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Les revues de cinéma citées dans l’ouvrage

p. 193-198


Texte intégral

1Ne sont listées brièvement, ci-dessous, que les revues de cinéma citées dans l’ouvrage.

2Le lecteur trouvera des informations complémentaires sur ces publications ainsi que d’utiles renseignements sur les autres périodiques existants durant l’entre-deux-guerres dans :

3Karine Abadie, « Écrire sur le cinéma durant l’entre-deux-guerres. Vers une cinéologie », 1895. Revue d’histoire du cinéma, no 84, 2018, p. 88-105.

4François Albéra, « L’objet de la critique. 1908-1916 », 1895. Revue d’histoire du cinéma, no 30, 2000, p. 3-21.

5Claude Beylie, « Des origines à 1945 », Les Revues de cinéma dans le monde, CinémAction, no 69, 1993, p. 10-26.

6Claude Beylie, « 1895-1930 », in Michel Ciment et Jacques Zimmer (dir.), La Critique de cinéma en France. Histoire Anthologie Dictionnaire, Paris, Ramsay, 1997, p. 13-27.

7Emmanuelle Champomier, Contribution à l’histoire de la presse cinématographique française. Étude comparée de la genèse et de l’évolution de douze revues de cinéma entre 1908 et 1940, thèse de doctorat, université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, 2018.

8Suzanne Chantal, Le Ciné-monde, Paris, Grasset et Fasquelle, 1977.

9Émilie Charpentier, Spectateurs, vous avez la parole ! Le courrier des lecteurs dans Cinémagazine et Mon Ciné (1921-1937), mémoire de maîtrise, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2003.

10Delphine Chedaleux, « La presse de cinéma : au cœur des cinéphilies ordinaires », in Claire Blandin (dir.), Manuel d’analyse de la presse magazine, Paris, Armand Colin, coll. « I.COM », 2018, p. 191-201.

11Charles Ford et René Jeanne, Le Cinéma et la presse (1895-1960), Paris, Armand Colin, 1961.

12Christophe Gauthier, Le Cinéma passé en revues (1926-1927). Informer ou promouvoir ?, document d’accompagnement de l’exposition éponyme, Paris, BIFI, 2002. [http://www.bifi.fr/public/ap/article.php?id=7].

13Christophe Gauthier, « L’introuvable critique. Légitimation de l’art et hybridation des discours aux sources de la critique cinématographique », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, no 26, 2008, p. 51-72.

14Myriam Juan, « Aurons-nous un jour des stars ? » Une histoire culturelle du vedettariat cinématographique en France (1919-1940), thèse de doctorat, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2014.

15Mélisande Levantopoulos, Les Catholiques et le cinéma. La construction d’un regard critique (France, 1895-1958), Rennes, PUR, coll. « Histoire », 2015.

16Bruno Quattrone, « Regards sur Cinéa-Ciné pour tous (1923-1932) », 1895. Revue d’histoire du cinéma, no 15, 1993, p. 31-54.

17Maurice Roelens, « “Mon ciné” (1922-1924) et le mélodrame », Les Cahiers de la Cinémathèque, no 28, automne 1979, p. 201.

18Emmanuelle Toulet, « Aux sources de l’histoire du cinéma. Naissance d’une presse sous influences », in Bernard Eisenschitz (dir.), Restaurations et tirages de la Cinémathèque française, vol. 4, Paris, Cinémathèque française, 1989, p. 14-25.

Cinéa-Ciné pour tous

19Bimensuel né en novembre 1923 de la fusion de deux publications, Ciné pour tous, bimestriel fondé en 1919 par Pierre Henry, et Cinéa, hebdomadaire créé en 1921 par Louis Delluc et dirigé par Jean Tedesco. En mars 1930, toujours dirigée par Pierre Henry et Jean Tedesco, la revue, qui a défendu l’art muet et le voit disparaître, tente de se transformer. Elle devient mensuelle, sous l’appellation Cinéa, avant de disparaître en juin 1932. Durant toute son existence, ses rédacteurs, de convictions politiques et artistiques variées, privilégient les articles de fond sur les critiques de films et les portraits de vedettes. De ce fait, la publication, même si elle s’assure des collaborations prestigieuses de réalisateurs français et étrangers et dispose d’un certain nombre de rubriques grand public comme « les potins de Monique » ou « Ce que le public en pense », a surtout pour lecteurs des cinéphiles et des professionnels du 7e art, qui utilisent le périodique comme tribune. Cinéa-Ciné pour tous permet à Jean Tedesco de promouvoir la salle de cinéma qu’il a ouverte dans le théâtre du Vieux-Colombier.

Ciné-journal

20Hebdomadaire lancé le 15 août 1908 par Georges Dureau, ancien rédacteur en chef de Phono-cinéma-revue et l’un des principaux animateurs de l’Association professionnelle de la presse cinématographique. En mai 1923, le périodique est repris par Léon Druhot, rédacteur en chef du Journal du film, puis, en avril 1936, par l’écrivain Maurice Bex. L’objectif de cette publication, qui disparaît en 1937, est de se faire l’intermédiaire entre les différents professionnels du 7e art : fabricants d’appareil, distributeurs et exploitants. La revue propose aussi des résumés critiques de films et ouvre ses colonnes aux organisations professionnelles naissantes.

Cinémagazine

21D’abord hebdomadaire, de sa naissance, en janvier 1921, jusqu’en décembre 1929, la revue devient ensuite mensuelle avant d’être, à nouveau, brièvement hebdomadaire entre 1934 et 1935, année de sa disparition. Créée par l’auteur, traducteur et librettiste Georges Loiseau, elle est éditée par Jean Pascal et Adrien Maître  lequel cède sa place, en 1929, à André Tinchant. Cette publication, dont l’objectif est de représenter ses lecteurs-spectateurs et de leur donner la parole, organise de nombreux concours, de photogénie, de critique… Durant ses quinze ans d’existence, elle propose un compromis entre des rubriques attractives, comprenant des films racontés, des entretiens avec des vedettes, une iconographie de plus en plus abondante, et d’autres, plus sérieuses, avec des critiques de films rigoureuses, des articles de fond sur l’écriture du cinéroman ou du scénario et sur les différentes professions du cinéma… Elle accueille des textes de romanciers (Arthur Bernède, Jean Richepin), d’hommes de théâtre (André Antoine…) et de cinéastes (Marcel Carné, Jean Dreville…). Elle dispose, par ailleurs, d’un correspondant à Hollywood, Robert Florey, qui délivre régulièrement des informations sur le cinéma américain. Pour fidéliser son public, le périodique s’appuie sur l’association Les Amis du cinéma.

Ciné-Miroir

22Publication bimensuelle puis hebdomadaire lancée le 1er mai 1922 par Jean Dupuy, directeur du Petit Parisien, journal appartenant au consortium du producteur Jean Sapène dont l’empire médiatique s’étend des principaux quotidiens parisiens à la Société des Cinéromans, en passant par les studios de Joinville et la société de distribution Pathé-Consortium-Cinéma. Interrompue entre 1940 et 1946, la revue disparaît définitivement en octobre 1953. Comme le rappellent à plusieurs reprises les responsables de la ligne éditoriale, elle s’adresse résolument à un public le plus vaste possible qu’elle cherche à distraire par des interviews et des portraits de vedettes, des films racontés, une mise en page séduisante et des photographies de qualité. Ses journalistes, inféodés à l’industrie du 7e art, visent évidemment moins la critique cinéphilique de films que la promotion de fictions cinématographiques françaises.

Cinémonde

23Hebdomadaire issu de Paris-soir, créé en octobre 1928 par Gaston Thierry et Nath Imbert, avec pour rédacteurs en chef Suzanne Chantal puis Maurice Bessy, de 1934 à 1966. La revue, interrompue entre 1940 et 1946, revendue à Jean-Placide Mauclaire, cofondateur du Studio 28, disparaît en 1971. Composée de vingt pages grand format et illustrée de nombreuses photographies, elle couvre largement l’actualité du cinéma et compte, parmi ses collaborateurs, des artistes de renom tels Marcel Carné, Blaise Cendrars, Maurice Leblanc, Pierre Mac Orlan et Joseph Kessel. L’une des premières publications de cinéma tirées en héliogravure, Cinémonde remporte un vif succès et éclipse rapidement ses concurrents grâce à un contenu équilibré : présentation luxueuse, chroniques variées sur le monde du 7e art, films racontés, entretiens avec des vedettes, concours… mais aussi articles sur la production, l’exploitation, la technique, le cinéma amateur. Après la guerre, le périodique, qui offre à plusieurs reprises des numéros spéciaux, absorbe Cinévie-Cinévogue et Pour tous. Mais après le départ de Maurice Bessy, en 1966, il perd de son prestige et, pour tenter de se consolider, s’ouvre sur la télévision.

Hebdo-Film

24Hebdomadaire de 8 à 24 pages, créé en mars 1916 et dirigé par André de Reusse, ancien séminariste devenu chansonnier, qui en est également le principal rédacteur. Sous-titré « Revue indépendante et impartiale de la production cinématographique », et édité par le syndicat de la presse cinématographique, le périodique est rapidement administré par Marcel Bonamy, fondateur d’un syndicat d’exploitants. D’aspect relativement austère et peu illustré, il s’adresse prioritairement à un public de professionnels auquel il présente, dans une rubrique initialement intitulée « Le Voyeur », les nouveaux films de la semaine, avant de récapituler toutes les sorties en salle dans un supplément mensuel gratuit pour les abonnés. La publication disparaît fin 1934.

Le Cinéopse

25Sous-titré « organe mensuel de l’industrie cinématographique, la projection, la photographie, l’optique », il est lancé en septembre 1919 par Georges-Michel Coissac, lequel avait déjà fondé en 1903 une précédente revue de cinéma, Le Fascinateur. Dans cette nouvelle publication, sur papier glacé, émaillée de très nombreuses publicités en lien avec le 7e art, cet enseignant catholique, spécialiste d’optique, rédige lui-même de nombreux articles sur l’histoire et la législation du cinéma ainsi que sur le cinéma éducateur. Interrompu entre septembre 1939 et février 1946 le périodique, dont l’objectif principal est d’informer les professionnels sur les nouvelles techniques, sur l’actualité syndicale et sur les films sortis en salle, disparaît en 1967.

Le Film

26Hebdomadaire puis mensuel fondé en février 1914 par André Heuzé, par ailleurs scénariste chez Pathé, pour s’adresser au grand public et non à la corporation cinématographique. Le périodique, édité chez Marpon, interrompu dès l’été, à l’entrée en guerre de la France, reparaît en février 1916, dirigé par le scénariste et réalisateur Henri Diamant-Berger puis, deux ans plus tard, par Georges Quellien, ancien sous-préfet qui le transforme en publication luxueuse, émaillée de visuels en couleur. Des articles de fonds, signés de l’éphémère rédacteur en chef Louis Delluc (juillet 1917-septembre 1918), et des textes d’écrivains et réalisateurs reconnus comme Colette, Jean Cocteau, Blaise Cendrars, Abel Gance, Jacques Feyder, Louis Aragon… donnent au périodique sa légitimité. Le soin apporté à l’illustration, les grands portraits photographiques, les dessins inédits et les pages en couleur, font son succès. Financé essentiellement par la publicité, qui occupe de nombreuses pages, mais ne renonçant pas à une critique autonome, Le Film va jouer un rôle important dans la reconnaissance du cinéma en temps qu’art.

Mon Ciné

27Hebdomadaire illustré créé en février 1922 par l’éditeur de bandes dessinées et de livres pour la jeunesse Offenstadt, par ailleurs directeur de publication du Film Complet. Le périodique, bon marché et grand public, a pour programme revendiqué de « plaire et renseigner », de donner la parole à ses lecteurs et de les « faire pénétrer dans l’intimité des grands artistes, par de nombreuses et originales études et interviews1 ». Il propose des textes autobiographiques, signés de noms célèbres du 7e art, et des articles sur les différents métiers du cinéma. Il offre aussi, sous forme de feuilletons, des scénarios romancés et des photo-romans des films les plus populaires. La revue, dont le rédacteur en chef est le romancier Pierre Desclaux, alias Sylvio Pelliculo, disparaît en 1937.

Pour Vous

28Hebdomadaire lancé le 22 novembre 1928, patronné par le quotidien du soir L’Intransigeant, et dirigé par le romancier et dramaturge Alexandre Arnoux. Cette revue sans publicité, dotée d’une iconographie attractive, propose des films racontés, des confidences de stars et des concours ainsi que de véritables critiques cinématographiques signées de Jean-George Auriol, Roger Régent, Nino Frank. Elle délivre aussi des informations sur les activités cinématographiques en France et à l’étranger, des dossiers techniques et thématiques. La publication, qui disparaît en juin 1940, malgré un tirage très important  entre 50 000 et 80 000 exemplaires selon les années  ouvre également ses colonnes à des artistes extérieurs au monde du 7e art tels Blaise Cendrars, Pierre Mac Orlan, Marie Laurencin, Jean Giraudoux, et Henry de Montherlant.

Notes de bas de page

1Déclaration d’intention du premier numéro.

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