Bilan historiographique des élites en Aquitaine
p. 75-80
Texte intégral
1L’historiographie des élites en Aquitaine s’étend sur plusieurs décennies avec les travaux de plusieurs générations de chercheurs majoritairement bordelais. En effet, l’étude des élites constitue un axe majeur et récurrent des centres de recherches en histoire à l’université Bordeaux 3 devenue Bordeaux-Montaigne, centres de recherches qui ont pris plusieurs appellations depuis le Centre des études urbaines, CESURB, créé par Georges Dupeux dans les années 1970 jusqu’au Centre d’études des mondes modernes et contemporains (CEMMC) dirigé actuellement par Christine Bouneau et codirigé par Laurent Coste, en passant par l’Équipe de recherche en histoire politique contemporaine que j’ai moi-même créée en 1991. On peut s’interroger au préalable sur les caractères de cette longévité qui a le mérite de s’appuyer sur un acquis des enquêtes et des publications mais qui rend aussi plus difficiles les pistes innovantes. Le thème des élites s’inscrit tout naturellement à Bordeaux dans le cadre des élites urbaines telles qu’elles furent étudiées au CESURS ou encore dans les Histoires de Bordeaux et de l’Aquitaine qui s’échelonnent dans plusieurs ouvrages collectifs depuis ceux dirigés par Robert Étienne et Charles Higounet et plus récemment par Pierre Guillaume et Michel Figeac1. Les activités du port de Bordeaux et l’économie vitivinicole ont été et restent les champs privilégiés des études des élites politiques et/ou économiques. Si le port est devenu un haut lieu touristique après la disparition de ses friches industrielles et grâce à l’aménagement de ses quais par la municipalité Juppé, le vin reste attaché à la ville et à ses élites même si celles-ci perdent peu à peu la propriété des grands châteaux ; la preuve en est la construction de la Cité mondiale du Vin. Les élites et le vin constituent un terrain d’investigation de choix des historiens bordelais qu’ils aient été antiquisants comme Robert Étienne avec ses publications sur Ausone, médiéviste comme Charles Higounet et l’ouvrage qu’il a dirigé sur Château Latour, tous deux aujourd’hui disparus ou modernistes avec Marguerite et Michel Figeac et leurs ouvrages sur les Lur Saluces et plus globalement sur les châteaux bordelais2. Les contemporanéistes ont apporté leur contribution au thème des élites en publiant un ouvrage de synthèse reposant sur la problématique « fins de siècle » à partir du premier grand colloque de l’ERHPC en 1992 qui réunissait les chercheurs bordelais mais aussi d’autres universités3. De nouvelles approches méthodologiques, en particulier la prosopographie ont relancé les recherches sur les élites, parlementaires celles-ci, avec la participation de l’équipe bordelaise des contemporanéistes à l’enquête nationale dirigée par Jean-Marie-Mayeur et Alain Corbin sur les parlementaires de la IIIe République4.
2Ces quelques phrases introductives soulignent la diversité des études sur les élites qui ne se limitent pas à la seule ville de Bordeaux mais qui englobent l’Aquitaine comme en témoigne l’ouvrage initié par le Comité d’histoire parlementaire et politique, CHPP, présidé par Jean Garrigues et qui a pour titre Politique en Aquitaine des Girondins à nos jours5.
3Ce bilan historiographique qui ne prétend pas à l’exhaustivité tente donc d’identifier les élites étudiées en Aquitaine, de s’interroger sur l’apport des méthodologies dans la connaissance de ces élites avant de poser la question du renouvellement du thème après des décennies d’investigation.
Quelles élites et dans quel territoire ?
4L’historiographie des élites touche tout le territoire aquitain. Par Aquitaine on entend cinq départements correspondant au découpage administratif depuis les grandes réformes sur la régionalisation sous la Ve République soit la Dordogne, la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques (appelés Basses-Pyrénées sous la IIIe République). Plus rarement la recherche s’est étendue aux départements de la Charente qui font partie de la nouvelle grande région Aquitaine en 2015. Il s’agit ici d’une délimitation commode parce qu’administrative. Les grandes réformes régionales n’ont pas pour autant éliminer les sentiments d’appartenance propres à chacun des cinq départements ce qui fit dire au sénateur du Lot-et-Garonne François-Poncet en 1992 : « L’Aquitaine, ça n’existe pas6 ! »
5Si l’identité aquitaine est difficile à cerner face au poids des particularismes et à la permanence d’une construction identitaire autour du terroir viti-vinicole notamment, toute aussi difficile est l’analyse du phénomène élitaire. Celui-ci implique une identification des élites. De quelles élites parle-t-on dans l’historiographie sur l’Aquitaine ?
6Plus généralement on rappellera que la notion du terme « élites » ne s’est imposée que tardivement chez les historiens alors que les travaux des politologues sont anciens si on se réfère à ceux de Vilfredo Pareto ou encore Wright Mills ; dans l’historiographie des élites en Aquitaine on ne saurait donc oublier les recherches menées dans les centres de l’Institut d’études politiques de Bordeaux, en particulier l’ancien Centre d’études et de recherche sur la vie locale, CERVEL, créé à l’orée des années 1970. Le cloisonnement des disciplines et les rivalités personnelles et institutionnelles entre l’université et l’IEP ont hélas limité les travaux en commun malgré la parution de quelques ouvrages dont 50 ans en Aquitaine, bilan et prospective, 1945-19957. Aussi ce sont les recherches des historiens que nous évoquerons ici, en particulier ceux des contemporanéistes du Centre d’études des mondes moderne et contemporain (CEMMC) qui, comme son nom l’indique, regroupe aussi des modernistes. Tous ont apprécié la notion d’« élites » en raison de sa plasticité leur permettant de réunir des catégories différentes comme les politiques, les hauts fonctionnaires dont la progression suit le développement de l’État et des collectivités territoriales, les négociants ou les entrepreneurs.
7Les élites politiques, maires, députés et sénateurs, ont été très nettement privilégiées. L’incitation est venue de l’implication des chercheurs dans l’enquête nationale lancée précédemment sur les parlementaires de la IIIe République mais aussi par le nombre plus important de chercheurs en histoire politique dans l’héritage de Georges Dupeux et d’André-Jean Tudesq avec sa monumentale thèse sur les grands notables avant qu’il ne se spécialise dans les études de presse et les sciences de la communication.
8Cette priorité du politique explique que les travaux sur les élites des années 1990 avaient insisté sur les relations qu’elles entretenaient avec l’exercice du pouvoir dans le cadre urbain mais aussi départemental ou régional. Il en est ainsi dans l’ouvrage que l’on peut qualifier de pionnier en la matière précédemment cité Les élites fins de siècles qui conclut sur une certaine uniformisation des élites politiques avec les avancées de la démocratisation. Cet ouvrage ne s’est pas limité aux élites aquitaines mais a élargi le champ au territoire national et aux comparaisons internationales avec les élites britanniques et canadiennes.
9Des contributions portent également sur les élites économiques et culturelles8 ayant toujours le même souci d’articuler leur action avec le pouvoir municipal ou départemental. Les travaux de Pierre Guillaume montrent que ces élites économiques ont joué un rôle dans l’activité économique de l’Aquitaine sous le Second Empire mais qu’elles ont été aussi rendues responsables des « somnolences aquitaines9 ». La crainte des nuisances de l’industrialisation, l’attachement à la propriété viti-vinicole expliquent le retard industriel de Bordeaux et le déclin irrémédiable du port au xxe siècle.
Les apports méthodologiques : la prosopographie et la biographie
10L’utilisation des méthodes de la prosopographie dans les recherches sur les élites fit la richesse de son historiographie en Aquitaine à la fin des années 1990. La participation des chercheurs aquitains à l’enquête nationale des parlementaires de la IIIe République favorisa la publication de deux ouvrages collectifs essentiels pour la connaissance des élites politiques en Aquitaine10. Députés et sénateurs de l’Aquitaine sous la Troisième République proposa à partir d’un croisement des biographies d’établir un portrait collectif de l’ensemble des parlementaires des cinq départements de l’Aquitaine. Le Dictionnaire des parlementaires aquitains est le résultat de recherches exhaustives menées dans les archives et donc d’une collecte des informations de première main sur des parlementaires connus nationalement comme Louis Barthou, Arman Fallières ou Ludovic Trarieux mais aussi sur des parlementaires obscurs comme en témoigne la brièveté de la notice biographique d’un Jean Anatole Cluzan, 1887-1936, avocat bordelais ou d’un Georges Chaulet, 1858-1925, négociant en fer landais qui siégea dans le groupe de la gauche radicale en 1908.
11Cette enquête sur les parlementaires aquitains en liaison avec l’enquête nationale a véritablement relancé les travaux sur les élites parlementaires favorisant de nombreuses maitrises comme celles de Joël Dubos sur les députés élus en Gironde de 1876 à 1902, soutenue en 1986 ou celle d’Olivier Forcade sur les députés en Gironde dans l’entre-deux-guerres, l’année suivante, avant que son auteur fasse une brillante carrière parisienne et ne devienne professeur à la Sorbonne.
12Cette enquête n’a pas enfermé les chercheurs bordelais à la seule IIIe République comme en témoigne le travail d’habilitation de Bernard Lachaise sur Le gaullisme dans le Sud-Ouest au temps du RPF11 qui n’est pas seulement l’histoire d’un parti mais aussi de ses acteurs ou encore l’habilitation de Christine Bouneau sur Socialisme et jeunesse en France, 1879-1969, Acteurs, discours, moments et lieux12 qui n’a pas que l’Aquitaine comme champ d’investigation et qui fait elle aussi la part belle aux acteurs.
13Cet intérêt pour les biographies croisées ou les biographies tout court ne s’est jamais démenti dans l’historiographie des élites politiques en Aquitaine. On peut citer entre autres les biographies d’Yvon Delbos, de Georges Bonnet, d’Adrien Marquet, de Robert Boulin, ou de Jacques Chaban-Delmas qui est le personnage qui a inspiré le plus grand nombre d’auteurs13. Bien entendu le rôle local de la personnalité n’est pas le seul étudié dans ces différents ouvrages publiés entre les années 1990 et les années 2000 jusqu’à nos jours.
14Mais des pistes autres que la prosopographie ou la biographie renouvellent l’historiographie des élites.
Le renouvellement de l’historiographie des élites
15Il n’est pas toujours simple de renouveler un thème de recherches comme celui des élites qui fait partie du paysage des historiens bordelais depuis des décennies. Néanmoins de nouvelles pistes ont été proposées et les tentatives d’innover tiennent à plusieurs facteurs, l’apport de jeunes chercheurs et aussi une approche plus fonctionnaliste des élites plus problématisante que la seule prosopographie qui n’est pas pour autant abandonnée.
16Le dossier collectif publié en 2005 sur l’initiative du Comité d’histoire parlementaire et politique intitulé Politique en Aquitaine des Girondins à nos jours, est une tentative de synthèse des recherches sur les élites en Aquitaine autour de la problématique de l’identité14 préfacé par Alain Rousset, président du conseil régional. L’ouvrage se décline en trois paragraphes : les tempéraments politiques, les discours et enjeux, les réseaux, vecteurs d’influence. Sont privilégiés le long terme et la diversité des élites, politiques, économiques et culturelles. Cet ouvrage, par sa problématique, marque la volonté de renouvellement de l’historiographie des élites.
17Dans cet esprit de renouvellement on prendra comme premier exemple celui des élites coloniales. L’identification des élites coloniales n’est pas neuve à Bordeaux, port colonial dont on a pu admettre tardivement aussi son activité autour de la traite négrière. L’histoire coloniale fut bien représentée à Bordeaux tant par les historiens que par les géographes ou encore les politistes du Centre d’études d’Afrique noire créé en 1958 de l’IEP de Bordeaux15. Il a fallu l’arrivée de nouvelles générations comme Claire Laux ou Pierre Singaravélou pour que le flambeau de l’histoire coloniale et plus précisément des élites coloniales soit repris chez les historiens. On citera les actes d’un colloque de 2007 dirigé par Claire Laux, François-Joseph Ruggiu et Pierre Singaravélou en français et en anglais intitulé Au sommet de l’Empire, les élites européennes dans les colonies (xvie-xxe siècles)16. C’est à partir d’une réflexion sur l’historiographie des élites impériales qui privilégie l’histoire sociale du fait colonial et les approches comparatives que furent relancées les études sur les élites coloniales en insistant comme le fait Pierre Guillaume en conclusion de l’ouvrage sur l’importance de leur diversité, en s’interrogeant sur leur formation et sur leurs motivations de leur départ à la colonie, en décrivant leur vie aux colonies avec ses lumières mais aussi ses ombres et enfin en soulignant leur action pour répondre à des objectifs d’ordre et de développement. On s’interroge aussi sur leur marque dans des pays jadis colonisés et aujourd’hui dits en voie de développement. Cet ouvrage qui se voulait une première approche renouvelée des élites coloniales chez les historiens bordelais modernistes et contemporanéistes et qui dépassait très largement l’espace aquitain n’a pas eu de suite à cause du départ des principaux auteurs17.
18De nouvelles pistes sur le thème des élites ont été lancées pendant ma direction du CEMMC grâce à l’apport d’une nouvelle génération de chercheurs. Citons le rapport des élites à leur environnement avec en 2007 le colloque sur les élites et la terre18 qui réunit modernistes et contemporanéistes et qui fait la part belle à l’Aquitaine, ou encore la problématique autour des élites et la jeunesse qui fit également l’objet d’un colloque en 200819.
19Les travaux sur les élites médicales restent à la marge faute de chercheurs spécialisés dans l’histoire de la santé à l’exception de Pierre Guillaume et Jean-François Viaud. L’apport vient de l’extérieur grâce aux travaux d’une association, les Amis du patrimoine du CHU où siègent des médecins à la retraite mais un seul historien20, qui s’intéresse à l’histoire des institutions hospitalières de Bordeaux et donc à leurs médecins qui ont souvent une notoriété qui dépasse le cadre aquitain.
20Enfin le thème élitaire se renouvelle dans l’axe de recherches Dynamique et identité des élites du CEMMC autour de la problématique « élites et crise ». Déjà testé dans les colloques franco-allemands réunissant des chercheurs bordelais historiens et germanistes, des chercheurs parisiens et ceux de l’Institut de Munich dirigé alors par Horst Möller21, ce thème repris par le CEMMC a favorisé la tenue d’un séminaire et d’un colloque conclusif de 2013 publié sous le titre Élites et crises du xvie au xxie siècle, Europe et outre-mer22.
21Les objectifs sont présentés dans l’introduction en ces termes :
« L’articulation entre élites et crise qui sous-entend le rôle des élites dans l’apparition, la gestion puis la sortie des crises trouve sa pertinence dans le lien existant entre le concept élitaire et celui du pouvoir. Étudier les réactions des élites face aux crises – prévention, réaction raidissement, intériorisation et adaptation – pose le problème du rapport des élites à la modernité et plus globalement de leur capacité à réformer23. »
22Dans cet ouvrage le champ d’investigation est beaucoup plus large que l’Aquitaine qui est au final évoquée à la marge.
23C’est sur cette dernière remarque que portera l’un des points de la conclusion. L’historiographie des élites aquitaines s’essouffle parmi les chercheurs qui s’attachent à des horizons nationaux, européens et mondiaux. De nouvelles thématiques comme la culture matérielle ou le for privé chères aux modernistes bordelais, si elles s’appliquent aux élites aquitaines ont aussi une portée spatiale plus étendue. L’histoire locale qui a connu ses années de gloire au siècle dernier fait moins recette. Seules des associations comme la Fédération historique du sud-ouest restent fidèles à l’histoire aquitaine ; c’est sa raison d’être et nombreux sont les universitaires qui nourrissent cette historiographie à l’occasion de colloques annuels qui se tiennent si possible dans les lieux touristiques attractifs de la région comme Saint-Émilion ou Périgueux.
Notes de bas de page
1Higounet Charles et Étienne Robert (dir.), Histoire de Bordeaux, Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest. Le tome VI (1969) consacré au xixe siècle a été dirigé par Louis Desgraves et Georges Dupeux ; le tome VII (1972) consacré au xxe siècle a été dirigé par Joseph Lajugie ; Guillaume Pierre (dir.), Histoire des Bordelais. Une modernité arrachée au passé, t. 2, Bordeaux, Mollat, 2002 ; Figeac Michel (dir.), Histoire de Bordeaux, Rennes, PUR, 2019, et Bost Jean-Pierre, Maurin Louis et Roddaz Jean-Michel (dir.), Portraits de Bordeaux, Bordeaux, Éditions Confluences, Fédération Aquitania, 2020.
2Étienne Robert, « La douceur de vivre en Aquitaine », in Charles Higounet et Robert Étienne (dir.), Histoire de Bordeaux, op. cit., 1962, p. 101-127 ; Higounet Charles (dir.), La seigneurie et le vignoble de château Latour, Bordeaux, FHSO, 1974 ; Figeac-Monthus Marguerite, Les Lur Saluces d’Yquem de la fin du xviiie au milieu du xixe siècle, Bordeaux, FHSO/Mollat, 2000.
3Guillaume Sylvie (dir.), Les élites fins de siècles, xixe-xxe siècles, Bordeaux, Éditions de la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine, 1992.
4Ead (dir.), Députés et sénateurs de l’Aquitaine sous la IIIe République, 1870-1940. Portrait de groupe, Bordeaux, Éditions de la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine, 1995.
5Ead (dir.), « Politique en Aquitaine des Girondins à nos jours », Parlement(s). Histoire & Politique, hors-série no 2, 2005.
6Voir dans notre éditorial dans le dossier cité en note précédente, qui est une interrogation sur l’identité aquitaine (p. 3).
7Bonin Hubert (dir.), 50 ans en Aquitaine, bilans et prospective, 1945-1995, Bordeaux, L’horizon chimérique, 1995. Voir en particulier Guillaume Sylvie et Pierre, « Les élites et la vie politique en Aquitaine », p. 59-81.
8Bouneau Christophe, « Les élites face à l’innovation électrique dans le grand Sud-Ouest au tournant des xixe et xxe siècles », Bonin Hubert, « Les élites économiques de fins de siècle en Aquitaine », ou encore Taliano-des-Garets Françoise, « Les élites culturelles bordelaises de la fin du xixe siècle et le pouvoir politique local », in Sylvie Guillaume (dir.), Les élites fins de siècles…, op. cit, p. 79-111.
9Guillaume Pierre, « Somnolences aquitaines », in Charles Higounet (dir.), Histoire de l’Aquitaine, Toulouse, Privat, 1971, chap. xv, p. 443-488.
10Guillaume Sylvie (dir.), Députés et sénateurs de l’Aquitaine…, op. cit. ; Guillaume Sylvie et Lachaise Bernard, Dictionnaire des parlementaires d’Aquitaine sous la Troisième République, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 1998.
11Lachaise Bernard, Le gaullisme dans le Sud-Ouest au temps du RPF, Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, 1997.
12Bouneau Christine, Socialisme et jeunesse en France des années 1880 à la fin des années 1960. Acteurs, discours, Moments et lieux, Bordeaux, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2010.
13Lachaise Bernard, Yvon Delbos, 1885-1956, Périgueux, Éditions Fanlac, 1993 ; Puyaubert Jacques, Bonnet Georges, Bonin Hubert, Lachaise Bernard et Taliano-des-Garets Françoise, Adrien Marquet. Les dérives d’une ambition. Bordeaux-Paris-Vichy, 1924-1955, Bordeaux, Confluences, 2007 ; Bonin Hubert, Lachaise Bernard et Robin Christophe Luc (dir.), Robert Boulin, itinéraires d’un gaulliste, Berne, PIE Peter Lang, 2011 ; Lachaise Bernard, Chaban et Bordeaux, Bordeaux, Confluences, 2010.
14Guillaume Sylvie, « Aquitaine, un espace aux identités multiformes », Parlement(s). Histoire & Politique, hors-série no 2, 2005, p. 3.
15Citons les historiens Paul Butel et Pierre Guillaume, les géographes Alain Huetz de Lemps, Guy Lasserre, Yves Pehaut ou les politistes à l’IEP Dimitri Georges Lavroff, Marc Penouil, Jean-Claude Gautron.
16Laux Claire, Ruggiu François-Joseph et Singaravélou Pierre (dir.), Au sommet de l’Empire, les élites européennes dans les colonies (xvie-xxe siècles), Berne, PIE Peter Lang, 2009.
17François-Joseph Ruggiu a été nommé à l’université Paris Sorbonne, Pierre Singaravélou à Paris 1 Sorbonne et Claire Laux à l’IEP de Bordeaux.
18Le Mao Caroline et Marache Corinne, Les élites et la terre, du xvie siècle aux années 1930, Paris, Armand Colin, 2009.
19Bouneau Christine et Le Mao Caroline, Jeunesse(s) et élites. Des rapports paradoxaux en Europe de l’Ancien Régime à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2009.
20Pierre Guillaume, qui vient de publier Être malade en France aux xixe-xxe siècles, Bordeaux, Les Éditions hospitalières, 2015.
21Gotto Bernhard, Möller Horst, Mondot Jean et Pelletier Nicole (dir.), Krisen und Krisenbewusstsein in Deutschland und Frankreich in den 1960er Jahren, Berlin, Oldenburg, 2012.
22Coste Laurent et Guillaume Sylvie (dir.), Élites et crises du xvie au xxie siècles. Europe et outre-mer, Paris, Armand Colin, 2014.
23Ibid., p. 7.
Auteur
Professeure honoraire d’histoire contemporaine à l’université Bordeaux Montaigne, membre du CEMMC.

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