Edmond Le Bœuf
Ministre de la Guerre, 21 août 1869-10 août 1870
p. 451-456
Texte intégral
Origines, formation et carrière avant 1869
1Né à Paris dans l’ancien 10e arrondissement, le 5 décembre 1809, Edmond Le Bœuf appartenait à une famille bourgeoise originaire de Champagne. Son grand-père paternel, Nicolas Le Bœuf (1737-1824), avait été professeur au collège Mazarin ainsi que membre du conseil général de la Commune de Paris pendant la Révolution et, en cette qualité, appelé plusieurs fois à faire le service auprès de la famille royale incarcérée au Temple. Monarchiste constitutionnel et ému par le sort du dauphin, il chercha à le soustraire au cordonnier Simon et fut traduit devant le Tribunal révolutionnaire, mais finalement acquitté. Son père, Jean-Claude Le Bœuf, né dans la capitale le 24 juin 1776, marié le 24 octobre 1808 à Marie-Jeanne-Justine Normand (1786- 1862) – fille d’un entrepreneur en bâtiment –, et décédé à Saint-Christophe (Orne), le 25 septembre 1861, était chef de bureau à la grande trésorerie de la Légion d’honneur sous l’Empire et très apprécié du maréchal Macdonald. Il avait été décoré de la Légion d’honneur et avait obtenu une pension pour que son fils puisse poursuivre ses études supérieures. À l’avènement de Louis-Philippe dont il était partisan, il obtint la direction de la comptabilité à la grande chancellerie de la Légion d’honneur et exerça cette fonction durant toute la monarchie de Juillet, devenant maître des requêtes au Conseil d’État, en service extraordinaire le 8 juin 1831. Il participait aux délibérations du Conseil et aux travaux du Comité de la guerre et de la marine. Son épouse, dame de charité dans le faubourg Saint-Germain pendant plus de vingt ans, se montra très dévouée durant l’épidémie de choléra de 1832. L’un de ses frères aînés, Claude-Emmanuel Le Bœuf (1772-1849), était chef de division au ministère des Finances.
2Pour sa part, Edmond entra le 1er octobre 1828 à l’École polytechnique. Lors des journées révolutionnaires de juillet 1830, il se mêla de manière active à l’insurrection avec d’autres élèves. Il coopéra ainsi à la prise de la caserne de Babylone et reçut en récompense la croix de Juillet, devint sous-lieutenant d’artillerie le 6 août 1830 et intégra l’École d’application d’artillerie de Metz, dont il sortit major le 6 août 1832.
3Il poursuivit toute sa carrière au sein de l’artillerie. Lieutenant en second à la sortie de l’école, il passa lieutenant en premier le 1er février 1833 et servit au 1er régiment d’artillerie. Le 13 janvier 1837, il devint capitaine en second, et fut envoyé en Algérie en juillet suivant pour être employé à l’état-major de l’artillerie du corps d’expédition de Constantine. Il prit part au siège de la ville et fut décoré de la Légion d’honneur, le 11 novembre 1837, à la suite du combat de l’Oued Lalleg. Nommé en janvier 1838 pour participer à la direction de l’École de Metz, il ne prit pas sa fonction. En effet, dès le mois suivant, et ce jusqu’en février 1841, il fut adjoint à la direction de l’artillerie d’Alger et employé en qualité d’officier d’ordonnance du maréchal Valée1. Il se distingua à nouveau lors d’un combat devant Djidjelli où il fut blessé le 14 mai 1839, puis à l’Oued el-Kébir le 31 décembre suivant, et aux affaires de Médéa et Miliana les 27 et 28 mai 1840. Il fut cité deux fois à l’ordre du jour et obtint la croix d’officier le 21 juin 1840. Il fut promu capitaine en premier le 18 février 1841 et rattaché au 2e, puis au 1er régiment d’artillerie. Chef d’escadron le 15 septembre 1846, il passa au 6e régiment d’artillerie. Il revint en France et exerça, d’avril 1848 à octobre 1850, le commandement en second de l’École polytechnique. Il devint ensuite lieutenant-colonel du 8e régiment d’artillerie, le 16 octobre 1850, puis colonel du 14e d’artillerie, le 10 mai 1852. Le 23 février 1854, il fut dépêché au commandement de l’artillerie de l’armée d’Orient en Crimée2 et en devint le chef d’état-major le 15 avril. Le 18 juillet, il fit partie de la mission chargée de l’étude des approches de Sébastopol à bord du Carada. Général de brigade le 24 novembre suivant, il commanda en 1855 l’artillerie du 1er corps chargé des travaux du siège de Sébastopol. Ses exploits lui valurent d’être cité trois fois à l’ordre du jour de l’armée et de recevoir la cravate de commandeur de la Légion d’honneur, le 11 août 1855. De retour en France en janvier 1856, il fut placé à la tête de l’artillerie de la garde impériale avec l’inspection du train des équipages le 20 juillet suivant, mais eut peu l’occasion d’exercer cette fonction. Il fut en effet attaché, dès le 28 juillet, à l’ambassade extraordinaire de Morny en Russie pour le couronnement du tsar Alexandre II. Promu général de division le 31 décembre 1857, il reçut le commandement en chef de l’artillerie en vue de la future guerre d’Italie, en avril 1859. Lors de la campagne, il utilisa à bon escient les canons rayés et joua un rôle important durant les batailles de Magenta et de Solférino, les 4 et 24 juin. Dans son rapport, Regnaud de Saint-Jean-d’Angély rendit hommage à son « énergique assistance » et le qualifia d’« officier qu’on [était] sûr de rencontrer partout où se présent[ait] le danger ». Napoléon III le fit grand-officier de la Légion d’honneur le lendemain de Solférino et l’attacha à sa personne en qualité d’aide de camp, le 27 novembre suivant.
4Entré le 9 janvier 1858 au Comité consultatif de l’artillerie, il en exerça la présidence à partir de 1864 et effectua tout au long de ces années plusieurs inspections des arrondissements d’artillerie en particulier en Algérie et à Rome. Il visita régulièrement l’École polytechnique qu’il connaissait si bien et à laquelle il restait très attaché. À la suite de la cession par l’Autriche de la Vénétie à la France, Le Bœuf fut envoyé par l’empereur, qui avait toute confiance en lui, en août 1866, pour la recevoir solennellement en son nom puis la transmettre au roi d’Italie, Victor-Emmanuel3. En avril 1868 il fut nommé commandant en chef du camp de Châlons et, le 28 décembre suivant, reçut le commandement du 6e corps d’armée à Toulouse.
Action au ministère de la Guerre (1869-1870)
5L’entrée en politique d’Edmond Le Bœuf fut assez tardive. En 1858, au lendemain de l’attentat d’Orsini4, il avait refusé le poste de ministre de l’Intérieur5 qui fut finalement confié à son collègue, le général Espinasse. Il fut élu conseiller général de l’Orne, en juin 1864, pour le canton de Trun, dans lequel il avait acquis quelques années plus tôt le château du Moncel-en-Trun, à Bailleul. Il siégea à l’assemblée du département jusqu’à la fin de l’Empire et présida même sa session en août 1869.
6Le 21 de ce mois, il reçut le portefeuille de la Guerre pour succéder au maréchal Niel, décédé depuis peu et qui l’avait recommandé pour sa succession. Il s’attacha à poursuivre la réforme de l’armée. Par un décret du 8 septembre 1869, il modifia l’organisation de l’administration centrale du ministère de la Guerre en créant une nouvelle direction, celle de l’infanterie, comprenant les bureaux de l’infanterie et de la garde nationale mobile. Désormais, chaque corps de l’armée possédait sa propre direction. Le 8 novembre 1869, il prit de nouvelles mesures pour le recrutement de la garde impériale.
7Le 27 décembre 1869, il démissionna en même temps que le reste du gouvernement, afin de permettre la libéralisation du régime voulue par Napoléon III. Il conserva cependant son portefeuille au sein du nouveau gouvernement constitué par Émile Ollivier le 2 janvier 1870. En effet, l’empereur s’étant réservé la nomination des ministres militaires de la Guerre et de la Marine, il tint à conserver son fidèle Le Bœuf. Celui-ci avait l’intention de se retirer, mais l’empereur l’en dissuada : « On voudra m’imposer Trochu ou Bazaine dont je ne veux pas. » Le 24 mars, Le Bœuf reçut le bâton de maréchal de France6 et entra de droit au Sénat impérial. La veille, il avait prononcé ces paroles devant le Corps législatif : « Ma seule politique, la voici : c’est d’être toujours prêt. […] Quant à me mêler de la paix ou de la guerre, cela ne me regarde pas. Si la guerre arrive, je dois être prêt ; tel est mon devoir et je le remplirai. »
8Il se fit d’ailleurs remarquer par certaines de ses prises de parole au Palais-Bourbon. À l’occasion du plébiscite et des élections partielles au Corps législatif, il interdit les réunions électorales aux militaires. Il dut, pour cette mesure, répondre à une interpellation de la gauche qui condamnait les sévérités exercées contre ceux qui avaient enfreint ses instructions. Il eut ainsi une franche passe d’armes avec Gambetta et montra, en la circonstance, qu’il était doué d’un certain talent oratoire. En mai, la mise en place d’un gouvernement civil d’Algérie fut l’objet d’un vif échange entre le maréchal d’une part et Jules Favre et le comte Le Hon de l’autre. Le 31 de ce même mois, il n’en présenta pas moins à l’empereur un décret rétablissant dans chacun des territoires civil et militaire de l’Algérie, l’indépendance respective des généraux et des préfets.
9Le Bœuf fut pendant longtemps tenu responsable de l’abandon des réformes engagées par le maréchal Niel et en particulier de ne pas avoir mis sur pied ni entraîné la garde mobile dans laquelle il ne croyait guère. Il fut aussi accusé de l’impréparation générale des armées et de la conduite déplorable des opérations durant la guerre contre la Prusse. En ces trois domaines, l’historiographie tend à relativiser ses responsabilités, en les lui faisant partager respectivement avec les députés, l’intendance et l’empereur. En revanche, il joua un rôle indéniable dans le déclenchement du conflit, lors de la crise de douze jours dite de la succession d’Espagne. D’une part, il ne voulait qu’aucun retard ne fût pris sur les Prussiens et pressa l’empereur et ses collègues de mobiliser. « La lutte était inévitable, répétait-il à tous ; on peut saisir sans crainte cette occasion. » D’autre part, il ne cessa de les rassurer, ainsi que les députés inquiets sur l’état de préparation de l’armée. Plusieurs de ses interlocuteurs lui prêtèrent même cette phrase qui fit énormément pour ternir sa réputation : « Nous sommes tellement prêts, que si la guerre durait deux ans, nous n’aurions pas même à acheter un bouton de guêtre. » Questionné par la commission parlementaire chargée d’examiner les projets de crédits militaires, le 15 juillet, il se montra une nouvelle fois d’un optimisme fanfaron.
10Le 20, lendemain de la déclaration de guerre, il fut nommé major général de l’armée du Rhin, tout en conservant le portefeuille de la Guerre, dont il laissa l’intérim au général Dejean. Il devança Napoléon III en partant immédiatement sur le front. Au quartier général de Metz, il fut l’avocat d’une offensive en Allemagne qui aboutit, le 1er août, à l’affaire de Sarrebruck. La ville fut prise, mais l’avantage ne fut pas poussé plus avant. Si, durant ces journées décisives, il entrevit les manœuvres et les décisions qui eussent peut-être permis d’éviter les revers, il était, comme l’écrivit son collègue Ollivier, « un soldat soumis à son souverain, comme le troupier à son capitaine, ne se croyant pas autorisé à le contredire : ce qui devait être une infériorité dans une guerre conduite par un empereur affaibli (par la maladie de la pierre, par l’âge, par le découragement), qu’il fallait dominer et non suivre ». Ce furent ensuite une succession de défaites en Alsace et en Lorraine à laquelle il n’eut aucune part directe. Après Wissembourg, le 4 août, l’armée française fut vaincue à Wœrth, Reichshoffen et Forbach, le 6. Il proposa aussitôt sa démission à Napoléon III qui la refusa. L’impératrice régente se fit néanmoins chaque jour de plus en plus insistante pour l’obtenir. Devant la colère des Parisiens et les critiques de l’opposition, il serait un bouc émissaire idéal. La chute du gouvernement Ollivier, le 9, lui fit perdre son portefeuille. Il fut remplacé par le comte de Palikao au ministère de la Guerre.
Carrière postérieure, fortune et vie privée
11Devenu très impopulaire, le maréchal fut ensuite sacrifié, le 12, par son successeur. Il dut résigner ses fonctions de major général au profit de Bazaine, qui devint généralissime de l’armée du Rhin. Malgré les protestations de l’opinion et de l’opposition du Corps législatif, dont certains membres comme Kératry réclamaient déjà sa mise en accusation, il prit, le 15 août, le commandement du 3e corps d’armée à la place du général Decaen, mortellement blessé à la bataille de Borny. Il combattit avec bravoure à Rezonville le 16, et à Saint-Privat le 18, au point que l’on prétendit qu’il cherchait la mort sur les champs de bataille pour racheter sa lourde responsabilité. Le 31, il se distingua encore au combat de Noisseville. Encerclé dans Metz avec l’ensemble de l’armée du Rhin, il se prononça avec force, lors d’un conseil de guerre présidé par Bazaine, le 24 octobre, pour la poursuite des combats et même pour une ultime tentative de percée, mais il ne fut pas suivi. Compris dans la capitulation du 28, il fut emmené en captivité en Allemagne. Il fut d’abord détenu au château de Wilhelmshöhe où il retrouva Napoléon III, puis à Bonn. Il fut libéré en mars 1871, et s’établit à La Haye avant de regagner la France en août. En décembre suivant, il fut appelé à témoigner devant la commission d’enquête sur les actes du gouvernement de la Défense nationale, puis devant celle chargée de juger les capitulations. Ses dépositions furent accablantes pour Bazaine.
12Sa propre carrière était brisée. Caricaturé en « glorieux hanneton » en raison de l’insouciance dont il avait fait preuve début juillet 1870, il en fut très affecté. Possédant un revenu confortable évalué à 70 000 francs, il vécut dès lors dans la retraite au château du Moncel. Resté profondément attaché à Napoléon III, il se rendit en Angleterre pour assister à ses obsèques le 15 janvier 1873, à Chislehurst. Bien qu’elle ne lui fût pas adressée, il répondit à la lettre circulaire du ministère de la Guerre du 5 mai 1875 demandant aux officiers généraux retraités s’ils étaient prêts à reprendre du service en cas de guerre, qu’il y était tout disposé. Il mourut au château du Moncel le 7 juin 1888. Ses restes reposent dans la crypte de la chapelle de celui-ci, demeurée debout alors que le château, endommagé pendant la bataille de Normandie en 1944, a été rasé.
13Le maréchal n’a publié aucun écrit. Au cours de sa longue retraite il entreprit pourtant de rédiger des souvenirs à l’intention de ses petits-enfants, mais il n’alla pas au-delà de la guerre de Crimée. Le manuscrit inédit se trouve à l’heure actuelle entre les mains du vicomte Bertrand de Parscau du Plessix, son arrière-arrière-petit-fils. L’essentiel du document a été transcrit dans un important travail, lui aussi inédit, réalisé par le général Césaire-Albert Lanty sous le titre : La vie du maréchal Le Bœuf.
14Edmond Le Bœuf avait épousé à Paris, le 16 mai 1848, Marie Dauche, née à Harécourt (Vosges), le 16 janvier 1826, et décédée à Sens (Yonne), le 15 janvier 1909. Elle était la fille d’Émile Dauche, ancien élève de l’École polytechnique, chef d’escadron d’artillerie, et de Marguerite Bourguignon. Au moment de son mariage, elle avait perdu ses deux parents et disposait de 12 000 francs de rente. De cette union ne naquit qu’une fille, Marguerite, née à Paris le 28 juillet 1849 et décédée dans la capitale le 5 mai 1923, alliée le 19 janvier 1869 au marquis Arsène d’Aubigny (1832-1912), général de division et parent du maréchal Oudinot, dont il existe encore aujourd’hui une nombreuse postérité.
15Tout au long de sa carrière, le maréchal fut récompensé pour ses talents de commandement, mais aussi pour ses missions diplomatiques et d’inspection. Il avait reçu les médailles commémoratives des guerres d’Orient et d’Italie. Sa mission en Vénétie lui avait valu la grand-croix de la Légion d’honneur le 21 décembre 1866. Il avait reçu le 28 décembre de l’année suivante la médaille militaire. Il était également titulaire de plusieurs ordres étrangers : chevalier de 3e classe de l’ordre du Médjidié de Turquie et chevalier de l’ordre britannique du Bain, à la suite de la guerre d’Orient, respectivement les 26 décembre 1855 et 26 avril 1856, chevalier de 1re classe de Saint-Stanislas de Russie, après l’ambassade extraordinaire du comte de Morny, le 13 juin 1857, médaillé de la valeur militaire sarde et commandeur de l’ordre de Saints-Maurice-et-Lazare de Sardaigne, le 13 août 1859, à la suite de la guerre d’Italie.
Bibliographie
Sources et bibliographie
Sources manuscrites
Service historique de la Défense
Second Empire (série G)
SHD/GR, G8 173 : correspondance générale, 1852-1870.
Guerre de 1870-1871 (série L)
SHD/GR, Lt 1 : procès Bazaine.
Archives collectives et individuelles (série Y)
SHD/GR, 6 Yd 63 : dossier du maréchal Le Bœuf.
Archives nationales
Versements des ministères et des administrations qui en dépendent (série F)
F1bI 23016 : conseil général de l’Orne.
Archives du Conseil d’État
Dossier de Jean-Claude Le Bœuf.
Sources imprimées
Collection De Vinck, t. 167 et 169, Lyon, Éditions Bernasconi, 1870.
Journal officiel de l’Empire français, années 1869 et 1870.
« Le Bœuf », La ménagerie impériale, composée des ruminants, amphibies, carnivores et autres budgétivores qui ont dévoré la France pendant vingt ans, n° 27, Paris, L’Éclipse, 1870, 31 pl.
Le Moniteur universel, décembre 1873.
Pilori-Phrénologie ; n° 12 au département des Estampes et Photographies de la BNF, site Richelieu.
Bibliographie
Anceau Éric, Napoléon III, un Saint-Simon à cheval, Paris, Tallandier, 2008, 750 p.
Audoin-Rouzeau Stéphane, 1870 : la France dans la guerre, Paris, A. Colin, 1989, 420 p.
Bitard Adolphe, Dictionnaire général de biographie contemporaine, Paris, A. Lévy, 1878, 525 p.
Bruel François-Louis, Maréchaux de France, 1768-1870, Paris, Éditions L. Fournier, 1916, 354 p.
Girard Louis, Napoléon III, Paris, Fayard, 1986 (Hachette Littératures, 2002), 550 p.
Maze-Sencier Geneviève (dir.), Dictionnaire des maréchaux de France du Moyen Âge à nos jours, Paris, Perrin, 2000, 452 p.
Robert Adolphe et Cougny Gaston, Dictionnaire des parlementaires français, Paris, Bourloton, 1891, t. IV, 640 p.
Tracou Jean, Livre d’or des maréchaux de France (1190-1952), Casablanca, Lacour, 1960, 254 p.
Tulard Jean (dir.), Dictionnaire du Second Empire, Paris, Fayard, 1995, 1347 p.
Valynseele Joseph, Les maréchaux de Napoléon III, leur famille et leur descendance, Paris, Imprimerie Laballery, 1980, 600 p.
Yvert Benoît (dir.), Dictionnaire des ministres de 1789 à 1989, Paris, Perrin, 1990, 1028 p.
Zins Ronald, Les maréchaux de Napoléon III, Lyon, Horvath, 1996, 251 p.
Notes de bas de page
1 Le comte Valée (1773-1846) fut élevé à la dignité de maréchal de France en 1837 et occupa les fonctions de gouverneur de l’Algérie de 1838 à 1841.
2 La guerre de Crimée fut déclenchée à la suite d’un conflit opposant la France et la Russie pour la protection des lieux saints. La France entra dans la guerre le 27 mars 1854 et affirma sa prépondérance sur le continent européen lors du congrès de Paris (1856).
3 Victor-Emmanuel II (1820-1878), prince de Savoie puis roi de Piémont-Sardaigne ; il était le premier roi d’Italie depuis le 17 mars 1861.
4 Le 14 janvier 1858, le comte Orsini, partisan de l’indépendance de l’Italie, fit exploser une bombe au passage du cortège impérial qui se rendait à l’Opéra. Il y eut plusieurs morts, mais le couple impérial fut sauf.
5 Il avait répondu à l’empereur : « C’est impossible. Le civil le plus dur y froissera moins l’opinion que le militaire le plus doux. »
6 À signaler que ce fut la dernière promotion avant celle de Joffre en 1916.
Auteurs
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