Conclusion
p. 215-222
Texte intégral
1Nombre d’interrogations nées de ce travail d’histoire sociale de la jeunesse se nouent autour d’une question commune, à savoir la place occupée par l’État. En Espagne comme dans d’autres pays européens, ce sont des philanthropes et des réformateurs sociaux qui, dans la deuxième moitié du xixe siècle, jouent un rôle moteur dans la prise de conscience de la spécificité de la question de l’enfance délinquante. Mais ici, l’État tarde à seconder l’initiative privée et ne le fait qu’à reculons : il faut par exemple attendre 1901 pour que soit créée la première maison de correction publique, à Alcalá de Henares. La puissance publique préfère déléguer la gestion des institutions correctives au secteur privé catholique. Par ailleurs, le cadre normatif encadrant la formation du personnel éducatif – religieux dans sa grande majorité – est très lâche et peu contraignant. À cet égard, la période républicaine se distingue moins que ce que l’on pouvait penser. Certes, l’État cherche alors à faire pièce à l’influence du secteur privé catholique. Mais nombre de réformes restent à l’état de projet : si le déclenchement de la guerre civile a empêché la mise en place de nouvelles mesures, l’effort financier et la volonté politique étaient de toute façon insuffisants. L’histoire des reformatorios s’inscrit ainsi pleinement dans le processus de construction de l’État espagnol, cette « utopie réactionnaire » au long cours se caractérisant par un manque de moyens structurel, par le poids des élites traditionnelles et par la place importante de l’Église catholique1. À partir de 1939, le système de prise en charge de la déviance juvénile souffre d’un manque de moyens flagrant et récurrent, symptôme de la mauvaise santé économique du pays et d’une absence de réelle ambition politique, obérant toute possibilité sérieuse de rééducation. En somme, les carences de l’État en Espagne sont révélées par ce secteur social marginal qu’est l’enfance inadaptée. Par les différentes fonctions qu’elles sont amenées à remplir, les maisons de redressement pallient le nombre insuffisant d’organismes d’assistance publique, d’orphelinats, de centres d’apprentissage, d’établissements spécialisés pour enfants handicapés… En définitive, elles ne peuvent fonctionner correctement car on leur demande trop : elles doivent rééduquer les jeunes que l’on considère comme dangereux, protéger ceux qui sont en danger et, en même temps, assurer une fonction de substitution en accueillant les « cas » de la société espagnole, revenant par là à leur mission originelle de réponse à la marginalité infantile. Dans des situations de crise, par exemple au cours des années très difficiles de l’après-guerre civile, les reformatorios sont un recours pour des familles luttant pour leur survie. Pour plusieurs raisons, l’État tolère que les maisons de redressement ne remplissent pas seulement leur mission fondamentale consistant à rééduquer la jeunesse déviante. Le secteur privé le seconde et pallie ses carences. Par ailleurs, les organisations catholiques sont implantées depuis longtemps dans le secteur de la bienfaisance et disposent donc des réseaux et des infrastructures nécessaires. Enfin, dans un contexte d’idéologie national-catholique exacerbée, État et Église partagent une communauté de vues et des objectifs normatifs similaires. Mais lorsque l’on sort de l’urgence sociale, économique et démographique, l’inadaptation des maisons de redressement est à nouveau flagrante. Néanmoins, ces institutions restent précieuses car elles permettent d’agir directement sur les jeunes déviants, ainsi que sur leur environnement plus ou moins proche. Cette action indirecte est elle-même polymorphe : reprise en main sociale et normative, assistance sociale et bienfaisance, contrôle social et surveillance morale.
2Le point de départ de cette étude résidait dans une hypothèse que semblait souffler l’historiographie de la répression franquiste, qui a parfois tendu à lire toute l’histoire sociale de la période sous l’angle de la répression et du contrôle social2. Les maisons de redressement auraient constitué un instrument de répression politique, utilisé par les vainqueurs contre les enfants et les adolescents issus du camp des vaincus de la guerre civile. L’analyse quantitative et qualitative des dossiers personnels des pensionnaires a infirmé ce postulat, ce qui contribue à nourrir les débats historiographiques tournant autour de la nature du régime franquiste. La définition de la nature de l’État né de la victoire militaire de 1939 a donné lieu à d’âpres polémiques parmi les historiens espagnols, nées de deux propositions initiales et opposées. Au milieu des années 1960, le sociologue et politologue Juan Linz a défini le franquisme comme un « régime autoritaire au pluralisme limité » du fait, notamment, de l’alternance au pouvoir de différentes « familles politiques ». L’historiographie et la sociologie marxistes ont quant à elles considéré qu’il s’agissait d’une « dictature fasciste » en raison de ses points communs avec l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste entre 1936 et 19453. La faiblesse conceptuelle de ces deux propositions a amené Julio Aróstegui à faire une autre proposition au milieu des années 1990, évoquant une « dictature conservatrice traditionnelle » constituée de la convergence des intérêts des couches agraires dominantes et des pouvoirs financiers, de l’influence idéologique et sociale de l’Église catholique, et du pouvoir de l’armée4. Pour Paul Preston et Julián Casanova, la nature fasciste du franquisme ne fait pas de doute car sa « fonction sociale » est la même que celle de tous les régimes fascistes : mettre brutalement fin à l’accès des masses à l’arène politique en écrasant aussi bien les organisations ouvrières que les individus eux-mêmes5. Insistant sur la permanence d’éléments importés lors de l’imitation du modèle fasciste, durant les premières années du régime, Ángel Viñas a appliqué à la dictature franquiste le concept nazi de Führerprinzip (principe d’autorité ou principe du chef), incarné par Franco jusqu’à sa mort. Il considère que le régime, qui a fait preuve d’une grande capacité d’adaptation à la conjoncture internationale, très différente à partir de 1945, a conservé certaines de ses caractéristiques fondamentales, qui permettent de la qualifier de « fascistoïde6 ».
3Pour Zira Box, le fascisme a été une composante essentielle du franquisme mais jamais la seule, ni la plus significative : aux côtés de la Phalange, la droite catholique, monarchiste et réactionnaire a elle aussi fait partie d’une dictature qui a toujours été hétérogène, hybride, changeante et profondément fondée sur une seule personne7. Le franquisme n’a donc pas été un fascisme mais une dictature plurielle qui, dans certaines sphères, a fonctionné comme un régime fasciste et dans d’autres, comme un système politique traditionnel et contrerévolutionnaire8. Par ailleurs, outre sa longévité exceptionnelle (près de 40 ans), le franquisme s’est caractérisé par son hybridité. En effet, au sein de la coexistence forcée que nous évoquions tout à l’heure, les droites plus traditionnelles ont subi un processus de fascisation quand le fascisme de la Phalange s’est catholicisé et traditionnalisé, édulcorant au passage ses présupposés les plus extrêmes. Cela a produit une culture politique et un régime profondément métis, qu’Ismael Saz a qualifié de « dictature fascisée », constituant en quelque sorte le chaînon manquant entre les dictatures fascistes et les régimes autoritaires et réactionnaires9. Enfin, notons que la longue indéfinition institutionnelle du régime, qui rend difficile la caractérisation de sa nature, est délibérément voulue par Franco. Comme le fait remarquer Santos Juliá, « pour se perpétuer au pouvoir, le Caudillo n’avait pas besoin d’éclaircir si ce qui était en construction était fascisme, dictature ou régime autoritaire10 ».
4L’étude du fonctionnement des maisons de redressement espagnoles montre que la logique répressive conduisant le camp franquiste à vouloir annihiler les « rouges » ne sature pas tous les espaces du « Nouvel État », même au tout début des années 1940. Le personnel éducatif et les membres de l’appareil de l’Œuvre de protection des mineurs ne sont guère perméables aux catégories de langage et de pensée des vainqueurs. Cela tient principalement à la continuité très forte que l’on constate entre les acteurs des années 1920 et 1930 (Front Populaire et guerre civile exclus) et ceux du premier franquisme. Après 1939, le personnel de l’Œuvre de protection des mineurs se renouvelle en effet très peu et ne puise pas dans le vivier que constitue l’appareil bureaucratique de la Phalange. Par ailleurs, les maisons de redressement sont confiées aux mêmes congrégations religieuses que celles qui exerçaient avant la guerre civile. Peu d’innovations donc, qu’elles soient éducatives ou idéologiques : dans le champ de la prise en charge de la déviance juvénile, les permanences sont fortes entre la dictature de Primo de Rivera, la Seconde République (hormis la période du Front populaire) et le premier franquisme. C’est incontestablement une logique de temps long qui prévaut, comme en atteste le fait que la Phalange n’intervienne que marginalement dans le contrôle de la jeunesse dangereuse et marginale. Les archives consultées n’indiquent pas que l’organisation fasciste ait tenté de, ou tout du moins réussi, à contester les prérogatives de l’Église dans ce domaine. Certes, la Phalange a remporté d’autres combats dans le domaine de la bienfaisance, avec la création et le développement de l’Auxilio Social par exemple. Les maisons de redressement et les foyers de l’organisation phalangiste ont d’ailleurs de nombreuses caractéristiques communes. Dans l’immédiat après-guerre civile, leur public est similaire. Les deux types d’institution exercent également, par le biais de la rééducation ou de la bienfaisance, un contrôle social sur les enfants issus de milieux populaires, qu’ils doivent sauver ou redresser – c’est-à-dire, dans les deux cas, évangéliser. Maisons de redressement et Auxilio Social incarnent ainsi à la perfection un second canal d’exercice du pouvoir franquiste, à côté de la répression strictement dite, dans le but de maintenir la dépendance et le consentement des masses.
5Mais en quoi le cas franquiste diffère-t-il du régime que l’État normatif, prescriptif et répressif, réserve depuis l’époque moderne à ses marges sociales, aux individus et aux classes dont le comportement ou l’existence même mettent en question son ordre ? Ángela Cenarro estime que l’Auxilio Social relève pour une bonne part de la formule traditionnelle de la bienfaisance, à laquelle sont adjointes quelques intentions totalitaires : volonté d’encadrement politique et d’endoctrinement, souhait d’absorber les autres institutions d’assistance situées aux marges du parti unique11. Dans le domaine de la rééducation des jeunes déviants, ces velléités fascistes et totalitaires sont absentes. Le souhait de surveiller, d’encadrer et de convertir les jeunes et, du même coup, leurs familles, relève à la fois d’une logique de classe, d’une logique propre au catholicisme de la Contre-réforme et d’une logique fondamentaliste liée au national-catholicisme. On savait que le régime franquiste avait déposé entre les mains de l’Église l’un des instruments de contrôle social et de formatage des mentalités parmi les plus efficaces qui fussent : l’éducation. Il en va de même de l’éducation spécialisée et du « redressement » de la jeunesse dangereuse et en danger. En définitive, ce sont des institutions religieuses qui contrôlent la quasi-totalité des écoles primaires, une bonne partie de l’enseignement secondaire et les maisons de redressement. L’État et l’Église se lancent ainsi main dans la main dans une croisade visant à rechristianiser une société pervertie par les « déviances marxistes » et à (re)conquérir les quartiers populaires des grandes villes, pour imposer à leurs habitants des normes bourgeoises et morales qui se trouvent être celles des vainqueurs de la guerre civile. Les bonnes âmes qui font fonctionner les maisons de redressement peuvent se contenter d’être catholiques, apostoliques et romaines en étant pour autant des rouages fidèles de l’appareil franquiste. Le catholicisme espagnol n’est ainsi pas incompatible avec une dictature certes militaire, née dans le sang et brutale mais traditionaliste, réactionnaire et désireuse d’imposer ses propres normes à tous ceux qui peuplent « l’anti-Espagne ». Au contraire, la prééminence de l’Église dans le champ éducatif (qu’il s’agisse de l’enseignement primaire, secondaire ou de l’éducation spécialisée) et le contrôle qu’elle exerce sur les mœurs et sur les consciences, sur la vie tant privée que publique des Espagnols, amènent à souligner le caractère profondément religieux et traditionaliste du régime franquiste. Dans le domaine de la prise en charge de la jeunesse déviante, c’est incontestablement une « dictature catholique » qui agit, plus qu’un État fasciste ou totalitaire. Précisément, Ismael Saz considère que si le franquisme n’a pas été une dictature fasciste mais fascisée, c’est précisément en raison du caractère hégémonique du national-catholicisme12. Dans la perspective du régime franquiste, l’ouvrier, forcément communiste, anticlérical et ferment de désordre, est l’une des incarnations de l’ennemi. Or nous avons montré que ces représentations étaient discordantes par rapport à la réalité de l’internement des jeunes déviants et que le monde ouvrier est beaucoup moins dangereux que ne le croient les autorités. Le pensionnaire type de l’Asilo Durán ou de la Colonia San Vicente Ferrer n’est pas tant un enfant de « rouge » qu’un fils de pauvre, fragile et souvent déraciné, cette fragilité étant en bonne part une conséquence des politiques mises en place par Franco pendant et après la guerre civile (répression politique et autarcie économique).
6Interrogeons enfin l’image des reformatorios dans la société espagnole actuelle et leur place dans la mémoire collective : la perception que les Espagnols en ont aujourd’hui est-elle conditionnée par la gestion politique, sociale et culturelle de la déviance juvénile mise en place par la dictature ? Dès leur création, à la fin du xixe siècle, les maisons de redressement suscitent des opinions très contrastées. Dès les années 1880, à l’occasion de campagnes de presse virulentes, des journaux républicains et anticléricaux stigmatisent l’omniprésence de la religion dans l’école de réforme madrilène de Santa Rita et la violence dont feraient usage les Tertiaires capucins. Pendant plus d’un siècle, c’est sur cette double critique que se fonde l’image noire des maisons de redressement, qui deviennent les symboles d’une oppression et d’un obscurantisme que l’on veut mettre à bas. Le 15 avril 1931, au lendemain de la proclamation de la Seconde République, la maison d’observation de Séville est prise d’assaut par des manifestants. Plusieurs pensionnaires sont « libérés » et partent avec les assaillants13. À la fin du mois de juillet 1936, l’Asilo Durán est attaqué par des miliciens de la Fédération anarchiste ibérique (FAI) qui viennent de prendre d’assaut la prison Modèle et veulent « sauver [les pensionnaires] de l’obscurantisme14 ». L’image sombre des maisons de redressement ne semble pas s’améliorer sous le franquisme, notamment celle de l’Asilo Durán. Officieusement, les religieux de San Pedro Ad Víncula eux-mêmes reconnaissent que ceux qui franchissent les murs de l’institution sont terrorisés, leurs parents leur ayant livré une description effrayante des châtiments qui y ont cours15. Dans la presse catalane, l’image de l’Asilo Durán et de ses locataires évolue : à la fin du xixe siècle et dans le premier tiers du xxe siècle, le pensionnaire type était un orphelin, un vagabond ; dans les années 1950, l’Asilo Durán est associé à la figure de Tanguy, le héros du roman éponyme de Michel del Castillo dans lequel l’auteur peint les quatre années effroyables qu’il a passées entre les murs de la maison de redressement. Dans les années 1960 et 1970 enfin, la presse officielle stigmatise les voleurs de voitures échappés de l’Asilo Durán, les voyous violents et récidivistes issus des banlieues barcelonaises. Au début des années 2000, dans le milieu des éducateurs spécialisés barcelonais, l’Asilo Durán est présenté comme un contre-modèle, un « bagne pour enfants » dans lequel un personnel incompétent délivrait une éducation à base « de ceinturon et d’oraisons16 ». En définitive, la période de la dictature franquiste ne semble pas avoir modifié notablement l’image des maisons de redressement ; au contraire, elle l’a confortée. Le 23 janvier 1978, à une heure du matin, une bombe explose devant la prison Modèle ; cinq minutes plus tard, un autre explosif placé devant l’Asilo Durán éclate sans faire de victime17. Comme en juillet 1936, le parallèle entre ces deux « institutions pénitentiaires » est clairement établi par les auteurs de l’attentat. Aujourd’hui encore prévaut l’image qui s’est forgée dès la naissance des maisons de redressement : des bagnes pour enfants, dans lesquels les mauvais traitements étaient couramment administrés par des religieux omnipotents.
7Par ailleurs, rien dans les entretiens n’indique que les témoins se perçoivent comme des victimes de la dictature franquiste. Le contexte dans lequel les entrevues se sont déroulées, la deuxième moitié des années 2000, aurait pourtant pu être favorable : en 2000 est née l’« Association pour la récupération de la mémoire historique » qui, autour de la question de l’ouverture de fosses communes, réclamait une autre mise en récit de la guerre civile et du franquisme pour faire une place plus grande à la mémoire des « vaincus ». Nous n’avons pas connaissance de l’existence d’associations d’anciens pensionnaires de maisons de redressement qui, structurées, auraient abouti à des revendications collectives ou à une action en justice comme dans le cas des « bébés volés » du franquisme18. Le stigmate et la honte qu’impliquent le fait d’être passés par une maison de redressement paraissent prévaloir, les pensionnaires étant par ailleurs souvent peu alphabétisés et issu des milieux sociaux fragiles, pas forcément politisés. La situation est donc différente de celle qui prévaut dans d’autres pays. En France par exemple, l’association « Les filles du Bon Pasteur » a été fondée en 2020 par d’anciennes pensionnaires pour dénoncer des maltraitances subies dans les établissements dirigés par cette congrégation religieuse née à Angers19. Leurs revendications, et peut-être la sortie en salles d’un documentaire en novembre 2022, Mauvaises Filles20, ont abouti à la constitution d’une commission d’enquête dite « indépendante » quelques semaines plus tard, chargée de faire la lumière sur les « défaillances » qui se sont produites dans les institutions dirigées par le Bon Pasteur21. Un tel mouvement n’existe pas encore en Espagne, où l’influence de l’Église catholique est toujours considérable, mais peut-être naîtra-t-il autour de la question des abus sexuels commis dans des institutions religieuses. On ne peut en tout cas que souhaiter que lumière soit faite sur ce qu’il s’est passé entre les murs de l’ensemble des maisons de redressement espagnoles au xxe siècle, ce qui ne sera possible que si une volonté politique réelle existe et que l’accès aux archives des congrégations religieuses est enfin rendu possible. C’est à ce prix que le destin institutionnel et l’expérience de dizaines voire de centaines de milliers d’enfants et d’adolescents22, internés à la demande des autorités, de l’Église, de leur famille ou de tiers, pourront enfin être connus, raconté et reconnu.
Notes de bas de page
1Luis J. P., L’utopie réactionnaire. Épuration et modernisation de l’État dans l’Espagne de la fin de l’Ancien Régime (1823-1831), op. cit.
2Richard É. et Vorms C., « Transition historiographique ? Retour sur quatre-vingts ans d’histoire de l’Espagne, de la Seconde République à la transition », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 2015/3, no 127, p. 34.
3Pour un point historiographique synthétique, repris en partie ici, voir Sánchez Recio G., « Dictadura franquista e historiografía del franquismo », art. cit.
4Aróstegui Sánchez J., « Una dictadura conservadora », La aventura de la Historia, 2000, no 16, p. 16-18.
5Preston P., La política de la venganza: el fascismo y el militarismo en la España del siglo xx, Barcelone, Península, 1997.
6Viñas Martín Á., La otra cara del Caudillo, Barcelone, Crítica, 2015.
7Le développement suivant est tiré de Box Z., « El franquismo fue un régimen fascista », Cardona F. A., Sanz J. et Andreu X. (dir.), Contra los lugares comunes: historia, memoria y nación en la España democrática, Madrid, Los Libros de la Catarata, 2022, p. 99-104.
8Box Z., « The Franco Dictatorship: a Proposal for Analysis in Terms of Political Cultures », Saz I. (dir.), Reactionary Nationalists, Fascists and Dictatorships in the Twentieth Century: Against Democracy, Cham, Palgrave Macmillan, 2019, p. 293-310 ; Costa Pinto A. et Kallis A. (dir.), Rethinking Fascism and Dictatorship in Europe, Londres, Palgrave Macmillan, 2014 ; Ferrary Á., El franquismo: minorías políticas y conflictos ideológicos (1936-1956), Pampelune, EUNSA, 1993 ; Griffin R., The Nature of Fascism, Londres, Routledge, 1991 ; Saz I., Fascismo y franquismo, Valence, Universitat de València, 2004.
9Saz I., Las caras del franquismo, Grenade, Comares, 2013.
10Juliá S. (dir.), Memoria de la Guerra y de la transición, Madrid, Taurus-Fundación Pablo Iglesias, 2006.
11Cenarro Lagunas Á., « Historia y memoria de Auxilio Social de Falange », Pliegos de Yuste: revista de cultura y pensamiento europeos, 2010, vol. 1, no 11-12, p. 71-74.
12Saz I., « Entre el nacionalcatolicismo y el fascismo. Las religiones del franquismo », art. cit.
13Fiche individuelle datant du 24-07-1931, dossier no 22 ; fiche individuelle datant du 10-09-1931, dossier no 29 ; fiche individuelle datant du 29-10-1931, dossier no 32. Tous ces documents sont tirés des Archives de la Casa Tutelar San Francisco Paula de Séville (Archives provinciales de Séville).
14Bustillo M. C., Signados por el martirio, op. cit.
15AAD.
16Sánchez-Valverde Visus C., La Junta de Protección a la Infancia de Barcelona, 1908-1985. Aproximación histórica y Guía Documental de su Archivo, thèse d’histoire de l’éducation soutenue à l’Universitat de Barcelona, 2007, p. 632.
17La Vanguardia, 24-01-1978.
18En français, on pourra lire Gatti G. et Revet S., « Victimes cherchent statut désespérément : le cas des “bébés volés” en Espagne », Critique internationale, 2016, vol. 72, no 3, p. 93-111.
19Tétard F. et Dumas C., Filles de justice : du Bon Pasteur à l’éducation surveillée, xixe-xxe siècle, Paris, Beauchesne, 2009.
20Dubas E., Mauvaises Filles, 2022.
21Le Monde s’est fait l’écho du combat de ces anciennes pensionnaires dans Baudet M. B. et Chambraud C., « Le calvaire et les traumatismes persistants des jeunes filles placées à la congrégation religieuse du Bon Pasteur », Le Monde, 29 avril 2022.
22On ne dispose évidemment d’aucun chiffre global ; il est déjà impossible de savoir combien de mineurs sont concernés pour la seule période franquiste. Rappelons néanmoins, pour donner un ordre d’idée, qu’au titre de la compétence de redressement des tribunaux, 3 431 mineurs ont été internés dans des établissements « d’éducation ou de redressement » en 1956, 3 229 en 1957 et 3 397 en 1958.
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