Introduction à la première partie
p. 19
Texte intégral
1La Compagnie des îles de l’Amérique apparaît en 1635. Cependant, ce n’est pas une création ex nihilo. Elle fait suite à une compagnie française pour les îles fondée en 1626, connue sous le nom de Compagnie de Saint-Christophe, nom qui lui a été donné en 1635 pour la différencier de la nouvelle compagnie, et qui a été repris par les chroniqueurs qui ont su populariser ce nom1. La Compagnie des îles de l’Amérique est une « reformation », pour reprendre le mot de l’époque, qui tend à l’inscrire dans la poursuite du mouvement colonial entrepris par les associés et la monarchie. La volonté de mener des actions de plus grande ampleur a probablement conduit à ce mouvement. Mais comment se définit-elle ? Les orientations passées ont-elles été reprises ou ont-elles évolué ? Si le contexte de la reformation de la Compagnie est important à saisir pour comprendre son action, sa structure est toute aussi fondamentale à regarder. Comment fonctionne cette nouvelle compagnie ? Dispose-t-elle de moyens supplémentaires ? L’expérience passée a-t-elle conduit à des aménagements et à la redéfinition de sa raison d’être ? La Compagnie des îles de l’Amérique promet une nouvelle dynamique, mais quelle place occupe-t-elle réellement dans la politique coloniale française et la colonisation des îles antillaises ?
Notes de bas de page
1 Boiteux souligne avec justesse que la Cie des îles de l’Amérique n’est pas une compagnie nouvelle au sens strict du terme car « c’est bien la même personne morale qui n’a fait que changer de nom et dont l’objet social a été étendu pour l’adapter aux nouveaux projets » (L.-A. Boiteux, Richelieu « grand maître de la navigation et du commerce de France », op. cit., p. 295). Le nom de Compagnie de Saint-Christophe apparaît dans les contrats de reformation en 1635 (ANOM, F2A13, Contrat du rétablissement de la Compagnie, Paris, le 12/02/1635, p. 1 ; ANOM, F2A13, Articles accordés entre les associés de la Compagnie, Paris, le 13/02/1635, p. 9). Cette première compagnie figure sous le nom de Cie des Indes occidentales dans plusieurs chartes-parties des années vingt (AD 76, TH, reg. 183, Acte réglant l’affrètement des navires, le transport des engagés et leurs obligations à l’égard des colons de Saint-Christophe, le 17/05/1627. Pub. dans Anth, t. 2, p. 538-539 ; AD 76, TH, reg. des reconnaissances, Contrat d’engagement, le 25/05/1629. Pub. dans Barrey, p. 185).
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