Maladie
p. 266-273
Texte intégral
1Planche O
2Chigi, f° 10 r° (Pierre Poussepin)
3(voir Corde, Feu, Glaive, Masque et Miroir)
4 Aenigma
Quid sibi vult mulier quae personata videtur,
Et specie sana est, cum male sana tamen?
Quidquidque Aetnaea viri moles, quae vertice raso est,
Et nexu zonae cassa trilice suae?
Est ab eo discincta viro, quem gibbus et avus
Cumque avo vultus non sinit esse virum
Expedit ut laruam nectant ea vincla virumque?
Armiger hoc cupiat, sed perit ense suo.
Impedit hic speculum qui dextra, spicula laeva
Qui tenet, et binis qui duo fata parat.
Gibbosos etenim ferro transverberat artus,
Et speculi falsum concremat igne caput.
5Énigme
Que signifie cette femme qu’on voit masquée,
Et qui en apparence est saine, quand cependant elle n’a pas sa raison ?
Et qu’est-ce que cette masse humaine semblable à l’Etna, dont le sommet est rasé,
Et dont la ceinture inutile tient par un lien de trois fils ?
Elle est dénouée par cet homme dont la bosse, l’âge
Et le visage ne permettent pas de le considérer comme un homme.
Il cherche à lier ensemble le masque et l’homme par ces liens.
L’homme d’armes peut bien le désirer, mais il meurt de sa propre épée.
Celui qui l’en empêche est celui qui tient un miroir dans sa droite et une flèche dans sa gauche,
Et qui grâce aux deux pare aux coups du sort.
Il transperce les bosses de son fer.
Et il réduit en cendres le faux visage par le feu du miroir.

6Enodatio
7 Mulier haec, Illustrissime Cardinalis, quae personna vultus operit mentitis caput crinibus tegit, Impuras chirotecis manus induit, totum denique corpus sic vestibus ornat, ut occurentibus honesta videatur, praeter gressis autem capitis calvitium, talorum perniones, reliquarumque corporis partium foedisimam ostendat scabiem, haeresis est quam, si prima fronte videas, religionem dicas sanctissimam, tanta est ejus in simulanda pietate atque veritate calliditas; progressam vero longius si contuearis, non obscure discernas qualis sit. Tanta siquidem impietas et falsitas non potest sibidem pietatis, veritatisque speciem praetendere, sed in apertum cito cogitur prorumpere hic Ille contra qui gigantae exurgit in molem, Gallia est quae virili quondam robore tantam sibi peperit gloriam, ut nomen eius non omnes solum orbis terrarum regiones pervaserit, sed etiam ad caelos usque penetrav[it]. Nunc autem quam dissoluta, mollis, et effeminata sit cum maximo damno nostro videmus, ingenti etiam cum dolore sentimus. Quod si illud nec in oculos nostros, nec in sensum caderet, tabella tamen nostra mentibus id representaret clarissime hoc enim caput ab altera quasi Sampsoniae conjuge rasum, nisi qua fronte pauculos tollis capillos enervam, signiffcat franciam, ac pristino robore destitutam; haec fluxa vestis nulloque composita cingulo; hic thorax nullis adstrictus nodulis, hoc tibialia ad talos ferme demissa dissolutam eandem mollemque signiffcant.
8 Quid ille vero sibi vult, cujus ut vultus ad ima pronua est, sic in altum tolluntur humeri, et in gibbum crescunt non modicum, cujusque venter non humeris multo minus intumescit, eorum arguit vitium qui Galliam quondam florentissimam in istas miserias, quibus nunc immergitur, impulserunt. hoc enim lepidum caput sordidae est avaritiae nota; quae sic terrae mentem hominis agglutinat; ut vix ac ne vix quidem ad ea quae Dei sunt se possit erigere, totumque sit objicit et prosternit hominem ut inter enim et quadrupedem aliquam nihil putes Interesse. hic gibbus ambitionem arguit; ut enim haec moles humeris imposita licet omnium corporis partium clarissime pateat plurimumque ad se rapiat alimenti nocet tamen vehementer, et ne ad Justam crescat magnitudinem corpus impedit; Sic ambitio quanvis in eminentissimo sit posita loco, et magis atque magis attolli concupiscat, quod tamen eminet magis, eo est, apparetque foedior, graviusque caeteris nocet Reipublicae membris. hic venter non parum intumesceus tertium illud vitium notat, quo plerique mortales ad bene curandum autem, genioque ac voluptatibus indulgendum tanquam pecudes rapiuntur; Quo in genere quicunque sunt, optime, possumus cum poeta nescio quo Epicuri de grege porcos nominare. Hoc ergo portentum et avari, et ambitiosi, et voluptarii symbolum est, quos nemo nescit et Galliam perdidisse, et ut possit restaurari vinculis eam pacis, societatis, et amoris cum haeresi eam velle conjugere Cuius rei indicio nobis est triplex illud vinculum quod prae manibus habet distinctionis gratia diversiis depictum coloribus.
9 Armatus ille, qui suo incumbit gladio, nobiles signiffcat, quos triplex ista pestis humani generis eo adegit furoris, et insaniae, ut quam penitus haeresim delere deberent, eam habeant in oculis foveant in complexu et ad regiam dignitatem suis quasi capitibus nitantur attollere; quod qui facit eo profecto tanquam furiosus perit gladio, quem gerit quo non solum ipse sed et Gallia salus esse posset, si meliori mente ad bonorum et religionis defensionem converteretur.
10Ille denique, cujus in dextera speculum est, in laena112 spiculum, te, Cardinalis Illustrissime, signiffcat; Cum enim in laena telum esse dicimus, eam intelligimus potestatem, qua legatum summi pontiffcis, eos omnes possis divos mortuosque mactare, qui tribus vitiis, quae diximus quasi furiis agitati [sunt] heresiam Galliamque nitiunt evertere. Cum vero in dextera speculum affingimus eam sapientiam denotamus, quae a Christo justitiae fonte manat, et in Tridentino Synodo splendescit quam maxime quod simul atque promulgatum, per te in Gallia, receptumque fuerit, ex eo radio illustres serventesque resilient ut eis haeresis nisi illuminari se certe comburi patiatur.
11Explication
12Cette femme, Illustre Cardinal, qui dissimule son visage sous le masque et couvre sa tête de postiche, a ganté ses mains impures et orné tout son corps de vêtements pour qu’au premier abord elle paraisse honnête ; mais à ceux qui s’approchent, elle montre sa calvitie, ses engelures aux talons, et la gale repoussante des autres parties de son corps. C’est l’hérésie qui, vue de face, passe pour religion très sainte, tant elle simule habilement la piété et la vérité mais si tu la regardes plus de plus près tu vois vite ce qu’elle est, tant il est vrai qu’une si grande impiété, un si grand mensonge ne peuvent se prévaloir de l’apparence de piété et de vérité. Celui qui s’efforce de s’élancer contre [l’hérésie], sous l’apparence de Gygas113, c’est la Gaule, qui jadis avec une virile ardeur s’est acquis une si grande gloire que son nom non seulement a envahi toutes les régions de la terre mais a aussi pénétré le ciel. Maintenant que, comme nous la voyons, elle est dissolue, molle et efféminée, pour notre plus grand préjudice, nous en éprouvons une très grande douleur. Si cela ne tombait ni sous nos yeux ni sous notre sens, notre petite planche permettrait de la représenter très clairement à l’esprit. En effet, cette tête rasée par une autre épouse, comme Samson, sauf que sur le front subsistent quelques mèches, signifie la France destituée de son ancienne vigueur. Ce vêtement lâche, dépourvu de ceinturon, ce ventre qu’aucune taille ne retient, et ces jambes découvertes presque jusqu’aux talons signifient sa mollesse et sa dissolution.
13Que veut dire celui dont le visage est plongé vers le sol, dont les épaules sont soulevées par l’excroissance d’une bosse et dont le ventre n’est pas moins gonflé ? Il montre le vice de ceux qui jadis ont poussé la Gaule très florissante dans les misères où elle est à présent plongée. En effet cette tête effeminée est le signe de la sordide avarice, qui colle l’esprit de l’homme à la terre, au point de l’empêcher pratiquement de s’élever vers les choses divines et de se voir en entier. Il se jette et se prosterne au point que rien ne semble le séparer d’un quelconque quadrupède. Cette bosse représente l’ambition : posée sur les épaules, cette masse étend son emprise à toutes les parties du corps et prend pour elle la plupart des aliments, ce qui est grandement nuisible et empêche le corps d’atteindre une juste proportion. Ainsi l’ambition, bien que placée dans un lieu très éminent, désire encore et toujours s’élever davantage, mais plus elle dépasse, plus elle montre sa honte et plus elle nuit gravement aux autres membres de la République. Ce ventre bien gonflé représente le triple vice qui entraîne la plupart des mortels à mettre tout leur soin à se vautrer dans la bonne chère et les plaisirs, comme du bétail. Ceux qui sont de cette espèce, nous pouvons, avec je ne sais quel poète114, les nommer très justement « porcs du troupeau d’Épicure ». C’est donc le signe (portentum) qui annonce l’avare, l’ambitieux et le voluptueux qui, personne ne l’ignore, ont perdu la Gaule et qui, pour restaurer les liens de paix, de communauté et d’amour, veulent l’unir à l’hérésie. On en a une preuve dans la triple corde, peinte de diverses couleurs pour bien les distinguer, que ce personnage brandit dans ses mains.
14L’homme armé qui tombe sur sa propre épée représente les nobles que ce triple fléau a poussés à une telle fureur et une telle folie qu’ils doivent se vouer complètement à l’hérésie, qu’ils réchauffent dans leurs yeux et dans leurs bras, et qu’ils s’efforcent de soulever jusqu’à la dignité royale, à leur propre tête. Et le gentilhomme qui fait cela, assurément comme un fou meurt de l’épée qu’il porte, et avec laquelle il aurait pu sauver non seulement lui-même mais la Gaule, si seulement il l’avait maniée dans un meilleur esprit, pour la défense des gens de bien et de la religion.
15Enfin, celui qui tient dans la main droite un miroir et une flèche dirigée vers la maquerelle, te représente, Illustre Cardinal. En effet, quand nous disons que le trait est pointé sur la putain, nous entendons par là ton pouvoir, par lequel comme légat du Souverain Pontife, tu peux condamner les vivants et les morts agités comme des furieux par les trois vices dans lesquels nous avons reconnu l’hérésie, et qui cherchent à renverser la Gaule. Nous représentons dans sa main droite un miroir pour désigner la sagesse qui coule du Christ, source de justice et qui resplendit par-dessus tout dans le Concile de Trente. Ce dernier, dès qu’il aura été reçu et promulgué en France grâce à toi, touchera de son rayon les Grands et les humbles qui se rétracteront, de sorte que l’hérésie, si elle ne supporte pas d’être éclairée, souffrira bien d’être brûlée.
*
16On voit ici deux couples s’affronter : l’hérésie contre la Gaule, et les vices contre les nobles (qui par ailleurs sont suicidaires, donc coupables du péché mortel de désespérance). Le légat, grâce à la lumière de Rome, vient brûler les miasmes du péché et rendre au pays sa santé morale. La France est pour une fois représentée par un personnage masculin, parce qu’il est question surtout de la noblesse française et de la valeur militaire perdue du pays.
17De manière caractéristique sont ici confondus, dans l’épigramme et l’image, déficiences physiques et morales : l’épigramme joue sur l’opposition entre sanus (sain, en bonne santé) et male sanus qui en latin ne désigne pas la maladie physique, mais la démence. Jean Rabel montre les pustules sur la peau découverte du personnage, sous le masque et la parure. L’idée de la maladie de la France revient incessamment, dans ce recueil comme d’ailleurs dans ceux de 1590. On parle de pestis (Chigi, f° 45 r°), lues au f° 56 r° ; f° 47 r° on dit que la France a été « intoxiquée » par Circé etc. Le thème de la maladie a à voir avec celui de la difformité, du « monstrueux ». Ce n’est pas propre aux travaux des élèves du collège de Clermont. On retrouve par exemple ce thème dans les thèses soutenues en Sorbonne à la même période, ainsi dans celle de Mathieu Le Heurt sous la direction de Jacques de Cueilly, qui a pour sujet : « Quibuscumque praesertim monstris Gallia colluctatur115? » Denis Pallier relève que ces thèses de la Sorbonne, imprimées en placards, étaient sans doute affichées et donc participaient à une circulation plus large des motifs.
18Les hérétiques et les catholiques tièdes sont les monstres, au sens scientifique du terme. Ils sont éloignés de la forme humaine correcte : malades, difformes, leur existence relève de phénomènes tels que les naissances anormales ou les épidémies. Ils sont des signes qui indiquent que le mal de la France est de nature morale.
19Puisque l’existence des hérétiques et des politiques désigne une souillure, le cardinal légat dont on attend le salut est souvent représenté en medicus116. Dans son épigramme, Pierre Lamy veut le croire : « Il n’est jamais trop tard pour guérir les morts. » Sous ce titre son épigramme est un appel à Esculape :
« Esculape, rappelle du royaume des ondes Hippolyte qui a payé de son sang les crimes de son père, et délivre de ses maladies Tripoli, vouée aux auspices de la médecine. La France est secouée par des chevaux emballés et une blessure meurtrière lui a communiqué des maladies néfastes. Toi qui guéris, tu arrives, ô toi Caïetan, l’espoir des bons : si la postérité se reconnaît guérie, la France toute entière apportera des coqs sur tes autels117. »
20 Comme les élèves et les professeurs ne reculent devant aucune analogie, ils assimilent aussi l’envoyé du pape en plante médicinale elle même. En 1590, le légat est ainsi l’helleborus niger, ou rose de Noël, qui fleurit en hiver et est considérée comme un remède contre la folie118. Rappelons que l’affichage du collège s’est déroulé en février. Pour les auteurs c’est une maladie de la raison dont souffre la France et l’hellébore pourrait l’apaiser. Dans le même recueil, un peu plus loin, le cardinal est un plant de rue, herbe aux propriétés médicinales119. Dans cette composition, l’élève s’appuie sur la croyance que le coq s’abrite de ses prédateurs en se réfugiant sous un plant de rue. Cette croyance n’est pas d’origine savante. L’odeur forte de la rue était censée faire fuir les serpents et on en suspendait aux poulaillers et pigeonniers120.
21Ce « lieu » de la maladie morale et mentale, ici donné à l’hérésie, l’est tout autant à la Ligue par ses adversaires. Denis Crouzet a rappelé que cette thématique est surtout dirigée dans le discours royaliste de ces années contre Paris, ville « remplie d’“immondices et ordures” », aux mains de « “citoyens veneneux”. La rébellion ligueuse est une “maladie populaire”121 ». Daté de 1591, Le Fidele advertissement du Seigneur Vasco Figueiro, offre un an avant la planche ici sous nos yeux une description de la Ligue « impudente courtisane122 » très comparable à l’hérésie masquée décrite par Pierre Poussepin et dépeinte par Jean Rabel. La Ligue y est en effet « sorciere & piperesse »,
« une meschante & rusee Putain, non ignorante en la Magie, laquelle avoit esté engendree, nourrie, eslevee & entretenue aux plus superbes & magnifiques Palais de Rome. Et (le roi d’Espagne) l’ayant fournie en abondance de tout ce qui estoit requis pour l’affaire, luy recommandant au surplus tous les artifices de son mestier, et sur tout de se tenir tousjours desguisee du masque de la Religion Catholique123 ».
22On trouve dans ce libelle le même diagnostic porté sur la Gaule que dans l’énigme de Pierre Poussepin. Ce dernier montre le pays en géant amolli et efféminé, déchu de son ardeur virile, quand le gentilhomme portugais bien intentionné de l’advertissement déplorait :
« Poure France abusee, arrachez & dessirez le bandeau que la Ligue vous a mis dessuz les yeux […] vous jugerez combien vous auez perdu de vostre beauté, de vostre authorité […] & de vos forces : lesquelles auparauant & de toussiecles estoyent redoutables, non seulement à vos voisins, mais aux plus estranges nations. Que si vous voulez vous remirer en vousmesmes vous verrez que vous estes tant changee de visage, que vous vous descognoistrez, & aurez horreur de vous veoir. Considerez tous vos membres, & vos organes chacun à part soy, & vous vous trouuerez toute deffaite, abattuë, foible, chancelante, & vos organes tous peruertis & desbauchez en leurs offices124. »
23Signalons enfin que, dans la manuscrit Chigi de 1592 où Henri III occupe désormais une place réduite, une image rappelle, outre la complaisance à l’hérésie, l’autre péché originel qui entretient la maladie de la France : le meurtre des Guise. Nicolas de Heere montre le royaume comme une femme éplorée, le vêtement déchiré et sanglant, derrière laquelle on aperçoit, la suivant comme une ombre, reproduisant son attitude en miroir, le duc de Guise debout, criblé de poignards. Le texte joue sur l’ambiguïté entre le corps de la France et le corps de Guise. Par ce meurtre, Henri a « infecté » la couronne : « Guise a péri, cette très sainte race du Christ : Henri a trempé sa main dans son propre destin fatal125. » Encore une fois, ce motif se retrouve abondamment dans les écrits polémiques contemporains. Ainsi, paru cette même année 1592, le pamphlet ligueur L’aveuglement et grande inconsideration des politiques, que Denis Pallier attribue à Jean Patis, voit la « continuation de noz maux »« premierement origines de noz pechez, & signamment du proditoire assassinat commis en la personne de noz Princes Catholiques, par Henry de Valois126 ».
Notes de bas de page
112 Lena, ae (f.) : entremetteuse, maquerelle.
113 Un des Géants.
114 Coquetterie : il s’agit évidemment d’Horace, Épîtres I, 4 (Ad Albio), v. 16.
115 Pallier Denis, op. cit., p. 160 : « En 1590 et 1591, les Quaestiones theologicae soutenues devant la Faculté sous les auspices des curés parisiens, docteurs en théologie, défendent les thèmes d’actualité de l’Église militante. »
116 NAL 2636 f° 47 r° (Pierre Lamy) : « Non est sera mortuorum medicina. »
Hippolytum patrias explentem sanguine poenas,
Apius ex umbris revocat Tripolimque dicatam
Auspiciis medices, morbis facit esse solutam :
Turbatis turbatur equis, penitusque nocentes
Gallia lethifero contraxit vulnere morbos
Tu medicina venis tu spes, Caetane, bonorum :
Si se forte sequens curatam noverit aetas,
Gallia tota tuis gallos altaribus addet.
Voir aussi fig. 7, NAL 2637, f° 21 r°.
117 Trad. Rémi Mathieu, f° 52 r°.
118 NAL 2637, f° 13 r°. Mathieu Rémi, ms. cité, f° 88 r°.
119 NAL 2637, f° 22 v°.
120 Voir Mathieu Rémi, ms. cité, f° 104 r°.
121 Crouzet Denis, Les Guerriers, op. cit., II, chap. xx, 4 p. 567-568 : « l’irrationalité ligueuse : “le grand chaos” revenu ».
122 Fidele advertissement du Seigneur Vasco Figueiro, Gentilhomme Portugais, aux rebelles François, de se retirer de la faction de Philippe Roy d’Espagne, de peur qu’ils ne tombent sous sa tyrannie et domination : Et de retourner à l’obeissance de leur Roy naturel & legitime, s. l., 1591, BnF 8-LB35-392, p. 13.
123 Ibid., p. 12. Voir aussi, cité à l’entrée « Masque », Le masque de la Ligue et de l’Espagnol découvert, Tours, 1590, qui invective lui aussi une Ligue putain masquée et poursuit ainsi sur le mal qui la ronge : « tout le dessus & exterieur de ton corps est beau, mais semblable aux sepulchres ornez & parois paintes : le dedans n’est rien, qu’ordure & puanteur, rien qu’afront, imposture couverte du manteau d’hipocrisie » (p. 41).
124 Ibid., p. 43-44.
125 Chigi, f° 19 r° : « Detegit offensum Infelix tibi Gallia corpus./Et caret auxilio corpus ut inde levet./Moesta dolet duplices tendens in sidera palmas / fomentis recrees vulnera saeva tuis. / Ecce corona jacet rugienti infecta dracone. / Obtutu vibrans lumina dira truci. /Tabida porrecta designat funera dextra : / Sintque rogat dictis pectora sana tuis. / Guisius occubuit, proles sanctissima Christi : /Polluit Herricus in sua fata manus./Gallia nunc periit tenues dilapsa per auras. / vulnera ni cures, moestaque corda leves. » Une autre allusion au meurtre du duc de Guise se trouve dans la planche de Nicolas Herbin, f° 59 r°.
126 L’aveuglement et grande inconsideration des politiques, dicts Maheutres, lesquels veulent introduire Henry de Bourbon, iadis Roy de Nauarre, à la Couronne de France, à cause de sa pretenduë succession. Par I. P. D. en Theologie, A Paris, Chez Rolin Thierry, ruë S. Iaques, au Lis blanc. Imprimeur de la saincte Vnion, 1592 (BNF 8-LB35-435), p. 3.
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