Table des matières
Pierre Allorant, Walter Badier et Noëlline Castagnez
IntroductionPremière partie. Effets de plume, effets de manche au xixe siècle
Olivier Tort
L’homme de plume en procès sous la RestaurationLa scénarisation du prétoire comme Golgotha des temps modernes
- Premiers bras de fer judiciaires (1814-1816)
- Des procès embryonnaires ou escamotés
- Le procès fondateur du Nain tricolore
- Face à Richelieu et Decazes, l’efficace solidarité des opposants libéraux pour résister à l’étouffement judiciaire (1817-1820)
- Revues en procès : construction d’une posture victimaire
- Soutiens et procès en cascade : un écho médiatique infini
- La droite au pouvoir, ou l’apothéose de la Passion victimaire des prévenus (1821-1830)
- Douce peine : Courier cabotin
- Retournement promotionnel des procès intentés aux quotidiens d’opposition : postures avantageuses des pseudo-martyrs et de leurs défenseurs
- La vaine tentative de censure des plaidoiries par le Pouvoir royaliste
- La défense judiciaire des opposants, une efficace rampe de lancement politique
Flavien Bertran de Balanda
Penser le procès politique sous la monarchie censitaireConstant, Bonald, Chateaubriand, 1817-1825-1833
Estelle Berthereau
L’usage des procès politiques par Berryer fils et Pierre-Sébastien LaurentieInfluencer le mouvement royaliste
Deuxième partie. Procès collectifs et émergence des oppositions au xixe siècle
Matthieu Bureau
La Cour des pairs de la monarchie de Juillet et les procès du bonapartisme politiqueÉric Anceau
Le procès des Treize, tribune inespérée pour l’opposition à l’Empire (1864-1865)- Une affaire électorale
- La renaissance de l’opposition et les élections législatives de 1863-1864
- Pourquoi le gouvernement décide-t-il de poursuivre, sous quel motif et pourquoi à ce moment-là ?
- Une affaire d’emblée mal engagée
- Un procès en trois actes
- Le procès en première instance
- Les Treize en appel
- L’affaire en cassation
Julien Rycx
Plaider la cause anarchiste : médiatisation d’une défense politiqueDu procès de la « Bande noire » à celui des boulangeries de Paris (1882-1883)
- Investir le prétoire, transcender la justice : de Riom à Lyon, du socialisme à l’anarchisme (octobre 1882-janvier 1883)
- L’existence d’une menace supposée : la « Bande noire »
- La qualification des faits : du passage à l’acte à la criminalisation
- La tenue du procès : les mécanismes d’une défense de rupture
- Plaider une cause politique : sincère adhésion idéologique ou pur opportunisme professionnel du défenseur ?
- Plaider par admiration : le procès Louise Michel
- Plaider par dépit : le procès Cyvoct
Walter Badier et Sara Trovalusci
Les procès des Trente et de Palerme (1894), une « école d’anarchie » ?Troisième partie. Les communistes à la barre dans l’entre-deux-guerres
Frédéric Monier
« Emprisonnés par raison d’État »Le premier procès de militants communistes en France (1921)
Florent Gouven
Le procès des députés communistes (mars-avril 1940)Des accusés privés de tribune politique pendant la « drôle de guerre » ?
- Les prodromes du procès : mobiliser les militants pour défendre les députés communistes face à un anticommunisme d’État inédit
- Un maelström répressif
- Alerter l’opinion sur le sort des députés emprisonnés
- Les accusés à la barre : le prétoire comme ultime tribune politique ?
- Dénoncer un procès politique
- Défendre la ligne politique du Komintern
- Parler d’une même voix ?
- Les usages mémoriels du « procès des 44 » : entre héroïsation des députés communistes et réinvestissement politique de l’événement par le PCF
- Populariser l’attitude de fermeté des députés
- Réinvestir politiquement l’événement
Quatrième partie. Procès sous Vichy, Vichy en procès
Jacques Duret
Les condamnés à mort des juridictions d’exception parisiennes de l’État françaisEntre objets de propagande et enjeux de mémoire
Fabien Lostec
De la collaboration politique à la contestation d’une justice politiqueLe cas des femmes condamnées à mort en France à la Libération pour faits de collaboration
Cinquième partie. L’algérie française au prétoire
Victor Delaporte
Des barricades au tribunalL’impossible procès de l’insurrection d’Alger de janvier 1960
Sixième partie. Des armes de la guerre froide
Zoé Grumberg
Défendre la cause des immigrés « patriotes » face à l’administration anticommuniste de la guerre froide- Des immigrés juifs et communistes face à la politique migratoire de guerre froide
- Les naturalisés visés par trois types de procédures administratives
- L’ère du soupçon
- « L’affaire Jacob Gromb » : une mobilisation collective transpartisane
- À la croisée de plusieurs luttes
- Le rôle symbolique des avocats
- La cause des immigrés patriotes : « des pratiques contraires à la tradition française »
- Des immigrés modèles
- Le poids du statut d’ancien combattant
- L’immigration comme enjeu politique
- Conclusion : le Conseil d’État, rempart juridique face à une administration anticommuniste ?
Jérémy Guedj
Les droites françaises et les « procès de guerre froide »La légitimité par l’international ?
Noëlline Castagnez
« Victoire d’une défaite »Les procès de type stalinien et leurs rejeux mémoriels dans la gauche anticommuniste au temps de la guerre froide
- L’anticommunisme conforté par le retour des procès politiques
- « La croisade de la vérité » des socialistes
- Face à la concurrence, occuper le terrain de l’anticommunisme de gauche
- Distiller le doute chez les non-communistes
- De Kravchenko à Rousset, le procès du stalinisme sur la scène française
- Le procès Kravchenko et le témoignage de Margaret Buber-Neumann
- Le procès Rousset déstabilise la FNDIRP
- « Le dialogue du sourd et du muet »
- De Rajk (1949) à Slanski (1952), des « affaires Dreyfus internationales » ?
- Du non-communisme à l’antistalinisme
- Ramener les brebis au bercail
- Épilogue : la mémoire des procès politiques au temps de l’union de la gauche
Pierre Allorant, Walter Badier et Noëlline Castagnez
Conclusion