Le combat des chiffres
Politique, mémoire et négationnisme autour du nombre de personnes « disparues » pendant la dernière dictature militaire argentine (1976-1983)
p. 45-52
Texte intégral
1Sous prétexte de contester un « récit mensonger » sur le passé récent et traumatique de l’Argentine élaboré et diffusé pendant les trois administrations précédentes, différentes associations, fonctionnaires, polémistes et écrivains ont fait des déclarations dans les médias mettant en question le chiffre de personnes « disparues » et/ou assassinées pendant la dernière dictature militaire (1976-1983). Ce chiffre, établi par des associations de droits de l’homme, est plus un symbole politique et culturel de l’envergure des crimes commis, qu’un décompte précis.
2Depuis 2015, avec l’élection d’un nouveau président de la République (M. Mauricio Macri, néolibéral), plusieurs fonctionnaires et écrivains ont contesté le chiffre de 30 000 « disparus ». Alors, ce qui était plutôt un discours circonscrit à certains milieux engagés dans la revendication des exactions de la dernière dictature, est devenu une affaire de plus à ajouter aux critiques aux gouvernements péronistes précédents (2003-2015). Ceux qui remettent en cause ce chiffre soutiennent que le nombre est bien inférieur ; les tenants les plus radicaux de cette posture soutiennent qu’il s’agit d’une imposture des associations des droits de l’homme. Dans ce chapitre, nous étudierons d’abord le contexte de la production du chiffre mis en cause. Ensuite, nous présenterons la phase la plus récente de la contestation de ce chiffre. Finalement, nous présenterons une analyse des enjeux politiques qui découlent d’une telle entreprise.
La répression clandestine (1976-1983) : torturer, voler et assassiner au nom de la « civilisation occidentale et chrétienne »
3Entre 1974 et 1983, une partie de la société argentine1 a été confrontée à une campagne de répression menée clandestinement par des unités spéciales mixtes (militaires, forces de sécurité et/ou civils, connues sous le nom de « grupos de tareas »). Sous prétexte d’en finir avec les guérillas, un nombre encore inconnu de personnes ont été kidnappées, soumises à des violences et à des sévices extrêmes et/ou assassinées, accusées d’appartenir ou de sympathiser avec les guérillas. Pour les militaires et leurs alliés civils, cette campagne répondit au besoin de combattre « la subversion » pour sauver la Patrie et la religion catholique menacées. La méthodologie répressive employée était toujours la même, reproduisant la même séquence : « kidnapping – torture – enfermement clandestin et/ou assassinat » du « subversif » ; cette méthodologie (la « guerre contre la subversion ») inclut très souvent la destruction des cadavres2. Partout, des enceintes (casernes, commissariats, écoles militaires, hôpitaux, maisons privées) sont aménagées pour maintenir en captivité clandestine les « subversifs ». Les militaires vont toujours nier l’existence de ces endroits, comme d’avoir incarcéré des personnes en marge du système pénitentiaire.
Comme si de rien n’était, ou le premier récit sur la répression clandestine : la « victoire » contre la « subversion » (1977-1983)
4L’élaboration d’un premier récit sur le passé récent commença à la fin 1977, dans le cadre l’organisation de la Coupe du Monde de football de 1978 : la dictature annonça avoir déjà gagné la « guerre contre la subversion ». Des gouvernements étrangers, quelques rescapés des centres clandestins de détention, des associations de droits de l’homme et les familles des victimes dénoncent les disparitions forcées de personnes. La dictature se défend : les dénonciations sont une campagne « anti-Argentine », menée par « les subversifs » vaincus. Le point culminant de cette « campagne anti-Argentine » serait la visite d’inspection de la Commission interaméricaine des droits de l’homme de l’Organisation des États américains (OEA). Cette commission s’est rendue dans différentes villes du pays entre le 6 et le 20 septembre 1979. Son rapport dénonça « la situation de milliers de détenus-disparus » et signala que « des personnes appartenant ou liées aux agences de sécurité gouvernementales ont tué de nombreux hommes et femmes après leur arrestation3. » Le président Videla nia fermement en conférence de presse le 14 septembre 1979 l’existence de « desaparecidos » : « le disparu », tant qu’il n’est pas là, il n’existe pas : c’est « l’inconnu ; il n’a aucune entité, il n’est ni mort ni vivant4. » La dictature chercha ainsi à endoctriner la population sur la « victoire » obtenue. Pour cela, elle put compter sur des alliés très puissants. La grande presse nationale reprit à son compte ce récit et le diffusa largement5. Le chef du parti politique non-péroniste le plus important du pays déclarait : « Je pense qu’il n’y a pas de disparus ; je crois qu’ils sont tous morts. Même si je n’ai pas vu de certificat de décès. Il n’y a rien à faire là-dessus. C’est comme ça. Un jour sera écrit le chapitre sur les responsabilités. Il n’y a pas de personnes disparues, mais des morts6. » La Conférence des évêques catholiques appela à la « réconciliation » des Argentins – c’est-à-dire, des victimes avec leurs bourreaux – alors que la « guerre » était déjà gagnée contre la « violence des guérillas7 ». On voit ici qu’une partie non négligeable de la société argentine favorise l’oubli plutôt que la recherche de la vérité et de la justice pour les victimes.
5La dictature tenta de tourner la page sur la question de la répression clandestine de deux manières. D’une part, une sorte de bilan où les militaires essayèrent d’étouffer toute réaction légale ou politique à leur encontre : l’écriture du passé par les « vainqueurs ». Il s’agit d’un rapport intitulé « Document final de la Junte militaire sur la guerre contre la subversion et le terrorisme » qui établit que tous les disparus étaient décédés8. D’autre part, la dictature se pourvut d’une loi d’amnistie. Finalement, en 1983, le Commandant en chef de l’Armée de terre, le général Cristino Nicolaides, ordonna de détruire tous les documents concernant la « guerre contre la subversion », attitude suivie par les autres armées et par les forces de sécurité.
Naissance du chiffre-symbole
6Depuis mi-1982, dans un contexte de montée des manifestations, des protestations et des demandes de vérité et de justice, des panneaux, des pancartes, des graffitis, des chants et des cris martèlent les consciences avec un chiffre, associé à une demande : « le retour à la vie des 30 000 personnes portées disparues ». On commence à parler aussi du « génocide argentin », en revendiquant « la prison aux responsables du génocide ».
7D’où vient ce chiffre toujours controversé ? Il apparaît pour la première fois dans une lettre du poète, écrivain et journaliste Haroldo Conti, enlevé et encore « disparu » depuis le 5 mai 1976, qu’il avait envoyé à son collègue et ami cubain, Roberto Fernández Retamar. Conti y parlait d’une information qu’il avait obtenue « de source sûre » : son beau-frère militaire lui avait confié que les Forces armées préparaient un coup d’État sanglant pour mars 1976 lequel, selon les calculs des services de renseignements militaires, coûterait la vie d’environ « 30 000 personnes9 ». Le même décompte apparaît à nouveau dans un rapport signé « Commission Argentine des droits de l’homme », une association composée d’exilés argentins à Madrid10. À peu près à la même époque, des documents déclassifiés par le Département d’État américain en 2006, signalaient qu’entre assassinés et « disparus », le décompte se montait à 22 000 personnes en juillet 1978, selon informations reçues de sources militaires argentines11. La dernière des versions est celle d’un ancien guérillero, Luis Labraña. Il déclara en 2014 dans plusieurs interviews que, lors d’une réunion qui aurait eu lieu à Amsterdam « à la fin des années 70 », c’est lui qui aurait suggéré ce chiffre à des membres des associations de droits de l’homme qui cherchaient du soutien.
8Personne, jamais, n’entama et mena jusqu’au bout une enquête sérieuse et dépourvue d’intentions ou de contraintes politiques sur le nombre de personnes « disparues » ou assassinées pendant la répression clandestine. L’une des enquêtes les plus emblématiques de l’histoire du pays, celle menée par une commission de la vérité créée à la demande des nouvelles autorités démocratiques issues des élections d’octobre 1983. Elle arrêta brusquement son travail neuf mois après sa création, à la demande du Président de la République, pressé de donner une issue aux demandes de juger les responsables des crimes au plus vite possible. Le rapport de cette commission devient un « best-seller » en librairie et il sera traduit à plusieurs langues : c’est le célèbre « Plus jamais », texte qui établit 8 961 cas. Il est important de souligner que la notion de victime élaborée par cette commission a été limitée aux personnes « disparues » : les survivants, les rescapés et les personnes assassinées n’étaient pas inclus dans celle-ci12. Le rapport de la CONADEP servira de socle au chef d’accusation présenté par le Ministère public dans un procès pénal suivi contre les chefs militaires du gouvernement de facto entre 1976 et 1983. Le récit sur la « guerre » gagnée pour la survie de la Nation devient celui de la violence extrême exercée dans les centres clandestins, celle qui ne rendit pas les cadavres des assassinés ou qui vola les enfants des détenues enceintes13. Le chiffre en question n’est pas né d’une enquête scientifique car les sources sont dans les mains des propres responsables des crimes.
La contestation du chiffre depuis 2015 : mettre en question le chiffre pour discréditer les associations de droits de l’homme
9Déjà au lendemain des élections, le 23 novembre 2015, le discours de justification de la répression clandestine refait surface sous la forme d’une demande au nouveau gouvernement, cachée derrière une question juridique : faut-il maintenir en prison les bourreaux âgés de plus de 70 ans ? Dans l’éditorial du journal La Nación, l’un des quotidiens le plus important du pays, on demanda au nouveau gouvernement d’en « finir avec les mensonges sur les années 1970 », « les violations actuelles des droits de l’Homme » et la « honte nationale » que constituait l’emprisonnement d’accusés, de personnes mises en examen ou suspectées de « “délits commis durant les années de la répression subversive” malgré leur “grand âge”14 ».
10Le nouveau gouvernement semblait disposé à élaborer un contre-discours pour « dire la vérité » sur le passé, celle-ci déformée par « le récit » construit et véhiculé par le gouvernement sortant, l’Éducation nationale et la gauche qui a relayé le discours de l’ancien parti au pouvoir, le « Front pour la Victoire ». Il faut en finir avec « l’imposture des droits de l’homme15 », déclara, enhardi, le Président Macri. En même temps, les associations des droits de l’homme s’inquiétèrent du ralentissement soudain des procès en cours contre militaires et policiers ; sans compter les juges qui prenaient des décisions controversées bénéficiant aux bourreaux condamnés.
11Le 25 janvier 2016, le ministre de la Culture du gouvernement de la ville de Buenos Aires, capitale du pays, s’exprime sur le sujet. Dans une interview faite au milieu des vacances estivales des Argentins, le ministre Darío Lopérfido déclare que le chiffre de 30 000 disparus a été délibérément gonflé pour obtenir des subventions internationales pour les associations de défense des droits de l’homme. Ces déclarations sont saluées par Mme Cecilia Pando, présidente de l’association « Amis et parents des prisonniers politiques argentins16 », épouse d’un officier putschiste de l’Armée de terre et chef de file des négationnistes argentins. Mme Pando, à l’époque, rappelle que « pendant 12 ans, nous avons écouté la même histoire [30 000 disparus]. Espérons que maintenant on pourra dire la vérité17 ». Très convenablement l’ancien guérillero Labraña « réapparaît » pour être interviewé à nouveau par plusieurs médias.
12La contestation continua pendant toute l’année 2016. Dans un contexte de critique permanente de la gestion gouvernementale précédente, le nouveau président toucha à un autre symbole de l’histoire de la transition vers la démocratie en Argentine : la date de la commémoration de la « Journée nationale pour la mémoire », historiquement célébrée tous les 24 mars – la date du début de la dictature militaire –, avec de grandes manifestations partout dans le pays. M. Macri propose en décembre de changer la date de cette Journée afin d’obtenir un pont supplémentaire dans l’année et ainsi favoriser le tourisme en Argentine. La proposition souleva de critiques sévères et elle fut écartée. Le 10 août 2016, c’est encore le président Macri qui intervient dans la contestation du chiffre des « disparus ». Dans une interview réalisée par l’agence Buzzfeed et diffusée sur les réseaux sociaux (Facebook Live et Snapchat), après avoir parlé de ses préférences en matière de friandises argentines et de boissons alcoolisées, M. Macri déclare qu’il ne savait pas si les disparus étaient 9 000 ou 30 000 : il affirma n’avoir aucune idée sur le chiffre des « disparus18 ». Mais il profita de l’interview pour préciser que son gouvernement ne ferait pas comme le précédent : mettre de la pression sur les juges pour faire avancer les investigations sur les graves violations des droits de l’homme sous la dernière dictature militaire en Argentine. Il rappela qu’avec le PRO au gouvernement, l’Argentine « tournait la page » du passé.
13Le 29 janvier 2017, c’est un autre fonctionnaire de l’administration Macri – dans ce cas, militaire de carrière – qui s’exprima dans une émission de télévision sur la question : le directeur de la douane, M. Juan José Gómez Centurión qui revint sur la question du chiffre en estimant qu’il n’y avait pas eu plus de 8 000 « disparus ». Le patron de la douane réclama à son tour la fin des récits mensongers19. Le 26 octobre 2017, le romancier Federico Andahazi, dans une émission télévisée « people », rejoint la contestation du chiffre de 30 000 disparus en lançant : « c’est une obscénité de parler de 30 000 disparus20 ».
14La plus récente des interventions de cette contestation est attribuable à un historien, fort d’une longue carrière académique dans les universités argentines. Le professeur Luis Alberto Romero, historien et fils d’un médiéviste de renom. Dans une tribune d’opinion publiée par le journal La Nación21, il salue l’avènement de M. Macri, en ajoutant que le temps est venu d’en finir avec le récit partisan sur le passé que l’ancien gouvernement avait construit. Le professeur Romero réclame une « mémoire plurielle », une nouvelle formule qui s’approche de celle que proposent les usines négationnistes : la « mémoire complète ».
15En définitive, toutes ces interventions, bien que l’on ne puisse affirmer qu’elles fassent partie d’une action concertée, contribuent à renforcer l’offensive négationniste pour obtenir l’impunité des bourreaux. En effet, ce sont des indices qui montrent qu’une partie de la société argentine ne serait pas réticente à un « modèle négationniste » socialement organisé22.
Conclusion : repenser les enjeux de la contestation du chiffre de 30 000 disparus
16Derrière une prétendue « recherche de la vérité » se cache une entreprise typiquement négationniste23, dont le but est de mettre en question le processus de justice transitionnelle entamé depuis la fin de la dictature, dans lequel les familles, les associations de victimes et de droits de l’homme ont joué un rôle déterminant pour le faire avancer. Sans doute, s’agit-il d’un échantillon qui met en évidence une volonté politique : discréditer le travail pour la vérité et la mémoire fait par les familles des victimes et par une partie de la société argentine depuis 1983. Les possibilités de certifier avec des sources fiables 30 000 cas sont presque nulles, car les responsables de la répression clandestine se sont attachés à faire disparaître toute documentation en rapport avec les crimes qui leur sont reprochés24.
17Une révision sérieuse de ce chiffre-symbole devrait rejeter sans appel toute possibilité de revendication de la répression illégale sous tous ses aspects. Recueillir des informations et développer des séries complètes sur les violations des droits de l’homme à grande échelle est un obstacle reconnu par les chercheurs25. D’ailleurs, le type de crimes commis – contre des femmes enceintes ; contre des enfants ; contre des cadavres – pose encore des difficultés supplémentaires à la recherche scientifique26. Aujourd’hui, incontestablement, la récolte systématique des informations sur la répression clandestine et le destin de nombreuses personnes ayant subi le crime de « disparition forcée » en Argentine a beaucoup progressé depuis la fin de la dictature militaire. Malgré cela, l’information, les archives et les bases de données sont très éparses, et encore aujourd’hui l’approche dominante dans la recherche sur les crimes de la dictature demeure politique27.
18Plutôt que d’affiner un décompte très complexe, il faut continuer d’approfondir le travail interdisciplinaire28 pour identifier des « disparus » encore non identifiés, ainsi que leurs assassins. Pour le chercheur dans la cité, c’est une manière de lutter contre le(s) mensonge(s) des négationnistes. C’est l’écrivain argentin Martín Kohan qui a donné la réponse la plus claire à la contestation du chiffre :
« À la clandestinité de la répression, au cynisme macabre de ne pas révéler où étaient les corps des disparus et d’obliger ainsi les parents à chercher eux-mêmes, jusqu’aujourd’hui, au fait macabre que les kidnappings produits à ce moment-là sont encore des kidnappings parce qu’il continue à y avoir des fils de disparus dont nous ne savons pas où ni entre les mains de qui ils sont, au fait macabre de ne pas donner cette information, on a répondu avec le chiffre de 30 000, qui est justement la dénonciation explicite du manque d’information29. »
Notes de bas de page
1Guérilleros, ouvriers et étudiants gauchistes, prêtres ouvriers et archevêques, artistes, avocats et intellectuels engagés, travailleurs sociaux et bénévoles dans les bidonvilles, et encore des enfants ou des mères de foyer sans implication dans la politique…
2Ranalletti Mario et Pontoriero Esteban, « When death is not the end. Towards a typology of the treatment of the bodies of the “missing” in Argentina, 1975-1983 », in Elisabeth Anstett et Jean-Marc Dreyfus (dir.), Destruction and human remains: Disposal and concealment in genocide and mass violence, Manchester, University of Manchester Press, 2014, p. 146-179.
3Comisión Interamericana de Derechos Humanos (CIDH), Informe sobre la situación de los derechos humanos en Argentina, Washington, 1980, [http://www.cidh.org/countryrep/Argentina80sp/introduccion.htm] (erreur en 2024).
4Salvi Valentina, « “Entelequia”, “enmascaramiento” y “disimulo”: las estrategias discursivas de Videla para hablar sobre los desaparecidos », Rubrica contemporanea, 5.9, 2016, p. 103-122.
5Blaustein Eduardo et Zubieta Martín, Decíamos ayer. La prensa argentina bajo el Proceso, Buenos Aires, Ediciones Colihue, 1998, p. 76-155.
6Déclarations de Ricardo Balbín, chef du parti « Unión Cívica Radical » au journal Clarín, le 24 avril 1980, in Canelo Paula, El proceso en su laberinto. La interna militar de Videla a Bignone, Buenos Aires, Prometeo Libros Editorial, 2008, p. 150.
7Conférence des Évêques d’Argentine, Rapport : Église et communauté nationale, Buenos Aires, Editorial Claretiana, Première partie, 1981.
8Franco Marina, « El “Documento Final” y las demandas en torno a los desaparecidos en la última etapa de la dictadura militar argentina », Antíteses, Londrina (Brésil) Universidade Estadual de Londrina, vol. 11, no 21, 2018, p. 251. Varela Mirta, « La memoria en el discurso audiovisual de las juntas militares en Argentina (1976-1983) », Comunicación y Sociedad, Mexico, Universidad de Guadalajara, no 31, 2018, p. 45-71.
9Taffetani Oscar, « Una carta de Haroldo Conti y documentos del exilio argentino avalan la tesis. Desaparecidos: “30 000” habría sido la cifra proyectada por los mismos autores del golpe de 1976 », Télam, 9 décembre 2016, [http://memoria.telam.com.ar/noticia/los--30-000---ya-estaban-en-los-planes-de-la-dictadura-_n7011].
10Commission argentine des droits de l’homme, Argentina: Proceso al genocidio, Madrid, Elías Querejeta Ediciones, 1977.
11Alconada Mon Hugo, « El Ejército admitió 22 000 crímenes », La Nación, Buenos Aires, 24 mars 2006, [https://www.lanacion.com.ar/791532-el-ejercito-admitio-22000-crimenes].
12Varsky Carolina et Balardini Lorena Soledad, « La “actualización” de la verdad a 30 años de CONADEP. El impacto de los juicios por crímenes de lesa humanidad », Derechos Humanos, Buenos Aires, Ministerio de Justicia y Derechos Humanos, année II, no 4, 2013, p. 32.
13Salvi Valentina, « De vencedores a víctimas: 25 años de memoria castrense », Temas y debates, Buenos Aires, 2009, p. 98.
14Guillemont Michèle, « L’éditorial de La Nación du 23 novembre 2015 : récit, impact, incidence », Paris, université Sorbonne Nouvelle Paris 3, Cahiers du CRICCAL, vol. 51, no 1, p. 33.
15Rosemberg Jaime, « Mauricio Macri: “Conmigo se acaban los curros en derechos humanos” », La Nación, Buenos Aires, 8 décembre 2014, [https://www.lanacion.com.ar/1750419-mauricio-macri-conmigo-se-acaban-los-curros-en-derechos-humanos] (erreur en 2024).
16Cette association estime que les militaires condamnés pour crimes de lèse humanité sont des prisonniers politiques et non des criminels. L’association, comme beaucoup d’autres, récuse les procès contre les militaires et les policiers arguant qu’ils ont été entachés de nullité car ils ont été conduits politiquement.
17« Cecilia Pando se sumó a la polémica por los dichos de Lopérfido y los desaparecidos », Infobae, 26 janvier 2016, [https://www.infobae.com/2016/01/27/1785899-cecilia-pando-se-sumo-la-polemica-los-dichos-loperfido-y-los-desaparecidos/].
18« Mauricio Macri: “No tengo idea si hubo 30 mil desaparecidos” », Infobae, 10 août 2016, [https://www.infobae.com/politica/2016/08/10/22-definiciones-de-macri-en-su-entrevista-en-buzzfeed/].
19« Gómez Centurión, sobre los desaparecidos : “No es lo mismo 8 mil verdades que 22 mil mentiras” », Infobae, 30 janvier 2017, [https://www.infobae.com/politica/2017/01/30/el-crudo-relato-de-gomez-centurion-sobre-su-experiencia-en-la-guerra-de-malvinas/].
20« Federico Andahazi: “Es una obscenidad decir que son 30 000 desaparecidos” », Infobae, 26 octobre 2017, [https://www.infobae.com/politica/2017/10/26/federico-andahazi-es-una-obscenidad-decir-que-son-30-000-desaparecidos/].
21Romero Luis Alberto, « La democracia necesita una memoria plural del pasado », La Nación, Buenos Aires, 8 novembre 2017.
22Sutton Barbara et Norgaard Kari Marie, « Cultures of Denial: Avoiding Knowledge of State Violations of Human Rights in Argentina and the United States », Sociological Forum, vol. 28, no 3, septembre 2013, p. 495-524.
23Ranalletti Mario, « Denial of the Reality of State terrorism in Argentina as Narrative of the Recent Past: a New Case of “Negationism”? », Genocide Studies and Prevention. An International Journal, Toronto, University of Toronto Press, vol. 5, no 2, août 2010, p. 160-173.
24Ranalletti Mario, « Faire disparaître une deuxième fois les “disparus”. Archives de la dictature et travail de l’historien en Argentine », Écrire l’histoire, no 13-14, octobre 2014, p. 1-19.
25Goldstein Robert Justin, « The Limitations of Using Quantitative Data in Studying Human Rights Abuses », Human Rights Quarterly, New York, JSTOR, vol. 8, no 4, 1986, p. 607-618.
26Brysk Alison, « The Politics of Measurement: The Contested Count of the Disappeared in Argentina », Human Rights Quarterly, vol. 16, no 4, 1994, p. 677.
27Stohl Michael, Carleton David, Lopez George et Samuels Stephen, « State Violation of Human Rights: Issues and Problems of Measurement », New York, JSTOR, Human Rights Quarterly, vol. 8, no 4, 1986, p. 593.
28Davenport Christian et Ball Patrick, « Views to a kill: Exploring the implications of source selection in the case of Guatemalan state terror, 1977-1995 », Journal of conflict resolution, vol. 46, no 3, 2002, p. 432.
29« Por qué los desaparecidos son 30 000: la mejor explicación », Infonews, Buenos Aires, 25 mars 2017, [http://www.infonews.com/nota/306723/por-que-los-desaparecidos-son-30-000-la].
Auteur
Universidad Nacional de Tres de Febrero (Buenos Aires, Argentine).
Mario Ranalletti est instituto de estudios históricos.

Le texte seul est utilisable sous licence Creative Commons - Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International - CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Un constructeur de la France du xxe siècle
La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)
Pierre Jambard
2008
Ouvriers bretons
Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968
Vincent Porhel
2008
L'intrusion balnéaire
Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)
Johan Vincent
2008
L'individu dans la famille à Rome au ive siècle
D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan
Dominique Lhuillier-Martinetti
2008
L'éveil politique de la Savoie
Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)
Sylvain Milbach
2008
L'évangélisation des Indiens du Mexique
Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)
Éric Roulet
2008
Les miroirs du silence
L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934
Patrick Bourgalais
2008