Cahier hors texte
p. I-VIII
Texte intégral
Fig. 1. – Localisation de la ville de Tomsk en Fédération de Russie et du ravin Kashtak en position péricentrale de la ville.

Source : OpenStreetMap.org.
Fig. 2. – Photogrammes d’une vidéo réalisée en 1989 par l’organisation Mémorial de Tomsk. Entre parenthèses, le time-code.

1. Décharge de terre et de remblais dans le ravin par un camion-benne (00.00.14) ; 2. Le plateau de Kashtak au droit de la rue Govorova du quartier de khrouchtchevka (00.00.24) : la barre d’immeuble à la décoration marbrée (a) est bien reconnaissable non loin d’une autre perpendiculaire (d). Les portes des garages (b) font face au ravin (c) dont la pente est forte et non végétalisée. Le fond plat du vallon est occupé par une maison en bois actuellement disparue (e) avec jardin et clôtures en bois ; 3. Des membres de l’association Mémorial de Tomsk creusent le sol du jardin (00 00 29) tandis que le tas de terre a été déposé en limite de rupture de pente (f) dans le même plan-séquence ce qui prouve la simultanéité des actions antagonistes de comblement et d’exhumation au moment de la Perestroika ; 4. Une semelle d’une chaussure est mise à jour (00 04 48) : 6. Un crâne humain est exhumé (00 07 50) ; un homme de l’association Mémorial montre du doigt la perforation par balle d’une calotte crânienne (00 08 57).
Source : [https://fyoutu.be15XLVz088hVM] (erreur en 2024).
Fig. 3. – Les paysages de Kashtak, Tomsk. Photogrammes du survol en drone, juillet 2016 (la nomenclature a été établie d’aval en amont du ravin).

Fig. 4. – 1989-2017 : les changements paysagers du secteur nord du ravin de Kashtak à Tomsk.

La confrontation d’un photogramme (1) de la vidéo de Mémorial de Tomsk en 1989 avec le même angle en contre-plongée d’une modélisation 3D (2a et 2b) réalisée à partir d’une carte OpenStreetMap.org permet de relocaliser l’emplacement de la fouille d’exhumation, à côté de la maison de bois (e), actuellement disparue, ce que précise l’orthomosaïque à très haute résolution (3) du vol « 20h09 ». Les garages (b’) n’existaient pas en 1989, car les garages (b) ont leur porte vers le sud-est. Une seconde rangée de garages avec leur porte orientée vers le nord-ouest (b’) a donc été établie postérieurement et parallèlement sur un ravin qui a connu un remblaiement vertical (comblement) mais aussi un rétrécissement. Les flèches noires bordées de rouge pointent le sens logique de cheminement du regard : 1 > 2a > 2b > 3.
Fig. 5. – La mission géohistorique « Kashtak 2017 », Tomsk, Fédération de Russie : tableau d’assemblage des orthomosaïques en recouvrement et sectorisation fonctionnelle du paysage.

Les rectangles noirs indiquent le nom du survol en drone et la superficie couvertes.
Source : Données de cartes, hors orthomosaïques personnes.
© Google 2017.
Fig. 6. – Alignement des 139 images capturées avec un Phantom 3 Advanced au-dessus du ravin de Kashtak à Tomsk et reconstruction de l’alignement des caméras sous Agisoft PhotoScan (mission « 11 h 29 »).

Fig. 7. – Phasage de la reconstruction 3D du ravin Kashtak, à Tomsk : l’exemple du survol « 11 h 29 » avec 139 images capturées par un drone.

(1) nuage de points, (2) nuage dense, (3) classes de nuage dense, (4) modèle tuilé avec une résolution de 4,54 cm/pixel. Réalisé sous Agisoft Photoscan. Les trois étapes du comblement anthropique de l’ancienne zone spéciale du NKVD sont précisées à gauche selon une séquence progressive de haut en bas.
Fig. 8. – Modèle d’élévation numérique (DEM) du ravin Kashtak à Tomsk réalisé à partir de 389 images sur 84 hectares avec les profils transversaux et longitudinaux selon la sectorisation fonctionnelle du paysage sur plus de 1 300 m de longueur de talweg.

Les échelles d’altitude relative des profils en mètre comme les longueurs ne sont pas identiques selon les profils, elles dépendent du niveau de zoom choisi sur l’application de cloud computing en ligne (Map Engine de Dronedeploy). Si le vallon aval mesure une vingtaine de mètres de profondeur, la section médiane est déjà largement comblée : son encaissement actuel dans le plateau de Kashtak n’est plus que huit à onze mètres, ce qui atteste d’un fort comblement anthropique.
Sources : DEM personnel, 2017. Photographie de la prison du NKVD [http://blog.stepanivanovichkaragodin.org].
Fig. 9. – Copie d’écran du modèle 3D « La montagne de Kashtak dans la ville de Tomsk, 2017 », version française anciennement mise en ligne sur Sketchfab (réalisation personnelle) avec une annotation sélectionnée.

En insert, à droite, modèle 3D du même secteur de Tomsk à partir d’une exportation OpenStreetMap (réalisation Jean-Baptiste Butet que nous remercions) : le ravin avec sa « coulée verte » sans bâti dans sa section médiane est bien visible. À gauche, copie d’écran de la carte du zonage urbain (projet, 11. 2015) extraite de l’Atlas de la planification urbaine de la ville de Tomsk. Le projet de franchissement du ravin sur le seuil de comblement est délimité en tiretés.
Fig. 10. – Phasage de la progradation du seuil de comblement-disjonction par des remblais.

Les repères C, D, G et H sont ceux du DEM (fig. 7). La surface noire correspond à l’emprise nouvelle de véhicules en juin 2014. Le filtrage de la couche de végétation en 2017 montre la renaturalisation du vallon aval désormais isolé de la décharge. Les autorités municipales ont partiellement réalisé le traitement d’un désordre de production de l’univers taxinomique des objets. Chaque chose est à sa place désormais.
Source : Google earth pro.
Fig. 11. – L’actuel monument du « carré des massacrés » au cimetière d’Ascq.

Cliché Jean-Paul Barrière.
Fig. 12. – La stèle des massacrés dans l’Ensemble du Souvenir d’Ascq.

Cliché Jean-Paul Barrière.
Fig. 13. – Alignements de 86 pierres dans l’Ensemble du Souvenir d’Ascq, vue côté stèle.

Cliché Jean-Paul Barrière.
Fig. 14. – L’ancien dispensaire pour nourrissons, devenu Mémorial Ascq 1944.

Cliché Jean-Paul Barrière.
Fig. 15. – Souvenir pour le chemin de croix offert par les veuves de massacrés en 1949 à l’église Saint-Pierre d’Ascq.

Source : AMVA, 4 H 188, Commémorations, 1944-1978. Cliché Jean-Paul Barrière.
Fig. 16. – Plaque indicative des chutes, en amont.

Source : Tièmeni Sigankwé, 7 octobre 2017.
Fig. 17. – Le tapis rocheux des chutes de la Métché.

Source : Claudine Paul Jouët, Wiki Commons.
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