1 Inathèque de France, phonothèque de la Maison de la radio, RTF, 1961, PHD890150083, Un livre pour vos loisirs, Le Quai d’Orsay sous trois Républiques de Georges Bonnet, émission enregistrée le 15 juillet 1961, diffusée le 7 août 1961.
2 Jean Julien Bonnet, de son état charpentier de marine, est l’aîné de huit enfants. Marie Laporte, son épouse, est la fille aînée d’un marchand de bois de Castillon-la-bataille (d’après les Mémoires de Désiré Bonnet, manuscrit de 42 pages aimablement communiqué par le Dr Daniel Bonnet, petit-fils de Charles Bonnet).
3 APGB Z, diplôme de bachelier en droit établi au nom de François Bonnet, le 19 novembre 1868. Son second prénom, Gaston, a été imposé par l’usage.
4 Baquiast P., Une dynastie de la bourgeoisie républicaine, les Pelletan, Paris, L’Harmattan, 1996. Cet ouvrage est tiré de son mémoire de thèse du même nom, sous la direction de Jean-Marie Mayeur, Paris IV, 1996, 593 p. et 30 p. d’iconographie. Paul Baquiast est un descendant d’Eugène Pelletan et un lointain cousin de Georges Bonnet. Cf. p. 166-167. Eugène Pelletan occupe la fonction de ministre de l’Instruction publique du 31 janvier au 4 février 1871.
5 APGB Z ; laissez-passer établi au nom de Gaston François Bonnet, à Paris, le 1er février 1871. Il est visé par les autorités allemandes à Orléans qui l’autorisent à poursuivre son périple vers Bordeaux.
6 André Pelletan (1848-1910) et Camille (1846-1915) sont les deux fils d’Eugène Pelletan (1813-1884) et de Adélie Ardouin (1816-1897). Les époux Pelletan ont eu une fille, Hélène (1840-1918), mariée en 1863 à Edmond Moqueris (1836-1918), préfet de la Défense nationale puis conseiller général (d’après Paul Baquiast, ibidem).
7 Baquiast P., ibidem, p. 150-170.
8 Léon Gambetta est chef du gouvernement du 14 novembre 1881 au 26 janvier 1882, Henri Brisson à deux reprises, du 6 avril au 29 décembre 1885 et du 28 juin au 25 octobre 1898, Léon Bourgeois du 1er novembre1895 au 23 avril 1896.
9 Joseph Chaumié, né en 1849, est, comme Bonnet, un ardent républicain. Originaire d’Agen, il a fait son droit à Paris et s’inscrit au barreau dans sa ville natale.
10 On a très peu de renseignements sur la branche maternelle. Catherine Texier, sa mère, est originaire de Saint-Léonard-de-Noblat, en Haute-Vienne ; elle avait hérité d’un immeuble situé au centre de Limoges.
11 Antoine Gadaud est maire de Périgueux de 1882 à 1887. APGB Z, correspondance Bonnet ; lettre de Georges Saumande à Gaston Bonnet, Périgueux, 24 août 1880. Georges Saumande (1851-1930) est maire de Périgueux de 1887 à 1896 puis de 1908 à 1919 ainsi que député de la Dordogne de 1893 à 1928.
12 Ces indications biographiques sont tirées des papiers de famille épars, retrouvés entassés dans les deux cartons APGB Y et APGB Z.
13 Chaumié P., André Bonnet (1882-1914), Nancy-Paris-Strasbourg, Imprimerie Berger-Levrault, 1929. Cette brochure retranscrit le discours prononcé par Pierre Chaumié à la mémoire de son condisciple, André Bonnet, secrétaire de la Conférence des avocats.
14 Le Béguec G., L’entrée au Palais-Bourbon. Les filières privilégiées d’accès à la fonction parlementaire (19191939), thèse de doctorat d’État, Université Paris X-Nanterre, 1989, p. 447.
15 Chaumié P., André Bonnet (1882-1914), op. cit.
16 APGB Z Dr 3, notes de cours et « conférences de lycée », (1904-1907).
17 ACE, (Archives du Conseil d’État), dossier individuel de Georges Bonnet.
18 ACE, dossier individuel, diplôme de licence en Droit de la faculté de Paris, le 30 juin 1910.
19 ACE, dossier individuel ; la soutenance du mémoire a lieu le 17 juin 1910 à la Sorbonne. Friedrich Karl von Savigny (1779-1861) a enseigné, au début du xixe siècle, dans les universités de Marburg, puis de Landshut et, essentiellement à Berlin. Il est appelé aux hautes fonctions de grand chancelier de Prusse, de 1842 à 1848, où il s’efforce de réformer la législation. Sa théorie du droit, qu’étudie Georges Bonnet, est présentée dans le célèbre opuscule, publié en 1814, Von Beruf unserer Zeitfür Gesetzgebung und Rechtswissenschaft (La Vocation de notre temps pour la législation et la jurisprudence).
20 Georges Bonnet est affecté dans la 3e division de cavalerie, 13e brigade de dragons, 5e régiment.
21 ACE, dossier individuel ; Georges Bonnet, avec le grade de Maréchal des Logis, est versé dans la réserve le 19 novembre 1912.
22 ACE, dossier individuel. Enregistrement du serment par le greffier en chef du Palais. Le diplôme de la licence en Droit de Georges Bonnet est visée par le procureur et porte au dos : « Vu par nous Procureur général près la cour d’appel de Paris au Parquet, le 5 juillet 1913. »
23 Fondation nationale des Sciences politiques (FNSP), Archives d’Histoire contemporaine (AHC), Fonds de l’École libre des Sciences politiques (ELSP) ; ELSP, 1 sp 13 b, registres d’inscription, élèves-auditeurs inscrits. Georges Bonnet figure sous le numéro d’inscription 266. Voir aussi FNSP, AHC, (ELSP) ; registre rouge des élèves diplômés de l’ELSP, 1 sp 13 h (1874-1921) et 1 sp 13 i, élèves diplômés (1874-1914). Georges Bonnet ne s’est pas présenté au concours de l’École ; confirmation nous en a été donnée par Guillaume Piketty, directeur de la scolarité Rue Saint-Guillaume. Un homonyme, Pierre Ferdinand Bonnet (né à Paris en 1888), est reçu au concours, le 13 juillet 1914. Le nom de Georges Bonnet ne figure pas dans le fichier ELSP 1 sp 11, lacunaire et de provenance inconnue.
24 FNSP, AHC, ELSP, 1 sp 13 b, 1912-1913. Pierre Bressy, diplômé en 1910, a choisi la section diplomatique. Il a appartenu aux cabinets du ministre Georges Bonnet. Henri Hoppenot est diplômé en 1913 (ELSP, 1 sp 13 h).
25 Inathèque de France, phonothèque, ORTF, 1970 ; Radioscopie de Jacques Chancel, 5 octobre 1970, PHD94039865.
26 Nous sommes redevables de la vaste étude de François Grèzes-Rueff, La culture des députés français (1910-1958). Essai de typologie, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 1994, cf. particulièrement p. 81-126. Citons également, de G. Le Béguec, La République des avocats, Paris, Armand Colin, 2003.
27 AN, BB 30 1701, Conseil d’État ; concours, enquête sur les candidats. Lettre du vice-président du Conseil d’État au ministre de la Justice, Paris, 11 septembre 1913. Le décret créant le concours paraît au Journal officiel du 23 septembre 1913. Ibidem ; lettre du ministre de la Justice au vice-président du Conseil d’État, 8 décembre 1913. Décret du 23 décembre 1913. Georges Bonnet est installé dans son poste le 27 décembre 1913.
28 Gabriel Hanotaux (1853-1944), élu député en 1886, dirige les Affaires étrangères de 1894 à 1898. Il prépare l’alliance franco-russe, fortifie la présence française dans les colonies et cherche à s’attirer les bonnes grâces de l’Allemagne.
29 Dictionnaire des parlementaires d’Aquitaine sous la Troisième République, S. Guillaume, B. Lachaise (dir.), Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 1998, notices sur la dynastie Chaumié par Emmanuel Sallée. Avocat, républicain combatif, Joseph Chaumié est le fondateur d’une dynastie de notables politiques agenais.
30 Georges Bonnet réside alors au domicile paternel, 13 rue Soufflot, dans le Ve, en plein Quartier latin.
31 Costa J.-P., Le Conseil d’État dans la société contemporaine, Paris, Économica, 1993, p. 135 et suiv. Pour ce qui concerne le Conseil d’État à la veille de la guerre, cf. Beauvois (Y.), Carrière et engagement politique de l’ambassadeur Léon Noël (1888-1987), thèse de doctorat, Institut d’études politiques de Paris, 1997, p. 43-57.
32 ACE, dossier individuel ; Georges Bonnet est nommé auditeur de 2e classe à compter du 1er janvier 1914. Le Dictionnaire biographique du Périgord de Guy Penaud le propulse à tort « maître des requêtes au Conseil d’État en 1913 ». Annuaire du Conseil d’État (1901-1930), Paris, Imprimerie nationale, 1914. Les quatre sections sont : La section de la Législation, de la Justice et des Affaires étrangères, la section de l’Intérieur, de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, la section des Finances, de la Guerre, de la Marine et des colonies, et la section des Travaux publics, de l’Agriculture, du Commerce, de l’Industrie, des Postes et télégraphes, du Téléphone et de la Prévoyance sociale
33 ACE, Procès-verbaux de la section de Législation, années 1914 et 1915. G. Bonnet réapparaît en mai 1916.
34 Bonnet G., Vingt ans de vie politique, 1918-1938. De Clemenceau à Daladier, Paris, Fayard, 1969, p. 9. L’activité de Georges Bonnet à la section spéciale du Contentieux ne peut être cernée parce que les registres, actuellement en cours de classement, sont indisponibles. Il n’apparaît pas, non plus, dans le registre de la section de Législation stricto sensu pour 1914. Cf. également le dossier individuel de Georges Bonnet ACE.
35 Bonnet G., La défense de la Paix, de Washington au Quai d’Orsay (1936-1940), Les Éditions du Cheval ailé, Genève, 1948, p. 357.
36 APGB Z, mémoire de proposition pour la nomination comme chevalier de la Légion d’honneur. Le maréchal des Logis Georges Bonnet prend part aux opérations du 29 octobre au 2 novembre 1914, à Vailly.
37 Historiens et Géographes, n° 299, mai 1984, compte rendu par Gilbert Beaubatie de la conférence tenue à Brive par Gilles Le Béguec : « Redécouvrons Robert de Jouvenel. » Né en 1882, Robert de Jouvenel mène, avant-guerre, une vie aventureuse avant d’adopter le journalisme. Son frère aîné, Henry (1876-1935), sénateur de la Corrèze en 1921, précède Georges Bonnet à la Société des nations où il est délégué dès 1922.
38 À la fin de la guerre, Charles Bonnet obtient la Croix de guerre et la Légion d’honneur à titre militaire.
39 APGB Z, arrêté du président du Conseil, ministre de la Guerre (Daladier), du 16 février 1939. Georges Bonnet est versé dans la réserve comme attaché de première classe à l’Intendance et rayé des cadres à compter du 15 octobre 1938.
40 Georges Bonnet est alors sous-officier, considéré comme affecté spécial.
41 ACE, registres des séances de la section de Législation pour les années 1915 à 1921. Les dossiers traités par Georges Bonnet vont du dossier n° 170 323, (12 mai 1916) jusqu’au dossier n° 174 064 (1er août 1918). ACE, registres de la section de Législation pour les années 1921 à 1925.
42 ACE, dossier individuel ; Georges Bonnet est nommé auditeur de 1e classe le 15 janvier 1920, fonction qu’il exerce jusqu’à son entrée au Parlement le 11 ami 1924. Il cesse de percevoir le traitement de 12 000 francs à partir du 16 mai 1924. Il est nommé maître des Requêtes honoraire par décret du 19 novembre 1924.
43 APGB 40, correspondance de Georges Bonnet, lettre de André François-Poncet à Georges Bonnet du 21 décembre 1916.
44 Bonnet G., L’âme du soldat, Paris, Payot, 1917.
45 Hanotaux G., Circuit des champs de bataille de France, histoire et itinéraires de la Grande Guerre, Paris, L’Édition française illustrée, 1919. Georges Bonnet a rédigé la Vue d’ensemble du secteur du Centre en ce qui concerne le front franco-allemand, p. 39-43.
46 Bonnet G., Lettre à un bourgeois de 1914, Paris, Payot, 1919.
47 Ibidem, p. 192-194, p.246-247 et p. 250-251. L’expression : « La dictature des capitaines d’industrie » est empruntée par G. Bonnet à Robert de Jouvenel.
48 Puyaubert J., « Georges Bonnet (1889-1973), un bel exemple de longévité radicale en Dordogne », in Le Midi dans la nation française, P. Guillaume (dir.), Terres et hommes du Sud, 126e congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Toulouse, Éditions du CTHS, 2002. Les citations sont extraites de l’ouvrage de Georges Bonnet.
49 Bonnet G., La défense de la Paix, de Washington au Quai d’Orsay (1936-1940), Les Éditions du Cheval ailé, Genève, 1946. Dans cet extrait, l’auteur évoque la réaction qu’il a eue, dans sa jeunesse, devant les archives d’Eugène Pelletan entassées dans la maison du pasteur Jarousseau à Saint-Georges-de-Didonne.
50 Bonnet G., en collaboration avec Auboin R., Les finances de la France, Paris, Payot et Cie, 1921.
51 Les indications biographiques concernant la branche Pelletan-Ordinaire sont extraites de l’ouvrage de Baquiast P., Une dynastie de la bourgeoisie républicaine, les Pelletan, Paris, L’Harmattan, 1996, p. 430-432. Dionys Ordinaire (1826-1896), grand-père maternel d’Odette, agrégé de lettres et professeur de rhétorique au lycée d’Amiens puis à Versailles, appartient à une famille républicaine du Doubs. Après la chute de l’Empire, poussé par Challemel-Lacour et par Gambetta, Dionys s’installe à Paris – il enseigne au lycée Condorcet – et se lance dans le militantisme. Il est élu député de Pontarlier (Doubs) en 1880 et réélu jusqu’à sa mort.
52 Touroude G., De l’oppression à la liberté, histoire des communautés saintongeaises huguenotes et de leur pasteur du Désert, Jean Jarousseau (1729-1819), Éditions de la Langrotte, 1992.
53 Lachaise B., « Les parlementaires de la Dordogne sous la IIIe République », Annales du Midi, n° 183, juillet- septembre 1988, p. 283.
54 Réau E. du, Édouard Daladier, 1884-1970, Paris, Fayard, 1993, p. 308.
55 Mayeur J.-M., « Le “parti” républicain et les sénateurs inamovibles », L’âge d’or des Républicains (18631914), P. Baquiast (dir.), Paris, L’Harmattan, 2001, p. 255-256.
56 Baal G., Histoire du radicalisme, Paris, La Découverte, 1994, p. 29-30.
57 Baquiast P., « Formation, culture et mode de vie républicains : l’exemple d’Eugène et de Camille Pelletan », L’âge d’or des Républicains, op. cit., p. 242-243 et p. 248.
58 Puyaubert J., « Un allié des Pelletan : Georges Bonnet (1889-1973) », Une dynastie républicaine charentaise, les Pelletan, Meudon, Association des Amis d’Eugène et Camille Pelletan, 1998.
59 APGB Z, mémoire de proposition pour la nomination comme chevalier de la Légion d’honneur.
60 APGB Z, passeport établi le 24 novembre 1916 pour se rendre en Suisse, signé du ministre André d’Ormesson (cabinet Aristide Briand). Sa première mission se termine officiellement le 10 janvier 1917. D’après les visas diplomatiques accordés et tamponnés, Georges Bonnet remplit deux autres missions diplomatiques auprès de la Confédération helvétique, en avril-mai 1917 puis en juillet-août 1917.
61 APGB Z, mémoire de proposition pour la nomination comme chevalier de la Légion d’honneur. Georges Bonnet exerce cette fonction de secrétaire du 19 janvier au 4 mars 1919, par arrêté de Georges Clemenceau.
62 Bonnet G., Vingt ans de vie politique, 1918-1938. De Clemenceau à Daladier, Paris, Fayard, 1969, p. 18-20.
63 D’après Boussard I., « La population des cabinets ministériels », Coutrot A., « Avant l’entrée », Rémond R. « Conclusion », Quarante ans de cabinets ministériels. De Léon Blum à Georges Pompidou, René Rémond (dir.), Paris, PFNSP, 1982, cf. p. 29-73, p. 233-240.
64 ACE, dossier individuel de Georges Bonnet ; le 15 janvier 1919, Louis Deschamps adresse une requête au garde des Sceaux, par l’intermédiaire du vice-président du Conseil d’État, pour la mise à disposition de l’auditeur de 2e classe, Georges Bonnet. Accord immédiat lui est donné. Georges Bonnet est chef de cabinet de Louis Deschamps jusqu’au 4 mars 1919.
65 Bonnet G., Vingt ans de vie politique, op. cit., p. 20.
66 APGB Z, note sur la démobilisation.
67 L’œuvre politique de Louis Deschamps (1878-1925), préface de Georges Bonnet, Bois-Colombes, 1927, p. 1-21.
68 Inathèque de France, phonothèque de la Maison de la radio, PHD94039865, ORTF, France-Inter, 5 octobre 1970, Radioscopie de Jacques Chancel.
69 Cabanes B., « La guerre n’est pas finie », L’Histoire, octobre-décembre 2003.
70 APGB Z, mémoire de proposition.
71 Lachaise B., Yvon Delbos, biographie 1885-1956, Périgueux, Fanlac, 1993, p. 56-59. L’auteur y établit que cinq des six candidats présentés à la députation par le parti radical en 1914 sont francs-maçons : Saumande, Chavoix, Sireyjol, Dubois et Clament. C’est le cas de la véritable cheville ouvrière du parti, Henri Labroue, et du conseiller général de Terrasson Marcel Michel, d’abord radical puis républicain socialiste.
72 Histoire du Périgord, B. Lachaise (dir.), Périgueux, Fanlac, 2000, p. 268-269.
73 Léon Sireyjol (1861-1942), qui vient de trouver son biographe en la personne de Jean Éloi, devient maire de Saint-Priest-les-Fougères en 1888. En 1891, il se fait élire conseiller général de Saint-Pardoux-la-Rivière, puis maire l’année suivante, vice-président du conseil général en 1901 et président en 1927. Combiste militant puis franc-maçon, il préside la fédération départementale du parti radical en 1903. Il entre au Palais-Bourbon au plus fort de la querelle scolaire, en 1902. Il est élu au Palais du Luxembourg en 1921. Ancien adversaire de Bonnet en 1919, il met son journal Le Nontronnais au service du jeune Bonnet au début des années 1920. Léon Sireyjol est député de la Dordogne en 1902 (1902-1921), puis sénateur de 1921 à 1942, membre de la Gauche démocratique ; il préside le conseil général à partir de 1927.
74 Lachaise B., Yvon Delbos, op. cit., p. 61.
75 AD 24, 3 M 80, élections législatives du 16 novembre 1919 ; rapport du commissaire de Périgueux, 4 novembre 1919.
76 Ibidem, professions de foi.
77 APGB Z, lettre d’Odette Pelletan à Georges Bonnet, Paris, 30 octobre (1919).
78 AD 24, 3 M 80, professions de foi. En compétition interviennent aussi une liste conservatrice, soutenue par les deux partis de droite, l’Alliance républicaine démocratique et la Fédération républicaine, une liste socialiste SFIO et un candidat isolé, Gabriel Freyssenge, avocat à Paris, se donnant comme candidat des poilus. Sur la liste socialiste, figurent Paul Bouthonnier, qui sera un adversaire constant de Georges Bonnet, et Paul Loubradou, l’un des deux premiers députés communistes de la Dordogne, élus en 1936.
79 AD 24, 3 M 80 ; rapport du sous-préfet de Nontron du 11 novembre 1919. Sireyjol est maire et conseiller général de Saint-Pardoux-la-Rivière depuis 1895 ; cf. Dictionnaire des parlementaires d’Aquitaine sous la Troisième République, op. cit. La notice consacrée à Léon Sireyjol, p. 129 à 131, a été rédigée par Bernard Lachaise d’après l’ouvrage de Jean Éloi, Le docteur Léon Sireyjol (1861-1942), 1998 (inédit).
80 AD 24, 3 M 80, rapport du commissaire de police de Périgueux, 8 novembre 1919.
81 AD 24, 3 M 80, professions de foi ; déclaration manuscrite des candidats de l’Union républicaine.
82 AD 24, 3 M 80, résultats électoraux.
83 Puyaubert J., « Georges Bonnet, un allié des Pelletan », Une dynastie républicaine charentaise : les Pelletan, Meudon, Association des Amis d’Eugène et Camille Pelletan (AAECP), 1998, p. 88.
84 MAE, SDN, conférence de Barcelone, 1480, lettre du ministre plénipotentiaire, chef du service français de la SDN, Jean Gout, Paris, 25 février 1921.
85 MAE, SDN, 1480, composition des délégations ; 1481, délégations étrangères et documentation de la conférence ; année 1921. Cf. SDN 1480, lettre de Sir Eric Drummond à Gabriel Hanotaux, 27 janvier 1921.
86 MAE, SDN, 1481 ; Instruments officiels approuvés par la conférence de Barcelone, 10 mars-20 avril 1921. Cf. également SDN 1482 ; Actes de la conférence ; textes des conventions du 20 avril 1921.
87 On y retrouve Aimé Berthod, Léon Brunschvicg, Henri Lichtenberger et Georges Guy-Grand.
88 Le Béguec G., L’entrée au Palais-Bourbon. Les filières privilégiées d’accès à la fonction parlementaire, op. cit., cf. note n° 53, p. 316, p. 314-316, 70 et 124. L’auteur note la participation de Georges Bonnet et parle, à ce propos, « d’une véritable passion pour la presse » et « d’un style commun de ces petits maîtres » (p. 124).
89 Sur le personnage, cf. Dubasque F., Jean Hennessy (1874-1944). itinéraire militant d’un politique entre milieux réformateurs et réseaux d’influence, thèse de doctorat sous la direction de Bernard Lachaise, Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, 2006.
90 Premier complice de Robert de Jouvenel, François-Albert avait collaboré avec lui, en 1908-1909, à la Société de Conférences radicales, ancêtre non conformiste de la Ligue.
91 Lachaise B., Yvon Delbos…, op. cit., p. 91.
92 Georges Bonnet anime également, en parallèle, le Comité démocratique d’Études économiques et, à partir de 1924, le Comité d’Études politiques, un groupe de réflexion de gauche.
93 Le Béguec G., « Caractères originaux du recrutement parlementaire dans les régions du Centre-Ouest durant la seconde moitié de la IIIe république », in La vie politique et le personnel parlementaire dans les régions du Centre-Ouest sous la IIIe république, Actes du colloque de Limoges, 1986, Limoges, Éditions Lucien Souny, 1987, cf. p. 23-56.
94 APGB Z, mémoire de proposition pour la nomination comme chevalier de la Légion d’honneur. Georges Bonnet, auditeur au Conseil d’État, siège à la commission pour la Société des nations, du 5 janvier 1917 au 1er août 1917.
95 Vieil ami de Gaston Bonnet – il appartient à la même promotion à la Conférence des avocats –, Léon Bourgeois préside le Sénat du 14 janvier 1920 au 16 février 1923.
96 Le Béguec G., L’entrée au Palais-Bourbon. Les filières privilégiées d’accès à la fonction parlementaire, op. cit., cf. p. 424 et 428. Par ailleurs, G. Bonnet siège avec Jacques Kayser, Jean Montigny et Julien Luchaire, directeur de Notre Temps, au sein du Comité d’études politiques dû à l’initiative de la Fédération des Jeunesses laïques et républicaines, cf. Le Béguec G., « La Paix aux miroirs de la jeunesse », Provinces contemporaines, n° 2, 1990, p. 59-77.
97 Le Béguec G., « Le Groupement universitaire pour la Société des nations (1922 – 1939) », Provinces contemporaines, n° 1, 1990, p. 33-48.
98 Manigand C., La carrière politique d’Henry de Jouvenel, IEP, Paris, 1996, p. 237-245.
99 Bonnet G., Vingt ans de vie politique, op. cit., p. 35. Robert de Jouvenel meurt brutalement, en 1924, emporté par une septicémie à la suite d’un accident.
100 APGB 17 Dr 4 sdr 10. Rapport de Robert Bobin au premier congrès des Groupements universitaires français pour la Société des nations, 19 décembre 1925 à Strasbourg. Les autres animateurs des journées d’études sont, par exemple, Louis Rolland, juriste et ami de Marc Sangnier, Georges Scelle, professeur de droit international, Albert Thomas, président du Bureau international du Travail, Jean Montigny et l’inévitable Robert de Jouvenel.
101 Manigand C., La carrière politique…, op. cit., p. 246.
102 Le Béguec G., « Le Groupement universitaire pour la Société des nations », op. cit., p. 41. Gilles Le Béguec note la présence de Georges Bonnet au grand banquet organisé, le 8 juillet 1924, en l’honneur de la concorde internationale et de la politique de réconciliation avec l’Allemagne, lancée par Édouard Herriot.
103 APGB 17 Dr 4 sdr 1. Le Béguec G., « Le Groupement universitaire pour la Société des nations », op. cit., p. 33 et pp. 39-41. Entreprise jumelle du GUSDN, cette fédération est née à l’initiative de Bertrand de Jouvenel, neveu de Robert.
104 Les Dernières nouvelles de Strasbourg du 20 décembre 1925.
105 APGB 17 Dr 4 sdr 10. D’après Les Dernières nouvelles de Strasbourg du 20 décembre 1925. L’ancien GUSDN est devenu GUFSDN.
106 AD 24, 3 M 128, conseils d’arrondissement ; élections complémentaires de 1920. Rapport du sous-préfet du 15 août 1920 et résultats.
107 Léon Sireyjol fut le seul parlementaire de la Dordogne à voter contre le rétablissement des relations diplomatiques avec le Vatican, renouant avec ses options anticléricales du début du siècle.
108 Maxence Bibié (1891-1950) est originaire d’Allemans. Docteur en droit en 1920 puis agrégé de droit public en 1922, il enseigne à la faculté de Grenoble puis de Bordeaux à partir de 1927. Proche de Paul Faure et de Marcel Michel, il adhère au parti socialiste français. Il est élu député en 1924 sur la liste de l’Union des gauches aux côtés de Georges Bonnet. Il occupe plusieurs postes de sous-secrétaire d’État de 1933 à 1938. Il vote les pleins pouvoirs à Pétain en 1940. À la différence de Georges Bonnet, il ne réussit pas son retour politique à la Libération. D’après B. Lachaise, in Dictionnaire des parlementaires d’Aquitaine sous la Troisième République, op. cit., p. 22-25.
109 AD 24, 3 M 128, canton de Champagnac-de-Bélair, élection au conseil d’arrondissement du 14 mai 1922, profession de foi de Georges Bonnet.
110 AD 24, 3 M 81, rapport du sous-préfet de Nontron au préfet de la Dordogne, 9 janvier 1924.
111 Dictionnaire des parlementaires d’Aquitaine sous la Troisième République, op. cit., p. 69-70 et 106-108. Avant la guerre, Georges Faugère (1869-1936), docteur en médecine, a fondé, avec son collègue Breton, la clinique « La Terrasse ». Il figurait avec Bonnet, en 1919, sur la liste de concentration républicaine qui n’eut qu’un élu, Félix Gadaud. En 1924, il est président de la Fédération du parti radical-socialiste de l’arrondissement de Bergerac. Instituteur républicain socialiste et franc-maçon, originaire de La Bachellerie, Marcel Michel (1872-1949) est un pacifiste engagé. Conseiller général du canton de Terrasson de 1919 à 1931, candidat malheureux aux élections législatives de 1924, il est élu sénateur en janvier 1928 puis réélu en 1929 et en 1938.
112 APGB 14 Dr 2 sdr 2, manuscrit de 7 feuillets qui peut être daté du 30 décembre 1923 (d’après les repères donnés par Éloi J., Le docteur Léon Sireyjol, op. cit., p. 148-149). Le brouillon de ce discours est écrit au crayon à papier.
113 Dictionnaire des parlementaires d’Aquitaine sous la Troisième République, op. cit., p. 42-44, notice biographique rédigée par Bernard Lachaise. Henri Chavoix (1844-1928), issu d’une grande famille républicaine du Périgord, conseiller général d’Hautefort, exerça à plusieurs reprises la charge de député de 1881 à 1919. Il est à l’origine de la création de la fédération du parti radical en Dordogne. Aux élections législatives de 1919, il figure, après Gadaud et Bonnet, sur la liste de Concentration économique et républicaine. Il est sanctionné par ses électeurs pour avoir voté contre le traité de Versailles. Il devient président d’honneur du parti radical en 1923.
114 Ibidem, p. 68-69. Bernard Eymery (1862-1928), originaire du Pizou, est membre du Comité républicain de Montpon dès 1885. Il cumule les mandats locaux et exerce sans discontinuer la charge de maire du Pizou de 1892 à 1928. En 1920, il est élu au Sénat à l’occasion d’une élection partielle due au décès du docteur Arnaud Denoix (1848-1917) et réélu en 1921.
115 Ibidem, p. 129-131.
116 Lachaise B., Yvon Delbos…, op. cit., p. 95-96.
117 Éloi J., Le docteur Léon Sireyjol, op. cit., p. 150.
118 AD 24, 3 M 81. La création du double décime par franc d’impôt – qui engendre une augmentation de 20 % de la charge fiscale – par Raymond Poincaré, le 20 février 1924, est particulièrement impopulaire.
119 Éloi J., Le docteur Léon Sireyjol, op. cit., p. 151.
120 Les résultats de la liste d’Union des Gauches sont les suivants : Gadaud (Félix) 50 808 voix, Bonnet (Georges) 49 875, Delbos (Yvon) 49 807, Bibié (Maxence) 49 077, Faugère (Georges) 48 594, élus, Michel (Marcel), républicain socialiste, 48 306, battu.
121 AD 24, 3 M 81, élections législatives du 11 mai 1924. La liste Républicaine de gauche, héritière de la droite classique et menée par Gabriel Freyssenge se maintient bien dans le Nord du département. La liste communiste du Bloc ouvrier et paysan est bien représentée dans les cantons de Lanouaille et Thiviers.