Une militance invisible
Les enjeux de représentations des antifranquistes italiennes en Espagne à partir de la base de données biographique « Oggi in Spagna, domani in Italia »
p. 51-58
Texte intégral
1Cette contribution est une première tentative de mettre en dialogue les aspects techniques et méthodologiques et les aspects interprétatifs et qualitatifs d’une recherche qui essaye de tracer la présence des femmes en Espagne en partant de la base de données biographique des volontaires antifascistes italiens « Oggi in Spagna, domani in Italia1 ». Il s’agit d’un projet de collection, numérisation et mise en ligne des sources bibliographiques, archivistiques et électroniques afin de reconstruire les biographies des 3 457 combattants antifascistes italiens de la guerre d’Espagne2. En outre, la base de données a été conçue pour permettre une mise à jour permanente, en invitant les usagères et les usagers à proposer de nouvelles informations sur les profils présents ainsi que des corrections et des intégrations.
2Ayant donc introduit le point d’origine de cette réflexion, il s’agit ici de mettre en lumière une série d’enjeux qui émergent en analysant les profils des femmes antifranquistes italiennes qui ont participé à la guerre civile espagnole, en partant de cet énorme conteneur de sources et de références.3 On utilise ici l’adjectif « antifranquiste » parce que c’est la manière spécifique d’identifier les opposants politiques italiens qui ont participé à la guerre d’Espagne « dans les milices rouges », une manière qui est utilisée dans les sources judiciaires et policières du régime mussolinien4. Ces sources représentent une documentation significative à laquelle la base de données « Oggi in Spagna, domani in Italia » fait abondamment référence, en intégrant pour la première fois de manière systématique les sources antifascistes et fascistes pour établir le nombre effectif des volontaires italiens. Elles donnent aussi une idée générale de l’importance que le phénomène de l’engagement antifranquiste italien a eue, non seulement dans la campagne politique pro-República, mais aussi dans la perception de la part du fascisme et dans son imaginaire. Ces sources offrent, de plus, un premier indicateur de la manière de sélectionner les femmes dans la totalité des opposants politiques et de qualifier leur présence en Espagne. Il s’agit des premiers documents officiels qui les abordent mais, dans la plupart des cas, ces sources ne le font que par rapport aux actions et aux événements qui impliquent leurs compagnons ou leurs proches surveillés et suivis par la police fasciste en raison de leur militance et de leur activité subversive en Italie, en France et en Europe. On peut se faire une idée de cette « sélection/sous-estimation/exclusion » des femmes militantes en parcourant les pages du Bollettino delle Ricerche – Supplemento Sovversivi, une publication du ministère de l’intérieur qui, à partir de 1931, identifie les subversifs italiens et en diffuse les caractéristiques, les photographies avec une description anthropométrique, et la raison pour laquelle ils sont recherchés5. La présence des femmes en tant qu’opposantes politiques est presque nulle, ou assez faible, par rapport à celle de leurs compagnons masculins.
Raréfaction des sources et enjeux méthodologiques
3Au premier coup d’œil, on peut se rendre compte des différences quantitatives entre la masse des hommes face au nombre très limité des femmes antifranquistes que les sources bibliographiques et archivistiques permettent de recenser aujourd’hui. Sur le total réel de 2 709 fiches personnelles, 2 655 font référence à des hommes et seulement 54 à des femmes. Parmi celles-ci, onze ont participé aussi à la Résistance, dont quatre en Italie, sept en France et une en Belgique, avec un cas de double militance. L’âge moyen de ces femmes est de 30 ans, la plus jeune en a 16 et la plus âgée 48. On a considéré comme italiennes les femmes nées à l’intérieur des frontières les plus étendues du territoire italien, ou provenant des pays italophones comme la Suisse ; les filles des couples italiens même si elles étaient nées à l’extérieur du pays ; et encore les épouses et les compagnes polonaises ou espagnoles des militants italiens, surtout dans le cas où, à la fin de la guerre civile ou de la Seconde Guerre mondiale elles ont décidé de revenir en Italie et d’y rester. L’« attribution » de la nationalité italienne par le biais des relations intimes est une spécificité des militantes : d’un côté, cela comporte une extension de leur dénombrement mais, de l’autre, cela dévoile la tendance consistant à vouloir définir leur identité politique sur la base de celle de leurs conjoints. En lien avec cette différence considérable dans les chiffres de la participation, on relève une sorte de « présence absente » de ces femmes militantes dans les sources. Cela est d’autant plus vrai si l’on considère que la base de données a l’ambitieuse intention de prendre en compte tous les « antifascistes, combattants et volontaires », dont deux adjectifs sur trois veulent étendre la dignité du status de militant antifranquiste à tous ceux qui ont participé à des titres différents à la guerre civile, même « sans avoir jamais pris un fusil dans ses mains6 ». Il semble que, face à une base de données biographique de l’antifascisme italien en Espagne qui essaie d’être aussi large que son objet – comme la « carte de l’empire aussi grande que l’empire même », dont Borges parle dans Del rigor en la ciencia7 –, celles et ceux qui ont moins de poids documentaire en raison de la spécificité de leur expérience – externe ou alternative à la participation militaire tout court – peuvent apparaître sur l’écran numérique, encore plus petits, fragiles et invisibles du point de vue de l’épaisseur historique de leur biographie politique.
4Les profils masculins qui demeurent dans une condition de fragilité et de quasi-invisibilité documentaire est, par rapport au total des individus, très faible. Cependant, ces profils permettent de vérifier l’effet et les conséquences qu’en subissent leurs représentations numériques par rapport à celles des individus les plus documentés. À l’exception de très rares cas, ces individus demeurent dévalorisés dans leur expérience en Espagne et dans leur appartenance au mouvement antifasciste historique, dès lors que viennent à manquer les références policières ainsi que des renseignements apportés par les listes issues des différents cadres politiques et militaires actifs durant la guerre d’Espagne. De toute façon et une fois de plus avec très peu d’exceptions – quand on trouve, par exemple, des rapports, des témoignages ou des déclarations vérifiés qui confirment leur extranéité aux événements d’Espagne ou, parfois, leur activité d’espionnage au service de la police fasciste –, ces hommes figurent dans la base de données en tant que volontaires antifascistes italiens en Espagne et on leur donne, quand même, cette qualité. On pourrait considérer que précisément la seule présence de leur nom (masculin) dans au moins une liste, ou dans la citation d’un témoin, ou encore dans un seul compte rendu de la police fasciste italienne, suffit à les légitimer dans leur rôle de volontaires et de potentiels combattants.
5Confronté à une raréfaction des sources comparables, l’attribution du status de volontaire aux profils des hommes est donc presque automatique – même s’ils n’ont « jamais pris un fusil dans leurs mains ». Dans les cas des femmes, la présence aussi active, n’est pas considérée un indicateur suffisant de volontariat effectif. On peut se rendre compte d’une tendance à décliner le volontariat au masculin si l’on considère certains labels descriptifs des données personnelles qui composent les profils biographiques et qui reprennent de façon acritique ceux utilisés dans les documents originaux. Par exemple, en analysant l’utilisation des catégories professionnelles en vigueur durant les années 1930-1940 en Italie, on s’aperçoit que, quand il s’agit de la description d’une femme qui travaille hors du contexte familial ou de la maison, elle est classée par défaut selon des critères masculins, sans considérer que, dans tous les cas, sa condition effective de travailleuse est bien évidemment anormale et non-assimilable à celle des travailleurs masculins de la même catégorie, les ouvriers par exemple. De plus, ce « drôle de langage » fait sortir de leur invisibilité historique des femmes qui ont choisi de travailler et d’entrer dans des catégories sociales évidemment faites exclusivement pour les hommes. Cette considération s’inscrit dans le sillage des études en histoire du travail et des femmes qui approchent de manière critique ce genre de données en soulignant leur valeur en tant qu’éléments interprétatifs, au-delà de l’usage ponctuel qu’on en fait.
6Une réflexion ultérieure pourrait être menée sur les étiquettes qui décrivent les relations sentimentales et la vie privée des volontaires : le fait même d’avoir choisi d’ajouter l’élément du mariage – et donc du célibat – parmi les autres renseignements mis en ligne et d’en faire une donnée statistique est particulièrement significatif. Accepter d’utiliser ces étiquettes reproduit, au moins, deux espèces de « trouble dans le genre8 » qui ne sont pas assez problématisées. D’abord, une étiquette qui se penche sur l’état légal d’une relation sentimentale, donc sur un mariage entre femme et homme, renonce à prendre en compte a priori toutes sortes d’orientations non hétéronormatives. Deuxièmement, hier comme aujourd’hui, le célibat agit comme une indication de moralité et un status existentiel sur la vie des femmes. En ce sens, il crée et sous-entend deux jugements principaux : le premier, « cette femme est une “zitella” (vieille fille) », c’est-à-dire une fille destinée à rester sans un mari et donc à vivre une vie misérable ; le deuxième, « cette femme est une subversive », entendu dans une perspective historique selon laquelle le mariage religieux était la seule manière de légitimer une relation amoureuse entre femme et homme et, comme le dit un cliché très répandu dans la culture italienne d’antan, de « faire d’une femme, une femme honnête ». C’est pour cela que le titre de célibataire correspond le plus souvent dans les sources à des anarchistes, ces femmes qui paraissent les plus invisibles parmi les invisibles ; tandis que les anarchistes – au masculin – méritent plus souvent le titre de « pédérastes » dans les dossiers personnels rédigés en 1940 par l’agent italien du Komintern Pietro Pavanin, et qu’on peut librement lire sur le site des archives soviétiques numérisées9.
« Brosser les mauvaises herbes » d’une historiographie invisibilisante
7« J’ai été une fourmi qui se frayait un chemin parmi les mauvaises herbes, lors du passage continu de la faux10. » Cette phrase extraite de Pioneras y revolucionarias. Mujeres libertarias durante la República, la Guerra Civil y el Franquismo de Eulàlia Vega met en lumière la nécessité pour les historiennes et historiens et les chercheuses et chercheurs de trouver des instruments spécifiques pour approcher de façon efficace la présence des femmes dans l’histoire de l’antifascisme en Europe. Il s’agit d’un extrait du témoignage de Sara Berenguer Laosa, une des pionnières qu’évoque le livre. Dans l’image de la fourmi, on retrouve toute l’intensité historique de « l’âge espagnol des extrêmes11 » – un temps violent pourfendu par la faux franquiste – et la densité de la présence humaine qui l’a parcouru de façon rocambolesque, c’est-à-dire en essayant de lui survivre mais aussi de le combattre et de le renverser. « Oggi in Spagna, domani in Italia » – à l’instar de ses analogues internationaux comme celles de ALBA, de l’IISG, SIDBRINT (Système d’information digital sur les Brigades internationales) et Le Maitron12 – représente très bien et avec une force pas seulement quantitative mais aussi visuelle ce que racontent les témoins féminins de Vega. C’est-à-dire que l’histoire de l’Espagne depuis les années 1930 est une histoire par le bas, peuplée de micro-histoires individuelles et d’une vraie participation militante populaire. La nécessité pour Vega d’interroger les survivantes avec une approche propre à l’histoire orale dévoile que, notamment dans les cas des femmes, leurs traces documentaires sont très rares, indisponibles, introuvables ou, dans le pire des cas, inexistantes. Pour ce qui concerne les militantes donc, il faut que l’historienne ou l’historien « se donne pour tâche de brosser l’histoire à rebrousse-poil13 », en cherchant ces fourmis qui « n’apparaissent ni dans les documents produits par les appareils de l’État14 », ni dans les rapports ou les listes des organisations antifascistes mêmes.
8Un cas d’étude emblématique, capable de donner un visage et une matérialité à ces considérations générales à propos de la base de données est celui de Giovanna Zanarini, pour laquelle l’image benyaminienne de l’histoire brossée à rebrousse-poil se retrouve avec celle de la « militante-fourmi » cachée parmi des mauvaises herbes documentaires. Dans la liste des sources archivistiques présentes sur la page profil de Zanarini, les chercheuses et chercheurs ont ajouté la note suivante : « Le dossier intitulé Zanarini Giovanna Zanelli est conservé dans le dossier intitulé Zanelli Ezio15 », c’est-à-dire que, d’un point de vue archivistique, elle n’existe que dans le fichier de son mari et c’est seulement à la suite d’une étude détaillée dans les documents le concernant qu’ont pu être découvertes les preuves de la participation de Giovanna à la guerre d’Espagne. Toutefois, bien que dissimulé, le dossier de Giovanna existe, lui, tandis qu’habituellement les épouses ou les compagnes citées dans les dossiers des hommes sont des personnages évanescents, de simples prénoms dans un questionnaire ou dans un certificat de mariage.
9Cette proximité physique des archives de femmes comme Giovanna et de leurs compagnons, ou leurs pères et frères, produit et réplique les relations sentimentales, familiales etc. qui existent entre ces individus dans la vie réelle. Le fait qu’elles aient choisi des carrières dissidentes, c’est-à-dire de prendre des pseudonymes, de partager des expériences violentes ou dramatiques, cette « présence absente » dans les archives et dans une certaine historiographie des années 1960 à 1980 a conduit à donner une représentation plutôt univoque de ces femmes. Elles n’existent politiquement que du moment où elles poursuivent une vie privée et sentimentale qui entre en contact avec un homme militant : qu’il s’agisse du père, d’un frère ou d’un compagnon. Il est désormais bien connu que l’influence réciproque, la familiarité et la circulation des idées entre les membres de réseaux sociaux et familiaux sont les causes les plus communes du recrutement politique militant16. Si ce phénomène est pris en compte dans l’analyse du volontariat antifasciste italien – mais aussi européen et international – en Espagne et s’il ne change pas le status de militant entre compagnons qui se politisent l’un l’autre, pour les femmes la narration de cette expérience change de signe et modifie, dans la plupart des cas, leur représentation en tant que militantes.
10Giovanna en est, en ce sens, un bon exemple : provenant d’une famille anarchiste, elle s’est syndiquée très jeune et, en 1924, elle s’inscrit au Parti communiste italien (PCI) ; son frère est communiste comme son compagnon. Les trois se retrouvent en Espagne durant la guerre civile. Mais le fait que Giovanna ait un frère et que son ami soit un volontaire d’Espagne, les usagers de la base de données ne peuvent le découvrir qu’en lisant son profil, parce que dans les biographies de ses proches – telles que la littérature spécialisée les a transmises – elle n’est pas très évoquée. Giovanna est la fille, la sœur et la compagne – et finalement, l’épouse – des autres militants dont les archives dissimulent sa présence et qui, de toute façon, ne rendent guère compte de l’effectivité de son rôle dans leurs profils biographiques. Et pas seulement malgré eux. En lisant la documentation conservée dans le dossier d’Ezio, par exemple, on retrouve trace des échanges qu’il a eus, après la Seconde Guerre mondiale, avec l’AICVAS, concernant les procédures administratives pour obtenir de l’État les bénéfices de la pension garantie aux anciens combattants partisans et/ou aux persécutés politiques sous le régime fasciste. Au moment de présenter ses cartes, Ezio fait référence à son épouse, jusque-là totalement absente de toute sa correspondance officielle. D’un ton qu’on pourrait interpréter comme paternaliste, il prend la parole en lieu et place de Giovanna et s’adresse au secrétaire de l’association pour vérifier la possibilité que l’expérience partisane et militante de son épouse soit reconnue éligible pour la même pension. À partir de cet instant, le dossier de Giovanna commence à exister, ainsi que l’antifasciste « Giannina » qui ne s’était pas seulement engagée qu’en Espagne mais aussi dans la Résistance italienne, dans les formations partisanes de sa ville, à la fois les GAP (Groupes d’action patriotique) et les GDD (Groupes pour la défense de la femme et pour l’assistance des combattants pour la liberté).
Pour conclure
11Au moment de conclure, il faut considérer encore un aspect de cette invisibilité militante. Outre le fait que dans les documents et dans les archives, ou peut-être justement à cause de cela, ces femmes antifranquistes sont demeurées invisibles en Italie également pour les phénomènes de militance antifasciste qui lui ont succédé. Il n’y a pas de place pour leur souvenir dans les mouvements sociaux qui ont animé la péninsule depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les seules femmes qui ont été récupérées dans la mémoire militante ont été celles qui ont participé à la Résistance, surtout là où elles ont été mises en relation directe avec les revendications démocratiques accomplies suite à la lutte de Libération : l’établissement de la République et l’approbation de la Constitution. Cela leur a permis de laisser des traces officielles et documentées de leurs trajectoires biographiques politiques et de prendre la parole sans attendre d’être découvertes par les chercheuses et chercheurs seulement plusieurs année après leur expérience. De plus, en regardant le sujet selon une plus stricte perspective d’histoire du genre, il paraît surprenant que ce qui demeure le plus invisible de ces femmes antifascistes soient leurs trajectoires migratoires sur le terrain de l’Europe subversive pendant les années fascistes et franquistes. Les reconstructions de leurs allers-retours entre la France, la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne etc., et que l’on envisagerait de retrouver dans les biographies de ces fugitives italiennes, ne sont pas si détaillées bien que l’histoire des migrations modernes soit une des perspectives d’élection de l’historiographie du genre – soit au niveau de l’histoire culturelle et sociale des femmes soit au niveau de celle de la famille. Les vies tortueuses de ces femmes ne se révèlent que dans des flashes provenant des biographies de leurs compagnons de voyage. Il en découle une énorme difficulté à reconnaître les désirs, les nécessités, les urgences, enfin les raisons à l’origine du choix de partir, de se dérober aux coups de la faux fasciste.
12Il semble que le cosmopolitisme et l’internationalisme d’un projet de vie militant ne puissent pas être propres aux femmes, qui sont acceptées sur la scène politique et historique – même antifasciste –, toujours et seulement en tant que Mères de la Patrie : héroïnes sans armes à la main, plus proches des statues de l’Italie du Risorgimento et de la religion laïque de la nation qu’aux militantes en chair et en os qui ont réellement arpenté les fronts d’Espagne17.
Notes de bas de page
1 La base de données est le résultat d’un projet de l’Association italienne des combattants volontaires antifascistes italiens d’Espagne (AICVAS) et l’Institut national d’histoire du mouvement de libération « Ferruccio Parri » de Milan (INSMLI) financé par la présidence italienne du Conseil des ministres en 2013. Le titre (« Aujourd’hui en Espagne, demain en Italie ») fait référence à l’appel aux armes que l’intellectuel antifasciste italien Carlo Rosselli prononce le 13 novembre 1936 aux micros Radio Barcelona.
2 Après une première phase du projet qui a permis le recensement d’environ 4 500 volontaires, un travail d’identification des pseudonymes ou différentes dénominations homonymes a suivi. Aujourd’hui, le nombre de pseudonymes ou autres dénominations s’élève à 4 914, pour 3 457 individus identifiés.
3 Jusqu’en 2018, la plateforme compte un total de 858 références bibliographiques, 344 références aux archives nationales et 92 aux archives internationales, 212 références à d’autres bases de données, 5 063 documents et 2 509 photographies directement accessibles sur la plateforme. Les auteurs de cet essai ont participé à l’élaboration et suivi le projet jusqu’en 2018. Pour plus d’informations : [http://www.antifascistispagna.it/].
4 Voir Dal Pont Adriano et Carolini Simonetta, L’Italia al confino. Le ordinanze di assegnazione al confino emesse dalle Commissioni provinciali dal novembre 1926 al luglio 1943, Milan, ANPPIA/La Pietra, 1983, 4 v. ; la publication reproduit exactement les ordonnances de confinement rendues par les commissions compétentes sous le régime fasciste.
5 [http://www.antifascistispagna.it/wp-content/uploads/2016/10/BDRSovversivi-1934-0022.pdf].
6 Cette citation fait référence au titre du livre et dictionnaire biographique des femmes italiennes volontaires antifascistes en Espagne publié par l’AICVAS en 2014 : Cantaluppi Augusto et Puppini Marco (préface de Branciforte Laura), Non avendo mai preso un fucile tra le mani. Antifasciste italiane alla guerra civile spagnola, 1936-1939, Milan, AICVAS, 2014.
7 Borges Jorge Luis, Historia universal de la infamia, Buenos Aires, Et cetera, 1935.
8 Butler Judith (traduit de l’anglais par Cynthia Kraus), Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l’identité, Paris, La Découverte, 2006, (1990).
9 RGASPI 545.6.489-509.
10 Vega Eulàlia, Pioniere e rivoluzionarie. Donne anarchiche in Spagna (1931-1975), Milan, Zero in Condotta, 2017, p. 282 (traduction des auteurs).
11 Hobsbawm Eric J., L’âge des extrêmes. Le court Vingtième siècle 1914-1991, Bruxelles, Éditions Complexe, 2003 (1994).
12 ALBA – Abraham Lincoln Brigade Archives : [http://www.alba-valb.org/volunteers] ; IISG – Institut international d’histoire sociale d’Amsterdam : [https://spanjestrijders.nl/] ; SIDBRINT – Mémoire historique et Brigades internationales : [https://sidbrint.ub.edu/] ; Le Maitron – Dictionnaire biographique des mouvements ouvrier et social : [http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/#].
13 Benjamin Walter, « Sur le concept d’histoire », in Benjamin Walter, Œuvres, t. III, Paris, Gallimard, coll. « Folio essais », 2000, p. 433.
14 Vega Eulàlia., Pioniere e rivoluzionarie…, op. cit., p. 18.
15 Voir [http://www.antifascistispagna.it/?page_id=758&ricerca=3408], traduction des auteurs.
16 Della Porta Donatella, Clandestine political violence, New York, Cambridge university Press, 2013.
17 Banti Alberto Mario, Sublime madre nostra. La nazione italiana dal Risorgimento al fascismo, Rome/Bari, Laterza, 2011.
Auteurs
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