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Introduction à la deuxième partie

Langues et intertextualités

p. 85


Texte intégral

1« La circulation se dit en général de tout mouvement périodique ou non, qui ne se fait point en ligne droite : on dit que le sang circule, que l’espece circule, & c. », expose Diderot dans l’article qu’il consacre à cette notion dans l’Encyclopédie. Ainsi circulèrent les relations savantes, des échanges avant tout écrits, en des parcours complexes dans l’espace et dans le temps. Les dictionnaires et encyclopédies en particulier montrent comment de telles circulations se déployèrent non seulement dans des espaces-temps complexes, mais aussi entre certains types de savoirs et d’imprimés. Loin d’être inerte, la langue véhicula en effet des clichés plus ou moins émotionnels, en partie façonnés par l’altérité académique et institutionnelle du voisin. Certains termes purent aussi faire l’objet de rejets, lesquels furent aussi une marque de transferts. À terme, la notion de transferts s’en trouve considérablement complexifiée.

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