1 Bourg D., Boy D., Conférences de citoyens, mode d’emploi, Bruxelles, Éd. Charles Léopold Mayer, 2005.
2 Cf. Revel M. et al., Le débat public : une expérience française de démocratie participative, Paris, La Découverte, 2007.
3 Cf. Neveu C. (dir.), Espace public et engagement politique. Enjeux et logiques de la citoyenneté locale, Paris, L’Harmattan, 1999 ; Bacqué M.-H., Rey H., Sintomer Y. (dir.), Gestion de proximité et démocratie participative, Paris, La Découverte, 2005 ; Neveu C. (dir.), Cultures et pratiques participatives : Perspectives comparatives, Paris, L’Harmattan, 2007 ; Blondiaux L., Le nouvel esprit de la démocratie, Paris, Le Seuil, 2008.
4 Bernard Manin a cependant montré que l’effacement de la démocratie directe (qui reposait sur le recours au tirage au sort tout autant que sur le modèle de l’assemblée générale) à la fin du XVIIIe siècle, relevait aussi d’une évolution de la conception de la légitimité démocratique, incarnée par la notion de consentement, et pas simplement d’une question d’échelle (Manin B., Principes du gouvernement représentatif, Paris, Flammarion, 1995).
5 Dahl R., « A Democratic Dilemma : System Effectiveness vs. Citizen Participation », Political Science Quarterly, vol. 109, p. 25.
6 Nous reprenons ici certaines des idées présentées par Gourgues G., « Participatory Democracy at the Regional Scale in Europe : Size vs. Politics ? », papier présenté au XXIe Congrès de l’Association International de Science Politique, Santiago, Chili, 12-16 juillet 2009, RC05 « Size and Local Democracy ».
7 Cf. Lefebvre R., « Retour sur les années 1970. Le parti socialiste, l’autogestion et la démocratie locale », in Bacqué M.-H., Sintomer Y., La démocratie participative. Histoire et généalogie, Paris, La Découverte, 2011.
8 Cf. Hatzfeld H., Faire de la politique autrement, Rennes, PUR, 2007.
9 On pense notamment au rapport Dubedout H., Ensemble, refaire la ville, Paris, La Documentation française, 1983.
10 Cf. Tissot S., L’État et les quartiers. Genèse d’une catégorie d’action publique, Paris, Le Seuil, 2005. Bacqué M.-H. et al., Le quartier. Enjeux scientifiques, actions politiques et pratiques sociales, Paris, La Découverte, 2007.
11 Le renforcement de la proximité élus/citoyens n’est évidemment pas le seul objectif attribuable à la démocratie participative à la française, celle-ci pouvant être vue comme un moyen de promouvoir la justice sociale, de renforcer le lien social, ou d’éduquer la population. Voir à ce sujet Blondiaux L., « L’idée de démocratie participative : enjeux, impensés et questions récurrentes », in Bacqué M.-H., Rey H., Sintomer Y. (dir.), Gestion de proximité et démocratie participative, op. cit., p. 119-138.
12 Cf. Le Bart C., Lefebvre R. (dir.), La proximité en politique. Usages, rhétoriques, pratiques, Rennes, PUR, 2005.
13 Fromentin T., Wojcik S., (dir.), Le Profane en politique. Compétence et engagement du citoyen, Paris, L’Harmattan, 2008.
14 Nous avons au contraire cherché par ailleurs à en détailler les formes de mobilisation publique. Cf. Talpin J. « Mobiliser un savoir d’usage. Démocratisation de l’espace public et confinement de la compétence civique au sein de dispositifs de budget participatif », Fromentin T., Wojcik S., op. cit., p. 159-184.
15 Sintomer Y. « Du savoir d’usage au métier de citoyen », Raisons politiques, 31, août 2008, p. 115-134.
16 Voir à ce sujet la section « le piège de la proximité », in Blondiaux L., Le nouvel esprit de la démocratie, op. cit.
17 Sur la topique de la crotte de chien dans les conseils de quartier, cf. Berger M., « Répondre en citoyen ordinaire. Pour une étude ethnopragmatique des compétences profanes », Tracés, n° 15, 2008.
18 Mazeaud A., Talpin J., « Participer pour quoi faire ? Esquisse d’une sociologie de l’engagement au sein des budgets participatifs », Sociologie, 1 (3), 2010, p. 53-70.
19 Lagroye J. (dir.), La politisation, Paris, Le Seuil, 2003.
20 Bacqué M.-H., Rey H., Sintomer Y. (dir.), Gestion de proximité et démocratie participative, op. cit.
21 Gret M., Sintomer Y., Porto Alegre : l’espoir d’une autre démocratie, Paris, La Découverte, 2002. Avritzer L., Democracy and the Public Space in Latin America, Princeton, Princeton University Press, 2002.
22 Sintomer Y., Herzberg C., Röcke A., Les Budgets participatifs en Europe. Des services publics au service du public, Paris, La Découverte, 2008.
23 Voir à ce sujet Smith G., Democratic Innovations. Designing Institutions for Citizen Participation, Cambridge, Cambridge University Press, 2009 ; Fung A., Empowered Participation. Reinventing Urban Democracy, Chicago, Chicago University Press, 2004 ; Gastil J., Democracy in Small Groups. Participation, Decision-making and Communication, Gabriola Island, New Society, 1993.
24 Nous distinguons ici dispositifs participatifs et délibératifs, car ils répondent à des logiques politiques différentes et matérialisent la participation du public aux décisions publiques de façon distincte. Les processus participatifs – dont le budget participatif constitue le fleuron – visent à maximiser la participation populaire, le plus souvent dans le cadre de grandes assemblées publiques, et à influencer directement les décisions publiques. À l’inverse, les processus délibératifs reposent souvent sur le tirage au sort d’un échantillon diversifié de la population, et des discussions en petit groupe afin de maximiser la qualité de la discussion et ainsi favoriser l’émergence de l’avis ou des propositions les plus réflexives – les conférences de consensus, jurys citoyens et sondages délibératifs en constituent les dispositifs emblématiques. Comme nous le verrons, les régions françaises et européennes ont mis en place, depuis une dizaine d’années, des dispositifs aussi bien participatifs que délibératifs, bien que ces deux logiques puissent s’hybrider en pratique. Voir à ce sujet, Mutz D., Hearing the Other Side, Deliberative versus Participatory Democracy, Cambridge, Cambridge University Press, 2006.
25 Cf. Ragin C., Becker H., What is a Case ? Exploring the Foundations of Social Inquiery, Cambridge, Cambridge University Press, 1992.
26 Sintomer Y., Le pouvoir au peuple, Paris, La Découverte, 2007.
27 Rosanvallon P., La Légitimité démocratique. Impartialité, réflexivité, proximité, Paris, Le Seuil, 2008, p. 96.
28 Manin B., op. cit.
29 Cf. Lang A., « Canada – Quand les citoyens décident : généalogie des assemblées citoyennes sur la réforme électorale », in Bacqué M.-H., Sintomer Y. (dir.), La démocratie participative inachevée. Genèse, adaptations et diffusions, Paris, Yves Michel/Adels, 2010. Un processus relativement similaire a également été organisé en Ontario.
30 Chambers S., « Rhétorique et espace public : La démocratie délibérative a-t-elle abandonné la démocratie de masse à son sort ? », Raisons politiques, vol. 40, n° 2, 2011.
31 La précision de la justification est ici essentielle afin que l’argument financier ne soit pas systématiquement avancé par les élus pour écarter certaines propositions.
32 Gret M., Sintomer Y., op. cit. ; Talpin J., Schools of Democracy. How Ordinary Citizens (Sometimes) Become Competent in Participatory Budgeting Institutions, Cochester, ECPR Press, 2011, à paraître.
33 Bourdieu P., « La délégation et le fétichisme politique », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 52/53, 1984, p. 49-55.
34 Callon M. Lascoumes P., Barthe Y., Agir dans un monde incertain. Essai sur la démocratie technique, Paris, Le Seuil, 2001.
35 Boltanki L., Thévenot L., De la justification. Les économies de la grandeur, Paris, Gallimard, 1991.
36 Nonjon M., « Professionnels de la participation : savoir gérer son image militante », Politix, n° 70, 2005, p. 89-112.
37 Cf. Fung A., Wright E. O., Deepening Democracy. Institutional Innovations in Empowered Participatory Governance, Londres, Verso, 2003.