Prologue. La Haute-Californie, dernière conquête de la monarchie espagnole
p. 13-18
Texte intégral
1La Nouvelle-Californie, explorée par les Espagnols dès 1592 mais dont les premiers établissements (fort et mission franciscaine de San Diego) ne sont fondés qu’en 1769, est une tard venue dans le monde américain et Pacifique ibériques, bien que ce territoire ait connu sa propre histoire en dehors de la sphère coloniale européenne1. Les circulations commerciales entre la Nouvelle-Espagne et l’Asie, en projet dès le xvie siècle, motivent l’exploration et la reconnaissance maritime des côtes. Hernán Cortés, le conquistador de la Nouvelle-Espagne, attiré par l’océan Pacifique afin d’atteindre les Indes, vit depuis la côte ce qu’il pensait être une île, en fait la péninsule de Basse-Californie, et lui donna un nom, tiré d’un roman chevaleresque de la série d’Amadis de Gaule et son fils Esplandián2. À partir de 1565 et l’identification d’un itinéraire de retour par le navigateur Andrés de Urdaneta, le galion de Manille fait le voyage d’Acapulco, sur la côte occidentale de la Nouvelle-Espagne, à Manille aux Philippines, une ou deux fois l’an. Cette « route de la soie occidentale » permet d’échanger l’argent mexicain contre les épices asiatiques, la porcelaine, les soieries, autant de produits de luxe convoités par les élites de Mexico et de Lima3. La traversée est aisée à l’aller, mais périlleuse au retour, sur un itinéraire qui croise près de la côte de ce qui allait devenir la Nouvelle-Californie et qu’on peut appeler, avant la fondation des premiers établissements, « Californie septentrionale ». Néanmoins, les galions ne s’aventurent pas sur la côte en tant que telle, après un long voyage épuisant, et de peur des hauts-fonds, récifs et brumes4. À cette époque sont fondés les établissements dans la péninsule, au sud, en réaction à l’attaque des galions en 1579 par le Britannique Francis Drake5. Ayant échoué à trouver un passage au nord du continent, il débarque aussi dans une baie de Haute-Californie et en prend possession au nom de la reine d’Angleterre, l’intitulant « Nouvelle-Albion ». Drake n’est qu’un exemple parmi d’autres de navigateurs et pirates britanniques qui s’aventurent de plus en plus dans un océan que les Espagnols aimeraient bien garder pour eux6. Mais c’est dans le contexte postguerre de Sept Ans que le projet d’établissement en Haute-Californie se concrétise.
2Cette guerre, qui s’achève en 1763, voit s’affronter les puissances européennes non seulement en Europe mais aussi sur les théâtres coloniaux où l’expansion des empires est l’occasion de tensions, notamment en Amérique du Nord et dans les Antilles. La guerre voit la défaite de la France et de l’Espagne et pour cette dernière en particulier, la prise de La Havane, sur l’île de Cuba, par les Anglais représente une véritable humiliation. D’une manière générale, cette guerre a des conséquences importantes pour tous les acteurs impliqués, en particulier dans les Antilles et en Amérique du Nord. En 1762, la France cède par le traité, gardé secret, de Fontainebleau, la Louisiane aux Espagnols, tandis que le traité de Paris de 1763 entre l’Angleterre, la France et l’Espagne livre la Floride aux Anglais en échange de La Havane tout en consacrant la domination anglaise à l’est de la vallée du Mississippi et en évinçant la France d’Amérique du Nord. Cette défaite coïncide avec l’avènement du roi Charles III sur le trône d’Espagne : son règne (1759-1788) est consacré à des réformes visant à éviter un nouveau désastre et, comme ses voisins, à faire face aux conséquences financières de la guerre. Il envoie en 1765 en Nouvelle-Espagne l’inspecteur général José de Gálvez pour y élaborer des recommandations dans le cadre d’une tournée destinée également à faire appliquer la loi d’expulsion des jésuites. Gálvez pense qu’il faut davantage protéger la vice-royauté, avec sa riche capitale, Mexico, et les mines d’argent du Zacatecas, au nord, afin qu’elles ne connaissent pas le même sort que La Havane et qu’il faut par conséquent renforcer les défenses vers le nord : des Florides en Arizona, la présence espagnole est ancienne dans la région, bien que souvent défiée par les puissances autochtones locales, telles que les Comanches, les Apaches ou les Yaquis. À l’heure où les Russes commencent à s’avancer sur les côtes américaines, et où les Britanniques continuent leurs visites, il paraît urgent de réaffirmer la souveraineté espagnole sur la côte nord Pacifique. Le projet de Gálvez est surtout militaire au départ et consiste à fonder des forts le long de la côte. De son côté, le missionnaire qui venait, suite à l’expulsion des jésuites, d’être nommé à la tête des missions franciscaines de Basse-Californie, Junipero Serra, propose d’accompagner ce déploiement militaire d’un volet religieux par la fondation de nouvelles missions, un projet chéri de longue date7. L’association de la colonisation militaire et religieuse était une formule désormais classique de l’expansion espagnole, justifiant l’expansion et économisant des ressources8. En vingt-cinq ans, de 1769 à 1804, sont fondées dix-neuf missions franciscaines, quatre forts et trois communautés villageoises, auxquels s’ajoutent deux missions supplémentaires plus tardives, dans les confins nord, en 1821-1823. Ils s’établissent sur le territoire de nombreuses populations autochtones aux organisations et langues diverses : Kumeyaay dans la région de San Diego, Essen et Salinan vers Monterey, Miwoks plus au nord, pour n’en citer que quelques-unes (voir la figure 1 dans le cahier d’illustration). Une mission avait pour objectif d’inviter les populations locales à s’installer à proximité et à y suivre les enseignements des franciscains. Une fois installées, les personnes en cours de conversion étaient supposées rester, et étaient considérées comme fugitives si elles partaient, reprises par la force et punies, un dispositif proche de situations de travail forcé, qui a pu faire comparer les missions à des plantations esclavagistes. Chaque mission eut une histoire propre avec les sociétés environnantes, mais globalement leur population en voie de conversion, les néophytes, crut en nombre, associant sur un terroir des membres venus de différents groupes. Les raisons de venir à la mission étaient variées : curiosité pour les nouveaux arrivants, recherche de remèdes contre les maladies inconnues, protection contre les violences des soldats, réaction aux désorganisations sociales et environnementales introduites par la colonisation, découverte de nouveaux modes de subsistance et de nouvelles connaissances, croyances et pouvoirs, établissement de nouvelles relations. Assez rapidement, le résultat fut le déclin démographique de ces sociétés côtières (forte mortalité et baisse de la natalité), notamment dû aux épidémies, elles-mêmes favorisées par les nouvelles conditions de vie, de travail et d’interactions sociales9.
Figure 1. – Les débuts de la colonisation de la Haute-Californie par les Espagnols (1769-1823).

3Ces établissements, qui s’étendent le long de la côte sur près de 900 km, malgré la faiblesse de la présence espagnole (quelques centaines de soldats, colons et missionnaires) permettent au roi d’Espagne de revendiquer ce territoire contre les prétentions de ses rivaux. Une fois parvenu au poste de ministre des Indes à Madrid, Gálvez organise un commandement des provinces intérieures (Provincias Internas) qui comprend tout le Nord de la Nouvelle-Espagne, afin de mieux défendre et exploiter cette région. Au gré des réorganisations successives, les Californies dépendent alternativement de ce commandement ou du vice-roi, mais alors que le reste de la vice-royauté est divisé en intendances, les Californies ne sont pas concernées. Malgré des explorations successives d’itinéraires, l’hostilité des sociétés autochtones et la difficulté de l’environnement, font que les circulations terrestres sont assez peu utilisées entre provinces voisines par les populations coloniales. En 1774, Juan Bautista de Anza reconnaît un itinéraire depuis l’Arizona actuel vers la côte Pacifique qui permet de fonder San Francisco et San José en 1776-1777 mais n’est rapidement plus employé cependant, les Yumas en interdisant le passage à partir de 178110. De ce fait, jusqu’à la fin des années 1820 les circulations terrestres coloniales entre la Nouvelle-Californie et le reste du Mexique continental sont interrompues. Ce cas de figure n’est cependant pas exceptionnel dans l’espace américain, puisque par exemple, le vice-roi du Pérou ne communique guère avec la capitainerie du Chili que par voie maritime. Aux frontières et marges externes s’ajoutent des marges intérieures, formant ainsi des espaces aussi peu reliés à Madrid et aux capitales des vice-royautés ou aux sièges des cours de justice de seconde instance (audiencias).
4Cette tentative d’asseoir la souveraineté espagnole sur la côte Pacifique nord n’est qu’un succès partiel. Les forts et les missions de Haute-Californie permettent de l’affirmer jusqu’à la baie de San Francisco, mais plus au nord, les expéditions successives et la fondation tardive en 1789 d’un fort dans la baie de Nootka ne s’avèrent pas suffisantes dans un contexte géopolitique troublé. La crise diplomatique qui suit la capture par un commandant espagnol de vaisseaux britanniques en visite dans la baie finit mal pour l’Espagne, la France en pleine révolution n’étant pas en mesure de la soutenir contre l’Angleterre : 1790 marque ainsi la fin de la revendication officielle de cette région (appelée plus tard Oregon) par les Espagnols11. Quant aux Russes, après de premières expéditions exploratoires dans les années 1740, ils établissent à la même époque des postes permanents en Alaska et sur les îles aléoutiennes. Ces postes servent de support à la chasse aux mammifères porteurs de fourrure pour laquelle ils utilisent massivement et violemment la main-d’œuvre autochtone. En 1799, une puissante famille obtient le monopole de l’exploitation de l’Amérique russe de la part du tsar en l’échange de l’engagement de fonder des établissements de colonisation et crée la compagnie russo-américaine12. La présence russe plus au sud ne se manifeste au départ que par des explorations puis sous une forme commerciale (1806), mais assez vite, les Russes commencent à hiverner à Bodega, à une centaine de kilomètres au nord de San Francisco (1809) où ils construisent un fort (« Ross ») en 1812, une violation du traité entre la Russie et l’Espagne (voir la figure 1 dans le cahier d’illustration). Néanmoins, les besoins matériels et le manque de force militaire aidant, le gouverneur Arrillaga (1792-1794 et 1800-1814) comme le commandant de San Francisco s’accommodent de leur présence : tout en affirmant avec force l’illégalité de l’établissement russe, ils tolèrent des échanges ponctuels (marchandises russes contre grains californiens).
5Une nouvelle nation se met également à fréquenter ces côtes : les États-Unis. La fondation des établissements espagnols en Haute-Californie coïncide en effet avec leur déclaration d’indépendance (1776) et donc l’apparition en Amérique du Nord d’une entité territoriale qui ne dépend pas d’une capitale outre-mer et dont certains fondateurs affirment les ambitions continentales d’un « empire de la liberté13 ». Certes, les côtes Pacifiques et la Haute-Californie sont lointaines, par rapport à d’autres provinces espagnoles, voisines de la nouvelle fédération. Cependant, le Pacifique intéresse très tôt les Étatsuniens : en effet, dès les premières années de l’indépendance, ils doivent trouver d’autres voies commerciales que les Antilles et un autre accès aux denrées chinoises (le thé !) que par l’intermédiaire des Britanniques. De plus, l’achat de la Louisiane en 1803, dont les limites sont mal définies, ouvre la voie à un accès au Pacifique via le continent ; l’expédition de Lewis et Clark en 1804-1805 a non seulement pour but d’explorer la région nouvellement acquise, mais aussi de repérer un itinéraire jusqu’à l’océan. Dans ce sens va également l’exploration antérieure, cette fois maritime, de l’embouchure de la Columbia dès 1792 par Robert Gray. La recherche de produits à échanger en Chine contre le thé, en dehors des métaux précieux, est l’un des moteurs de l’exploitation des fourrures des loutres marines, très prisées là-bas, une ressource identifiée lors du troisième voyage de James Cook et rapidement connue aux États-Unis malgré les efforts britanniques pour garder confidentiels les résultats de l’expédition. Les circuits commerciaux étatsuniens avec la Chine, le plus souvent originaires de Boston ou de la Nouvelle-Angleterre, intègrent alors la Californie dans leurs itinéraires en dépit d’une interdiction théorique14. La recherche des loutres est aussi l’une des origines de l’établissement relativement permanent des Étatsuniens sur l’archipel des îles Sandwich (Hawaï) identifié par Cook lors de ce même troisième voyage (et où il trouva la mort15). Le principal port de l’archipel, Honolulu, servit de camp de base et d’informations pour les circulations entre l’Amérique et l’Asie pendant tout le xixe siècle au point que, même si l’archipel ne fut officiellement intégré aux États-Unis qu’à la fin du siècle on peut en réalité suggérer que toute la côte Pacifique du continent nord-américain fut la cible d’une forme de « conquête de l’Est ». Dès la fin du xviiie siècle, pratiquement tous les navires s’aventurant dans le Pacifique, que ce soit en direction de la Chine ou du nord-ouest, font étape ou hivernent à Hawaï, y compris pour y collecter du bois de santal qui devient au début du xixe siècle un autre article d’exportation à destination du marché chinois16. Comme dans tous les ports du Pacifique où mouillent les navires baleiniers ou commerçants, des déserteurs de toute nationalité et origine débarquent ponctuellement en Californie, initiant ses habitants aux communautés marchandes et politiques qui sillonnent le Pacifique17. Toujours est-il que le commerce de contrebande auquel se livrent les navires étatsuniens n’est pas perçu comme une menace de la part des autorités jusqu’à la fin des années 1810, contrairement aux incursions russes de la même époque18.
6Ainsi, si dès le xvie siècle le Pacifique commence à exciter les convoitises des puissances impériales, c’est au tournant du xixe siècle qu’on commence à entrer dans un « monde Pacifique » aux circulations et aux rivalités plus intenses19. La Haute-Californie n’y est pas le point focal d’attraction, mais devient une étape commerciale des nouvelles circulations, dont les centres se situent à Hawaï, en Chine, ou encore sur la côte plus au nord. L’établissement des Russes en 1812 à Fort Ross, point méridional de l’Amérique russe, est perçu, plus que le commerce interlope avec les Étatsuniens ou la chasse illégale des fourrures, comme un défi lancé à l’Empire espagnol, à un moment où il est en crise après l’invasion de l’Espagne par Napoléon et l’abdication des rois à Bayonne, moment où commence l’histoire que nous allons relater.
Notes de bas de page
1 Akins Damon B. et Bauer William J., We Are the Land. A History of Native California, Oakland, University of California Press, 2021.
2 Montalvo Garcia Rodriguez de, Las Sergas de Esplandiàn, Séville, 1510. C’était le royaume de la reine amazone Calafia. On trouve d’autres références à un tel royaume dans La Chanson de Roland sous la forme « Califerne » parmi d’autres royaumes dont le nom terminait par le même suffixe.
3 Chaunu Pierre, « Le galion de Manille », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, vol. 6, no 4, 1951, p. 447-462.
4 Schurz William Lytle, « The Manila Galleon and California », The Southwestern Historical Quarterly, vol. 21, no 2, 1917, p. 107-126.
5 Ponce Aguilar Antonio, Resumen histórico de Baja California. Reseña de los hechos desde cueva pintada hasta la época moderna, Tijuana, Biblioteca Loyola, 2002 ; Altable María Eugenia (dir.), Historia general de Baja California Sur, Mexico, Plaza y Valdes, 2003 ; Hutchinson C. Alan, Frontier Settlement in Mexican California. The Híjar-Padrés Colony and Its Origins, 1769-1835, New Haven, Yale University Press, 1969.
6 Spate O. H. K., The Pacific since Magellan, vol. 1 : The Spanish Lake, Canberra, Australian National University Press, 1979, p. 243.
7 Serra a fait l’objet de nombreux traitement biographiques. Sa canonisation en 2015 a été à l’origine d’ouvrages et de controverses renouvelés. Beebe Rose Marie et Senkewicz Robert M., “To Toil in That Vineyard of the Lord”. Contemporary Scholarship on Junípero Serra, Berkeley, Academy of American Franciscan History, 2010 ; Geiger Maynard J., The Life and Times of Fray Junípero Serra, O.F.M. Or, the Man Who Never Turned Back, 1713-1784, a Biography, Washington, Academy of American Franciscan History, 1959 ; León-Portilla Miguel, « California in the Dreams of Gálvez and the Achievements of Serra », The Americas, vol. 41, no 4, 1er avril 1985, p. 428-434 ; Sandos James A., « Junípero Serra’s Canonization and the Historical Record », The American Historical Review, vol. 93, no 5, 1988, p. 1253-1269.
8 Sur le système presidio-mission dans la colonisation espagnole, voir l’article classique mais daté : Bolton Herbert E., « The Mission as a Frontier Institution in the Spanish-American Colonies », The American Historical Review, vol. 23, no 1, octobre 1917, p. 42-61 ; pour une synthèse plus récente sur la colonisation espagnole en Amérique du Nord, voir Weber David J., The Spanish Frontier in North America, op. cit.
9 La question du travail forcé dans les missions a suscité bien des débats : Cook Sherburne F., The Conflict Between the California Indian and White Civilization, Berkeley, University of California Press, 1976 ; Hackel Steven W., Children of Coyote, Missionaries of Saint Francis, op. cit. ; Jackson Robert Howard et Castillo Edward, Indians, Franciscans and Spanish Colonization. The Impact of the Mission System on California Indians, Albuquerque, University of New Mexico Press, 1996 ; Sandos James A., Converting California, op. cit.
10 Santiago Mark, Massacre at the Yuma Crossing. Spanish Relations with the Quechans, 1779-1782, Tucson, University of Arizona Press, 1998.
11 Foucrier Annick, « Rivalités européennes dans le Pacifique : l’affaire de Nootka Sound (1789-1790) », Annales historiques de la Révolution française, vol. 307, no 1, 1997, p. 17-30.
12 Vinkovetsky Ilya, Russian America. An Overseas Colony of a Continental Empire, 1804-1867, Oxford/New York, Oxford University Press, 2011 ; Barratt Glynn, Russia in Pacific Waters, 1715-1825. A Survey of the Origins of Russia’s Naval Presence in the North and South Pacific, Vancouver/Londres, University of British Columbia Press, 2011.
13 Wood Gordon S., Empire of Liberty. A History of the Early Republic, 1789-1815, Oxford/New York, Oxford University Press, 2009.
14 Coughlin Magdalen, « Boston Smugglers on the Coast (1797-1821): An Insight into the American Acquisition of California », California Historical Society Quarterly, vol. 46, no 2, 1967, p. 99-120 ; Costello Julia G., « Purchasing Patterns of the California Missions ca. 1805 », Historical Archaeology, vol. 26, no 1, 1992, p. 59-66 ; Ogden Adele, The California sea otter trade, 1784-1848, Berkeley/Los Angeles, University of California Press, 1941.
15 Zimmermann Heinrich, Le dernier voyage du capitaine Cook, Toulouse, Anacharsis, 2019.
16 Heffer Jean, Les États-Unis et le Pacifique. Histoire d’une frontière, Paris, A. Michel, 1995 ; Morison Samuel E., « Boston Traders in the Hawaiian Islands, 1789-1823 », The Washington Historical Quarterly, vol. 12, no 3, p. 166-201 ; Lockerby William, Le Santal et les Cannibales. Mémoires des îles Fidji, Toulouse, Anacharsis, 2020 ; Churchill Charles B., « Hawaiian, American, Californio: The Acculturation of William Heath Davis », Southern California Quarterly, vol. 76, no 4, 1994, p. 341-376.
17 Provincias Internas (ci-après PI), vol. 18.
18 Perez Tisserant Emmanuelle, « Spain and the American Revolution: a Pacific perspective », Spain and the American Revolution. New Approaches and Perspectives, Londres/New York, Routledge, 2019, p. 135-146.
19 Gulliver Katrina, « Finding the Pacific World », Journal of World History, vol. 22, no 1, 2011, p. 83-100.
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