1 Le 30 novembre 1818 et conformément à l’accord d’Aix-la-Chapelle du 9 octobre précédent.
2 Dans la gestion juridique de cette affaire, est impliqué un substitut du procureur du roi qui siégera, quelques années plus tard, avec François-Louis Soubigou sur les bancs de l’Assemblée Constituante de 1848. Il s’appelle Gabriel de Keranflec’h.
3 AM de Plounéventer : état-civil.
4 JO du 5 mars 1881.
5 Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, « dédié à la nation bretonne, par ogée, ingénieur – géographe de cette province » (1843).
6 Jacques Cambry, « Voyage dans le Finistère » (An VII).
7 Jean-François Broumische, « Voyage dans le Finistère » (1977), ouvrage resté longtemps inédit.
8 Louis Le guennec, Morlaix et sa région (ouvrage posthume, 1979). Texte cité, dès 1906, par Guillaume Toscer dans son livre Le Finistère pittoresque.
9 Recensement de Plounéventer de juin 1836. AD du Finistère : 6 M 632. Le plus jeune a alors dix ans, et le plus âgé soixante-quatre.
10 L’implantation des Soubigou sur Plounéventer est récente. Les racines profondes de la famille sont à Sizun.
11 Les deux familles Soubigou et Abhervé-Guéguen sont très liées, puisque Marie-Renée a des frères, Jean et Allain, qui ont épousé Marie-Jeanne et Marguerite, sœurs de Nicolas.
12 Cette demeure semble être le seul bien national acquis par la famille Soubigou. Et encore est-ce par voie indirecte. D’une manière générale, la saisie des biens du clergé, puis des émigrés, n’est pas approuvée par une majorité de Julods, opposés à cette Révolution qui remet en cause l’ordre et les hiérarchies établies, dont la leur, et chasse les prêtres qui ne se soumettent pas.
13 D’après Louis Elégoët, la propriété fait alors 24 hectares. Plus tard, en janvier 1861, les nécessités commerciales nécessiteront une prise d’hypothèque, celle-ci valorisera Kergréguen à 57 400 F, pour le manoir et 45 hectares de terres. AD du Finistère : 5 S 38.
14 Port de l’épée : voir Jean Ogée, même ouvrage, à propos des « Léonais » participant à la procession de la Pentecôte à Josselin.
15 La Bataille de Kerguidu, Lan Inisan, prêtre de Plounevez-Lochrist. Édition française 1977, traduction de l’édition bretonne de 1878.
16 Lettre remise le 23 mars. CHAN : D XLV 1. C’est ce même Lebrun qui, quelques semaines plus tôt, en tant que président de quinzaine de l’éphémère Conseil exécutif, avait signé l’ordre d’exécution de Louis XVI.
17 Jean Baptiste Camille de Canclaux. Son ardeur républicaine n’empêchera pas qu’il devienne comte sous Napoléon Ier et pair de France sous Louis XVIII.
18 AD du Finistère : 100 J 531, Archives de Kernuz.
19 François Barbier, maire de Ploudalmézeau, autre paroisse insurgée, est guillotiné à Brest le 17 avril. Jean Prigent, le maire de Plouzévédé, commune qui jouxte alors Plounéventer, subit le même sort quelques jours plus tard à Lesneven.
20 L’existence de cette chambre est attestée par l’une des descendantes de François-Louis Soubigou, détentrice d’un de ces meubles. Il est cependant possible que la couleur noire du mobilier ait simplement donné lieu à une interprétation symbolisant l’état d’esprit de la famille après l’exécution du roi.
21 AD du Finistère : 164 V DEPOT. Il démissionnera, en fait, deux semaines avant sa mort, remplacé immédiatement par son fils Joseph.
22 Suivant l’expression de l’un d’entre eux, venu s’installer à Morlaix au xxe siècle, il était mieux de rester le premier des Julods dans son village que de devenir le dernier des bourgeois dans une ville.
23 Il faudra attendre 1880 pour que le bacille responsable de la typhoïde soit identifié par le bactériologiste allemand Karl Joseph Eberth.
24 AM de Plounéventer : état-civil. La maman survivra très peu, disparaissant en juillet suivant.
25 Sur l’année 1825, la commune a totalisé 73 décès. Durant cette terrible année 1826, elle en dénombre 123. L’année suivante, la mortalité redescendra à 74 décès. AM de Plounéventer : état-civil. Malgré ceci, la moyenne de 1823 à 1832 s’établira à 81, contre 101 puis 92 pendant les deux décades précédentes. Armand Duchâtellier, Recherches statistiques sur le Finistère, 1835.
26 La forte mortalité ne peut surprendre. L’année précédente, à Brest, sur une épidémie mal définie, qualifiée comme pouvant être une « fièvre adéno-méningée de Pinel », « une gastro-entérite de Broussais », ou encore une « fièvre entéro-mésentérique », le traitement prescrit par les autorités sanitaires ne comporte essentiellement que des saignées, des lavements répétés, une diète sévère. AD du Finistère : 5 M 40.
27 En 1833, 79,9 % des conscrits sont illettrés. Une enquête faite en 1837 à la demande du baron Germain Boullé, préfet du Finistère, soucieux d’une amélioration de l’éducation des enfants, établit que sur 35 000 qui sont d’âge scolaire, seuls 6850 sont scolarisés. Ce qui est un léger progrès par rapport à 1829, où ils étaient 4 209.
28 En 1834, sur les 250 garçons de 5 à 12 ans vivant à Plounéventer, 30 fréquentent l’école en hiver, et 7 en été.
29 Fait attesté dans une plaquette, rédigée en breton par l’abbé Jean-Marie Perrot et traduite en français par Jean Geffroy, petit-fils de François-Louis Soubigou, et intitulée Cultivateur et Sénateur. Précisions sur le recteur de Trémaouézan communiquées par le Service des archives de l’évêché de Quimper et du Léon.
30 Mémoire du 1er octobre 1829. ADT : M 1237.
31 Le faible nombre potentiel d’élèves ne justifie pas de nombreux collèges. Peu de familles peuvent dépenser annuellement 400 francs par enfant, pour « l’éclairage, le blanchissage et la rétribution collégiale ». AM de Saint-Pol-de-Léon : 1Z3.
32 C’est en fait le 30 avril 1791 que les biens du Collège ont été déclarés biens nationaux, et, en février 1792, qu’a été proclamée sa laïcisation. (Pour une histoire succincte mais exhaustive de l’institution, voir l’ouvrage rédigé en 1983 par l’abbé Gauthier pour le 400e anniversaire de sa fondation.)
33 Jacques François Anne Michel, baron de Kerhorre. Ses appuis politiques étaient réels puisqu’il devint baron d’Empire en mars 1811.
34 L’école est installée dans les locaux de l’ancien couvent des Ursulines, acheté par l’évêque constitutionnel Claude Le Coz le 18 juillet 1822 pour le donner au diocèse avec l’approbation d’une ordonnance royale du 25 juin de l’année suivante.
35 Ouvrage déjà cité.
36 Rapport du 21 janvier 1899. AM de Brest : 1 V 94.
37 Abbé Charles François Lhomond, professeur émérite à la Sorbonne.
38 Joseph de Jouvency, professeur de rhétorique à Caen, La Flèche, Paris.
39 Programmes des Exercices Publics du Petit Séminaire de Pont-Croix pour les années 1834 et 1835. ADQ.
40 Le fait est d’importance. Suivant un mémoire du Chanoine Pondaven publié dans le bulletin XLV de la Société archéologique du Finistère « les écoliers venus d’ailleurs étaient obligés de descendre d’un, deux, et quelque fois trois ans ». Mais il est vrai que c’était en 1810. Nicolas Marie est né le 25 août 1823 à Kergréguen. C’est le second fils Soubigou à être nommé Nicolas. Le premier, né le 19 mars 1817, était décédé le 21 juillet de la même année. AM de Plounéventer : état-civil. Cette pratique de donner le prénom d’un frère ou d’une sœur aîné(e) disparu(e) à un nouvel enfant n’était pas rare à l’époque.
41 Prospectus signé Hellier, du 28 octobre 1830. AM de Saint-Pol-de-Léon : 1 Z 3.
42 Règlement intérieur du Collège de Léon. AM de Saint-Pol-de-Léon : 1 Z 3. Il y a une légère variante le samedi par rapport aux autres jours de la semaine où la dernière demie heure est consacrée à une lecture de piété.
43 Ceux qui logent en ville, souvent à plusieurs par chambre, ont plus de liberté en dehors des temps d’enseignement et d’études. Leurs résultats s’en ressentent facilement.
44 AM de Saint-Pol-de-Léon : 1 Z 6.
45 Tel sera le cas d’Albert de Mun qui dans Ma vocation sociale, publié en 1908, reconnaîtra avoir été influencé par cet ouvrage. L’influence de Joseph de Maistre sur la droite légitimiste sera, cependant, davantage issue de ses ouvrages précédents, tel son Essai sur le principe générateur des Constitutions politique, paru en 1814.
46 Rue Verderel et non pas 2, rue Cadiou, comme l’Institution du Kreisker d’aujourd’hui dont les locaux, après avoir été ceux du grand séminaire de l’évêché de Léon, disparu à la Révolution, abritaient, en 1840, une école tenue par les Ursulines. Seul Jean-Marie Soubigou, fils de Jean-Louis un des frères de François-Louis, fera vraiment une longue scolarité en ces lieux. Entré en septième, il n’en repartira qu’après y avoir terminé sa Rhétorique dans un Collège de Léon bien ouvert sur l’extérieur, puisque des cours d’anglais y seront dispensés que le jeune homme suivra régulièrement pendant quatre ans. AM de Saint-Pol-de-Léon : 1 Z 14.
47 Mémoires des inspecteurs de l’état-major, 1829, 1836, 1838. ADT : M 1237. Dans son ouvrage Plounéventer des origines à nos jours, écrit en 1986, l’abbé Jean-Marie Le Bras, qui fut vicaire en cette commune, rappelle « qu’autrefois, les chemins de Plounéventer étaient dans un état si lamentable que le dimanche, en hiver, pour se rendre au bourg à la messe du matin, on avait tout intérêt à se munir d’une boîte d’allumettes ou d’un briquet et d’une poignée de paille pour faire torche, sans quoi on risquait de s’enliser ».
48 AM de Landerneau : I O 3. En mai 1849, Yves Prigent, agissant comme maire de Plounéventer, en sera encore à supplier son collègue de Landerneau pour qu’il l’aide à obtenir le classement de cette route qui mène à la côte.
49 Honoré de Balzac, Béatrix (1842).
50 Recensement de 1836. AD du Finistère : 6 M 632.
51 AM de Plounéventer : cahier des arrêtés municipaux, 23 mai 1841.
52 Expressions, première et seconde coupe, décrites en détail par Louis Elégoët. La domesticité qu’emploie Yves Prigent en 1836 à Leur-ar-Morris, est moitié moindre que celle de Kergréguen. AD du Finistère : 6 M 632.
53 AM de Plounéventer : état civil. Une heure plus tard, Yves Prigent reprend ses fonctions de premier magistrat de la commune et prononce, devant les mêmes témoins, le mariage d’un autre fils Soubigou, Joseph, avec Marie Anne Ollivier, une jeune fille de Plouvorn. Cette double noce regroupa certainement plusieurs centaines de personnes.
54 La mère, Marie-Françoise Provostic est décédée le 1er mars 1835, et le père, Jean-Marie, le 20 février 1836, tous deux à Saint-Renan. AM de Plounéventer : état-civil.
55 Auguste Marie le 19 septembre 1852, Elisa (Marie Josèphe Elisa) le 14 octobre 1854, Françoise (Marie-Françoise Yvonne) le 08 novembre 1856, Louise (Marie-Louise Bazilice) le 05 août 1858. AM de Plounéventer : état civil.
56 M. J. Y. Soubigou : généalogie Soubigou.