Du sublime dans l’œuvre gravé de Rembrandt

Æsthetica

Éditeur : Presses universitaires de Rennes

Lieu d’édition : Rennes

Publication sur OpenEdition Books : 30 novembre 2022

Collection : Æsthetica

Année d’édition : 2022

Nombre de pages : 380


Présentation

Excellant à représenter les passions nobles, Rembrandt est qualifié d’artiste du sublime par ses contemporains. Or, depuis que la Renaissance a redécouvert le traité de Longin, le sublime – ou l’art qui dépasse l’art – est l’objet de débats dans les cercles artistiques et religieux. Embrassant l’ensemble de l’œuvre gravé de l’artiste, ce livre fait dialoguer philosophie et histoire de l’art. Il soutient l’idée selon laquelle, même s’il n’est pas théoricien, Rembrandt contribue à renouveler la tradition d’interprétation du sublime. Le principe méthodologique consiste à dégager la pensée de l’artiste. Confronter la pratique du graveur à son iconographie religieuse, inédite dans un pays calviniste, aide à analyser la cohérence de cette pensée. Rembrandt renonce au modèle préalable du dessin pour s’immerger dans le sensible. Or son Christ est proche du Christ de la kénose tel qu’il est présenté par Paul dans ses épîtres : il s’incarne en se vidant de sa puissance. La contradiction entre l’humble et le sublime est au cœur de la pensée de Rembrandt, et on peut y voir un enjeu politique : figures de l’invisible social, ses mendiants évoquent la grandeur de l’homme.


Sommaire

Première partie. La pratique de l’eau-forte comme moyen d’exprimer le sublime des passions ?

Deuxième partie. Maîtrise de la matière et exercice de l’humilité

Troisième partie. La simplicité d’une immanence insaisissable

Quatrième partie. Le surgissement renouvelé du sensible


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