La cour dans la ville. Espaces des fêtes et cérémonies de la cour à Paris au xvie siècle
p. 211-230
Texte intégral
1Au xvie siècle, la cour de France est nomade et ne se rend qu’épisodiquement à Paris. Charles VIII et Louis XII n’y sont présents qu’une dizaine de jours par an. François Ier y réside un peu plus : une quarantaine de jours en moyenne, et ceci dès le début de son règne. Car, contrairement à sa déclaration solennelle, en mars 1528, de « faire la pluspart de [sa] demeure et sejour en [sa] bonne ville et cité de Paris et alentour plus qu’en autres lieux du Royaulme1 », il n’est pas plus souvent à Paris après cette date qu’avant. Les séjours d’Henri II (48 jours par an) et de Charles IX (56 jours) sont un peu plus fréquents2. Comme l’a montré Caroline zum Kolk3, la véritable rupture se produit après le célèbre « tour de France » de 1565, sous l’impulsion de Catherine de Médicis. Paris devient alors une ville privilégiée pour la résidence de la cour, tendance confirmée sous Henri III, roi parisien qui passe dans sa capitale plus de la moitié de son temps (178 jours par an).
2Ainsi, durant la majeure partie du xvie siècle, la cour se fait rare à Paris. Et quand enfin elle y apparaît, ses retrouvailles avec la ville se signalent par de grandes solennités, d’autant que les visites des rois dans leur capitale sont souvent causées par d’importants actes politiques publics. D’ailleurs, la cour de France est un lieu de fêtes permanent : comme l’écrit l’ambassadeur de Mantoue Giambattista Gambara en janvier 1541, « dans cette cour, on ne s’occupe qu’à se donner du bon temps tout le jour avec des joutes et des fêtes4 ».
Fêtes de ville et fêtes de cour
3Quelles sont les occasions de ces festivités ? Il y a tout d’abord les multiples fêtes religieuses du calendrier – l’épiphanie ou fête des rois, le carnaval, Pâques, la Fête-Dieu, la Saint-Jean – qui ne sont propres ni à la cour ni à la ville. Quand la cour est en séjour dans la ville, ces fêtes peuvent se passer séparément ou conjointement. Ainsi, quand il est présent dans la capitale, le roi participe en personne aux principales processions solennelles et vient embraser le bûcher en place de Grève la nuit de la Saint-Jean.
« La veille de la Saint-Jean fut préparé un grand bûcher fait de fagots pour faire [un feu de] joie sur la place de Saint-Jean ; tous ceux de la ville sont vêtus à la même livrée ; ce qui a bonne apparence, puis ils entourent le bûcher et montent la garde jusqu’à ce qu’il y soit mis le feu ; il est de coutume que la personne la plus digne qui se trouve dans la ville le lui donne ; et comme le roi est ici, [l’honneur en] est revenu à S.M. qui, après avoir soupé, s’y rendit ; et tout le monde était là pour voir cette cérémonie. S. M. descendit de cheval et avec de grandes trompettes et tambours, les élus de la ville vinrent porter la torche à S. M., qui d’abord revêtit une écharpe rouge, puis lui donna le feu et il le fit en tournant tout autour, et après S. M., ce furent le cardinal de Lorraine et le roi de Navarre qui firent de même avec deux autres torches. Ils furent immédiatement suivis d’une grande démonstration d’artillerie et de feux par toute la ville5. »
4Moins goûtées des Parisiens sont, à la mi-carême, les incursions du roi et de ses mignons dans leurs maisons :
« Le roi et aucuns jeunes gentilzhommes de ses mygnons et privez ne faisoient quasi tous les jours que d’estre en habitz dissimulez et bigarrez, ayant masques devant leurs visaiges, allans à cheval parmy la ville et alloient en aucunes maisons jouer et gaudir ; ce que le populaire prenoit mal à gré6. »
5Il y a aussi des fêtes propres à la ville, appréciées par le monde de la cour, comme cette représentation des mystères de la Passion en juin 1539, ainsi décrite par le diplomate mantouan Fabrizio Bobba :
« Ici on joue à ces jeux pour représenter la passion. Ils ont commencé à la création d’Adam et d’Ève pour montrer l’ascendance de David. L’installation est magnifique. Elle est en forme d’amphithéâtre, si grande qu’elle peut commodément accueillir 25000 personnes, et couverte d’un pavillon [de toile]. Le paradis y est représenté avec beauté et habileté, et dans la partie opposée, il y a l’enfer, très bien imaginé ; là où se donnent les représentations, au milieu, il y a une scène très bien composée, avec le Temple et autres ornements de maisons, et des mystères très bien adaptés, et c’est vraiment une chose digne d’être vue. […] Sa Majesté y est allée trois fois et, à deux reprises, elle y a soupé avec les dames, car c’est un lieu très agréable, et après le souper, ils ont pris plaisir à se promener dans ces lieux, qui au paradis, qui dans les Champs-Élysées, qui dans le Temple, qui dans l’enfer, qui dans les pièces de l’amphithéâtre semblables à un labyrinthe, de sorte que S.M. et tous ces seigneurs et ces dames on trouvé cela très divertissant7. »
6D’autres spectacles, comme ceux de la basoche, font moins l’unanimité :
« S. M. se rendra à Paris pour souper et voir le spectacle de la basoche que font ordinairement chaque année ces Parisiens, où ils disent du mal de tous sans aucun respect, bien que cette fois il ait été interdit par S.M. de parler de la cour et de lui8. »
7Il y a enfin les très nombreuses fêtes et cérémonies propres à la cour dont la ville est le théâtre et auxquelles ses habitants participent, en tant qu’acteurs ou spectateurs. Ce sont les fêtes dynastiques, comme les mariages et baptêmes de la famille royale et des princes ; les grandes cérémonies monarchiques, comme les entrées de joyeux avènement ou les funérailles ; les principaux actes de la vie politique et diplomatique, comme les lits de justice, l’ouverture du parlement, les réceptions de souverains étrangers, l’accueil d’ambassades extraordinaires, la ratification de traités de paix. La capitale, qui est le lieu privilégié de ces réceptions, a de son côté ses propres activités représentatives, comme l’accueil de son évêque ou de son gouverneur.
Les composantes de la fête
8Les grandes fêtes et cérémonies de la cour se composent des mêmes ingrédients : un parcours dans la ville (en particulier pour les entrées et funérailles, mais aussi pour les mariages), une ou plusieurs célébrations religieuses, un ou plusieurs festins. Enfin, à l’exception des funérailles, un ensemble de réjouissances : musique et danse (mascarades et ballets), combats factices (joutes et tournois, combats à diverses sortes d’armes, naumachies, football9, carrousels et ballets de chevaux).
9La forme et le style de ces divertissements évoluent en fonction de la mode, qui voit au cours du siècle l’apparition des carrousels et des ballets de chevaux, du ballet de cour et de la comédie italienne. À l’exception de cette dernière, leur phase inaugurale, héritée des tournois, consiste en un défilé des participants sur des chars de triomphe, de plus en plus nombreux et élaborés à mesure que le siècle avance (fig. 1), et qui devaient atteindre leur apogée en avril 1612 au carrousel donné sur la place Royale à l’occasion des fiançailles de Louis XIII et de sa sœur avec les Infants d’Espagne.
Fig. 1. – Char de triomphe du Ballet comique de la Reine, 1581.

Les parcours dans la ville
10Lors des entrées ou des funérailles, les membres de la cour et les représentants de la ville se déplacent en cortège à travers Paris sous les yeux des habitants massés au bord des rues, aux fenêtres et jusque sur les toits des maisons comme lors de l’entrée d’Henri II en juin 1549. La capitale tout entière devient alors un théâtre :
« Lesdictes rues tendues de riches tapisseries, les fenestres et ouvrouers des maisons couverts de grans et beaux tapis veluz et remplis d’un nombre incroyable de dames, damoiselles, bourgeoises, gentilshommes, officiers et gens d’estoffe et apparence habitans de ladicte ville et jusques sur les couvertures des maisons, où partie des spectateurs, pour n’estre maisons capables d’une si grande multitude de personnes que celles qui y estoit, avoyent esté contraints de se retirer, sans le peuple infiny qui estoit par lesdites rues, si serré toutesfois que durant ladicte entrée il ne se feist jamais aucun desordre ni confusion10. »
11Les entrées de joyeux avènement, aussi appelées « joyeuses entrées » ou parfois « triomphes », sont les lointaines héritières des triomphes romains11. Le cortège qui va chercher le roi ou la reine récemment couronnés sur le chemin de Saint-Denis – au xvie siècle, les deux souverains ont droit à des entrées séparées – se rassemble près de la porte Saint-Denis et, après plusieurs « harangues », l’accompagne jusqu’à Notre-Dame où est célébré un Te Deum, puis au Palais de l’île de la Cité, lieu du festin12 (fig. 2).
12Le cortège de la Ville comprend tous les corps constitués, le clergé des églises et des couvents, les représentants de l’administration de la ville, des corporations et confréries, sans oublier les « Enfants de la Ville » (fig. 3), organisations de jeunesse regroupant les fils de la riche bourgeoisie et de la petite noblesse locale13. Il est suivi des hommes du roi – gardes suisse et écossaise, officiers et grands dignitaires de la maison et de la couronne qui forment devant leur souverain une sorte de prologue fleurdelisé : les hérauts revêtus de leurs cottes aux armes de France, les pages tenant le chapeau ou l’armet couronné et le manteau royal, le Grand écuyer portant en bandoulière l’épée royale dans son fourreau bleu, le connétable brandissant l’épée nue, le chancelier précédant le grand sceau de France placé dans un coffre armorié placé sur une mule, l’image royale la plus spectaculaire étant le « cheval d’honneur14 », superbe coursier revêtu d’un grand caparaçon fleurdelisé traînant à terre, tenu en main par un écuyer.
Fig. 2. – Itinéraire de l’entrée d’Henri II à Paris en 1549.

13Légende : 1. Saint-Lazare ; 2. Porte Saint-Denis ; 3. Fontaine du Ponceau ; 4. Hôpital de la Trinité ; 5. Porte aux peinres ; 6. Fontaine des Innocents ; 7. Grande Boucherie ; 8. Châtelet ; 9. Pont Notre-Dame ; 10. Cathédrale Notre-Dame ; 11. Palais.
Fig. 3. – Le capitaine des enfants de la ville (entrée d’Henri II, 1549).

14Aux fleurs de lis se mêlent les couleurs et devises du souverain, car celui-ci, qui ne revêt jamais en cette occasion l’habit royal15, choisit souvent de porter ses couleurs16, et se fait précéder par des gentilshommes habillés comme lui ou, plus exactement, presque comme lui, car le crescendo destiné à mettre en condition les spectateurs pour les préparer à l’apparition de leur souverain joue à la fois sur les fleurs de lis et les couleurs royales.
15Pour son entrée à Paris en février 151517, François Ier, tout de blanc vêtu18 et caracolant sur un fougueux étalon, était ainsi mis en scène :
« [En tête du cortège chevauchaient] les hérauts des princes, et Montjoie, roi d’armes de France.
Après eux, furent l’un après l’autre, trois gentilshommes, tous acoustrés de saye et de bardes de même le roi, fors le chanfrein et la crinière de leurs chevaux qu’ils n’avaient pas comme le roi. Et ils étaient iceux trois : le premier, Mgr de Chissé, qui portait le chapeau royal de velours bleu, tout semé de fleurs de lis d’or, à un rebras d’hermines ; le second était Francisque de Montaudeal, qui portait le manteau royal aussi de velours bleu tout semé de fleurs de lis d’or et fourré d’hermines ; et le troisième était le premier écuyer, ayant l’épée royale tout garnie d’or massif et le fourreau tout couvert de velours bleu semé de fleurs de lis d’or, et tout garni d’or massif.
Après eux trois était le cheval d’honneur, tout couvert jusques en terre de velours bleu, et partout semé de fleurs de lis d’or, mené par deux palefreniers vêtus de velours pers.
Suivoit iceluy cheval, tout devant et vis à vis du roi, marchait le grand ecuyer, tout accoutré de même que le roi, sans quelque différence fors la garniture du bonnet. Et portait icelluy ecuyer l’armet royal timbré fourré de velours pers et d’hermines et couronné19. »
16Enfin le roi apparaît, à cheval et abrité sous un dais, entouré de ses gentilshommes. L’entrée de 1515 dut être particulièrement spectaculaire car, contrastant avec l’habit immaculé de leur souverain, les princes et leurs chevaux à ses côtés étaient revêtus de saies et caparaçons à devises de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.
17Henri II devait faire un plus grand étalage encore de ses couleurs et devises. Renouant avec la vieille coutume des livrées20, le cortège de son entrée à Paris en 154921 fait un très large usage du noir et du blanc rehaussés ici ou là de quelques touches colorées.
18Dans sa traversée de Paris, le cortège rencontre des échafauds, c’est-à-dire des tréteaux où se jouent des pantomimes écrites par les lettrés de la ville pour expliquer au roi, toute révérence due, comment il doit se comporter. Il se produit donc un jeu de miroir assez singulier, puisque le vrai roi, en costume civil ou en armure, passe devant beaucoup de faux rois mis en scène dans ces saynètes, portant couronne et couverts de fleurs de lis des pieds à la tête.
19À partir de l’entrée de Charles Quint à Paris en janvier 1540, l’aspect triomphal se renforce encore, les échafauds devenant de véritables arcs de triomphe à la romaine constitués de toile peinte et de plâtre sculpté sur une armature de bois. Dessinés par les plus grands architectes et peintres de la cour, ces ouvrages éphémères allaient devenir de plus en plus élaborés, notamment pour les entrées d’Henri II et de Catherine de Médicis en 1549, de Charles IX et d’Élisabeth d’Autriche en 1571, ou du duc d’Anjou, roi élu de Pologne en 1573. Ils étaient dressés le long de la rue Saint-Denis, dans des emplacements quasi immuables : porte Saint-Denis, fontaine du Ponceau, hôpital de la Trinité, porte aux Peintres, fontaine des Innocents, grande Boucherie, Châtelet, pont Notre-Dame (fig. 2).
20Loin d’être réservées au roi et à la reine, les entrées sont aussi accordées à des souverains étrangers (Philippe le Beau et Jeanne de Castille en 1501, Charles Quint en 1540), aux légats du Pape (Georges d’Amboise en 1501, Duprat en 1530), aux évêques (François Poncher en 1503, Jean du Bellay en 1532) et gouverneurs de Paris (Gaspard de Coligny en 1551), au dauphin (François de Valois en 1549), aux princes et princesses du sang (Anne d’Este en 1548, Henri, duc d’Anjou et nouveau roi de Pologne en 1573)22. Seules les plus importantes donnent droit à des échafauds et arcs de triomphe. Les autres se contentent de « rues tendues ». Leur trajet, qui aboutit en général à Notre-Dame, dépend de la porte par laquelle la personne honorée entre dans la capitale. Ainsi pour Charles Quint, qui arrivait de Fontainebleau, le cortège partit de la porte Saint-Antoine.
21Les funérailles royales sont en quelque sorte des entrées douloureuses ou, pour reprendre la belle expression du xvie siècle, de « piteux triomphes23 ». Leur cérémonial est en effet calqué sur celui des entrées. Les représentants de la ville et de la cour se rassemblent au lieu du décès, si le souverain est mort à Paris, ou, au cas contraire, dans une église proche d’une porte de la capitale. Les corps de Charles VIII, d’Anne de Bretagne et de François Ier, morts au sud de Paris, font ainsi étape à Notre-Dame des Champs (église alors située rue Saint-Jacques), tandis que le convoi de Louise de Savoie et de Charles IX partent de Saint-Antoine des Champs (fig. 4), ceux de Louis XII et d’Henri II des Tournelles, celui d’Henri IV du Louvre. De là, un cortège solennel accompagne le corps du défunt et son effigie de cire jusqu’à Notre-Dame où est célébrée une messe de requiem, puis, le lendemain, jusqu’à l’abbatiale de Saint-Denis, dernière demeure des rois de France.
Fig. 4. – Itinéraire du convoi des funérailles de Louise de Savoie en 1531.

22Légende : 1) abbaye Saint-Antoine-des-Champs ; 2) porte Saint-Antoine ; 3) Notre-Dame ; 4) Porte Saint-Denis.
23Comme pour les entrées, le cortège est formé par les autorités civiles et religieuses de la ville suivies des officiers et dignitaires de la maison et de la couronne (fig. 5). Les pauvres, « passeurs d’éternité », portant des torches allumées et les représentants des ordres mendiants ouvrent la marche, derrière les crieurs qui agitent leurs clochettes en demandant aux passants de prier pour l’âme du défunt. Pauvres et crieurs sont vêtus de grandes capes noires à capuchons, de même que les chevaux qui transportent et accompagnent le cercueil sont caparaçonnés et encapuchonnés de noir avec seulement une fente pour les yeux. La seconde partie du cortège est toutefois plus colorée. Portée par les officiers royaux, les « pièces d’honneur » précèdent un coursier au caparaçon fleurdelisé. Derrière lui, étendue sur une litière, l’effigie de cire du défunt, couronne en tête, tenant le sceptre et la main de justice et revêtue du manteau de sacre, est portée par les gentilshommes de sa maison. Un dais armorié surmonte l’effigie, tandis que les présidents du parlement, vêtus de leur toge cramoisie pour symboliser la pérennité de la justice, tiennent les coins du poêle de drap d’or. Et partout, sur les draps tendus dans les rues, sur les torches tenues par les pauvres, sur les pièces d’honneur et le dais, s’insèrent des milliers d’écus bleus fleurdelisés.
Fig. 5. – Procession funéraire d’Henri IV, 1610.

Les espaces clos
24Outre ces longues traversées de la ville, les cérémonies et fêtes de cour envahissent certains édifices religieux et civils ornés pour l’occasion d’un somptueux décor textile et végétal. On a déjà évoqué les premiers, à commencer par la cathédrale, tendue de deuil lors des messes de Requiem ou revêtue de drap fleurdelisé lors des Te Deum, des joyeuses entrées, traités de paix ou célébrations des mariages des enfants de France. La Sainte-Chapelle est mise plus discrètement à contribution, souvent le lendemain de l’entrée ou lors de l’intronisation du roi de Pologne. La chapelle du Louvre, avant sa destruction au milieu du siècle, abrite certains baptêmes et mariages de courtisans, rôle tenu plus tard par l’église Saint-Germain l’Auxerrois. Enfin, les églises Notre-Dame des Champs et Saint-Antoine des Champs abritent parfois pour une nuit les cercueils des rois et reines de France.
25Les festins les plus importants – ceux des entrées et des mariages royaux en particulier – ont lieu dans l’immense salle du Palais de Paris, vidée pour l’occasion de ses occupants et de ses meubles. Selon la tradition médiévale24, la table de marbre, surmontée d’un dais, fait office de table d’honneur, les autres étant dressées « en potence » le long des murs, tandis que le buffet d’orfèvrerie et la tribune des musiciens sont adossés aux piliers de la salle (cahier couleur, ill. XIII). Le centre de la pièce, protégé par des « barrières », est laissé libre pour les « entremets vivants », mascarades et autres divertissements accompagnant ou suivant les repas. La grande salle du Louvre qui mesure 600 m2 après sa reconstruction sous Henri II, sert aussi aux festins royaux, de même que la salle du roi qui la surmonte à l’étage25. Dans la seconde moitié du xvie siècle, l’hôtel de Bourbon, devenu propriété royale, joue un rôle éminent. Commodément situé à proximité immédiate du Louvre, il possède une immense salle médiévale sous charpente de près de 1000 m2 (fig. 6). Dotée de gradins pour les spectateurs à la fin du siècle, la salle abrite à partir de 155026 divers divertissements, comme le Combat à la barrière et le Ballet comique de la reine donnés respectivement les 21 septembre et 15 octobre 1581 à l’occasion des noces du duc de Joyeuse et de Marguerite de Vaudémont27. Elle deviendra d’ailleurs une salle de théâtre au siècle suivant avant d’être démolie lors de l’agrandissement de la Cour carrée. Les salles de l’hôtel de ville et de l’évêché sont également mises à contribution pour les festins. De grandes demeures parisiennes accueillent certaines festivités des mariages, qui peuvent durer plusieurs semaines. Ainsi, en septembre-octobre 1581, les triomphes des noces de Joyeuse, qui durèrent un mois, se déroulèrent non seulement au Louvre et à l’hôtel de Bourbon, mais aussi dans les hôtels de Guise et de Lorraine situés dans le Marais, et à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés sur la rive gauche. Dans ces hôtels comme à l’abbaye, aucune pièce n’était suffisamment vaste pour abriter le festin. Selon un vieil usage, on tendit donc un velum au-dessus de la cour28. Plus élaborées sont, à la fin du siècle, les salles éphémères de charpente, telle celle dressées par Catherine de Médicis dans le jardin des Tuileries à l’occasion de la réception des ambassadeurs de Pologne, ou l’amphithéâtre de bois qu’Henri III fit construire dans le jardin du Louvre pour abriter les divertissements équestres donnés en l’honneur du mariage de son archimignon en 158129.
Fig. 6. – Salle de Bourbon en 1581 (livret du Ballet comique de la Reine).

Les espaces urbains
26En dehors des réceptions de l’hôtel de ville, les Parisiens participent peu aux fêtes données dans ces lieux clos à l’exception des festins des entrées. Certes, en 1581, l’élite urbaine assiste aux spectacles de la salle de Bourbon et les « dames de la ville » sont invitées par le roi à un festin au Louvre le 8 octobre. Mais la plupart des habitants doivent se contenter d’admirer les entrées des chars de triomphe depuis un espace public réduit au rôle de coulisses. En revanche, les joutes qui se tiennent traditionnellement dans un élargissement de la rue Saint-Antoine à hauteur des Tournelles (fig. 7), sont accessibles à tous ceux qui peuvent louer une embrasure de fenêtre. De même, lors de l’entrée de Charles Quint dans la capitale en janvier 1540, de nombreux parisiens purent contempler les joutes qui prirent place devant la porte sud du Louvre, tandis que le roi et sa suite y assistaient depuis le vieux chemin de ronde du château30.
27Les spacieuses berges de la Seine peuvent aussi servir aux Parisiens pour assister à des spectacles nautiques, comme le combat naval et terrestre qui fut donné sur l’île de Louviers (fig. 7), en amont de Notre-Dame, le 3 juillet 1549, à l’occasion des Entrées d’Henri II et de Catherine de Médicis, ou l’escarmouche navale qui prit place en face du Louvre le 27 juin 1566 à l’occasion de l’anniversaire de Charles IX, ainsi racontée par Gilles Corrozet :
« Le jeudy vingt septiesme jour [de juin 1566] le Roy vint aux Thuilleries et au Louvre pour après souper prendre plaisir à veoir quelques joustes qui furent faites sur la rivière de Seine entre la porte de Nesle et la porte neufve. Au milieu de l’eau estoit un fort fait en façon d’un monde qui estoit entouré de canon et fusées. Le feu y fut mis par des hommes habillez en diables tenans des flambeaux ardents de feux artificiels et ce fut fait pour remarquer le jour natal dudict seigneur Roy31. »
Fig. 7. – Les Tournelles (1), la rue Saint-Antoine (2) et l’île de Louviers (3) vers 1550.

28Mais Le Triomphe marin proposé par le cardinal de Bourbon en l’honneur des noces de Joyeuse le 10 octobre 1581, fut l’événement le plus mémorable du xvie siècle, ne serait-ce que par le fait qu’il tourna au fiasco. Le char de Neptune qui devait remonter majestueusement le fleuve entouré de divers monstres marins, sirènes, dauphins et tortues géantes ayant eu beaucoup de mal à lutter contre le courant, il ne parvient aux abords du Louvre qu’une fois la nuit tombée, si bien que les milliers de Parisiens massés sur les deux rives du fleuve ne purent rien voir du tout !
Le carrousel de 1612
29La tradition, un temps interrompue, des joutes de la rue Saint-Antoine, fut reprise par Henri IV. Mais c’est après sa mort, sur la place Royale nouvellement achevée, que les Parisiens purent assister en bien plus grand nombre à celles données par la reine mère en avril 1612 pour célébrer les fiançailles de Louis XIII et de sa sœur avec les infants d’Espagne (fig. 8). Comme le montrent les gravures de Chastillon et de Ziarnko, des échafauds dressés le long des façades de la place, autour des fenêtres sur les toits des maisons permirent à des dizaines de milliers de Parisiens de profiter du spectacle32. Qui plus est, les vingt-sept chars participant au carrousel furent conviés à traverser en triomphe toute la ville (fig. 9). À la lumière des feux de joie aux carrefours et des lampions dont les parisiens avaient été priés d’orner leurs maisons, un immense cortège quitta la place Royale, traversa la Seine sur le pont Notre-Dame puis, après un long trajet sur la rive gauche, rejoignit la rive droite par le pont Neuf pour aboutir au Louvre. Jamais auparavant un tournoi n’avait associé aussi intimement la cour et la ville.
Fig. 8. – Ziarnko, Le carrousel de 1612, détail.

Fig. 9. – Itinéraire du cortège des chars de triomphe lors du carrousel de 1612.

Annexe
ANNEXE
Partie de football delphinale à Saint-Germain-des-Prés – A.S. Modena, Ambasciatori Francia 22, 9 mars 1546 (Alvarotti au duc de Ferrare)
Hoggi poi dopo disnare, Monsr Sermo il Delphino ha fatto fare un gran stechato in una bella praderia fuori della città nel borgo di San Germano per farvi dentro il gioco della palla al calccio, et fattogli tirare da un capo verso levante dui grandi padiglioni di tella schieta, dal’altro verso ponente un’altro simile, ove Sua Altezza, capo de 40 gentilhuomeni, comparse circa alle 3 hore dopo mezo giorno, vestita di calze di panno biancho schiete con taffetà, giupone di raso biancho tagliato et d’un coletto di marochino pur biancho. In capo havea un capeletto di veluto biancho. Del medemo concerto erano vestiti Monsr d’Humala et un Satiglione. Erano con Sua Altezza de Italiani che si cognobbero il duc d’Atri, il conte Jacomo da Fontanella, M. Allessandro Schivanoglia et dui altri. De Francesi vi erano Monsr d’Humena33, un’piccolo fratello di Monsr d’Anghiano34, un’ figliuolo di Monsr ammiraglio35 et mo[lti ?] altri gentilhuomeni, tutti vestiti de giuponi di raso biancho e calze tutte bianche, chi di panno, chi di veluto, e chi di raso, et chi le havea ornate di qualche reccamo d’argento, chi havea poi in testa capeleto, chi scuffia, e chi drappo [… ]36 tutti però bianchi e con piùme bianche per la maggior par[te] di loro. Dall’altro capo poi in quel medemo tempo compar[sero] Monsr della Vale37 capo d’altre tanta compagnia. S. Sria era vestita d’un giupone di raso cremosino tutto tagliato con un coleto sopra di veluto ranzo, tutto tagliato minuto e bigarato d’oro. Havea calze di scarlato e calzoni del medemo che era il coletto, in capo una bereta piccola di veluto ranzo et in piede borzachini a meza gamba di marochino rosso. Del medemo erano vestiti Monsr di Brisach38 et il Sor Pietro Srozzi. Tutto il resto della compagnia era vestito de giuponi di raso cremosino o rosso che si fosse tutti entieri o schieti, calze rosse, chi di panno, chi di veluto et chi di raso, in capo portavano varie sorte de capelli ma pero tutti rossi e stretti al capo con piume alla loro impresa et scarpe rosse. In questa compagnia vi era de Italiani il Sor Oratio Farnese, il conte Berlingiero, il contino della Mirandola, M. Scypione Piovene di Monsr Rmo di V. Ecctia, un nipote de M Giovan Battista Seghizza et tre o quattro altri che nonsi cognobbero. Il resto poi Francesi, fra quali era il conte di Vertu, un’ Satiglione39, Monsr de Carlo et molti altri gentilhuomini chi di camera del Re, et chi di Monsr Delphino. Queste compagnie stetero così a rifuso nel stechato per più di una hora, corendo, balando, e saltando per attendere S. Mtà, la quale alle 4 hore passo la riviera et loro sentendola subito se rettirano nelli padiglioni per uscire poi con ordine. Smontata S. Mtà S. Mtà in terra, se ne venne a piede in una piccola vestina che havea zinta di domasco beretino, fodrata de zebelini fina al stechato. Non era S. Mtà accompagnata da molta corte perché inanzi era venuta Mma Margarita40 et quasi la maggior parte delle dame et de gentilhuomeni. Abbraccio con S. Mtà caminava a banda sinistra Monsr de Guisa, a banda destra Monsr cardinale fratello di V. Ecctia41, il quale dall’altro lato di lui teneva Mma d’Estampes. Havendo S. Mtà per un pochito guardato il stechato, entrò in una caseta ch’era per drito nel mezzo del stechato, et si pose alla finestra con Mma d’Estampes, sotto la qual finestra era uno palco grande dove stete la maggior parte delle damme con qualche gentilhuomini. Intorno poi del stechato erano ben 18 in 20 mille [?] persone chi a cavallo e chi a piede. Essendose accomodata, S. Mtà cioe ho ditto a una finestra e Mma Margherita ad un’altra per ordine a tre per filla uscirno le compagnie tutto a un tempo delli loro padeglioni et entrorno nel stechato, Monsr Delfino, capo della sua, con quatro tamburini inanzi et dui phiffari vestiti tutti di biancho. Sargente era quel Satiglione. Portava la [… ]42 il conte Jacomo da Fontanella la quale era di… con una gran luna d’argento nel mezo, con molti carca […] dipintti nerri et bianchi con le frezze, sopra la luna era un motto che diceva Donec tottum impleat orbem. Dall’altra banda era come ho ditto il capo Monsr della Vale, sargente era il Sor Pietro Strozzi, alfiero Monsr d’Andalo43 la insegna era rossa dipinta d’una montagna di grosse pietre che le portava un’huomo. Questa compagnia havea parimente quatro tamburini e dui phiffari inanzi vestiti di rosso secondo il suo concerto. Havendo così per ordine l’una e l’altra compagnia circondato il stechato et dopo retirattose ciascuna nel suo padiglione tutto a un’ tempo, li sargenti reuscirno conducendo a tre e quatro per volta molti alle poste et poi ciascuno di loro ne misse nel mezo circa 20, si cominciò il gioco con tanto piacere del mondo et per tratto se ne vedeva in terra tre e quatro l’uno sopra l’altro, nondimeno nel fine non vi è stato alcun male, se non qualche uscire di sangue del naso per l’urtarsi l’uno con l’altro e qualchuno un poco zoppo, ma ben però per essere piutosto batuto che altrimenti. Il primo gioco fu vinto dalla banda di Monsr Delfino ; il secondo e terzo che più per essere sera non se ne giocò furno vintti dalla banda di Monsr della Vale.
Notes de bas de page
1 Registres des délibérations du bureau de la ville de Paris, Paris, Impr. nationale, 1883, t. II, p. 17.
2 Voir à ce propos, Chatenet M., La cour de France au xvie siècle. Vie sociale et architecture, Paris, Picard, 2002, p. 318-323.
3 Voir dans cet ouvrage l’article de Caroline zum Kolk.
4 A. S. Mantoue, A. G. 639. Fontainebleau, 9 janvier 1541 (G.-B. da Gambara au cardinal et à la duchesse de Mantoue), cité dans Chatenet M., op. cit., p. 215.
5 A. S. Mantoue, A. G. 638, fol 20. Paris, 1539, 26 juin (Fabrizio Bobba), cité dans Chatenet M., op. cit., p. 216.
6 Journal d’un bourgeois de Paris sous le règne de François Ier (1515-1536), éd. L. Lalanne, Paris, 1854, p. 54-55 (1517).
7 A. S. Mantoue, A. G. 638. Paris, 13 juin 1539 (Fabrizio Bobba), cité dans Chatenet M., op. cit., p. 215. Les mystères seront cependant interdits par l’Église en 1548.
8 A. S. Mantoue, A. G. 639. Paris, 30 juin 1540 (G.-B. da Gambara au duc de Mantoue), cité dans Chatenet M., op. cit., p. 217.
9 Voir le récit en annexe.
10 Entrée d’Henri II à Paris le 16 juin 1549, Godefroy T., Le cérémonial de France, ou Description des cérémonies, rangs et séances observées aux couronnemens, entrées et enterremens des roys et roynes de France, Paris, Pacard, 1619, p. 379-380.
11 Bryant L. M., « The King and the City in the Parisian Royal Entry Ceremony : Politics, ritual, and art in the Renaissance », Travaux d’Humanisme et de Renaissance, n° 216, Genève, Droz, 1986.
12 Voir le festin de l’entrée de Claude de France en 1517 (Godefroy T., op. cit., p. 193-196), et celui de la reine Éléonore le 5 mars 1531, ibid., p. 251-256, ou d’Henri II en 1549, ibid., p. 380-383.
13 Tricou J., Les Enfants de la ville, Lyon, 1938.
14 La reine a deux chevaux : la « haquenée d’honneur » et le « cheval de croupe ».
15 Une exception notable, l’entrée de François Ier à Bordeaux en 1526. Voir Moreau Sébastien, « Histoire de la prise et délivrance de François Ier », in Cimber L. et Danjou C. (dir.), Archives curieuses de l’histoire de France, 1re série, 1835, t. II, p. 330 ; et Chatenet M. et Lecoq A.-M., « Le roi et ses doubles. Usages vestimentaires royaux au xvie siècle », Revue de l’art, n° 174, 2011, p. 21-31.
16 Selon la coutume instaurée au xive siècle. Voir Beaune C., « Costume et pouvoir en France à la fin du Moyen Âge : les devises royales vers 1400 », Revue des sciences humaines, n° 55, 1981, p. 125-146.
17 T. et D. Godefroy, Cérémonial françois, Paris, 1649, t. I, p. 278 ; Godefroy T., op. cit., p. 147.
18 Ibid. Comme le précise la relation de la cérémonie, ses couleurs sont alors le blanc allié au jaune et au rouge, couleurs de Louis XII.
19 Ibid.
20 Beaune C., op. cit., p. 125-146.
21 Cooper R., « Jean Martin et l’entrée de Henri II à Paris », Jean Martin. Un traducteur au temps de François Ier et de Henri II, Cahiers V. L. Saulnier, n° 16, 1999, p. 85-111.
22 Voir Godefroy T. et D., op. cit., t. 1.
23 Pour l’évolution de la cérémonie au cours du xvie siècle, voir Giesey R., Le roi ne meurt jamais. Les obsèques royales dans la France de la Renaissance, Paris, Flammarion, 1987 ; Chatenet M., « Le dernier triomphe. Les funérailles royales de Charles VI à Henri IV », in Sabatier G. et Saule B. (dir.), Le roi est mort : Louis XIV-1715, Paris, Tallandier, 2015, p. 55-63.
24 Voir par exemple la réception de l’Empereur Charles IV par le roi Charles V en 1378 racontée par Christine de Pizan, Le livre des faits et bonnes meurs du roi Charles V le Sage, éd. E. Hicks et T. Moreau, Paris, Stock, 1997, p. 265 sq.
25 Voir Chatenet M., op. cit., p. 238 ; et Chatenet M., « Petite histoire de la Grande salle du bal », in Pasquier P. (dir.), La salle de spectacle rectangulaire en France et en Europe (xvie-xviie siècles), Actes du 55e colloque international d’études humanistes du Centre d’Études Supérieures de la Renaissance, Tours, 27-30 juin 2012 (à paraître).
26 La salle est notamment utilisée pour les noces de Diane de France en 1553, ainsi que celles d’Élisabeth de Valois en 1559, d’Henri de Guise en 1570 et de Marguerite de Valois en 1572.
27 Chatenet M. et Capodieci L., « Les triomphes des noces de Joyeuse (17 septembre-19 octobre 1581) à travers la correspondance diplomatique italienne et l’Épithalame de Jean Dorat », Bulletin de la Société de l’Histoire de l’art français, n° 60, 2006, p. 9-54.
28 Ibid.
29 Ibid. La reine mère avait entrepris de construire une salle ovale dans le jardin de son hôtel parisien, mais elle était si grande qu’elle ne put être terminée à temps.
30 Ce détail est précisé dans une lettre de Gambara au duc de Mantoue du 7 janvier 1540 (AS Mantoue, A. G. 639) L’empereur ayant emprunté la rue Saint-Antoine pour son entrée, il fallut trouver un autre lieu pour les joutes. Voir aussi Sauval H., Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris, Paris, Moette, 1724, t. II, p. 49.
31 Corrozet G., Les Antiquitez, croniques et singularitez de Paris…, Paris, Bonfons, 1586, fol. 186. Le texte de Corrozet doit concerner seulement le final du spectacle, car Brantôme (Pierre de Bourdeille, seigneur de Brantôme, Œuvres complètes, éd. L. Lalanne, Paris, 1876, t. IV, p. 347) donne la description d’un combat naval plus traditionnel, avec les « tenants » sur un grand bateau que tentent d’aborder des « assaillants » montés sur des barques. Pour les divertissements nautiques, voir Chatenet M., « Parisian Waterborne Festivals from Francis I to Henri III », in Shewring M. et Briggs L. (dir.), Waterborne Pageants and Festivities in the Renaissance. Essays in honour of J. R. Mulryne, Londres, Ashgate, 2013, p. 51-66.
32 Chatenet M., « The Carrousel on the Place Royale. Production, Costumes and Décor », in Mcgowan M. (dir.), Dynastic Marriages 1612/1615, a celebration of the Habsburg and Bourbon Unions, Londres, Ashgate, 2013, p. 95-114.
33 Claude de Guise, marquis du Maine.
34 Jean de Bourbon Vendôme, comte d’Enghien.
35 Claude d’Annebaut, amiral de France.
36 Lacune du papier.
37 Gui de Laval.
38 Brissac.
39 Châtillon.
40 Marguerite d’Angoulême, reine de Navarre.
41 Hippolyte d’Este, cardinal de Ferrare.
42 Lacune du papier.
43 D’Andelot.
Auteur
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Un constructeur de la France du xxe siècle
La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)
Pierre Jambard
2008
Ouvriers bretons
Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968
Vincent Porhel
2008
L'intrusion balnéaire
Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)
Johan Vincent
2008
L'individu dans la famille à Rome au ive siècle
D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan
Dominique Lhuillier-Martinetti
2008
L'éveil politique de la Savoie
Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)
Sylvain Milbach
2008
L'évangélisation des Indiens du Mexique
Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)
Éric Roulet
2008
Les miroirs du silence
L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934
Patrick Bourgalais
2008