Penser la laideur dans l’art italien de la Renaissance
De la dysharmonie à la belle laideur
L’art italien de la Renaissance a longtemps été assimilé à la seule recherche de la beauté et de l’harmonie. Cet ouvrage fait pièce à cette légende dorée. En effet, les théoriciens et les artistes parviennent progressivement, selon un processus historique qui se déroule tout au long du xvie siècle et se parachève à l’époque baroque, à penser la laideur en art autrement que comme un simple écart volontaire (transgression) ou involontaire (raté) par rapport à des normes de beauté de référence. I...
Éditeur : Presses universitaires de Rennes
Lieu d’édition : Rennes
Publication sur OpenEdition Books : 30 novembre 2022
ISBN numérique : 978-2-7535-8990-2
DOI : 10.4000/books.pur.180984
Collection : Æsthetica
Année d’édition : 2022
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-7535-8278-1
Nombre de pages : 322
Frédérique Dubard de Gaillarbois
PréfacePremière partie. Dysharmonies
Seconde partie. Belles laideurs
L’art italien de la Renaissance a longtemps été assimilé à la seule recherche de la beauté et de l’harmonie. Cet ouvrage fait pièce à cette légende dorée. En effet, les théoriciens et les artistes parviennent progressivement, selon un processus historique qui se déroule tout au long du xvie siècle et se parachève à l’époque baroque, à penser la laideur en art autrement que comme un simple écart volontaire (transgression) ou involontaire (raté) par rapport à des normes de beauté de référence. Ils cherchent à articuler la beauté et la laideur qui, depuis la philosophie et l’esthétique antiques, se voyaient la plupart du temps opposées. On passe alors de la classique antithèse entre le beau et le laid à une belle laideur révélant une contiguïté, voire, avec la théorisation de la caricature et de la laideur idéale au xviie siècle, une coïncidence de ces deux notions contraires. Cette belle laideur est d’abord pensée, à la fin de la Renaissance, sur le mode du paradoxe (le laid se voyant alors conférer des qualités traditionnellement attribuées au beau), puis, avec l’avènement de l’esthétique baroque, comme un oxymore (la laideur, voire l’horreur du contenu de l’imitation venant souligner le pouvoir transfigurateur de l’art et le talent de l’artiste).
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Comprendre la mise en abyme
Arts et médias au second degré
Tonia Raus et Gian Maria Tore (dir.)
2019
Un art documentaire
Enjeux esthétiques, politiques et éthiques
Aline Caillet et Frédéric Pouillaude (dir.)
2017