Glossaire1
p. 203-204
Texte intégral
1Anderson : Voir Constitutions*.
2Apprenti : Premier des grades bleus, l’apprenti est introduit en loge, quittant le monde profane. Il reçoit une initiation et les premiers outils qui lui serviront à tailler sa propre « pierre brute ». Il débute son apprentissage en quête de lumière.
3Art Royal : Terme définissant la géométrie et l’architecture et par dérivation la Franc-maçonnerie, considéré comme l’art des rois protecteurs de l’Ordre et le roi des arts.
4Atelier : Voir Loge*.
5Augmentation de salaire : Passage du maçon à un grade supérieur (ex. : d’apprenti* à compagnon*).
6Chapitre : Loge* regroupant les maçons issus des grades supérieurs à ceux d’apprenti*, de compagnon* ou maître*.
7Compagnon : Grade intermédiaire dans la maçonnerie symbolique. À l’image de la maçonnerie opérative, le compagnon entreprend cinq voyages initiatiques, poursuivant ainsi sa réalisation spirituelle jusqu’au grade de maître*.
8Constitutions : Texte fondateur de la Franc-maçonnerie spéculative. Les éditions de 1723 et de 1738 sont attribuées au pasteur presbytérien James Anderson, elles intègrent également un récit de la fondation de la Franc-maçonnerie dont le but clairement affiché est d’attirer sur la Grande Loge de Londres les faveurs du souverain.
9Convent : Réunion annuelle d’une obédience* rassemblant les députés désignés par les loges* maçonniques.
10GADLU ou Grand Architecte De L’Univers : Dieu, créateur du ciel et de la terre, l’Être suprême, à la gloire duquel les francs-maçons travaillent à partir du xviiie siècle. En 1872 et 1877, respectivement, les Grands Orients de Belgique et de France renoncent à « l’obligation » de la croyance en Dieu et en l’immortalité de l’âme, et donc à la mention du GADLU – ce qui n’interdit pas à certaines de leurs loges d’y faire « librement » référence –, donnant ainsi naissance à la Franc-maçonnerie adogmatique, par opposition à la Franc-maçonnerie régulière*.
11Grand Maître : Désigné par les représentants de l’ensemble des loges pour présider l’obédience.
12Illuminaten : Société secrète crée 1776 en Bavière par Adam Weishaupt. Dans un premier temps éloignée de la Franc-maçonnerie, elle s’en approche au point de l’infiltrer pour élargir son recrutement et en prendre le contrôle. D’inspiration anticléricale, la société s’inscrit dans le courant des Lumières radicales. Les Illuminaten disparaissent progressivement entre 1786 et 1789 à la suite de dissensions internes et de persécutions motivées par les inquiétudes que leur programme de subversion de l’Ancien Régime suscitent chez certains princes allemands. Dénoncés par les contre-révolutionnaires comme les responsables de 1789, les « Illuminés de Bavière » sont une source d’inspiration pour les sociétés secrètes du premier xixe siècle, notamment les Carbonari.
13Irrégulier : Voir Régulier*.
14Landmarks : Règles au nombre de huit promulguées en 1929 par la Grande Loge Unie d’Angleterre, qui régissent le fonctionnement des loges rattachées à l’obédience.
15Loge : Désigne le lieu où se réunissent les francs-maçons et est également appelée temple. La loge définit aussi les francs-maçons réunis en assemblée (loge masculine, loge féminine, loge mixte regroupant en un même lieu hommes et femmes).
16Maître : Troisième et dernier degré de la Maçonnerie symbolique, ou Maçonnerie bleue. Malgré le développement précoce des hauts grades, encore appelés grades supérieurs ou side degrees, il est considéré comme le grade maçonnique fondamental.
17Obédience : Instance maçonnique dirigeante généralement dénommée « Grande Loge » ou « Grand Orient ». L’obédience se pose originellement en « centre de la chaîne d’union » qui lie l’ensemble des loges auxquelles elle a accordé des patentes. La première obédience fut la Grande Loge de Londres (1717), devenue en 1813 la Grande Loge Unie d’Angleterre. Aujourd’hui, il existe en France plusieurs grandes obédiences masculines : le Grand Orient de France (1771-1773), La Grande Loge de France (1806) et la Grande Loge Nationale Française (1913). La principale obédience féminine est la Grande Loge Féminine de France (1952). Le Droit Humain (1894) est une obédience mixte.
18Officier : Titulaire d’un office électif au sein d’une loge* (vénérable*, trésorier, orateur…). Les officiers sont élus pour un an renouvelable par l’assemblée des frères.
19Orient : Point de l’horizon où apparaît le soleil. Dans la symbolique maçonnique, l’orient désigne à la fois la source de lumière, l’endroit où est assis le vénérable* et la localité dans laquelle se situe la loge.
20Réception : Accueil d’un profane au sein d’une loge* maçonnique au cours d’une initiation.
21Régulier : La Grande Loge Unie d’Angleterre, qui s’est octroyé le pouvoir de légitimer les autres corps maçonniques au nom de sa « maternité universelle », ne reconnaît qu’une seule Grande Loge par pays ou zone géographique sur la base des règles ou Landmarks* qu’elle a édictées en 1929. Cette obédience est dite « régulière », les autres sont par conséquent irrégulières*.
22Rose-Croix d’or : Confrérie allemande fondée au cours de la première moitié du xviiie siècle. Son idéologie « repose sur un syncrétisme entre l’alchimie, le christianisme revisité par les piétistes et le rosicrucianisme originel2 ». Elle se développe essentiellement dans l’Est européen. Ses liens avec la Franc-maçonnerie furent solides en raison de la présence de nombreux maçons dans ses rangs et des pratiques rituelles communes.
23Vénérable : Officier désigné par vote pour un an renouvelable par les frères d’une loge* pour présider celle-ci. Il siège à l’Orient* et veille au bon déroulement des travaux de la loge.
Notes de bas de page
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