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Annexe 1. Poème latin en l’honneur du café

p. 355-356


Texte intégral

1Quin potius, si quando oculos sopor urget inertes,
Mensque hebet, et torpent obtusae in corpore vires ;
Somnum oculis, segnem fugat imo e corde veternum.
Quare his profuerit dulci se aspergere rore,
Queis longi incumbit series immensa laboris,
Quosque opus est studium in seras extendere noctes.
Atque hic quis blandi laticis monstraverit usum,
(Nam virtus latuit multos ignota per annos)
Expediam, et prima repetens ab origine pandam.
Extrait du poème latin Caffaeum de l’Abbé Guillaume Massieu, début du xviiie siècle1

2Si d’un sommeil trompeur les vapeurs imprévues
Obscurcissent les yeux, par son pouvoir heureux,
Le café chasse au loin ce maître impérieux.
Ô vous, qui des beaux arts, durant la nuit entière,
Parcourez avec fruit l’épineuse carrière,
Dans des flots de café noyez votre ennemi,
Et contre ses assauts vous serez affermi.
Du café trop long-temps on ignora l’usage.
Celui-là, le premier, mérita notre hommage
Qui nous fit de ce grain connaître les vertus2.

Notes de bas de page

1 Thoulier d’Olivet et Pierre-Joseph (éd.), Poetarum ex Academia gallica, qui latine, aut graece scripserunt, Carmina, Paris, 1738.

2 Traduction tirée de : De Méry C., Le Café, poème, Paris/Rennes, Jacques Ledoyen/Verdier, 1837, p. 27.

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