Les syndicalistes confédérées et la guerre d’Espagne
p. 145-154
Texte intégral
1En juillet 1936, au moment du coup d’État franquiste, la France vit au rythme des dernières grèves victorieuses et des premiers départs en congés payés. Malgré cette ambiance joyeuse1, de nombreuses similitudes contribuent à faire de la tragédie espagnole une affaire française. Au niveau syndical, l’Unión General de Trabajadores (UGT) espagnole et la Confédération générale du travail (CGT) française (réunifiée depuis mars 1936) ont connu des évolutions parallèles. Elles ont toutes deux contribué à l’unification des gauches dans leurs pays et à la victoire électorale des coalitions gouvernementales de Front populaire qui en étaient issues2. Deux ans après la riposte au coup de force du 6 février 1934, dont la CGT avait pris la tête, le coup d’État militaire en Espagne résonne de manière aigüe au sein des rangs confédérés et explique que la CGT s’élève immédiatement contre lui3. En août, le Bureau de la CGT s’oppose à la non-intervention affirmant que « la politique de neutralité n’est qu’une duperie4 ». Une première souscription est lancée. En six mois, la CGT recueille plus de 5 350 000 francs tandis que le fonds international de solidarité, organisé par la Fédération syndicale internationale, en totalise 8 700 0005. Cette souscription n’est cependant qu’un aspect du soutien multiforme apporté par la CGT à la République espagnole (envoi de vivres, de médicaments, de matériel médical…) et c’est dans l’accueil des enfants victimes de la guerre que l’organisation syndicale s’illustre particulièrement6.
2En effet à l’automne 1936, est créé sous le patronage de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et de la CGT – en accord avec le Gouvernement espagnol – le Comité d’accueil aux enfants d’Espagne (CAEE) qui recueille plus de 10 000 enfants entre 1936 et 1939. Cet organisme passe pourtant très vite sous la seule responsabilité de la confédération7, même si son identité ouvrière et syndicale n’est jamais revendiquée et que son action se veut « au-dessus des partis et des différentes idéologies8 ». Faisant œuvre humanitaire, le CAEE se présente comme le défenseur apolitique9 d’une cause juste, féminine voire maternelle10, en s’appuyant sur le capital militant d’une CGT forte de plusieurs millions d’adhérents. Mais quel rôle les femmes jouent-elles réellement au sein de cet organisme ? Quelle place les syndicalistes confédérées y tiennent-elles ? Les sources du CAEE sont sur ce point souvent muettes car en réalité très masculines. C’est donc à cette dichotomie que nous nous attacherons pour tenter de mesurer l’engagement des femmes syndicalistes dans cette campagne de solidarité. Nous nous appuierons pour cela sur les archives du CAEE mais également sur la presse ouvrière qui permet d’approcher le fonctionnement des centres d’accueil disséminés sur l’ensemble du territoire. Notre démarche vise ainsi à identifier les responsabilités accordées aux confédérées au sein de la structure CAEE, à analyser leur participation dans l’encadrement et l’accueil des enfants et enfin à comparer la situation de ces militantes avec celles d’autres organisations déployant le même type d’activités.
Le Comité d’accueil aux enfants d’Espagne
3Fondé en novembre 1936, le Comité d’accueil aux enfants d’Espagne (CAEE) est présidé par Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT et Victor Basch, président de la LDH. Son Bureau compte sept membres dont deux femmes quand son Comité n’en comprend qu’une sur six. On retrouve Suzanne Colette de la LDH, Marcelle Templier du Syndicat national des instituteurs (SNI), toutes deux secrétaires adjointes et Alice Duchêne du Comité d’hébergement aux enfants d’Espagne. Sous-représentées et reléguées aux postes secondaires, elles sont de plus très rapidement marginalisées au sein du Bureau puisque leurs noms disparaissent des archives dès le début d’année 193711. C’est en réalité Georges Buisson, secrétaire adjoint de la CGT et secrétaire général du CAEE qui, à partir de ce moment, incarne à lui seul la structure. Ce constat se reproduit aux niveaux inférieurs, dans les comités locaux, puisque Célia Keren qui est parvenue à identifier 32 dirigeants appartenant à 28 comités, n’a trouvé que des hommes, pratiquement tous responsables syndicaux12.
4Les femmes ne sont pas pour autant totalement absentes mais, à l’instar du Bureau national, leur participation au niveau local est réduite en nombre et se limite aux fonctions subalternes. Parmi les quelques comités pour lesquels la composition est connue, nous pouvons citer celui des Bouches-du-Rhône où la trésorière est Mireille Bouvet13, professeure et syndiquée à la CGT ; celui du Maroc qui compte une secrétaire adjointe en la personne de Mme Madeut du SNI. Dans le Tarn, se trouve certainement le comité le plus féminisé avec trois femmes sur huit au Bureau (deux vice-présidentes et la trésorière14) quand, à l’inverse, celui des Alpes-Maritimes ne compte que des hommes15. Ajoutons qu’à Gaillac, en plus des trois responsables féminines, nous retrouvons cinq autres femmes dans la commission « Éducation et Loisirs ». Hélas, en dehors de Madame Roques (institutrice et syndiquée), aucune n’est répertoriée dans le Maitron et nous pouvons seulement supposer qu’elles appartenaient également au monde enseignant mais sans savoir si elles étaient ou non syndiquées.
5Ainsi, malgré une volonté de s’appuyer sur la fibre maternelle, les femmes sont sous-représentées à tous les échelons de l’organisation du CAEE. Les quelques responsables identifiées sont en revanche toutes issues du monde enseignant et la plupart syndiquées au SNI. Cette surreprésentation paraît logique étant donné que le SNI appartient au collectif de patronage du CAEE16. De plus, la mission éducative étant inscrite dans le programme du CAEE, l’implication d’institutrices s’explique aisément et invite à nous interroger sur la présence des syndiquées dans le personnel encadrant.
Missions confiées
6Faute d’être intégrées aux postes de direction, les syndicalistes confédérées sont-elles plus impliquées dans l’encadrement des structures ? De nouveau, les archives du CAEE s’avèrent d’un modeste recours. En effet, le fonctionnement du CAEE et/ou de ses colonies n’a laissé que peu de traces. Les rares sources internes font toutefois état, pour la région parisienne, de l’implication des « camarades du syndicat des assistantes sociales » dans le travail de placement familial. Ailleurs, ce sont les comités locaux mais également les syndicats et particulièrement ceux du corps enseignant, qui s’attellent à cette tâche17. À l’arrivée des premiers enfants ce sont eux, aux côtés des médecins et des infirmières, qui « montrent pour les petits une touchante affection18 ». Naturellement, concernant l’aspect éducatif, ce sont les « organisations du corps enseignant » qui sont sollicitées19. Sachant que le SNI est l’une des organisations syndicales les plus féminisées (au minimum 50 %), il est permis de penser qu’une partie des instituteurs faisant l’école aux jeunes réfugiés espagnols était en fait des institutrices, syndiquées à la CGT. Dans le recensement des colonies du CAEE de Pierre Marquès, les institutrices exerçant dans la cinquantaine de centres sont en effet deux fois plus nombreuses que leurs homologues masculins20. Des photographies prouvent également un encadrement féminin même s’il est difficile de discerner les institutrices françaises des espagnoles venues avec les enfants21, sous tutelle de la Délégation espagnole à l’enfance évacuée22.
7Concernant les institutrices françaises, il semblerait toutefois qu’elles n’aient pas été nombreuses à avoir été totalement détachées pour cette mission puisque la mise à disposition dans les colonies du CAEE nécessitait d’obtenir un détachement ou un congé de l’Éducation nationale (Fernande Roulet secrétaire générale du SNI de Dordogne et les époux Baynac au CAEE de Lamothe sont les seuls cas avérés23). Sans compter qu’au sein du SNI, cette mission relèverait plutôt d’une affaire d’hommes : une tâche d’éducateurs tendant à limiter le rôle des femmes à l’aide de l’enfance et à la solidarité. Cette image se vérifie particulièrement lors de la « Journée nationale du 4 avril 1937 pour l’enfance espagnole ». Cette manifestation organisée par le CAEE et la Commission de solidarité du Rassemblement populaire est l’occasion pour la CGT de mobiliser ses adhérents et surtout ses adhérentes. Pour cette campagne, cette fois ce sont bien les quêteuses et des militantes qui sont mises en avant, comme si la charité relevait plus du caractère féminin24. De même, ce sont les femmes et non les hommes que l’on invite à se « réunir pour tricoter, coudre des vêtements, arranger les dons en nature rassemblés25 » ce qui confirme ainsi la distinction genrée des fonctions dans le cadre de cette campagne de solidarité.
Familles d’accueil et parrainages
8Sur les 10 000 enfants recueillis par le CAEE, 40 % sont placés en colonies contre 60 % en familles d’accueil26. Dès le départ, la CGT compte sur « les milieux qui nous sont favorables27 » pour les héberger, ce qui supposerait que les adhérentes du syndicat soient ciblées. Or une nouvelle fois, les archives du CAEE sont trop lacunaires pour pouvoir répondre de manière affirmative à cette question. La disparition des fiches d’adoption n’autorise aucune conclusion. Cependant, il ne fait aucun doute que le CAEE s’est largement appuyé sur les réseaux syndicaux pour accueillir les enfants. Les articles de presse ou les courriers du CAEE contiennent de nombreux éléments qui prouvent que nombre de familles nourricières sont bien des familles ouvrières et syndiquées. Quelques extraits suffiront à s’en convaincre :
« Enfin !… diront ceux de nos camarades qui nous ont fait l’offre d’héberger dans leur famille – comme leur propre enfant – un petit Espagnol […] Aussi est-ce avec joie que nous avons prévenu les parents “adoptifs” que la date d’arrivée du convoi était fixée au samedi 22 mai, vers 17 heures, à la nouvelle Bourse [du travail]28. »
« Enfants confiés à des “camarades métallurgistes29”. »
« L’actif secrétaire de l’union locale [CGT] nous adressait hier trente nouvelles offres [de familles d’accueil]30. »
« “Meilleurs sentiments syndicalistes31”, formule de politesse utilisée par le CAEE d’Isère dans ses courriers aux familles. »
9Parmi ces familles d’accueil, soulignons que toutes ne sont pas françaises et que l’immigration économique et politique a pris part à cet effort de solidarité. Espagnols et Italiens, nombreux à être syndiqués à la CGT et sensibilisés à la menace fasciste, figurent parmi les nationalités les plus citées32.
10De plus, sur les 1 850 enfants hébergés en famille en 1939, la moitié le sont en région parisienne33 et un tiers dans le Nord Pas-de-Calais, soit deux des plus grandes régions industrielles françaises de l’époque et deux importants bastions syndicaux, ce qui confirme le caractère social du milieu d’accueil : modeste, urbain et ouvrier34. L’étude de cas menée par Célia Keren sur l’Isère confirme cette hypothèse35. Pour autant, il est impossible de savoir qui du mari ou de la femme est syndiqué – sachant que les femmes représentent environ 12 % des effectifs de la CGT36 ni lequel des deux est à l’initiative. La seule fiche d’adoption que nous ayons retrouvée est au nom de François Prigent, mécanicien à la SNCF37, même s’il mentionne que c’est sa femme et/ou sa fille qui s’occupe de l’enfant. De même, dans le journal communiste Ce Soir, c’est le chef de famille, employé des transports publics parisiens, qui est mis en avant dans un reportage sur cette famille d’accueil38. Des lettres sont aussi publiées dans des journaux qui laissent apparaître la marque patriarcale : « Je suis employé comme conducteur au Métro […] je suis certain que l’enfant que j’adopterai sera très bien. Ma femme s’en occupera39… »
11Les femmes paraissent donc encore être en retrait alors même que l’adoption relèverait de l’aspect maternel défendu par le CAEE. La culture ouvrière serait-elle responsable de cet état de fait ? Rien n’est moins sûr : il faudrait peut-être plutôt chercher l’explication dans le domaine juridique. En effet la législation relative au statut de la femme mariée, qui ne sera réformé qu’en 1938, maintient jusqu’alors l’épouse en position d’infériorité et même d’incapacité civile vis-à-vis de son mari40. Enfin, il existe une dernière modalité, celle du parrainage par les organisations syndicales. Il s’agit de prendre en charge financièrement un enfant placé en colonie ce qui, à la différence du placement en famille, a un coût pour le CAEE. Pourrait-on mesurer si les syndicats féminisés (textile, SNI, habillement) se mobilisent davantage sur ce type de soutien que les organisations masculines ?
12Les archives ne nous sont d’aucun secours sur ce point du fait de la décentralisation de la structure. C’est donc par le biais de la presse ouvrière locale que nous pouvons tenter d’approcher cette question. L’exemple le plus complet que nous ayons retrouvé est celui des Bouches-du-Rhône. Dans ce département, ce sont trois syndicats importants qui parrainent, celui des hospitaliers (un enfant), des dockers de Marseille (un enfant) et des PTT (deux enfants)41. Ces syndicats présentent trois types de sociologies : féminisé pour les infirmières, masculin pour les docks et mixte pour les PTT42. Ce tableau ne permet donc pas de dégager de tendance. Et si le syndicat de la chaussure de Limoges43, organisation féminisée, adopte quatre frères et sœurs, le critère du genre ne semble pas suffisant pour expliquer le parrainage. L’argument matériel paraît plus pertinent. Dans les Bouches-du-Rhône, Frédéric Roux-Zola dirigeant local du CAEE et secrétaire de l’Union départementale, reconnaît d’ailleurs la solidité financière des trois syndicats parrains44 tandis que le syndicat de Limoges a pu recueillir 30 000 francs pour ses « filleuls45 », soit l’équivalent de plus de 15 000 euros actuels.
Pluri-engagement et départ pour l’Espagne
13Alors que le mouvement ouvrier tend à privilégier l’entrée des femmes dans des organisations féminines tel le Comité des femmes contre la guerre et le fascisme (CFCGF) pour les communistes46 ou des groupes féminins chez les socialistes47, la CGT n’a pas vraiment favorisé, en dehors du discours, l’engagement de ses adhérentes au sein du CAEE. À l’inverse, les militantes communistes se sont particulièrement investies dans les organisations d’aide et de solidarité à l’Espagne dont les attributions étaient considérées comme maternantes et plus adaptées à l’engagement féminin48, que ce soit par le biais du Secours populaire49 ou du Comité mondial des femmes (contre la guerre et le fascisme)50. Or, nombre de ces militantes ont un double engagement – syndical et politique – et il est tout à fait significatif que sur un corpus de 74 syndicalistes de tendance Unitaire (communisante), plus d’un tiers ont investi l’une ou l’autre des organisations précédemment citées et ont participé, pour la moitié d’entre elles, de manière effective au soutien à l’Espagne. En somme, une partie des adhérentes de la CGT qui s’engagent en faveur de l’enfance espagnole le font paradoxalement par le biais d’autres organisations que le CAEE.
14Inversement, la sphère syndicale peut profiter à d’autres formes de mobilisation en faveur de l’Espagne républicaine. Qu’il s’agisse d’appels aux dons pour des organisations amies telle la Centrale sanitaire internationale (CSI)51 ou du recrutement de brigadistes internationaux au travers des réseaux syndicaux52, la CGT fournit également – mais de manière indirecte – des moyens humains et matériels à d’autres initiatives. À propos des volontaires, sur les 500 femmes parties en Espagne, on recense plusieurs dizaines de Françaises, employées dans les services sanitaires et d’intendance des Brigades internationales53. Parmi elles, nous avons pu identifier une douzaine d’infirmières et une dizaine de secrétaires/intendantes de la CSI. Onze d’entre elles sont adhérentes à la CGT54. Pour les dix autres, si l’appartenance syndicale ne peut être avérée, elles gravitent toutes autour du docteur Rouquès, fondateur de la CSI et animateur d’œuvres sociales syndicales dont la polyclinique des Bluets du syndicat parisien des métallurgistes. La sociabilité syndicale, sans pouvoir affirmer qu’elle soit le seul facteur interrelationnel, n’en est donc pas moins probable pour expliquer le départ de ces infirmières sur les zones de combat55.
Conclusion
15Malgré leur transparence dans les archives du CAEE, les syndiquées confédérées ne sont pas pour autant absentes du terrain. Bien que les responsabilités soient prioritairement attribuées aux hommes, les femmes se révèlent toutefois comme les chevilles ouvrières, invisibles dans les sources mais indispensables dans les faits, de cette campagne humanitaire. Cette configuration se retrouve à la tête du CAEE où la secrétaire de Georges Buisson, Mme Aillaud, joue un rôle important mais discret56 ; dans les Bouches-du-Rhône, où Frédéric Roux-Zola signe tous les appels en faveur du comité local dont s’occupe Mireille Bouvet. Même scénario au SNI : tous les articles de L’École Libératrice sur le sujet sont signés par Georges Lapierre mais c’est en réalité Marie-Louise Cavalier, chargée des relations internationales, qui suit pour le Bureau du SNI le dossier de l’aide aux enfants d’Espagne. Dans le Nord encore, Martha Desrumeaux – secrétaire ajointe de l’Union départementale CGT – utilise ses réseaux pour trouver des familles d’accueil, organiser des collectes pour les enfants espagnols et les recevoir à leur arrivée à la Bourse du travail de Lille, avant qu’ils soient répartis dans les familles du bassin minier57.
16Quand les militantes confédérées sont chargées officiellement de certaines missions pour le CAEE, il semble que ce ne soit pas le genre ou le supposé caractère maternel qui détermine l’attribution des tâches mais bien l’expertise professionnelle. Les assistantes sociales pour les enquêtes sur les familles d’accueil, les institutrices pour l’école, les infirmières pour les soins, sont ainsi sollicitées pour leurs compétences. Leur représentation s’explique ici bien plus par le degré de féminisation de leurs corporations que par une démarche volontariste de la CGT à l’encontre de ses adhérentes. En ce sens, l’expérience du CAEE n’aura pas permis aux syndicalistes confédérées de prendre la place qui paraissait leur être dévolue initialement alors que pour d’autres organisations ouvrières, l’aide à l’Espagne a pu servir de marchepied au militantisme féminin. Ces premières conclusions ne sont cependant pas définitives et mériteraient d’être étayées par une analyse systématique des journaux syndicaux ou par la découverte d’archives de comités locaux58.
Notes de bas de page
1 Weil Simone, « La vie et la grève des ouvrières métallos », La Révolution Prolétarienne, 10 juin 1936.
2 Poggioli Morgan, « Le syndicalisme précurseur de l’unité : politisation et recomposition interne », in Morin Gilles et Richard Gilles (dir.), Les deux France du Front populaire, Paris, L’Harmattan, 2008, p. 147-155 ; Santidrian Arias Victor Manuel, Communismo y sindicalismo en la Espana del siglo xx (1920-1936), Madrid, Fundacion 1o de Mayo, 2006.
3 « Adresse de la CGT au peuple espagnol », Le Peuple, 24 juillet 1936.
4 « Déclaration du Bureau de la CGT », Le Peuple, 20 août 1936.
5 IHS-CGT, CFD 97/43 : aide en faveur de l’Espagne républicaine, 8 janvier 1937.
6 IHS CGT, CFD 97/45 : Lettres de la CGT, janvier 1937 et 4 mai 1938 ; Monier Frédéric, « Deux regards sur une histoire : les soutiens à l’Espagne républicaine en France (1936-1939) », Études Jean-Richard Bloch, 2007, no 13, p. 15-42.
7 Keren Célia, « Quand la CGT faisait de l’humanitaire : l’accueil des enfants d’Espagne (1936-1939) », Le Mouvement Social, vol. 264, 2018, p. 15-39.
8 « L’accueil aux enfants d’Espagne », La Voix du Peuple, juillet 1937.
9 « Pour les enfants d’Espagne. Appel de Léon Jouhaux et Victor Basch », La Voix du Peuple, février 1937.
10 « L’accueil aux enfants d’Espagne », Le Peuple, 23 décembre 1936.
11 Keren Célia, L’évacuation et l’accueil des enfants espagnols en France : cartographie d’une mobilisation transnationale (1936-1940), thèse de doctorat, EHESS, Paris, 2014, p. 130.
12 Ibid., p. 147-152.
13 « Songez aux petits espagnols », Le Midi syndicaliste, 25 août 1937 ; « Un appel du Comité d’accueil aux enfants d’Espagne », Rouge-Midi, 24 janvier 1939.
14 « L’entr’aide Franco-espagnole à Gaillac », Le Tarn, 12 juin 1937.
15 « Union départementale des syndicats ouvriers des Alpes-Maritimes », Le Cri des travailleurs des Alpes-Maritimes, 27 juillet 1937.
16 « L’accueil aux enfants d’Espagne », La Voix du Peuple, juillet 1937.
17 Congrès confédéral de Nantes, Paris, Éditions de la CGT, 1938, p. 83-85 ; IHS CGT, CFD 97/45 : questionnaire du Comité d’accueil aux enfants d’Espagne, 28 mai 1937 et circulaire du CAEE de l’Isère, 6 octobre 1937.
18 « Au secours des enfants d’Espagne », La Voix du Peuple, février 1937.
19 « L’accueil aux enfants d’Espagne », La Voix du Peuple, juillet 1937.
20 Marques Pierre, Les enfants espagnols réfugiés en France (1936-1939), Paris, DL, 1993, p. 183-196.
21 Keren Célia, « Négocier l’aide humanitaire : les évacuations d’enfants espagnols vers la France pendant la guerre civile (1936-1939) », Revue d’histoire de l’enfance irrégulière, en ligne, no 15, 2013.
22 IHS-CGT, CFD 97/45 : liste des colonies établies en France, 4 mai 1938.
23 Nous remercions Célia Keren pour ces informations.
24 « Journée nationale de l’enfance espagnole », La Champagne ouvrière et paysanne, 10 avril 1937 ; « Comité d’Accueil. La journée nationale du 4 avril », Le Midi syndicaliste, 6 avril 1937 ; « Dimanche une vignette sera vendue sur la voie publique au profit de l’enfance espagnole », Rouge-Midi, 2 avril 1937.
25 « Au secours des enfants d’Espagne », La Voix du Peuple, février 1937.
26 Marques Pierre, Les enfants espagnols réfugiés en France, op. cit., p. 151.
27 « Circulaire H.69 aux unions départementales », La Voix du Peuple, novembre 1936.
28 « Comité d’Accueil aux Enfants d’Espagne. Ils sont là ! », Le Midi syndicaliste, 18 mai 1937.
29 IHS CGT, CFD 97/45 : lettre d’Henri Gautier à Georges Buisson, 7 septembre 1939.
30 « Pour l’Espagne. Solidarité effective », Le Midi syndicaliste, 5 juin 1937.
31 IHS CGT, CFD 97/45 : circulaire du CAEE de l’Isère, 15 septembre 1937.
32 Vial Éric, « L’émigration italienne antifasciste en France », in Vigna Xavier, Vigreux Jean et Wolikow Serge (dir.), Le pain, la paix, la liberté, Paris, Éditions sociales, 2006, p. 271-280. « Comité d’Accueil aux enfants d’Espagne », Le Midi syndicaliste, novembre 1937 ; « Nous devons accueillir et choyer les malheureux enfants de l’Espagne martyre », Rouge-Midi, 7 février 1939.
33 IHS CGT, CFD 97/45 : liste des enfants espagnols hébergés en France, 10 juillet 1939.
34 Buisson Georges, L’Enfance, notre plus doux espoir, Paris, Éditions du SPF, 1938, p. 3-6.
35 Keren Célia, L’évacuation et l’accueil des enfants espagnols en France, op. cit., p. 408-412.
36 Poggioli Morgan, « À travail égal, salaire égal » ? La CGT et les femmes au temps du Front populaire, Dijon, EUD, 2012, p. 35.
37 IHS CGT, CFD 97/45 : questionnaire du Comité d’Accueil aux Enfants d’Espagne, 28 mai 1937.
38 « Les braves cœurs. Trois petites filles », Ce Soir, 13 mai 1937.
39 Marques Pierre, Les enfants espagnols réfugiés en France, op. cit., p. 129.
40 Rochefort Florence, « Laïcisation des mœurs et équilibre du genre. Le débat sur la capacité civile de la femme mariée (1918-1938) », Vingtième siècle, no 87, 2005, p. 129-141.
41 « Comité d’Accueil aux enfants d’Espagne. Ils sont là ! », Le Midi syndicaliste, 18 mai 1937 ; « Pour l’Espagne. Solidarité effective » et « Exemple à suivre », Le Midi syndicaliste, 5 juin 1937 ; « Songez aux petits espagnols », Le Midi syndicaliste, 25 août 1937.
42 Poggioli Morgan, « À travail égal, salaire égal » ?…, op. cit., p. 35-39.
43 « Pour le parrainage des enfants espagnols », Le Travailleur des cuirs et peaux, mai 1937.
44 « Comité d’Accueil aux enfants d’Espagne. Ils sont là ! », Le Midi syndicaliste, 18 mai 1937.
45 « Limoges important centre de la chaussure et d’action syndicale », Le Travailleur des cuirs et peaux, février 1939.
46 Boulland Paul et Mischi Julian, « Promotion et domination des militantes dans les réseaux locaux du Parti communiste français », Vingtième Siècle, no 126, 2015, p. 73-86.
47 Prigent Françoise, « Un réseau d’un autre genre. Les femmes socialistes dans le Morbihan (1907-2007) », Atala, no 11, 2008, p. 331-344.
48 Tardivel Jacqueline, Des pacifistes aux résistantes : les militantes communistes en France dans l’entre-deux-guerres, thèse de doctorat, université Paris 7, 1993, p. 397-420.
49 Chauvet Jean, Tout ce qui est humain est nôtre !, Paris, Éditions du SPF, 1938, p. 14 ; Bureau Émile, L’Œuvre du Secours Populaire de France, Paris, Éditions du SPF, 1937, p. 24-25.
50 « Provençaux à l’aide des enfants d’Espagne ! », Rouge-Midi, 10 février 1939.
51 « Plus que jamais vous comprendrez les souffrances du peuple espagnol », Le Travailleur de l’alimentation, septembre 1938.
52 Skoutelsky Rémi, L’espoir guidait leurs pas. Les volontaires français dans les Brigades internationales, 1936-1939, Paris, Grasset, 1998, p. 143-146.
53 Sill Édouard « Les femmes dans les Brigades internationales », in Exposition numérique André Marty et les brigades internationales, [http://chs.huma-num.fr/exhibits/show/marty-et-les-brigades-internat/marty-et-les-brigades/les-femmes-de-la-xive] ; Skoutelsky Rémi, L’espoir guidait leurs pas…, op. cit., p. 162-167.
54 Alice Maucherat, Fanny Bre, Yvonne Robert, Claire Chaffard, Jeanne Rouannaud et Aimée Lebeau, pour les infirmières. Adèle Aussart et Sarah Covo (sténos), Carmen Carballo, Lisette Vincent et Marguerite Orlianges (intendance) pour l’administration de la CSI.
55 Rosende Magdalena, « L’engagement féminin international en Espagne », in Prezioso Stéphanie, Batou Jean et Rapin Ami-Jacques (dir.), Tant pis si la lutte est cruelle, Paris, Syllepse, 2008, p. 399-418.
56 Keren Célia, Sauver les enfants d’Espagne : l’accueil en France des enfants de la guerre (1936-1940), mémoire de master, EHESS, Paris, 2008, p. 66.
57 Outteryck Pierre, Martha Desrumaux, Lille, Geai bleu, 2009, p. 159.
58 Sentis Georges, « La CGT des Pyrénées-Orientales et l’accueil des enfants espagnols », Les Cahiers de l’IHS-CGT, no 145, 2018, p. 5.
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