1 AM de Plounéventer : état-civil.
2 Propos rapporté dans une plaquette biographique concernant François-Louis Soubigou, rédigée en breton par l’abbé Jean-Marie Perrot, et, traduite en français par Jean Geffroy, arrière-petit-fils du sénateur. Collection privée.
3 Louis Gabriel Pichon avait été élu sénateur le 28 janvier 1900. Edouard Le Guen ne l’était plus depuis son échec du 7 janvier 1894. Émile Villiers était député depuis le 20 août 1893.
4 La Résistance (journal catholique et royaliste) du 22 février 1902. Le journaliste chargé de rédiger la notice nécrologique ne fut certainement pas félicité par sa direction, ayant maladroitement attribué au défunt le prénom de « Pierre ».
5 Léopold Maissin, directeur de la poudrerie du Moulin Blanc à Guipavas, avait été candidat républicain malheureux contre Émile Villiers aux élections législatives d’août 1889 dans la deuxième circonscription de Brest.
6 Yann Larc’hantec, sculpteur installé à Landerneau, (1829-1913).
7 Louis Le Guennec, Le Finistère monumental, tome I, Morlaix et sa région (1979). L’expression « belle tête de vieillard, en costume bas-breton » a été reprise par Guillaume Toscer in Le Finistère pittoresque.
8 « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! » (Matthieu 5,7.)
9 Le Finistère du 18 février 1902. Article identique publié par Le Réveil morlaisien le 22 février.
10 Expression extraite d’une chanson, La messe des délégués, publiée par La Dépêche du 20 avril 1890 qui l’avait empruntée à l’autre journal républicain, Le Finistère.
11 Et capable, en janvier 1903, de s’opposer à Émile Combes pour la défense de l’enseignement de la langue bretonne. Louis Hémon, qui avait commencé sa carrière de député en février 1876, ne la quittera qu’en février 1912, deux ans avant sa mort.
12 L’expression, très illustrative, est du journal Le Bâtiment du 1er janvier 1888.
13 Ils sont décédés respectivement en mars 1882, novembre 1891, décembre 1891, octobre 1896, janvier 1901. Adolphe Hunebelle va disparaître en octobre 1902.
14 Faute du ruban rouge des services militaires et civils rendus à la nation, il partira avec une décoration le touchant certainement beaucoup, celle de chevalier de l’Ordre de Saint Grégoire le Grand, décernée par le Vatican.
15 L’Illustration du 15 février 1902.
16 Téléphone : Graham Bell, 1876. Aviation : Clément Ader, 1890. Cinéma : les frères Lumière, 1895.
17 AD du Lot : 69 S 3. Quant à François-Louis Soubigou, si son activité de sénateur fut génératrice de dépenses spécifiques, l’indemnité était quand même de 9 000 F.
18 AD de Mayenne : 3 E 8/439, Fonds Henri Auguste Dubois.
19 L’absence de contrat écrit est surtout confirmée par deux points. L’un est le mémoire de Louis Colbert qui, sans cela, n’eût pu être produit. L’autre est le texte fondateur de la société Jean-Pierre Soubigou et Cie qui, sinon, aurait inclus les conditions de reprise des contrats en cours.
20 À l’annonce de la faillite, le conseil général de Loire-Inférieure résilia l’accord pour le tramway, dévaluant lacréance détenue par Amédée sur son associé, Émile Don Simoni. La concession malgache fut jugée comme actif litigieux et écartée du bilan. Seule celle du tramway versaillais fut estimée sérieuse. Amédée Radenac décéda à Bort le 5 septembre 1905, et la liquidation de sa société traîna jusqu’en avril 1911. AC de Paris : D 14 U carton 122 dossier 253. AD de Loire-Atlantique : 1267 S 1. ECP : Bulletin de l’Association amicale des anciens élèves (1905).
21 Charles Baratoux, entrepreneur de travaux publics et maire de Saint-Brieuc, se positionna un moment comme sous-traitant sur la construction du canal de Panama. Une hypothèse que les jeunes Soubigou évoquèrent un très bref instant entre eux.
22 Comme entrepreneur de travaux publics, Hubert Debrousse était surnommé le « père pot-de-vin ». Ce qui lui avait fort bien réussi, puisqu’il disposait sur la fin de sa vie d’une fortune estimée à 47 MF. Il avait fait fortune en Algérie lors de la construction des chemins de fer algériens. APP : Ba 1027. Une pratique peu compatible avec le mode de pensée des hommes de Plounéventer.
23 Lors de la vente successorale du fils Sarlin, commencée le 2 mars 1918, furent présentés aux enchères de nombreux tableaux : 15 Corot dont certains issus de collections célèbres, 7 Delacroix, 6 Jongkind, et aussi Millet, Daubigny, Fromentin, Isabey, Moreau, etc. On décompta 23 bronzes de Barye. Et le 4 mars, furent dispersées des meubles du xviiie et des tapisseries des Flandres, d’Aubusson, de la Savonnerie. BnF : 8-V36-11 089. L’un de ces bronzes a été vendu, en 2003, pour 354 700 dollars chez Christie’s à New York. Pour autant, ni Louis Sarlin, ni Jules Hunebelle n’oublièrent leurs racines. L’un repose, avec son frère Eugène, dans un mausolée du cimetière d’Ansouis, sa ville natale à laquelle il avait fait don d’une maison pour y établir un hospice. L’autre fonda une bourse perpétuelle à l’École des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne pour les enfants d’Aire-sur-la-Lys. APP : Ba 1122.
24 Lamartine, in Discours prononcé à l’Assemblée Nationale, le 6 octobre 1848.
25 C’est son neveu Louis Soubigou, notaire à Lesneven et futur député, qui en 1888 devint le premier président de l’ACJF du Finistère, l’Association catholique de la jeunesse de France créée deux ans plus tôt à Paris par Albert de Mun et stimulée localement par l’abbé, et futur prélat du pape, Joseph Dulong de Rosnay.
26 Cette année allait être celle des expulsions de congrégations, expulsions qui auraient tant peiné le défunt. C’est un autre Soubigou, Louis, le futur député, qui s’impliquerait dans les actions, parfois violentes comme au Folgoët le 18 août, destinées à retarder les opérations des forces de l’ordre.
27 Le château d’Eu, devenu depuis lors Musée Louis-Philippe, a bénéficié de restaurations importantes entre 2000 et 2003. Les cicatrices de l’incendie ont été effacées, et, les portraits de la galerie, sauvés des flammes en 1902, rachetés et réinstallés. Ouvert à tous les vents et rongé par les intempéries, Kergréguen, le manoir d’enfance de François-Louis Soubigou disparaîtra bientôt totalement si rien n’est fait. La belle maison du bourg où il vécut une fois marié puis veuf, Mesgloaguen, est heureusement préservée.