Introduction
p. 11-18
Texte intégral
1Cet ouvrage rassemble les versions écrites des communications réalisées par les intervenants lors du colloque consacré aux institutions secondaires d’enseignement catholique en France à l’époque contemporaine, qui s’est tenu à Ploërmel, les 14 et 15 juin 2019. Le choix de cette ville pour un colloque universitaire peut a priori étonner. Mais si Ploërmel est la seule commune à laquelle une notice du Dictionnaire des lycées catholiques de Bretagne1 est consacrée, c’est bien qu’elle occupe une place à part dans l’histoire de l’enseignement catholique. Fabrice Bouthillon a démontré que le sous-titre de « capitale scolaire » n’était pas usurpé, tant le poids de l’héritage scolaire catholique est palpable2. Aussi le choix de Ploërmel s’est-il rapidement imposé quand il s’est agi de trouver un lieu emblématique susceptible de nous accueillir. La tenue de ce colloque à deux pas du tombeau de Jean-Marie de La Mennais offrait en outre l’avantage de mettre en lumière l’histoire de la congrégation des Frères de l’Instruction chrétienne, dont on commémorait en 2019 le bicentenaire et qui a eu l’amabilité de nous recevoir dans d’excellentes conditions. Nous la remercions chaleureusement, de même que l’ensemble des partenaires, dont la liste est dressée en ouverture de cet ouvrage, et sans lesquels l’organisation de cette manifestation et par conséquent la présente publication n’auraient pas été possibles.
2C’est donc depuis un bastion de l’enseignement catholique que nous avons observé les institutions catholiques d’enseignement secondaire, à l’échelle française, à l’occasion du soixantième anniversaire de la loi Debré. L’organisation de ce colloque prend sa source dans le travail collectif initié en 2013, qui a abouti à la publication du Dictionnaire des lycées catholiques de Bretagne, paru en 2018. Prolongeant l’enquête entreprise dans l’enseignement public3, son objectif était de rendre intelligible, par des notices thématiques et des notices d’établissement, l’histoire complexe ayant conduit à la structuration actuelle de l’enseignement secondaire catholique dans l’académie de Rennes. Le travail autour du Dictionnaire fut aussi l’occasion de rassembler un large corpus d’archives inexploitées, conservées pour les unes dans les établissements scolaires, pour les autres dans les organismes de tutelle, et de mettre en lumière des zones d’ombre dans les connaissances scientifiques. Il est donc au final apparu comme un tremplin propulsant vers de nouvelles pistes de réflexion, qui résultent en grande partie du changement de regard opéré sur l’objet, observé à l’échelle des établissements.
Mise en perspective historiographique
3Loin d’être nouvelle, cette approche fut usée jusqu’à la corde par les clercs du xixe siècle et de la première moitié du xxe, qui cherchèrent à promouvoir l’enseignement libre par la monographie d’institutions scolaires. Davantage apologétique que scientifique, leur entreprise visait avant tout à souligner l’importance de l’enseignement dans la fabrique du bon chrétien et la capacité de mobilisation des catholiques face à l’adversité4. L’essor de la sociologie religieuse sonna son glas. Le détachement idéologique intervint à partir des années 1960, quand les historiens de l’enseignement et du religieux se saisirent de l’enseignement catholique, chacun dans une perspective différente. Tandis que les premiers cherchaient plutôt à comprendre la dualité scolaire française et la contribution catholique à l’alphabétisation5, les seconds s’interrogeaient davantage sur le poids de l’enseignement catholique. Ces derniers, qui s’inscrivent dans un florissant courant attentif aux mentalités, y ont consacré des développements significatifs dans leurs thèses, avec l’ambition de saisir le lien entre religion et société et de mieux connaître la matrice cléricale6. L’ouverture des archives diocésaines, sur lesquelles s’appuient la plupart des travaux d’histoire religieuse des années 1960-1980, contribua en outre à déplacer le regard vers la politique scolaire épiscopale et la géographie de l’implantation des écoles libres. Dans le même temps, le développement d’une réflexion sur les rapports entre l’Église et la République poussa les historiens à appréhender l’histoire de l’enseignement catholique depuis le haut, par le prisme des combats d’idées et des luttes politiques7. Les institutions catholiques furent dès lors surtout prises comme des révélateurs ou des théâtres d’affrontement. Il faut toutefois faire une exception significative de la thèse méconnue de Louis Secondy, qui demeure à ce jour l’un des rares historiens à avoir tenté de penser l’enseignement secondaire catholique à la fois à partir de la documentation administrative et des sources produites et conservées dans les établissements8. Ce travail, circonscrit à l’académie de Montpellier, est l’une des études les plus complètes de la réalité institutionnelle scolaire catholique et demeure un précieux point d’appui pour esquisser des comparaisons. Le colloque de Toulouse et la journée d’études de Paris, organisés en 1994 sous la direction scientifique de Gérard Cholvy et Nadine-Josette Chaline9, constituent en quelque sorte le testament intellectuel de cette génération attentive aux questions scolaires. Comme en témoignent les communications proposées, leurs interrogations avaient alors massivement quitté l’échelle diocésaine pour explorer le terrain de la querelle scolaire et de la formation, tant des enseignants que des élèves, ce qui reflète l’évolution des préoccupations intellectuelles de l’époque.
4Ces rencontres scientifiques de 1994 marquèrent malheureusement le crépuscule d’une phase féconde à l’intérieur du champ historique. Force est de constater que les historiens du religieux se sont massivement détournés de ces questions, par phénomène de mode sans doute, mais aussi pour mieux se démarquer de leurs prédécesseurs. La recherche de Sylvain Milbach sur la campagne en faveur de la liberté d’enseignement sous la monarchie de Juillet10 constitue une notable exception, mais elle éclaire davantage le contexte politique et intellectuel du début du xixe siècle que la réalité vécue sur le terrain scolaire. En histoire, les rares travaux novateurs sur les établissements scolaires ont davantage procédé d’interrogations sociales que religieuses, à l’instar de ceux qu’a menés Rebecca Rogers sur l’éducation féminine au xixe siècle11, dans le sillage de ceux de Françoise Mayeur12. Depuis une vingtaine d’années, le renouvellement de la connaissance est surtout venu d’autres champs disciplinaires et tout particulièrement des sciences de l’éducation. Laurent Gutierrez a ainsi exploré les relations de l’enseignement catholique avec l’éducation nouvelle13, tandis que Bruno Poucet a livré plusieurs synthèses14, qui prolongeaient ses travaux sur le syndicalisme15 ou la loi Debré16. Les politistes ont également contribué à jeter un nouvel éclairage sur l’histoire de l’enseignement catholique, à l’instar de Sara Teinturier, qui a consacré sa thèse à l’organisation de l’enseignement privé au cours de l’entre-deux-guerres et aux mobilisations catholiques afférentes17. La sociologie n’est pas en reste, plusieurs thèses ayant été récemment soutenues sur l’organisation de l’enseignement catholique ou sa place dans le système éducatif, dont celles de Guillaume Dupuy18 et de Juliette Mengneau19.
5Un colloque pluridisciplinaire semblait donc particulièrement adapté pour faire le point sur l’état de la connaissance relative à l’enseignement catholique, appréhendé dans la longue durée. Le choix de privilégier les institutions du second degré dépasse le simple désir de prolonger le travail entrepris sur l’académie de Rennes. Il puise ses racines dans un constat : privilégiant l’approche par le haut, tant à l’échelle diocésaine que nationale, les chercheurs ont détourné le regard de ce qui se passe derrière les murs des établissements. Cette histoire au ras du sol a incontestablement souffert de son lourd héritage clérical apologétique, comme la biographie a connu ses années noires. Il ne s’agit pas tant d’y revenir pour accumuler des connaissances sur tel ou tel établissement que de juxtaposer des expériences éducatives afin de dessiner un paysage scolaire et de mieux repérer les lignes de force et les singularités. Les matériaux ne manquent pas pour dessiner cette perspective. Les archives d’établissements, certes inégalement conservées, ont été très peu sollicitées en dépit de leur intérêt souvent remarquable. Les congrégations ont également un riche matériau scolaire largement inexploité20. Ce sont aussi ces gisements de sources récemment découverts qui justifient l’organisation d’un colloque sur les institutions catholiques d’enseignement secondaire.
6Institutions catholiques d’enseignement secondaire : la relative complexité de l’expression traduit une certaine difficulté à désigner l’objet de ce colloque, dès lors que la réflexion court sur le long terme. Une généalogie ascendante sommaire aide à y voir plus clair. Dans le paysage actuel, notre perspective se limite aux collèges et aux lycées reconnus comme catholiques par les évêques. Mais le vocabulaire aujourd’hui usité devient vite inopérant dès lors que l’on s’éloigne de la fin du xxe siècle, le terme lycée étant auparavant associé à l’enseignement public. Avant la loi Debré, leurs ancêtres directs, qui entrent pleinement dans notre sujet, sont les établissements dirigés par l’Église qui se revendiquent comme libres dans le sens où ils échappent à la tutelle de l’État. Il peut s’agir de collèges, d’écoles secondaires, de pensionnats, de petits séminaires, d’alumnats : autant de noms qui laissent deviner des perspectives éducatives différentes. Ces établissements prolongent plus ou moins directement les initiatives scolaires de l’Église à l’échelon secondaire au cours du xixe siècle, en marge des collèges et lycées universitaires. C’est cette généalogie complexe qu’englobe ici le terme institutions catholiques, lesquelles se définissent par la tutelle ecclésiale et par la volonté d’échapper à la sphère publique. Les collèges d’Ancien Régime, qui ne se construisent pas contre un système concurrent n’entrent donc pas dans notre perspective, qui s’ouvre avec la création de l’université, en 1806. Pour bien cerner les contours de notre objet, il faut enfin préciser que, dans les institutions catholiques du xixe siècle, les bornes de l’enseignement secondaire sont beaucoup plus floues que dans les établissements actuels ou que dans les structures éducatives qui relèvent de l’État. Le secondaire, ce n’est guère que ce qui suit le primaire et qui prépare aux éventuelles études supérieures, « l’empire du milieu » comme le désignait Lucien Febvre21, dont les frontières exactes varient selon les établissements et la période.
7Le choix du temps long – plus de deux siècles – vise à mieux faire ressortir les glissements institutionnels opérés, au fil de l’évolution législative. Il a aussi pour but de mettre en valeur les mutations internes de l’enseignement secondaire catholique, qui cesse progressivement d’être réservé à une élite masculine. Il se féminise et se diversifie, les voies techniques et agricoles se multipliant en parallèle des formations générales. Si les questions liées au genre sont aujourd’hui mieux connues22, le tournant professionnel de l’enseignement catholique demeure peu étudié23 et les organisateurs du colloque doivent avouer leur frustration de n’avoir guère reçu que des propositions relatives à l’enseignement général. Mais le but de ces rencontres est aussi de dresser un état des lieux de la connaissance et d’offrir des perspectives de recherche pour l’avenir en pointant les angles morts.
Questionnements
8En plaçant les institutions au centre des débats, les organisateurs ont implicitement fait de la question de la diversité de l’enseignement catholique un sujet central du débat. L’enseignement catholique demeure en effet tout au long de son histoire un agrégat d’établissements au profil varié, ce qui tend à être relégué dans l’ombre par une abondante littérature qui le décrit comme un bloc concurrent du système public à partir des lois de laïcisation. Afin d’explorer cette tension entre unité et diversité et de renouveler l’historiographie relative à l’enseignement catholique, les chercheurs étaient invités à inscrire leur réflexion dans quatre axes, à savoir la visibilité, la transmission, les acteurs et les temporalités, que la photographie proposée en couverture de l’ouvrage expose de façon à la fois symbolique et réaliste.
9Ce beau document iconographique24, qui a illustré la communication relative au colloque, immerge le spectateur dans une salle de cours du lycée Saint-Louis de Lorient, sans doute au tournant des années 1950-1960. Nul doute qu’il s’agit davantage d’une savante composition que d’une scène prise sur le vif. Cette photographie d’établissement aurait toute sa place dans un album ou un palmarès. En même temps qu’elle fixe les souvenirs des anciens élèves, elle participe à la construction d’une flatteuse réputation. On fait jouer élèves et professeurs, certainement sous l’autorité du photographe. Chacun est à sa place et à son poste spécialisé. C’est bien la question de la visibilité de cet établissement catholique qui surgit derrière l’image, notamment à travers le regard de ce prêtre en soutane qui interroge l’objectif. Le jeu des échelles ouvre ensuite la focale du particulier au général, du local au national. Poser la question de la représentation d’un établissement secondaire catholique dans son espace proche, c’est également tenter de comprendre les logiques institutionnelles, les spécificités régionales et finalement se demander comment l’enseignement secondaire catholique se donne à voir dans la société française et comment il est regardé.
10La même photographie immerge le spectateur dans la classe, composée d’individus aux positions institutionnelles diverses, et amène immanquablement à s’interroger sur le profil des acteurs. La soutane visible du supérieur ou du préfet (des études ou de discipline ?), réduit à son rôle de visiteur, fait contraste avec la soutane cachée du prêtre-professeur de chimie qui, concentré sur son activité, se détourne de l’objectif. C’est la question de l’habit de l’autorité qui se pose ici en filigrane, tout comme celle de la place de l’individu. Les communications relatives aux fondateurs ou aux habits des religieuses, présentées dans cet ouvrage, participent à cette réflexion, qui en est à ses prémices, tant l’historiographie de l’enseignement catholique manque de portraits de groupes.
11Ces interrogations sur le profil des professeurs et des élèves amènent à explorer plus avant le terrain de la transmission, qu’elle soit pédagogique, comportementale ou religieuse25. L’enseignement catholique aime rappeler qu’il est le fruit d’un équilibre entre l’héritage et la modernité, ce que suggère aussi la photographie de couverture, en mettant en scène des élèves dans un laboratoire bien équipé, sous l’œil vigilant du clergé. C’est la question de la formation de l’élève, mais aussi du jeune chrétien qui est ici posée : dans quelle mesure le bain religieux a-t-il marqué ces jeunes hommes s’activant autour des becs Bunsen et caractérise-t-il l’enseignement catholique, par-delà la crise catholique qui s’ouvre dans les années 196026 ?
12Le tournant que représente cette période est également suggéré par la photographie mise en exergue, qui apparaît aujourd’hui comme le vestige d’un monde révolu. Le cliché, qui précède de peu l’introduction de la mixité27, apparaît immédiatement daté. Les changements sont d’autant plus profonds que les transformations pédagogiques, sociales et religieuses se doublent de mutations institutionnelles avec l’application de la loi Debré, signée en 1959. Cette réflexion sur les mutations et les temporalités a constitué un des fils rouges du colloque, dont l’ambition était aussi de mettre en lumière les ruptures et les recompositions. Bien sûr, un colloque ne saurait suffire pour faire le tour de ces vastes questions. Tout du moins a-t-il permis, du moins espérons-le, de faire progresser la réflexion sur ces sujets, notamment en permettant de confronter la vision que des spécialistes issus de différents champs disciplinaires peuvent avoir de l’enseignement catholique secondaire. Le lecteur trouvera ici leurs contributions, réunies dans un plan chrono-thématique qui permet de les faire dialoguer entre elles. Celui-ci s’ouvre par une réflexion sur les fondateurs, centrée sur le xixe siècle, se prolonge par l’analyse des pratiques éducatives au cours d’un âge d’or qui court jusqu’au milieu du xxe siècle, et se referme par la description des mutations et des recompositions observées ensuite.
Notes de bas de page
1 Celton Yann, Gicquel Samuel, Le Moigne Frédéric et Tranvouez Yvon (dir.), Dictionnaire des lycées catholiques de Bretagne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2018.
2 Bouthillon Fabrice, « Ploërmel, capitale scolaire », dans Yann Celton et alii (dir.), Dictionnaire…, op. cit., p. 381.
3 Branchereau Jean-Pierre, Croix Alain, Guyvarc’h Didier et Panfili Didier (dir.), Dictionnaire des lycées publics de Bretagne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2012.
4 Les exemples sont innombrables. À l’échelle locale, Caro Abbé, L’essor d’une fondation du vénérable Jean-Marie de La Mennais, du collège Saint-Stanislas au petit séminaire Notre-Dame des Carmes, Ploërmel, 1952, 136 p. offre un bon aperçu de ce courant.
5 Pour une synthèse de cette approche, voir Prost Antoine, L’enseignement en France, 1800-1967, Paris, Armand Colin, 1968.
6 Parmi de nombreux exemples, voir Lagrée Michel, Mentalités, religion et histoire en Haute-Bretagne au xixe siècle. Le diocèse de Rennes (1815-1848), Paris, Klincksieck, 1977 et Religion et cultures en Bretagne, 1850-1950, Paris, Fayard, 1992.
7 Voir Ozouf Mona, L’École, l’Église et la République, 1871-1914, Paris, Armand Colin, 1963.
8 Secondy Louis, L’enseignement secondaire libre dans l’Académie de Montpellier (1854-1924), Centre d’histoire contemporaine du Languedoc-Roussillon, Montpellier, 1974, 476 p.
9 Cholvy Gérard et Chaline Nadine-Josette, L’enseignement catholique en France aux xixe et xxe siècles, Paris, Cerf, 1995, 294 p.
10 Milbach Sylvain, Les Chaires ennemies. L’Église, l’État et la liberté de l’enseignement secondaire dans la France des notables (1830-1850), Paris, Honoré Champion, 2015, 664 p.
11 Rogers Rebecca, Les bourgeoises au pensionnat. L’éducation féminine au xixe siècle, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2007, 390 p.
12 Mayeur Françoise, L’éducation des filles en France au xixe siècle, Paris, Hachette, 1979.
13 Gutierrez Laurent, L’éducation nouvelle et l’enseignement catholique en France (1899-1939), thèse de sciences de l’éducation, université Paris 8, 2008.
14 Poucet Bruno, La liberté sous contrat. Une histoire de l’enseignement privé, Paris, Fabert, 2009 et L’enseignement privé en France, Paris, PUF, 2012.
15 Poucet Bruno, Entre l’Église et la République. Soixante ans d’histoire de la Fédération de la Formation et de l’Enseignement privés CFDT, Paris, Éditions de l’Atelier, 1998 et Histoire et mémoire de la FEP-CFDT. Bâtisseurs d’avenir, Paris, L’Harmattan, 1999.
16 Poucet Bruno (dir.), La loi Debré. Paradoxes de l’État éducateur ?, Amiens, CRDP, 2001 et L’État et l’enseignement privé. L’application de la loi Debré (1959), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011.
17 Teinturier Sara, L’enseignement privé dans l’entre-deux-guerres : socio-histoire d’une mobilisation catholique, thèse de science politique, université Rennes 1, 2013.
18 Dupuy Guillaume, D’un collège à l’autre. Sociologie des mobilités scolaires en cours de cursus collégien, thèse de sociologie, université de Nanterre, 2017.
19 Mengneau Juliette, De la « catho » au privé : socio-histoire d’une reconfiguration du service public d’éducation depuis la loi Debré. Le cas des Pays de la Loire, thèse de sociologie, université de Nantes, 2018.
20 Le site des Archives lasalliennes offre un aperçu de la riche du fonds d’archives possédé par les Frères des Écoles chrétiennes et propose de brefs historiques des établissements dont la congrégation avait la tutelle.
21 Febvre Lucien, « Vue d’ensemble. Cinquante ans d’enseignement français », dans Célestin Bouglé (dir.), Encyclopédie française, t. XV : Éducation et instruction, Paris, Société de gestion de l’Encyclopédie française, 1939.
22 Rogers Rebecca, Les bourgeoises au pensionnat…, op. cit.
23 Parmi les rares travaux sur le sujet, voir Lebeaume Joël, L’enseignement ménager en France. Sciences et technique au féminin, 1880-1980, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014, 263 p. Il est à noter que cet ouvrage ne concerne pas que l’enseignement catholique.
24 Cette photographie est conservée dans les archives du lycée Saint-Louis de Lorient. Nous remercions ce dernier de nous avoir permis d’utiliser ce cliché dans le cadre du colloque.
25 Jusseaume Anne et Scholl Sarah (dir.), « Les transmissions religieuses face à la sécularisation », Histoire de l’éducation, no 155, 2021.
26 Cf. Cuchet Guillaume, Comment notre monde a cessé d’être chrétien. Anatomie d’un effondrement, Paris, Seuil, 2018, 283 p.
27 En contrepoint, voir la notice Le Moigne Frédéric, « Photo de classe », dans Yann Celton et alii (dir.), Dictionnaire…, op. cit., p. 376-378, qui présente une classe de terminale « Sciences-ex » composée pour moitié de filles en 1967.
Auteurs
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Un constructeur de la France du xxe siècle
La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)
Pierre Jambard
2008
Ouvriers bretons
Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968
Vincent Porhel
2008
L'intrusion balnéaire
Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)
Johan Vincent
2008
L'individu dans la famille à Rome au ive siècle
D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan
Dominique Lhuillier-Martinetti
2008
L'éveil politique de la Savoie
Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)
Sylvain Milbach
2008
L'évangélisation des Indiens du Mexique
Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)
Éric Roulet
2008
Les miroirs du silence
L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934
Patrick Bourgalais
2008