L’engagement féminin dans une organisation « humanitaire » et antiautoritaire
Les femmes dans Solidarité internationale antifasciste (SIA)
p. 137-144
Texte intégral
1Solidarité internationale antifasciste (SIA) et le Comité pour l’Espagne libre (CEL), qui la précède, sont les deux faces les plus visibles de l’engagement des anarchistes et libertaires français dans la solidarité avec la Révolution sociale qui se déroule en Espagne entre juillet 1936 et mars 1939. Deux faces visibles mais méconnues. Tout d’abord pour la simple et bonne raison qu’en dehors de l’Espagne et de la géante que constitue la Confederación Nacional del Trabajo (CNT), l’anarchisme dans le monde n’est composé entre 1936 et 1939 que d’organisations qui font figure de naines, du moins numériquement. Ensuite, parce qu’il faut prendre en compte le poids relativement faible de l’aide et de la solidarité des libertaires hors d’Espagne, surtout si on les compare à l’investissement des communistes, naturellement bien aidés par le Komintern et par conséquent l’URSS. Pour autant, l’internationalisme n’est pas un vain mot pour les anarchistes et la création de structures de la SIA sur les cinq continents le prouve amplement. Les particularités organisationnelles et idéologiques du mouvement libertaire qui, théoriquement, accorde une place majeure aux femmes (avortement, droit à l’éducation, liberté à disposer de leur corps…) permettent-elles dans le cadre de la solidarité à l’Espagne antifasciste de sortir des tâches genrées qui leur sont traditionnellement dévolues ?
2Si l’on souhaite analyser la place spécifique des femmes dans le CEL et la SIA il faut, une fois n’est pas coutume lorsque l’on s’intéresse à l’anarchisme, étudier avant tout la structuration et la direction de l’organisation, avant de redescendre vers la base et les militantes du quotidien, celles dont le nom n’apparaît pas dans les journaux ou sur les affiches. Comme souvent lorsqu’il s’agit de trouver les femmes dans une histoire écrite par les hommes, il faut arriver à lire en négatif les sources et les archives, avant de pouvoir visualiser les espaces, les lieux et les missions occupés par les femmes. Les présences connues et documentées de certaines figures (Emma Goldmann, Simone Weil, Georgette Kokoczynski dite Mimosa, etc.) ne doivent pas occulter le travail loin de la lumière de militantes qui ont structuré une organisation historique majeure du mouvement libertaire.
La fondation de SIA
3Solidarité internationale antifasciste (SIA) naît en Espagne en juin 1937. La CNT, qui est à l’origine avec les autres organisations libertaires espagnoles (FAI, FIJL) de cette organisation, l’a conçue comme une réponse anarchiste à la mainmise des communistes et de leurs organisations, notamment le Secours rouge international (SRI), sur la vie publique et politique durant la guerre d’Espagne. De par ses objectifs humanitaires, mais aussi politiques, la SIA est une organisation complexe. Ses origines et sa structuration témoignent du but politique que ses fondateurs veulent lui donner.
4La décision officielle de créer une organisation de solidarité internationale est prise par le plénum national de la CNT à Valence le 15 avril 19371. C’est Pedro Herrera, alors secrétaire du comité péninsulaire de la FAI, qui en fait mention pour la première fois :
« Dans le rapport approuvé avec de légères variations, qui a été fait à la suite du second point de l’ordre du jour du plénum cité et dans son paragraphe c) du troisième point, il est dit : “Se consacrer avec ardeur à connaître en détail le développement économique du SRI, en prenant en compte qu’il existe chez nous la conviction fondée, que les recettes qu’ils mènent à bien, servent exclusivement pour leurs funestes propagandes, toute intention de solidarité étant absente de leur esprit. […] En examinant cet aspect du problème, le moyen d’affaiblir cette organisation qui sert à alimenter économiquement le Parti communiste, est la constitution immédiate d’un organe d’aide ou de solidarité au sein de notre organisation2.” »
5En plus d’être accepté, ce rapport se complète en suggérant son nom à l’organisation de solidarité à créer : Solidarité pour les victimes du fascisme. Le mouvement libertaire cherche alors à concurrencer le mouvement communiste et la création de la SIA doit être considérée comme une décision éminemment politique et stratégique de la part de la CNT. En France, section importante de la SIA, pour laquelle les sources sont abondantes, la pression du SRI et du Parti communiste français (PCF) reviennent comme raisons de la fondation. Des accusations de détournements des colis destinés à la population civile et aux combattants antifascistes, sont lancées3. Pourtant, ce sont des arguments politiques qui sont repris dans le Libertaire du 11 novembre 1937, dans un article qui annonce la création de la nouvelle organisation en France. Le Libertaire, périodique de l’Union anarchiste considère que la SIA doit servir de « contrepoids aux organismes déjà créés sous l’égide des partis politiques4 » et rayonner le plus largement possible pour aider les antifascistes espagnols. La brochure que publie la SIA française à la fin 1937 pointe encore du doigt le SRI et le PCF :
« La SIA a été créée par réaction contre les agissements d’organismes dits de secours, qui, n’étant que des appendices de certain parti politique, font le jeu de celui-ci en ne pratiquant la solidarité que dans la mesure où le parti en tire un avantage… au moins moral5. »
6La faible influence du mouvement libertaire hors des frontières espagnoles et le besoin vital qu’a la CNT de trouver des soutiens à l’étranger pour contrer politiquement l’IC et améliorer son approvisionnement en armes, matériel médical, vivres, sont aussi des facteurs prépondérants dans la création de la SIA. Même si la CNT fait partie d’une organisation internationale, l’Association internationale des travailleurs (AIT), cette dernière n’a que très peu d’influence et de marge de manœuvre pour l’aider. Les querelles doctrinaires internes au mouvement libertaire inquiètent et agacent la CNT dès octobre 1936.
7Encore une fois, la référence au modèle de développement du PCE et du SRI est mise en avant. Mais bien que considérés comme des ennemis, les communistes sont cette fois une sorte d’exemple : ils ont fait la preuve de l’efficacité de leurs méthodes. La SIA est un moyen de montrer que la CNT œuvre à la diffusion nationale et internationale des idées libertaires, tout en mettant la pression sur les sections de l’AIT qui critiquent son action. Au sein de l’internationale anarchosyndicaliste, la seule autre organisation capable d’égaler la CNT (du moins en activité rapportée à la population) est la Sveriges Arbetares Centralorganisation (SAC) suédoise, qui favorisa grandement la création internationale de la SIA et apporta son soutien à l’action de la CNT en Espagne en demandant que les organisations libertaires, même si elles ont des griefs à formuler contre la CNT ou la FAI, se gardent de toutes critiques publiques à l’égard de ces deux organisations6. Les critiques au sein de l’AIT envers sa plus grosse organisation, qui plus est dans une période révolutionnaire et de guerre, prouvent la faiblesse internationale du mouvement libertaire, qui n’en finit pas de se déchirer sur le plan doctrinaire, entre « puristes » et « réformistes » supposés. C’est pourquoi la CNT décide de se rapprocher de groupes et d’organisations prolétariennes non spécifiquement anarchistes qui ne « veulent rien savoir de l’AIT7 ».
8La création de la SIA par la CNT répond donc à une double logique politique : contrer les organisations communistes, SRI et PCE en premier lieu, et sortir de l’isolement international dans lequel le mouvement libertaire s’enfonce au gré des querelles doctrinaires. Ces raisons politiques ne doivent pas occulter les raisons humanitaires de la naissance de la SIA, mais la nécessité d’obtenir une aide directe est presque systématiquement mise au second plan par la CNT. En effet, chaque fois qu’une raison humanitaire est mise en avant, c’est pour relever l’impératif politique d’organiser une forme de soutien propre, indépendant des autres organismes. Il est étonnant de voir qu’à aucun moment les circulaires ou les courriers émanant de la CNT et traitant de la création de la SIA ne font mention d’un quelconque besoin humanitaire. Aucune liste de matériel manquant, aucune plainte liée à des problèmes d’approvisionnement en vivres ou en médicaments, uniquement des griefs par rapport à l’attitude des communistes et des autres organisations anarchistes.
La place réduite des femmes dans l’organisation de la section française de SIA
9La section française de la Solidarité internationale antifasciste voit le jour lors du congrès de l’UA qui a lieu à Paris du 30 octobre au 1er novembre 1937. Afin de montrer sa volonté de s’affranchir du milieu anarchiste, la SIA se dote d’un comité de patronage rassemblant 25 personnalités françaises8. On y retrouve des artistes, des syndicalistes, des militants politiques, des figures connues pour leur engagement en faveur de l’Espagne républicaine et leur intégrité. Il y a certes du beau monde mais on ne compte qu’une seule femme parmi les 25 membres, Magdeleine Paz, intellectuelle proche de Simone Weil (qui fut volontaire du Groupe international de la colonne Durruti en Espagne), et d’Yvonne Hagnauer, dont le mari faisait également partie du comité de patronage de la SIA. Elle est sans doute à l’époque la figure féminine antistalinienne la plus susceptible de rassembler et rassurer un certain nombre de militantes et de militants de la gauche de la SFIO et de l’Association des amis des travailleurs étrangers (Comité pour le statut et la défense des travailleurs immigrés) dont elle est la secrétaire générale. Pour autant, elle n’apparaît que très rarement dans les diverses initiatives organisées par la SIA, que cela soit lors de meetings, de réunions publiques ou de conférences de solidarité. Son rôle semble être essentiellement honorifique, mais cela reste dans la logique d’un comité de patronage tel qu’il est conçu alors et la majorité de ses collègues masculins ne semblent pas avoir beaucoup plus de place dans l’activité de l’organisation. Le comité de gestion et de propagande de la SIA, qui gère au quotidien l’organisation, est composé de six militants, tous des hommes. La place des femmes est peu visible dans l’organigramme décisionnel de la SIA et ce n’est donc pas à ce niveau que leur engagement est à rechercher.
10Les orateurs des grands meetings de solidarité à l’Espagne antifasciste, organisés au Vél d’Hiv, à la Mutualité ou au gymnase Japy entre 1937 et 1939 sont quasi exclusivement des hommes. Il n’y a que la présence de Federica Montseny et d’Emma Goldmann à des meetings internationaux et celle de Magdeleine Paz à un meeting au gymnase Japy le 17 décembre 1937, permettent de féminiser quelque peu des tribunes très masculines. Les tournées organisées par la SIA dans ses différentes sections en province sont effectuées par René Frémont, Georges Pioch, Marceau Pivert ou Lucien Huart. Seule exception notable : la présence à Amiens, le 17 février 1939, d’Émilienne Morin, la compagne française de Buenaventura Durruti.
11L’hebdomadaire de la SIA, qui commence à paraître le 10 novembre 1938 et qui succède aux pages insérées dans Le Libertaire9, ne donne que peu de place aux auteures. Sur une centaine d’exemplaires de la publication et plusieurs centaines d’articles, seules six femmes écrivent régulièrement : Magdeleine Paz, Émilienne Morin, Marcelle Capy, Madeleine Vernet et Renée Lamberet. Le cas de Lucia Sanchez Saornil est un peu particulier puisqu’elle occupe le poste de secrétaire générale de l’organisation, mais elle est Espagnole et n’intervient que rarement en France. Les cinq Françaises ont en commun un combat ancien contre le militarisme et pour la paix. Elles militent à la Ligue internationale des combattants de la Paix (Madeleine Vernet, Magdeleine Paz, Marcelle Capy) ou ont participé à des publications pacifistes (Renée Lamberet, Émilienne Morin). Ces liens avec le pacifisme libertaire influencent leur activisme militant et leur engagement dans une organisation dont le principal animateur, Louis Lecoin, est lui aussi un pacifiste convaincu.
12La situation des femmes, comme dans beaucoup d’organisations politiques ou syndicales, ne se situe pas au niveau des postes à responsabilité ou des fonctions mises en lumière, mais bien dans le militantisme de terrain, dans les actions du quotidien.
SIA, une organisation sexiste comme les autres ?
13Pour retrouver des femmes visibles dans la section française de la SIA il faut se tourner vers une forme de militantisme dévolue de façon majoritaire aux femmes dans les organisations politiques : la pédagogie et le domaine social. Mis à part les documents internes de la SIA, conservés à l’Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam, la majeure partie des sources permettant de comprendre le fonctionnement vient de rapports de police. Les indicateurs, les commissaires ou simples policiers ne sont que peu au fait des théories libertaires concernant les femmes, qui n’apparaissent que rarement dans les rapports, sans oublier le fait que la SIA est elle-même victime des préjugés et stéréotypes de genre qui parcourent la société française de l’entre-deux-guerres.
14Quelques figures féminines majeures sont ainsi mises en valeur dans un cadre un peu particulier, celui des colonies enfantines créées par la SIA pour accueillir les enfants espagnols réfugiés. Les militantes françaises se retrouvent surtout investies auprès de la colonie de Llançà. La création de la colonie de Llançà sur la côte catalane, entre Portbou et Figueres, remonte aux débuts de l’année 1937. Elle est l’œuvre du CEL, l’organisation française qui s’est par la suite transformée en section française de la SIA. Elle est créée pour répondre à un besoin humanitaire immédiat : l’accueil de 50 enfants évacués de Madrid lors de son siège. C’est la CNT qui met à disposition le lieu d’accueil, le château Marly, mais sa gestion revient au CEL, puis à la SIA. De 50 enfants, chiffre prévu au départ, le nombre de pensionnaires passe à plus de 200 au moment de l’installation dans le château début mars 1937 et se stabilise aux alentours de 300 jusqu’à la fin de la guerre. Les enfants viennent de Madrid, mais aussi de Malaga et d’Aragon et ont perdu leurs parents lors de bombardements10.
15Le Libertaire publie le 15 juillet 1937 une pleine page qui relate la vie à Llançà, avec des témoignages de l’instituteur de la colonie, Idelfonso Gonzàlez et de son médecin, le docteur Soler-Boix. Celui-ci établit un rapport au nom du Comité interrégional de santé de Gérone le 2 septembre 193711 qui vante les mérites de « la camarade Feldstein » dans la gestion de la colonie et dans l’application du programme de la SIA par l’éducatrice Maria Ayuso12. De nouveaux récits sur la vie dans la colonie paraissent dans Le Libertaire du 3 février 1938 dans celui du 17 mars, mais aussi dans le premier numéro de SIA le 10 novembre 1938. Tous, en plus de rapporter le fonctionnement de la colonie et l’excellence des soins et de l’éducation qui y sont dispensés, mettent en avant la « douceur maternelle » des camarades assurant le fonctionnement.
16Cette colonie d’enfants, vitrine de la SIA à l’international, est donc dirigée par une militante libertaire française d’origine polonaise, Paula Feldstein. Celle-ci a en charge tous les aspects de la vie quotidienne à Llançà ; c’est elle qui gère les relations au sein de la colonie et elle ne dépend que de la section française de la SIA. En octobre 1938, des employées (toutes des femmes) de la colonie se plaignent de problèmes avec leur directrice et demandent au conseil national de la SIA espagnole de les régler au plus vite. Celui-ci répond qu’il n’est pas responsable de la gestion de cette colonie et que les plaignantes doivent s’adresser à la section française de la SIA13. Les souvenirs collectés par Mercè Borràs i Dòlera en 2009 auprès d’anciens pensionnaires laissent néanmoins penser que les plaintes n’étaient pas tout à fait infondées et que la bonne marche de la colonie était toute relative14. Cependant, grâce à la publicité faite par Le Libertaire, puis par le journal SIA, Paula Feldstein devient rapidement la camarade la plus en vue de l’organisation en Espagne. Les visites de Renée Lamberet, de sa sœur Madeleine, ou de Giliana Berneri et les comptes rendus qu’elles effectuent dans la presse militante15 tranchent avec l’omniprésence masculine des instances dirigeantes. Même dans le milieu libertaire, les femmes sont cantonnées aux tâches domestiques et liées à l’enfance.
17En dehors de la visibilité de Paula Feldstein, (elle sera à nouveau directrice d’une colonie d’enfants de la SIA sur l’île d’Oléron, suivant les enfants de Llançà dans leur exil en France fin 1938, début 1939), les femmes semblent relativement absentes des autres activités militantes de la SIA : peu d’oratrices dans les meetings, pas de combattante recensée, peu de place dans les instances de l’organisation. Les femmes furent pourtant nombreuses à s’investir dans la SIA. Un premier indice sur leur rôle est à rechercher dans les visuels produits par l’organisation. Sur les dizaines d’affiches, de photos et de timbres parvenus jusqu’à nous les femmes apparaissent subitement, comme victimes des bombardements avec leurs enfants, courageuses infirmières en Espagne qui prennent soin de combattants hommes blessés au front ou encore dans la distribution de paquets ou les collectes16. La relation implicite entre « femmes » et « social » prend visuellement tout son sens. Sur les affiches de propagande françaises, dès qu’il s’agit d’incarner des civils et leur souffrance afin de collecter des dons, les femmes sont représentées. Fuyant les bombes, le visage décharné par la douleur, elles sont la représentation du peuple espagnol qui souffre17. Le même procédé de victimisation est utilisé sur les timbres édités en soutien à la SIA.
18Les photographies publiées dans Le Libertaire ou SIA présentent des femmes actives, collectant les dons dans la rue, empaquetant les colis arrivés rue de Crussol au siège de la SIA18, distribuant des tracts. Ce militantisme de petites mains semble plus mixte, ou du moins les femmes y apparaissent plus nombreuses. Elles sont aussi plus investies dans la gestion au quotidien des sections locales de la SIA. Mme Aybram est ainsi secrétaire de la section de Lyon, Éléonore Teissier de celle de Nice et Mme Raux de la section nord-africaine à Alger. Cet activisme local est certainement beaucoup plus proche de la réalité militante de la SIA que ce que ne pourrait le laisser supposer la faible représentation féminine au niveau national. Enfin, il faut souligner qu’un nombre non négligeable de ces militantes sont des épouses, compagnes ou membres de la famille de militants plus en vue : Éléonore Teissier est ainsi la compagne de Robert Louzon, Berthe Fabert celle de Séverin Férandel, Émilienne Morin celle de Buenaventura Durruti, Joséphine Prévotel celle d’André Prévotel. María Ascaso est la sœur de Francisco Ascaso et Madeleine Lamberet est à la fois la sœur de Renée Lamberet et la compagne de Georges Grigorov.
19Les militantes féminines de la SIA en France ont sans doute été nombreuses, mais leur faible visibilité dans les sources empêche toute considération plus précise de leur rôle. Pour celles dont il est possible de retracer le parcours, le profil est similaire : elles ont un engagement ancien dans la mouvance pacifiste et libertaire, sont reconnues en tant qu’intellectuelles et mettent cette reconnaissance au service de l’antifascisme révolutionnaire de la SIA. Les quelques militantes qui écrivent dans la presse et qui participent aux meetings, ne doivent cependant pas occulter les centaines de femmes qui se sont investies au quotidien dans les tâches ingrates, invisibles, mais pourtant indispensables que requiert une organisation qui se veut de masse mais qui semble avoir été peu capable en pratique de déconstruire les rapports stéréotypés de genre.
Notes de bas de page
1 IISG, CNT 64C.
2 IISG, CNT 64C.
3 Le Libertaire, 30 décembre 1937.
4 Le Libertaire, 11 novembre 1937.
5 P. Po BA 1713.
6 IISG, CNT 36B.
7 Ibid.
8 Le Libertaire, 18 novembre 1937 et P. Po BA 1713.
9 L’organisation apparaît tout d’abord au sein des pages du quotidien Le Libertaire jusqu’en novembre 1938. À partir de cette date, un hebdomadaire spécifique nommé SIA paraît en français, espagnol et italien. Voir Bianco René, Répertoire des périodiques anarchistes de langue française : un siècle de presse anarchiste d’expression française, 1880-1983, thèse de doctorat, université Aix-Marseille, 1987.
10 Le Libertaire, 3 mars 1937.
11 Le Libertaire du 7 octobre 1937.
12 Voir Borras i Dolera Mercé, “María Ayuso, educadora de la colónia Ascaso Durruti de Llança, Refugitas/des (1936-1939)”, Quaders de la Revista de Girona, no 87, Diputació de Girona, 2000, p. 40-41.
13 Voir IISG, CNT 100B.
14 BorrÀs i Dòlera Mercè, María Ayuso…, op. cit.
15 Voir Le Libertaire du 7 octobre 1937. Le Libertaire du 11 août 1938. Le Libertaire, 13 mars 1938.
16 L’affiche annonçant la fondation de la SIA en France représente ainsi une femme affolée tenant son bébé dans les bras et fuyant des bombardements.
17 SIA, 10 novembre 1938.
18 Ibid.
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