trait, qui se conjugue avec le premier qu’il contribue à renforcer, est l’importance non négligeable du phénomène de transmission familiale. Les cas d’héritages politiques se repèrent dans l’ensemble des familles politiques. Au xixe siècle, Eugène Rouher est le gendre d’Hippolyte Conchon, maire de Clermont-Ferrand. La dynastie la plus célèbre est celle des Bardoux. Agénor est une figure importante des années 1870 et 1880 : maire de Clermont-Ferrand, représentant à l’Assemblée nationale puis député du Puy-de-Dôme, sénateur inamovible, ministre. Son fils Jacques est sénateur sous la IIIe République puis député sous la IVe. Le petit-fils de Jacques, Valéry Giscard d’Estaing, lui succède à l’Assemblée nationale et conduit une brillante carrière couronnée par la présidence de la République. Redevenu député du Puy-de-Dôme en 1984, il se retire en 2002 au profit de son fils Louis, qui conserve la circonscription jusqu’en 2012 et exerce toujours, en 2016, la fonction de maire de Chamalières autrefois occupée par son père. Le démocrate-chrétien Jacques Barrot assure la relève de son père Noël en Haute-Loire. Dans le Cantal trois générations de Bastid siègent à la Chambre des députés, Raymond de 1869 à 1870 puis de 1871 à sa mort en 1880, son fils Adrien lui succédant de 1880 à son propre décès en 1903 et son petit-fils Paul de 1924 à la Seconde Guerre mondiale37. Dans l’Allier, une autre famille radicale fournit deux députés, mais pas dans la même partie du département. Étienne Lamoureux est maire de Viplaix, conseiller général et député de 1910 à 1914, dans l’arrondissement de Montluçon. Son fils Lucien est député de 1919 à 1936 et de 1937 à la Seconde Guerre mondiale mais dans celui de Lapalisse. Chez les socialistes en revanche, la transmission est locale. Christophe Thivrier, maire de Commentry en 1882, député en 1889, a quatre enfants. L’aîné, Alphonse, est maire de Commentry à son tour de 1919 à sa mort en 1936. Léon est député de 1902 à 1919, conseiller général de 1901 à 1919. Isidore succède à Léon comme conseiller général et à Alphonse comme maire. Il est député de l’Allier de 1924 à la Seconde Guerre mondiale et préside le conseil général de 1933 à 1936. Leur sœur épouse Ernest Montusès, l’un des fondateurs de la SFIC dans l’Allier, conseiller général et conseiller municipal de Montluçon. Jean Dormoy est le premier maire socialiste de Montluçon en 1892. Son frère Alexandre est maire de la ville de 1902 à 1904. Le fils de Jean, Marx Dormoy, devient à son tour maire de Montluçon en 1925. Il est également député de l’Allier de 1931 à 1938, sénateur ensuite, président du conseil général de 1931 à 1933.
*
16Les élites politiques en Auvergne ont donc, les lignes qui précèdent en donnent l’illustration, suscité l’intérêt de nombreux chercheurs et bénéficié d’études parfois fouillées. Ces dernières sont le fait de trois types d’auteurs : des universitaires, principalement clermontois ; des étudiants de maîtrise (puis de master) ; des chercheurs non universitaires. La troisième catégorie est pratiquement absente de la bibliographie depuis les années 2000. Les réformes récentes de l’enseignement supérieur ont considérablement amenuisé le vivier des étudiants réalisant un travail de recherche en master et les effets de cette rétraction sont déjà sensibles à l’examen des dates de soutenance des mémoires consacrés au personnel politique en Auvergne. À l’heure actuelle, et sous réserve de lendemains meilleurs, l’étude des élites régionales repose donc quasi exclusivement sur les enseignants-chercheurs en histoire politique contemporaine, extrêmement sollicités, et exerçant pour plusieurs d’entre eux des responsabilités administratives à l’Université. Au-delà du seul cas de figure clermontois, cette diminution sensible, vérifiable ailleurs en France, du nombre d’étudiants de master recherche, pose la question même de la survie d’un certain type de travaux, de nature monographique et reposant sur de roboratifs dépouillements d’archives locales. Loin de se réduire à de l’érudition étroite, ils fournissaient une matière première indispensable à la réalisation de synthèses régionales voire nationales et permettaient une approche multiscalaire nécessaire afin d’éviter le biais d’une histoire des élites qui se réduirait à un regard surplombant et fondé seulement sur quelques témoignages surexploités sans être toujours représentatifs.
Notes de bas de page
1Bourgeon Sonia, Les députés de l’Allier sous la Troisième République (1871-1940), mémoire de maîtrise réalisé sous la direction d’André Gueslin, université Blaise-Pascal - Clermont-Ferrand II, 1990.
2Teyssandier Lionel, Les parlementaires du Cantal sous la Troisième République (1871-1940), mémoire de maîtrise, université Blaise-Pascal - Clermont-Ferrand II, 1992.
3Albert Pascal, Les députés du Puy-de-Dôme de 1871 à 1885, mémoire de maîtrise réalisé sous la direction de Mathias Bernard, université Blaise-Pascal - Clermont-Ferrand II, 1997 ; Goncalves Sébastien, Les députés du Puy-de-Dôme de 1889 à 1914. Étude d’un personnel politique, mémoire de maîtrise réalisé sous la direction de Mathias Bernard, université Blaise-Pascal - Clermont-Ferrand II, 1999 ; Dubois Jean-Étienne, Les députés du Puy-de-Dôme de 1919 à 1942, mémoire de maîtrise réalisé sous la direction de Mathias Bernard, université Blaise-Pascal - Clermont-Ferrand II, 2004.
4Rivet Auguste, La vie politique dans le département de la Haute-Loire de 1815 à 1974, Le Puy, Éditions des Cahiers de la Haute-Loire, 1979.
5Rougeron Georges, Les consultations politiques dans le département de l’Allier. Le personnel politique bourbonnais (1789-1963), Moulins, Pottier, 1964.
6Vavril Stéphanie, Les députés du Puy-de-Dôme sous la monarchie censitaire (1818-1848), mémoire de maîtrise, université Blaise-Pascal - Clermont-Ferrand II, 1994.
7Conord Fabien, Les élections sénatoriales en France, 1875-2015, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2016.
8Beybot Francine, Les conseillers généraux du Puy-de-Dôme de 1898 à 1914, mémoire de maîtrise réalisé sous la direction de Mathias Bernard, université Blaise-Pascal - Clermont-Ferrand II, 1999.
9Rougeron Georges, Les familles politiques au conseil général de l’Allier : 1871-1940, s. l. s. n., 1977.
10Reynaud Raoul, Chronique historique du conseil général du Puy-de-Dôme, Clermont-Ferrand, conseil général, 1990, 3 vol.
11Rivet Auguste, « Les maires d’Yssingeaux 1814-1963, une histoire de famille », in Maurice Agulhon, Louis Girard, Jean-Louis Robert et William Serman (dir.), Les maires en France du Consulat à nos jours, Paris, Publications de la Sorbonne, 1986, p. 391-402.
12Touret André, « Les municipalités montluçonnaises de 1944 à 1983 », Études bourbonnaises, no 236, 2e trimestre 1986, p. 182-190, et « Les municipalités moulinoises de 1944 à 1983 », Études bourbonnaises, no 244, 1er trimestre 1988, p. 21-27.
13Viple Jean-François, Sociologie politique de l’Allier. La vie politique et les élections sous la IIIe République, Paris, LGDJ, 1967.
14Par exemple deux mémoires dirigés par Mathias Bernard sur l’Allier : Desnoyers François, Le parti communiste dans l’Allier, 1944-1958 (2001) et Conord Fabien, Espaces et réseaux socialistes dans l’Allier, 1944-1969 (2002).
15Preteseille Florent, La Légion française des combattants dans le Puy-de-Dôme, 1940-1944, mémoire de maîtrise réalisé sous la direction de Mathias Bernard, université Blaise-Pascal - Clermont-Ferrand II, 2001.
16Lorin Amaury, Une ascension en République. Paul Doumer (1857-1932), d’Aurillac à l’Élysée, Paris, Dalloz, 2013.
17Roussel Éric, Georges Pompidou, Paris, JC Lattès, 1984 ; Noël Gilbert et Willaert Émilie (dir.), Georges Pompidou et le monde des campagnes, 1962-1974, Bruxelles, Peter Lang, 2007.
18Bernard Mathias, Valéry Giscard d’Estaing. Les ambitions déçues, Paris, Armand Colin, 2014.
19Schnerb Robert, Rouher et le Second Empire, Paris, Armand Colin, 1949 ; Eugène Rouher, Actes des journées d’études des 16 et 17 mars 1984, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 1985.
20Carmona Michel, Morny, le vice-empereur, Paris, Fayard, 2005.
21Malglaive Alain, Carré Philippe et Glomet Jean-François, Eugène Rouher. Biographie. Un ministre de Napoléon III et Broût-Vernet, Broût-Vernet, Azi-la-Garance, 2005 ; Moisan Michel, Le duc de Morny, 1811-1965 : le Parisien et « l’Auvergnat », Paris, Carlat, 2001 ; Barbarat Irénée-Henri, Le duc de Morny et la terre de Nades, Lalizolle, Mairie de Lalizolle, 2001.
22Auclair Alain, Stéphane Mony 1800-1884 : l’un des fondateurs de la grande industrie dans le Bourbonnais, préface de Louis Bergeron, Clermont-Ferrand, CRDP d’Auvergne, 1996 ; Costecalde Georges, Charles Eugène Cadier baron de Veauce. Une vie dans le siècle, 1820-1884, Paris, Société des écrivains, 2010.
23Rouffet Michel, « Frédéric François-Marsal, sénateur du Cantal : contribution à l’histoire politique du Cantal entre les deux guerres », Revue de la Haute-Auvergne, t. 49, janvier-mars 1984, p. 367-394.
24Rivet Auguste, « Un radical brivadois, le docteur Louis Devins, maire de Brioude, député, sénateur : 1850-1917 », Cahiers de la Haute-Loire, 1984, p. 187-211 ; Prou Bernard, Laurent-Eynac (1886-1970). Le premier ministère de l’Air, des racines et des ailes, Le Monastier-Paris, Neyzac, Éditions du Roure, 1998 ; Moret Philippe, « Le parcours politique d’Emmanuel de Chabron, général de division et sénateur inamovible, 1806-1889 », Cahiers de la Haute-Loire, 2007, p. 375-466.
25Lucas Charles-Albert et Pascallon Pierre, Albert-Buisson. Un destin au xxe siècle, 1881-1961 : essai sur une prodigieuse réussite sociale française, Paris, L’Harmattan, 2012.
26Bernard Mathias, « Jacques Bardoux et l’union des modérés à Paris et à Clermont-Ferrand sous la IVe République », in Bernard Lachaise, Gilles Richard et Jean Garrigues (dir.), Les territoires du politique. Hommages à Sylvie Guillaume, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012, p. 15-24 ; Dubois Jean-Étienne, « Le Puy-de-Dôme, terre de mission pour les modérés de l’entre-deux-guerres : Jacques Bardoux et le Parti républicain fédéral », in François Dubasque et Éric Kocher-Marboeuf (dir.), Terres d’élection. Les dynamiques de l’ancrage politique (1750-2009), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014, p. 251-262.
27Touret André, Marx Dormoy, Nonette, Créer, 1998.
28Duret Thomas, René Boudet, maire de Moulins (1925-1944), mémoire d’IEP réalisé sous la direction de Bruno Benoît, IEP de Lyon, 2009, puis René Boudet : à Moulins, un maire socialiste de 1925 à 1944, préface de Jacques Lahaye, Moulins, Moulins à venir, 2013.
29Par exemple Isidore Thivrier, Montluçon, Grande Imprimerie nouvelle, 1954 ; Marx Dormoy, 1888-1941, Montluçon, Grande Imprimerie nouvelle, 1956 ; Paul Constans, 1857-1931, Montluçon, Grande Imprimerie nouvelle, 1962…
30Georges Rougeron (1911-2003) a été maire de Commentry (1947-1989), conseiller municipal de Bézenet (1995-2001), conseiller général de l’Allier (1945-1988), président du conseil général de l’Allier (1945-1970 et 1976-1979), sénateur de l’Allier (1959-1971). Socialiste, il a travaillé aux côtés de Marx Dormoy et fut secrétaire fédéral de la SFIO dans l’Allier de 1944 à 1955. Travailleur manuel à l’origine (plâtrier peintre), il soutint en 1982 une thèse d’histoire à l’université Blaise-Pascal - Clermont-Ferrand II, devant un jury prestigieux (Jean-Jacques Becker, Jacques Droz et René Rémond).
31Montusès Ernest, Le député en blouse, préface de Jean Jaurès, Paris, E. Figuière, 1913.
32Sérézat André, Ernest Montusès, Nonette, Créer, 1987.
33Roy Pierre, Pierre Brizon, pacifiste, député socialiste de l’Allier, pèlerin de Kienthal, Nonette, Créer, 2004.
34Rivet Auguste, « Maurice de Bonald, évêque du Puy et la politique (1823-1840) », in collectif, Religion et politique. Les deux guerres mondiales. Histoire de Lyon et du Sud-Est. Mélanges offerts à M. le doyen André Latreille, Lyon, Audin, 1972, p. 547-555 ; Moulinet Daniel et Pelletier Paul, Pierre-Simon de Dreux-Brézé, évêque de Moulins (1850-1893), Charroux-en-Bourbonnais, Éditions des Cahiers bourbonnais, 1994.
35Wenger Antoine, Le cardinal Jean Villot 1905-1979. Secrétaire d’État de trois papes, préface de René Rémond, Paris, Desclée de Brouwer, 1989.
36Dubois Jean-Étienne, Les députés du Puy-de-Dôme de 1919 à 1942, mémoire de maîtrise réalisé sous la direction de Mathias Bernard, université Blaise-Pascal - Clermont-Ferrand II, 2004, p. 60 et 66.
37Paul Bastid, battu dans le Cantal en 1945, termine sa carrière parlementaire comme député de la Seine de 1946 à 1951.
Auteur
Professeur d’histoire contemporaine à l’université Clermont-Auvergne, membre du CHEC.

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