1 Document oublié par son propriétaire sur le bureau de l’ingénieur des Ponts et Chaussées du Cantal. AD du Cantal : 5 S 57.
2 Indépendamment des sources indiquées, beaucoup d’informations qui suivent sont issue de : BnF : JOA614. BnF : JOA-842. AD du Finistère : 78 J 31 et 32, Fonds Maître Perret. (où une note du 31 décembre 1902 définit la rentabilité de chacune des affaires, avant imputation des frais généraux).
3 Jean-Louis Soubigou est aussi le gendre de Gabriel Quéinnec, dont il a épousé la fille Françoise en 1872.
4 AD du Finistère : 64 U 13.
5 Le relevé des soumissions qui suit, comme le certificat signé Albin Moïse, est issu des AD du Cantal : 5 S 57.
6 Lot 3, un marché de 540 000 F plus à-valoir. AD du Finistère : 5 S 66.
7 Il s’agit du lot 4 avec 255 000 m3 de terrassements. Le premier pont, à Bouziès, fait 154 mètres de long en trois travées dont une centrale de 60 mètres. L’autre est d’une seule travée de 50 mètres. CHAN : F/14/13766, ENPC : 4.17690. Cette ligne sera ouverte à la circulation le 14 juillet 1886.
8 AD de l’Eure : 49 S 5, dossier 2, et Le Bâtiment du 19 février et du 23 avril 1882.
9 Alain Quéinnec emporte pour son compte le lot 1 près de Lamativie, sur la base de 2,55 MF moins 16 %, pour 4,3 km de voie avec de nombreux souterrains. Le Bâtiment du 14 janvier 1882.
10 Prévue pour être garnie d’une seule voie, une décision ministérielle du 5 février 1889 la fera équiper directement de ses deux voies pour des motifs dits stratégiques. AD du Lot : 74 S 4.
11 C’est un lot de 5,8 km, qui représente 596 000 m3 de terrassements. Le viaduc de Saint-Denis comporte 7 arches de 8 mètres d’ouverture chacune, la plus haute faisant 18 mètres à la clef au-dessus du ruisseau du Vert. La ligne sera concédée au P.-O. le 20 novembre 1883. ENPC : 4.20237.
12 Henri Lahaussois, promotion Arts et Métiers 1867, se base à Catus. Annales des Arts et Métiers.
13 Rapport de gendarmerie du 31 mars 1883. AD du Cantal : 5 S 54. L’identité de ces entrepreneurs n’a pas été retenue. Sur la ligne de Montauban à Brive, il n’y a, en janvier 1886, que 70 étrangers sur un total de 2 157 ouvriers, soit 3 %. Suivant le relevé de la gendarmerie, « les entrepreneurs ne s’occupent pas de la nationalité des ouvriers qui se présentent. Ils les embauchent selon les besoins des travaux et les payent d’après leur mérite ». AD du Lot : 69 S 3.
14 Le Bâtiment du 28 mai 1882, et AD du Cantal : 5 S 57. Alain Quéinnec, perdant dès le premier tour avec 3 %, évite cette péripétie. Amédée Radenac échoue lui aussi sur ce même lot ainsi que sur deux autres.
15 Prix d’appel 510 000 F. Le Bâtiment du 20 mai 1883.
16 Mise en service en deux temps en 1891 et 1892, très contrôlée par les militaires qui y voient le moyen de contrebalancer l’importance stratégique de celles construites par l’Italie de l‘autre côté des Alpes, cette ligne sera prolongée jusqu’à Nice en août 1911, devenant ce qu’il est d’usage d’appeler aujourd’hui « le train des pignes ». BnF : 8-LK1-261, et Le Bâtiment du 1er juillet 1883.
17 Le journal Le Bâtiment du 5 février résume l’affaire d’une seule phrase assassine : « Il a fallu qu’une poignée de flibustiers, pas plus qu’il n’en faudrait pour remplir une voiture cellulaire, fit des siennes, pour qu’aussitôt l’affolement devint général. » Suivant L’Avenir de Morlaix, le président et son directeur seront condamnés à 5 ans de prison et 3 000 F d’amendes.
18 Le commandant Rivière est tué à Son Tay, le 19 mai, et la ville n’est enlevée que sept mois plus tard. En mai et juin des affrontements ont lieu à Madagascar, en particulier autour de Tamatave.
19 Le journal L’Union Républicaine du 10 novembre 1883 donne un bilan présentant un excédent d’actifs de 196 533F, et chiffre la fortune personnelle d’Henri Lemonnier, appelée en garantie, à 900 000 F. Cette situation est telle que les créanciers peuvent être invités dès le 12 décembre à venir retirer 10 % de la valeur de leurs effets.
20 AD du Finistère : 4 E 12/308. En 1873, obligation a été faite à la Banque de France de créer des succursales locales.
21 Information dans un document daté du 12 juin 1885, établi par l’avocat Joseph Brunet.
22 Une autre lettre parle déjà, le 29 octobre 1879, d’un découvert de 1,40 MF après comptabilisation de l’emprunt de Laval, vente des terrains de Paris et versement de 577 000 F par Jean-Pierre Soubigou. Ceci laisse supposer que le changement de portage des intérêts du Clermont-Tulle, qui a eu lieu entre-temps, a provoqué une rupture sérieuse dans le paiement des mensualités prévues au contrat. À cette date, seule l’infrastructure entre Tulle et Eygurande est recettée. La Construction Lyonnaise d’août 1879.
23 Ils représentent 25 % du montant des comptes courants du Comptoir après intégration des pertes. Soit en quelque sorte, 25 % des clients solvables de la banque.
24 AD du Finistère : 4 E 12/308. Du coup la mainlevée ne pourra avoir lieu à Laval qu’en 1887. AD de Mayenne : 3 E 8/637 et 3 E 8/691, Fonds Henri Auguste Dubois.
25 Ragots et commérages circulent aussi, comme celui qui accuse Auguste, le fils de Nicolas Soubigou, d’être sorti de sa caste pour partir à Callac épouser Jenny Capitaine simplement parce qu’elle était une riche héritière. Lettre écrite par lui à son oncle François-Louis Soubigou le 15 décembre 1884.
26 La mémoire familiale, rapportée par les descendants, atteste que ce ne fut pas seulement Alain Quéinnec qui se retrouva, à cette occasion, dans un état d’euphorie extrême suscité par de multiples libations, mais qu’il en fut de même pour tous. Et tant les maîtres que les domestiques : Louis Morvan, le grand valet du sénateur Soubigou, ne réussit jamais, ce soir-là, à rejoindre sa chambre sous les combles et dut se résigner à dormir dans l’écurie.
27 Lettre de Laurent Boucher à François-Louis Soubigou du 23 janvier 1886. AP : Famille Boucher.
28 Lettre entre les deux cousins Auguste du 10 février 1887.
29 AD du Finistère, 4 E 12/32. La banque est créée à dater du 1er janvier 1886.
30 L’accroissement du budget est partiellement dû au marché de gré à gré qu’ils signent pour les fondations du pont, encore à l’étude lors de l’appel d’offres. Détails techniques : AD de la Drôme : 105 S 21. Heureusement la variole qui décime, début 1887, les ouvriers des lots 8 et 9 épargne leurs équipes.
31 AD du Cantal : 5 S 57. La ligne Eygurande-Largnac sera coupée en 1950 par la construction du barrage de Bort, et, celle de Bort-Aurillac fermée en 1994. Les mines de Vendes et Champagnac, qui avaient tant mobilisé les esprits, ont disparu en 1951 et 1957.
32 Amédée Radenac est, lui aussi éliminé, à -21 % comme il le sera encore six mois plus tard entre Largnac et Vendes à - 27 % contre - 38 %, un très court trajet, mais difficile dont la construction avait été différée d’un commun accord entre les parties du temps du Clermont-Tulle. AD du Cantal : 5 S 57.
33 Travaux initialisés en 1889. L’ensemble de la ligne est ouvert à l’exploitation le 1er juin 1892. AD des Yvelines : 2 F 108 et S 53, pour l’ouvrage sur l’Oise, détruit en juin 1940 par un bombardement, et S 53, pour celui sur la Seine. Et aussi Rapport du jury international pour l’Exposition universelle.
34 Le Bâtiment du 20 juillet 1890, et CHAN : F/14/13748. Le pont sur la Loire comporte quatorze travées de 58 mètres d’axe en axe pour un développement total de 826 mètres, supportant un tablier métallique. Rapport du jury international pour l’Exposition universelle. Un peu plus loin sur la même ligne, les Radenac, père et fils associés, s’en sortent mieux sur un chantier quatre fois plus cher, près de 3,5 MF.
35 Le Bâtiment du 8 février 1891, et, AD des Côtes-d’Armor : 42 S 3. Parallèlement, Alain Quéinnec est à Pont-Melvez et près de Callac en direction de Guingamp, pour des bâtiments et des ouvrages d’art dont un petit viaduc sur le Léguer.
36 Le Bâtiment du 30 avril 1893.
37 Lettre d’Auguste Soubigou, fils de Nicolas, à son oncle Jean-Pierre, datée du 30 avril 1894. Le Bâtiment du 2 juillet 1893. La prolongation techniquement difficile vers Pampelune sera bien vite abandonnée.
38 Le Bâtiment du 8 octobre 1893, et AM de Saint-Cloud.
39 Chantiers réalisé entre 1893 et 1895. AD de Seine-Maritime : 3 S 76. C’est là que Pierre Soubigou a la douleur de perdre son épouse Marie-Anne Boucher, le 25 octobre 1893.
40 Affaire adjugée le 30 juillet 1896. Le Bâtiment du 4 juin, et, du 2 et du 6 août 1896. Il semble que leurs espoirs d’adjudication aient été un peu déçus, puisque, ayant initialement demandé à pouvoir construire deux cantines et deux caves associées, leurs emprises se restreignent à une seule cantine et une seule cave, huit ou dix semaines plus tard. Seul le poulailler échappe aux restrictions. AD de Seine-Maritime : 4 S 1145, ADM : DD2 1780. En août de cette même année, ils échouent aussi sur le même type de travaux à Saint-Nazaire.
41 Pour 700 000 F. Le Bâtiment du 27 juin 1901.
42 C’est là que Denis Pérouse, le directeur des chemins de fer au ministère des Travaux publics, écrit à l’un des cousins, Auguste Soubigou, en décembre 1905. CHAN : F/14/13766.
43 Pétition du 31 juillet 1902, publiée dans le journal Le Bâtiment. Les chemins de fer départementaux du Finistère feront l’objet de deux conventions différentes. En novembre 1890 avec des entrepreneurs venus du Mans, Messieurs Arthur Joly, François Baert, et les frères Paul et Edmond Beldant. En février 1908 avec Messieurs Favre et Chalumeau.
44 Il résilie son engagement militaire en 1894, atteint de « rhumatismes goutteux », lui interdisant toute activité physique majeure. ADT : 5Ye 60893. Il se consacrera cependant jusqu’à sa mort à sa charge de maire de Plounéventer, transmise par son oncle Jean-Pierre en 1902.
45 AD du Finistère 64 U 13.
46 Lettre du 5 avril 1887, de Jean-Louis Soubigou au préfet du Lot, et rapport de l’ingénieur Roger Couvrat-Desvergnes du 8 mai 1888. AD du Lot : 74 S 24.
47 Ils choisissent comme expert Fernand Schloesing, X 1872, installé à Monflanquin comme ingénieur civil.
48 ENPC : Annales des P & C, (1899). CHAN : AL//2443. CHAN : F/14/13766.
49 La lettre adressée à Paul Étienne est datée du 7 mars 1901. CHAN : F/14/13766.
50 La décision les concernant ne clôt pas le dossier. En mars 1904, la Cour des Comptes critiquera la manière dont les calculs ont été faits par l’Administration. Et en septembre 1911, leur expert en sera encore à discuter avec la direction des chemins de fer pour récupérer des intérêts qu’une rédaction ambiguë d’un des arrêtés du Conseil d’État semblerait lui avoir accordés. CHAN : F14/13766.
51 L’expression est dans une lettre du 18 février 1880.
52 ENPC : 4.20237.
53 Expression d’une personne de la caste lors d’un entretien.
54 Réponse formelle donnée par la direction actuelle de l’École des Arts et Métiers pour l’ensemble des sites de formation. Il n’est pas, non plus, ingénieur des Arts et Manufactures, et non plus d’une École catholique d’Arts et Métiers dont la création ne vint que bien plus tard. Quant au CNAM, s’il dispense des formations techniques en province dès 1825, son premier diplôme date de 1924.
55 François-Louis Soubigou estime, en janvier 1878, que son neveu perçoit une rente annuelle de 6 000 F, hors travaux. Par comparaison, entre 1870 et 1900, Jean-Pierre ou Auguste Soubigou sont classés en tête des personnes les plus riches de Plounéventer avec 8 000 F de revenu tout compris, tandis que Joseph déclare 3 000 à 4 000 F. Des montants qui eux sont calculés après paiements des intérêts des emprunts ou des découverts.
56 Une autre hypothèse plausible sur l’origine de ce conflit intrafamilial porte sur les conditions de soumission du chantier du port du Conquet en 1873. La soumission de - 11 % faite par le neveu en concurrence avec celle de Jean Prigent pourrait avoir été faite sans concertation et donc considérée comme inamicale par l’adjudicataire qui aurait reproché vertement à son ex-beau-frère de ne pas savoir gérer son entourage.
57 Lettre comminatoire de François-Louis Soubigou à son frère Jean-Pierre, du 6 septembre 1880. En 1886, dans le Lot, les mieux payés sont les appareilleurs à 8 F par jour ou les mécaniciens à 7 F, voire plus. Est cité un mécanicien italien réputé, ayant dix ans d’ancienneté, qui touche 10 F. AD du Lot : 69 S 3.
58 Pour les chemins vicinaux qu’il tint à gérer seul, il ne put se retourner contre qui que ce soit. Par contre ceux-ci entrèrent dans le décompte de tous.
59 Il parle déjà « d’arrêter le service général » dans une lettre à ses cousins datée du 27 juillet 1888.
60 Si les statuts de Radenac et Cie avaient été écrits en tant que SNC comme Jean-Pierre Soubigou et Cie, les associés Victor Radenac, Louis Colbert et leurs héritiers, n’auraient pu se dégager de cette affaire aussi facilement.
61 Léon Jénouvrier, associé à son collègue quimpérois, le fils Ponthier de Chamaillard, a fait condamner le Journal de Seine-et-Oise sur plainte d’un groupe de curés bretons qui s’estimaient diffamés.
62 Montant calculé intérêts compris par le comptable Couloigner pour la période du 24 janvier 1877 au 31 décembre 1890, et destiné à préparer une négociation. Le tribunal de commerce de Morlaix attribuera au neveu une part de 45 000 F dans les pertes de Tinchebray et de 48 000 pour les salaisons. (Lettre d’Edouard Le Guen à Auguste Soubigou, du 15 octobre 1904.)
63 Avec, raisons techniques ou diplomatie, un nombre de chefs de réclamation trois à quatre fois moindre.
64 Avis notifié le 22 mai 1883. AD de Corrèze : 5 S 21.
65 AD de Corrèze : 5 S 21. ENPC : Annales des P & C, (1895 et1901). CHAN : AL//1588 et AL//2453. Sur son autre chantier de Lamativie, Alain Quéinnec est un peu plus heureux. Il travaille dans les pittoresques gorges de la Cère, où plusieurs tunnels sont creusés dans une roche si solide qu’elle ne nécessite pas de maçonner l’intérieur de l’ouvrage. Par contre, sur d’autres points il y a des éboulements, des interventions d’urgence, et une réfection injustifiée d’un pont lui est imposée. Il ira aussi au Conseil d’État qui ne réduira « que » de 25 % les indemnités calculées par le conseil de préfecture, les fixant à 210 500 F, plus les intérêts. CHAN : AL// 2499. Description de cette ligne dans Le Rail de décembre 2004-janvier 2005.
66 Lui-même ne fut pas toujours des plus rigoureux, oubliant ainsi de préciser lors d’acquisitions de biens que ses fonds étaient issus de la vente de propriétés ayant appartenu à son épouse. D’où difficultés lors de sa succession. Lettre de son fils à son cousin Louis, notaire à Lesneven. AD du Finistère : 78 J 33, Fonds Maître Perret.