Le pilori au Moyen Âge dans l’espace français
xiie-xve siècle
Au milieu du xiie siècle, au cœur de villes de la France septentrionale rendues prospères par les développements économiques, apparaît un nouvel édifice qui rend visible l’autorité du seigneur local et son devoir de protéger l’espace urbain. Planté au centre du marché, ce signe de justice porte d’emblée le nom de « pilori » et est resté dans les mémoires comme l’un des symboles majeurs du Moyen Âge. Le pilori est à la fois un édifice public et la peine infamante la plus répandue de la fin du M...
Note de l’éditeur
Publié avec le soutien de Sorbonne Université.
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 30 janvier 2024
ISBN numérique : 978-2-7535-9384-8
DOI : 10.4000/books.pur.194506
Collection : Histoire
Année d’édition : 2024
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-9383-1
Nombre de pages : 340
Jean-Marie Moeglin
PréfacePremière partie. La genèse d’un signe de justice urbain
Deuxième partie. La scène du pilori : les ressorts d’un rituel d’humiliation
Troisième partie. Les usages pénaux de l’exposition infamante
Au milieu du xiie siècle, au cœur de villes de la France septentrionale rendues prospères par les développements économiques, apparaît un nouvel édifice qui rend visible l’autorité du seigneur local et son devoir de protéger l’espace urbain. Planté au centre du marché, ce signe de justice porte d’emblée le nom de « pilori » et est resté dans les mémoires comme l’un des symboles majeurs du Moyen Âge. Le pilori est à la fois un édifice public et la peine infamante la plus répandue de la fin du Moyen Âge. En exposant des condamnés sur la place publique, les officiers les livrent aux injures et jets d’ordures des passants, rassemblés pour mener à bien un rituel minutieusement codifié. Une telle humiliation publique trouve son sens politique lorsqu’on l’articule à la culture de l’honneur. En retournant son scandale contre le condamné, en le marquant comme infâme, le rituel réduit sa personnalité juridique et redéfinit les contours de la communauté des bonnes gens.
À partir de sources inédites, l’ouvrage trace le portrait d’une institution judiciaire de la vie quotidienne, au service de la paix du marché, de la loyauté des transactions et, plus largement, de l’équilibre des communautés civiques. Il invite ainsi à une lecture anthropologique et culturelle des institutions judiciaires afin d’en saisir les ramifications sociales et politiques, bien au-delà de leur champ juridique.
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