Débat. Samedi 30 novembre
p. 237-243
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Index géographique : France
Texte intégral
1Marion Segaut (Université du Littoral Côte d’Opale) : Philippe Chassaigne pourrait-il revenir brièvement sur ce qu’il n’a pas pu développer à la fin de son exposé très intéressant, c’est-à-dire sur le rapport entre le sentiment ou le mythe de l’insécurité urbaine tel qu’on nous le ressasse actuellement dans tous les journaux, et ce qu’il a décrit dans ces mythes du xixe et du début du xxe siècle ?
2Philippe Chassaigne : Cela fait une bonne quinzaine d’années que je travaille sur ces questions de violences au xixe siècle, et j’avance vers le xxe siècle. Ce qui me frappe, c’est la permanence des inquiétudes sur le fond, mais des modifications dans les éléments d’accompagnement. Je parlais tout à l’heure de l’underworld, qui a survécu : il y a toujours polarisation des craintes sur certaines zones urbaines. En revanche, ce qui va changer, ce sont les marques d’identité des habitants de ces zones. Au début du xixe siècle, l’underworld – même si le terme n’apparaît pas en tant que tel – ce sont les quartiers pauvres, ensuite ce sont les quartiers irlandais – remarquez, cela tombe bien ce sont aussi des quartiers pauvres dans les îles Britanniques. Puis, les Irlandais étant assimilés, mieux connus, faisant moins peur, il va y avoir la focalisation sur les quartiers peuplés par des ressortissants de l’immigration venue du nouveau Commonwealth tels que le Pakistan dans les années 50-60, là encore quartiers pauvres, et qui dans les années 80 et 90 font parler d’eux par les émeutes urbaines. Que l’on soit à Liverpool, à Bristol ou à Londres, finalement, sur le fond, sur le long terme, c’est la même chose. Il y a là des permanences, avec simplement des inflexions qui changent d’une période à l’autre.
3L’autre élément, c’est la façon dont la presse traite ces affaires criminelles. Les thématiques sont finalement les mêmes. Ce qui se modifie, c’est qu’on passe du dessin pas très artistique à la photographie, qui permet davantage d’images-choc, et moins d’articles, moins de mots. Sur les deux siècles, je suis frappé par la permanence de ces craintes et des modifications à la marge, dans leur formulation.
4Sabine Lefebvre (question adressée à Jean-Marie Le Gall) : Tu as indiqué qu’il y avait appropriation des saints des autres villes. On a amené en quelque sorte les saints des villes ennemies, ou en tout cas des villes voisines. C’est quelque chose qui existe aussi dans l’Antiquité où on conduit les dieux des villes conquises à Rome. C’est quelque chose qui est donc assez fréquent.
5Mais ma question est liée à un autre aspect. Les saints qui sont pris comme saints de capitales vont-ils être rattachés, non pas par une filiation directe bien entendu, aux grandes familles locales ou éventuellement aux familles royales ? Par exemple dans des généalogies fictives les rattache-t-on à ces dynasties ?
6Jean-Marie Le Gall : Il y a à ce sujet un exemple pour Paris. Les Montmorency, au début du xvie siècle, qui se prétendent les premiers barons de la chrétienté, disent descendre du premier notable gaulois converti par Denys l’Aéropagite. C’est une légende qu’ils vont utiliser notamment pendant les guerres de Religion, afin d’établir leur autorité sur Paris en réaction à l’autorité de François de Montmorency que les Parisiens n’aiment pas trop parce qu’ils le suspectent d’être un peu trop protestant. Pour lui, ressortir cette généalogie, c’est un moyen en quelque sorte de s’associer davantage à la ville. Mais cette affirmation finit par avoir quelque chose de gênant : si les Montmorency sont les premiers barons de la chrétienté convertis par Denys l’Aéropagite au ier siècle, alors quid de la conversion de Clovis qui est censé faire de la France le pays catholique ? Du coup, la monarchie, par l’action de ses généalogistes, va les délocaliser et dire : ce sont les premiers barons de la chrétienté, d’accord, mais les premiers convertis après Clovis, par Rémi et non par Denys l’Aéropagite. Il y a donc bien un jeu des généalogies sur ces saints.
7Sabine Lefebvre (question adressée à Philippe Chassaigne) : Ces héros que tu as évoqués vont-ils amener soit un culte dans les années postérieures – va-t-on dire aux petits enfants italiens : « cela serait bien si tu ressemblais à Lucky Lucciano » – ou bien un anti-culte ?
8Philippe Chassaigne : La réponse doit être nuancée selon les cas : aux États-Unis, on ne peut pas nier que certaines figures suscitent l’admiration. Cela fait partie de la culture de la bande, qui apparaît nettement dans les enquêtes orales réalisées aussi en France dans les années quatre-vingt, sur des personnes qui avaient été jeunes au début du xxe siècle. Lorsque l’on habite dans ces quartiers, il y a une évolution toute tracée : on devient membre du gang. Il y a cela aussi pour les Apaches du Paris de la Belle Époque. D’un autre côté, il est bien évident qu’il n’y a pas de culte rendu à Jack l’Éventreur. On ne dit pas aux enfants de faire comme Jack l’Éventreur quand ils seront grands ! Se dévoile là un autre élément intéressant : celui d’une identification. Il y a ainsi des protestations, sous forme de défilés, contre l’assimilation de l’East End à un lieu de violence, de pauvreté, d’âpreté des relations sociales. Il y a avec Jack l’Éventreur le problème de l’assimilation d’un quartier aux exactions de l’un de ses ressortissants (c’était sûrement quelqu’un du quartier). Les habitants trouvaient que tous les efforts du quartier dans le domaine social et culturel (œuvres philanthropiques, cours du soir par des universitaires…) étaient mis de côté par un fait divers assurément sordide, mais qui n’était qu’un aspect des relations sociales dans ce quartier.
9Philippe Meyer : Sur ce que vous venez de dire, il y a sinon une mythologie, du moins une imagerie dans la chanson française, à l’époque des Apaches et aux époques un peu précédentes et un peu suivantes. Il y a au temps des cabarets, et à commencer par Le Chat noir, et par tout ce qui tourne autour de Bruant, une célébration parfois extrêmement précise du tueur ; et le bourgeois vient frissonner en entendant ce répertoire. Ce n’est pas tout à fait une mythologie, mais c’est quelque chose qui peut-être s’en approche.
10À propos de la communication sur Chicago, je ne suis pas très à l’aise car je ne sais plus ce qui est de la mise en scène et ce qui est de la mythologie. Au fond, de ce que vous avez dit, il n’y a pas grand-chose qui a été inventé. Il y a une scénographie et un éclairage qui sont projetés sur un aspect réel de la société américaine, qui est cet extraordinaire esprit d’entreprise, et au bout du compte, là, le Phénix n’est plus un mythe, il est une description satisfaite de soi-même, de quelque chose qui est la réalité. Je cherche la mythologie.
11Enfin, ma dernière remarque porte sur ce que vous avez dit sur la presse. Je suis d’accord avec vous sur le fait que la presse et la vérité n’ont pas de rapports, sinon par hasard, quelquefois, quand vraiment il n’est pas possible de faire autrement. Mais dans le cas précis, je crois que la presse ne marche pas comme vous pensez qu’elle marche. Une fois qu’on a inventé la vache, quelle est la logique du journal, notamment celle d’un journal américain qui est une entreprise indépendante, c’est-à-dire non pas destinée à servir les intérêts d’un politique mais à servir l’intérêt de ses propriétaires, qui peuvent aussi parfois devenir des politiques (contrairement à la situation française actuellement, où même la presse indépendante est extrêmement en rapport avec le pouvoir, puisqu’elle appartient à des sociétés privées qui vivent des marchés publics) ? Pour un journaliste, quand il a trouvé la vache, il se frotte les mains, et en même temps il se demande tout de suite combien de temps cela va marcher, combien de temps on va pouvoir traire cette foutue vache, et à quel moment elle va s’arrêter de donner de l’encre. Et cela arrive assez vite, comme toutes les histoires ; sauf si on parvient à prouver que c’était la vache elle-même qui était allée au bistrot, qui est revenue bourrée, etc. La vache disparaît donc et, du coup, l’intérêt du journal, c’est de trouver immédiatement une autre explication. La question que me pose en tant que journaliste le comportement de la presse de Chicago à ce moment-là, ce n’est pas pourquoi ils ont inventé la vache, mais c’est pourquoi, alors que c’était leur intérêt financier, ils n’ont pas trouvé immédiatement une deuxième raison ? Le propre d’un journaliste, c’est de savoir que les gens n’ont pas de mémoire, et qu’on peut publier le mardi le contraire de ce qu’on avait publié le lundi, sans que cela pose le moindre problème. La logique de la presse, notamment américaine, est une logique interne, qui poursuit ses propres objectifs, et donc je crois que c’est une vue franco-déformée de penser que la presse marche selon cet aspect de bulletin paroissial qui est en effet celui qui caractérise notre propre journalisme.
12Hélène Harter : En fait, l’histoire de la vache, c’est quand même une histoire qui a une très grande prospérité, puisque 29 ans après les faits, le fameux journaliste Michael Hurn reconnaît devant un collègue qu’il a tout inventé, mais que finalement l’idée continue car on a trouvé des débris de lampe près de l’étable. Mais l’histoire de la vache est concomitante d’une seconde histoire, complémentaire de la première. On ne met pas tout sur le dos de la vache, mais on met tout sur le dos de la propriétaire de la vache, la fameuse Kate O’Leary, et on explique dans la deuxième version que c’est Kate O’Leary elle-même qui aurait mis le feu parce qu’elle aurait été rayée des listes de l’aide sociale. Elle se serait donc vengée en mettant le feu à la ville de Chicago. Donc deux variantes de l’histoire qui marchent très bien et font vendre, à tel point d’ailleurs que les journalistes se bousculent. On vient de toute l’Amérique, on envoie même des personnages publics, je pense par exemple à Frederick Lowenstate. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais c’est le créateur de Central Park, c’est le père de l’architecture paysagère américaine qui s’est fait connaître en racontant le Sud avant la guerre de Sécession. Le journal The Nation l’envoie à Chicago pour couvrir l’événement. Et il le fait par rapport à ce que la presse locale raconte. Et l’histoire continue donc de faire vendre. Quand vous lisez tout ce qui a pu être écrit à la fin du xixe siècle, vous trouvez toujours le même récit. Manifestement, tout le monde s’en satisfait, parce que cela répond à un anti-catholicisme extrêmement virulent, à une inquiétude face au monde des immigrants dans une Amérique qui est de moins en moins anglo-saxonne protestante, cela permet aussi de faire un peu écran de fumée. Même quand l’actualité change, l’histoire reste dans les esprits. Et pour le film d’Henry King, en 1938 si j’ai bonne mémoire, on ressort la même histoire, sans aucune modification, et c’est la Société historique de Chicago elle-même qui valide l’histoire. Finalement, il faut attendre un siècle pour entreprendre un autre type de recherche qui semblerait montrer que ce serait la personne qui sous-louait l’étable qui aurait par accident déclenché l’incendie. L’histoire tient donc un siècle, et ce sont les journalistes, à une époque où la presse sensationnelle se développe beaucoup, qui vont jouer un rôle important pour imposer cette idée.
13François Chappé (remarque à propos de l’intervention de Karine Rance) : Quand tu as évoqué Coblence, j’ai pensé à Sigmaringen avec le même théâtre-opérette des ministres d’État, du protocole, et puis aussi avec l’idée que la vraie France, ce sont eux et pas les autres. Ce débat entre vraie France et fausse France me fait dire que la mythologie et l’idéologie se rejoignent, s’imbriquent. Il y a une mythologie de la désertion aussi : en 1940, de Gaulle est le déserteur ; côté gaulliste, ceux qui restent, ce sont eux les traîtres, il n’y a pas d’arbitre à l’intérieur de l’Histoire. L’arbitrage se fait en fonction de valeurs extérieures (l’honneur, la liberté, etc.). Est-ce que faire de la politique, ce ne serait pas faire de la mythologie ?
14Jacques Longuet (question adressée à Hélène Harter) : Est-ce que le point de départ de l’incendie a donné naissance à un lieu de mémoire ?
15Hélène Harter : Dans un premier temps, il n’y a pas de lieu de mémoire. On va commémorer l’événement en organisant une exposition inter-États en novembre 1872, donc avant tout en se projetant dans l’avenir. Ce n’est que dans les années 1960 que le lieu sera marqué, mais seulement un marquage, sans événement commémoratif. C’est l’idée que l’incendie est peut-être le nouvel acte fondateur, mais qu’il ne faut pas regarder vers le passé, et au contraire bâtir l’avenir. Dans la même logique, on organisera des concours d’architectes pour reconstruire un nouvel hôtel de ville, un nouveau tribunal de commerce, mais on ne commémore pas l’événement.
16Jean Verrier (question adressée à Jean-Marie Le Gall) : On a parlé des saints des capitales – Paris, Naples, Madrid –, mais aucune ne s’appelle saint-un tel. Y a-t-il une étude générale sur l’attribution des noms de saints aux villes ? Il y a peu d’enfants qui s’appellent Brieuc ou Tropez… Il faudrait prendre tous les codes postaux, voir toutes les villes qui ont un nom de saint et examiner la fortune du saint en question, qui disparaît très vite, me semble-t-il. À côté de cela, il y a évidemment San Paolo, San Salvadore… On pourrait risquer une étude générale. L’île de la Réunion, le Québec ont reçu des noms de saints, comment cela s’est-il passé ?
17Jean-Marie Le Gall : Je ne vois pas présentement d’étude sur les noms des villes mais il en existe sûrement. À ce sujet je m’étais posé la question sur saint Denis. La désignation de Saint-Denis-de-la-Réunion vient en fait du nom d’un bateau. La ville n’a pas vraiment de lien avec le saint. Par contre, je me suis intéressé au prénom. C’est un prénom très rarement porté en France, moins d’1 %. À Saint-Denis, on arrive quand même à 1,5 %-2 % ; il y a peut-être un lien, mais ce n’est pas très probant. J’avais regardé aussi pour Saint-Honorat, parce qu’après tout c’est la Provence, Lérins…, mais en fait cela ne marche pas vraiment.
18M. Tellier (Université Lille III) (question adressée à Philippe Chassaigne) : Vous avez pris comme pays la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis. Traditionnellement, on ajoute dans le développement urbain de cette période contemporaine l’Allemagne ou les pays germaniques. Y a-t-il également, soit à Vienne, soit à Berlin, ce genre d’histoires ? Dans l’esprit populaire, on ne semble pas trouver de façon aussi marquée ce type de mythes. Est-ce qu’on en trouve plutôt l’explication dans l’urbanisation un peu plus tardive de ces pays ou n’y a-t-il pas également un encadrement social plus important, et je pense en particulier aux politiques sociales de Bismarck ?
19Philippe Chassaigne : Mon domaine de recherche est centré sur les pays anglo-saxons (Grande-Bretagne, États-Unis), et pour une question de non-maîtrise de la langue, je ne peux travailler sur l’Allemagne qu’à partir d’ouvrages déjà utilisés par des travaux historiques. Cependant, on trouve également le terme et la notion d’underwold en Allemagne on parle d’unterwelt. En français par contre, il n’y a pas la traduction exacte. En outre, il y a des changements dans la notion. En Allemagne, on trouve l’unterwelt sous le règne de Guillaume II, mais également dans les années vingt. Ce qui attire l’attention, c’est le rapport qui varie selon les pays entre la violence et le sexe. J’ai fait allusion à l’ouvrage de Louis Chevalier intitulé Montmartre du plaisir et du crime : l’underworld, c’est le plaisir et le crime, mais d’un pays à l’autre, d’une ville à l’autre, l’underworld contient des proportions de plaisir et de crime variables. Dans les années vingt, à Berlin, ce qui me semble prédominant, c’est la partie plaisir. Mais dans le Paris de la Belle Époque aussi, le plaisir occupe une place importante – on peut penser aux histoires de grisettes – et il y a une vie après avoir été apache (ce que je ne vous ai pas dit à propos d’Amélie Ellie, c’est qu’elle a ensuite épousé le maire du 9e arrondissement de Paris). Ainsi les variations géographiques ne sont pas négligeables dans la perception mythologique de l’underworld comme dans la proportion entre violence et plaisir. Le pourquoi de ces phénomènes fait partie de mes recherches, et je ne peux pas encore vraiment y répondre.
20(Question adressée à Karine Rance) : On sait que pour l’histoire politique française ces dernières décennies, la Seconde Guerre mondiale a souvent été un élément de division entre la droite et la gauche, et au sein de ces deux mouvements. Pourquoi Sigmaringen n’est-il pas devenu un élément de discussion dans la classe politique, à la différence de Coblence ?
21Karine Rance : Je connais mal cette période de l’histoire, mais je crois que Sigmaringen est ici le repoussoir absolu. On touche à quelque chose qui est beaucoup trop frais, que la France doit beaucoup retravailler encore. Cela fait partie de ce qu’on voudrait oublier, donc on ne l’utilise pas comme référence.
22Alain Cabantous : Pour répondre brièvement à Philippe Chassaigne et à Sabine Lefebvre, je leur signale que l’évolution du mythe est quand même assez intéressante, et la récupération économique dont parlait André Lespagnol hier tout à fait présente, puisque dans le quartier de Paris où je demeure, il y a des prospectus d’agences immobilières qui indiquent que c’est là où vécut Casque d’or. Par conséquent, le mythe (et l’image de Simone Signoret dans le film de J. Becker) est quand même récupéré par les promoteurs.
23(Question adressée à Karine Rance) : En 1941-1942, parmi les gens qui parlent régulièrement à Radio-Paris, certains utilisent-ils à propos de Londres l’image de Coblence ? Y a-t-il une assimilation entre Londres et Coblence, autrement dit entre ceux qui ont déserté et ceux qui restent pour reconstruire la France ?
24Karine Rance : Pas à ma connaissance explicitement. Mais cette introduction des Mémoires que je citais tout à l’heure, de mon point de vue, fait référence à cela, au départ de De Gaulle. Je crois que c’est plus un parallèle. Philippe Henriot par exemple, me semble-t-il, n’utilise pas ces images.
25André Lespagnol (à propos de l’intervention sur Chicago) : Je crois que dans la problématique du colloque on a essayé de voir quels étaient les éléments constitutifs des mythologies urbaines, on s’est concentré sur les héros fondateurs – et les saints en font partie – sur les héros et les grands hommes de Cour. Mais à travers cet exposé, ce qui peut être intéressant, c’est aussi la signification d’événements dans la constitution des mythes urbains. C’est en quelque sorte se demander à quel titre et comment une catastrophe peut devenir un élément constitutif d’une identité urbaine ? Comme de nombreuses villes ont subi beaucoup de catastrophes de cet ordre, il y a peut-être une réflexion comparative à avoir, entre les incendies, les destructions, les épidémies. Je crois qu’à travers le rôle des catastrophes il y a aussi un thème transversal constitutif des mythologies urbaines.
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