La cour de Madrid et l’étiquette comme mode de structuration de l’espace urbain au xvie-xviiie siècle
p. 111-127
Texte intégral
1La naissance des grandes capitales constitue un processus aux rythmes et caractéristiques très différents au sein des grandes monarchies européennes à l’époque moderne, et cela, bien qu’elles soient toutes nées au cours du xviie siècle, comme conséquence logique de l’évolution du système politique débuté au bas Moyen Âge1.
2Madrid n’a pas été une capitale qui s’est imposée ou s’est justifiée par tradition historique, mais bien par dessein politique et par décision de Philippe II. Celui-ci ne consulta ni les Cortes du royaume, ni les Conseils de la Monarchie, et ne respecta pas non plus la tradition des villes de Castille dans lesquelles les monarques qui l’avaient précédé résidèrent entourés de leurs serviteurs durant de longues périodes. Cet événement suscita de nombreux écrits cherchant les raisons qui poussèrent le tout nouveau monarque à prendre une décision aussi originale qui aurait de grandes conséquences2. Il faut considérer qu’au milieu du xvie siècle, Madrid n’était une ville peuplée que de 5000 habitants dans laquelle il n’y avait ni université, ni organisme ou institution de gouvernement de la monarchie, et qu’elle était encore moins un centre ecclésiastique de référence.
3De fait, il existe des antécédents pouvant justifier rationnellement cette mesure. Rappelons, tout d’abord, que Madrid était une ville qui possédait un certain attrait pour la dynastie des Habsbourg : le roi François Ier y fut emprisonné après la bataille de Pavie (1525). En 1528, Charles Quint abandonna Valladolid et choisit Madrid comme résidence pour s’y établir avec sa famille : la même année naissait l’infante Marie, et la princesse dona Juana y voyait le jour en 1535. Dans les années 1535 et 1536, pendant l’absence de Charles Quint de la péninsule, la cour de l’impératrice s’établit à Madrid, de sorte que l’on peut dire que la ville se convertit en centre administratif pendant l’enfance de Philippe II. En 1537, depuis Valladolid, Charles Quint initia la réforme de l’Alcazar madrilène3. Après la mort de l’impératrice Isabel (en 1539) à Tolède, Charles Quint partit du Pardo et se dirigea vers Gand afin de réprimer une révolte, pendant que son fils élisait domicile à Madrid. La nouvelle Maison du prince (composée en grande partie des serviteurs de sa mère) se déplaça à l’Alcazar madrilène où elle résida jusqu’en 1542, avant de s’installer à Valladolid. On profita de l’absence du souverain pour accélérer les travaux de transformation de l’Alcazar de Madrid4.
4Il est incontestable que, pendant la présence du prince à Madrid, les fêtes liées à la vie de course multiplièrent, comme celles célébrées pour le mariage du duc de Sessa avec dona Maria de Sarmiento par exemple5 ; ou encore celles que l’on commença à célébrer tous les samedis en l’honneur de Notre Dame d’Atocha6. Cependant, après le retour de son « très heureux voyage » en Europe en 1548, Philippe transforma Madrid en capitale princière, et il est ainsi explicité dans les livres d’accords du Conseil Municipal de Madrid que « que s’établisse dans celle-ci la demeure de la Cour de Sa Majesté7 ». De fait, la population de la ville commençait à croître : de 3000 habitants en 1513, on passa à plus de 5000 en 1546, selon les affirmations de Fernandez de Oviedo.
5Néanmoins, l’évènement qui peut avant tout laisser penser que Madrid fut choisi comme le siège de la cour fut la convocation des Cortes de Castille en 1551. Certes, ce n’était pas la première fois que les Cortes se réunissaient à Madrid, cependant, c’est à partir de cette date qu’elles s’y rassemblèrent à chaque occasion (à l’exception de 1559)8. C’est pourquoi Madrid, qui, pendant la période allant de 1530 à 1540, avait offert au prince Philippe une jouissance cynégétique et de délicieux moments, devint (à partir de 1551) la ville où s’établit la cour et où commencèrent à s’installer les Conseils venus de Valladolid. Par conséquent, il est possible de déduire que – à partir de cette date – Philippe II pensait déjà à établir sa cour à Madrid9, et que cela devait être une idée connue de certains groupes proche du nouveau roi. Ainsi, peu de temps après que Philippe ait reçu l’héritage de son père (1555), le duc de Feria (grand protecteur de la Compagnie de Jésus) recommanda à l’ordre ignacien de chercher à fonder un collège à Madrid « parce que le roi pensait déménager dans cette ville avec la Cour10 ».
L’installation de la cour dans une petite ville sans tradition curiale
6Tous ces faits et conjectures auxquels on pourrait en ajouter bien d’autres, expliquent les raisons subjectives du jeune monarque d’établir la cour à Madrid. Cependant, les caractéristiques de cette cour et sa fonction au sein de la grande Monarchie espagnole ne sont pas mentionnées. Pour comprendre ce qu’a signifié l’instauration de la cour à Madrid, il importe de rappeler que la Monarchie espagnole était formée d’un conglomérat de royaumes autonomes avec des institutions et des lois très différentes, et qu’elle s’organisa en respectant ces structures (cours vices-royales), rendant impossible la transformation de Madrid en une cour centrale, dans laquelle on aurait pu projeter le schéma institutionnel de l’État libéral apparu au xixe siècle.
La difficile articulation des royaumes et de la dynastie
7Pour comprendre la signification et la vraie fonction qu’exerça la cour de Madrid au sein de la Monarchie espagnole, il convient de rappeler sous quelle forme elle a vu le jour. La Monarchie espagnole s’est construite et s’est justifiée sur la base de deux principes contradictoires. D’une part, elle a fondé son action politique sur la défense et l’expansion du christianisme. Cependant, les intérêts politiques pour lesquels elle défendait la religion étaient bien différents de ceux de Rome. D’autre part, la Monarchie a été conçue à partir d’un conglomérat de royaumes, hérités ou conquis, autour de la Castille (qui était le royaume le plus fort), mais la dynastie des Habsbourg qui s’installa sur le trône prit à son service la Maison de Bourgogne plutôt que celle du royaume sur lequel se fondait son unité.
8Cette dernière contradiction a causé de nombreux problèmes dès le début, et je ne crois pas me tromper en interprétant l’intérêt de Charles Quint à passer de longs séjours à Madrid, et plus tard celui de Philippe II à y installer la cour, comme étant la preuve de leur volonté d’y établir une cour « internationale » – cour dans laquelle pourraient se retrouver toutes les élites des royaumes de la Monarchie, qu’il aurait été difficile de réunir dans toute autre ville de plus grande tradition politique castillane comme Valladolid ou Tolède. De fait, les procureurs castillans aux Cortes de Valladolid de 1518 exprimèrent leur désarroi devant l’impossibilité de pouvoir servir la cour étrangère de Charles Ier, étant donné que celui-ci venait s’installer avec sa propre Maison11. Les plaintes entendues, Charles Ier laissa, en effet, entrevoir que les affaires des Maisons royales manquaient d’harmonie qu’il était nécessaire de les accorder. Cependant, quand il fit cette observation, il se référait seulement à la Maison de Castille (divisée entre sa mère et son défunt grand-père). Dans son esprit il n’y avait aucun doute que ses conseillers et son service devaient être Bourguignons. C’est pourquoi, après avoir ordonné un certain nombre de mesures pratiques, il réorganisa et offrit les honneurs à la Maison de Castille qui servait la reine Jeanne à Tordesillas. Charles ajouta même à sa propre suite – comme l’avait fait Ferdinand le Catholique – la moitié de la Maison de Castille. Toutefois, alors qu’aux temps du vieux roi Aragonais, ce service et ses officiers avaient participé aux décisions politiques, avec le jeune Charles, les officiers de la Maison de Castille étaient les simples suppléants de ceux de la Maison de Bourgogne. Cette décision ne fut pas très judicieuse car les Castillans, contraints de quitter le gouvernement central du royaume, voyaient comment leurs intérêts étaient administrés par les Flamands et comment, en revanche, les serviteurs de la Maison de Bourgogne étaient payés avec les rentes extraites du royaume de Castille. Ceci créa un malaise qui, uni à la crise économique qui touchait la Castille à ce moment, se transforma en une révolte, celle des Comunidades (1520-1521), qui éclata pendant l’absence du jeune roi, parti se faire couronner empereur.
9Après la défaite du mouvement des Comuneros et le retour de Charles Quint en Castille débutèrent les spéculations sur la réforme des Maisons royales, ainsi que sur l’organisation politique de l’ensemble du royaume et des territoires qu’allait gouverner le jeune empereur12. En janvier 1523, Charles Quint envoya un mémorial au Conseil de Castille dans lequel il présentait ses inquiétudes à ce sujet. Pendant l’été de la même année on procéda à la réforme de la Maison royale de Castille. Non seulement on augmenta les revenus et les gages de ses serviteurs, mais encore Charles reconnut le rôle politique de ses élites castillanes et leur confia certaines missions, aux côtés des élites de la Maison de Bourgogne. De plus, Charles s’engagea à introduire des personnalités castillanes dans la Maison de Bourgogne, si bien que cette maisonnée allait « s’hispaniser » peu à peu13.
10La situation se répéta en 1548 quand le prince Philippe, qui avait reçu une éducation de tradition castillane et une maisonnée sur le modèle de la Maison de Castille, se disposa à parcourir les royaumes et les territoires européens dont il allait hériter14 : son père n’hésita pas à remplacer le nom de cette Maison par celui de la dynastie, en la renommant « Maison de Bourgogne ». Le duc d’Alba fut alors chargé d’organiser la Maison de Bourgogne en respectant comme principe fondamental l’impossibilité de licencier les Castillans qui servaient le prince jusqu’alors. Ainsi, Charles Quint étendait le même système compliqué de service dont il avait hérité et qui lui avait offert de bons résultats pour maintenir unis ses royaumes hétérogènes15.
11Nécessairement, avec l’établissement de la cour à Madrid (après la célébration des Cortes de Tolède en 1560) commença le processus de configuration de la Monarchie espagnole qui consistait en articuler et donner une identité commune (au moins au travers de la confession catholique) à des royaumes et des territoires qui jusque-là n’avaient jamais été unis. Pour réaliser un projet aussi ambitieux, Philippe II recourut à un groupe de letrados castillans (juristes au service du roi) dirigés par Diego de Espinosa (qu’il nomma à la fois président du Conseil de Castille et inquisiteur général16). Ces letrados castillans étaient les héritiers politiques des grands maîtres courtisans du règne de l’empereur Charles Quint, le secrétaire Francisco de los Cobos et le cardinal Juan Tavera17. En outre, deux formes de service et d’organisation de la Monarchie s’affrontaient, suivant deux styles différents, celui de Castille et celui de Bourgogne. Cela explique que pendant deux décennies (1570-1590), Madrid ne connaîtra pas de cérémonial bien défini caractérisant la Monarchie18.
12Madrid commença à avoir un air de ville de cour qu’à partir du règne de Philippe III, alors que s’achevait l’organisation administrative de la Monarchie. La faction castillane présente dans les organes centraux de l’administration avait été remplacée par d’autres groupes politiques, plus internationaux, donnant un nouvel esprit et une justification à la Monarchie. Cela contribua à développer l’image d’une cour en accord avec la signification de sa Monarchie et à établir les étiquettes des actes cérémoniels. Tout cela s’accompagna d’une transformation sur le plan urbanistique qui façonna définitivement le centre urbain déjà existant, en accord avec les exigences des espaces19.
13Quelles ont été les conséquences de l’établissement de la cour à Madrid ? Du point de vue spatial, la superficie de la ville quadrupla : en 1535 elle renfermait à peine 75 hectares, en 1565 elle comprenait 134 hectares, et pendant la première décennie du xviie siècle elle atteignit les 282 hectares. De la même manière, le nombre de maisons augmenta de 2500 en 1563 à 4000 en 1571 et jusqu’à 7590 à la fin du règne de Philippe II (1598)20. Cette croissance transforma le visage caractéristique de la ville médiévale. De même, le nombre de ses habitants augmenta : de 20000 en 1561, ils passèrent à 42000 en 1572 et à 90000 en 159721. Cette croissance était insuffisante pour loger tous les serviteurs royaux, malgré les transformations architectoniques de Madrid, avec l’aménagement de rues sur d’anciens chemins où se construisaient de grands quartiers aux configurations irrégulières22. L’insuffisance de logements à Madrid fit que les serviteurs de la chasse royale (Vénerie et Volerie) se virent obligés de chercher un logement dans deux villes proches de la capitale, Carabanchel et Fuencarral, où ils demeurèrent pendant toute l’époque moderne.
Les logements de fonction des membres de la Maison royale
14Le logement est un des privilèges attachés à la cour, tant itinérante (jusqu’en 1561) que sédentarisée Madrid23. Il fait partie des regalia, privilèges royaux d’origine médiévale, et consistait à loger le monarque, sa famille et sa suite dans les lieux où la cour s’arrêtait24. La formalisation du privilège de chambre, ou droit de gîte, est due à Alphonse XI, engagé à renforcer le pouvoir et les compétences de la Couronne face aux nobles, aux villes, et aux ordres militaires de la Castille du xive siècle. À partir de sa première formulation, ce droit prit corps juridiquement au travers de dispositions successives25. Les chambellans et les juges et huissiers de cour prirent la coutume d’examiner et d’évaluer le nombre et la capacité des maisons et des édifices susceptibles d’accueillir les membres de la suite royale, une fois calculés les besoins en vêtements et nourritures ou leur équivalent en argent.
15Les chambellans étaient chargés de fournir un logement aux différents membres de la cour en fonction de leurs moyens, dignité et charge, en suivant toujours scrupuleusement ce qui était établi dans les Nóminas de la Corte. Nous connaissons l’existence de l’organisation de la Junte des chambellans aux ordres du grand chambellan au moins depuis 1600, quand la cour se déplaça à Valladolid. Entre 1606 et 1621, cette Junte avait pour rôle principal de trouver une résidence pour les courtisans. La tâche n’était pas simple : la ville ne disposait pas du nombre suffisant de maisons pouvant accueillir cette liste étendue de demandes.
16La pratique d’offrir un logement aux serviteurs du roi s’appliquait, en théorie, à ceux qui avaient le droit d’avoir un appartement pour profiter du privilège de servir le roi26. Les serviteurs et ministres du monarque devaient figurer sur les comptes de la cour, comme numéraire ou surnuméraire, et à chacun d’eux correspondait l’immeuble approprié à la dignité de sa charge. À partir de 1608, l’émergence des casas a la malicia27 et leur transformation contributive en « maisons de tiers » – ainsi appelées car la contribution annuelle correspondait au tiers du loyer annuel – supposa qu’on ne propose plus à certains serviteurs une maison pour loger, mais son équivalent en argent : ainsi naquit la libranza de aposento (l’indemnité de logement) qui allait croître inexorablement au moment où se réduisait peu à peu le nombre de maisons exemptées temporairement ou perpétuellement. La libranza consistait en une ordonnance émise par les chambellans pour un hôte, faisant mention de la valeur locative qui correspondait à son logement, établie par le propriétaire d’une maison, qui devait la mettre à jour deux fois par an, le jour de la saint Jean et à Noël.
17Néanmoins, en dépit des nombreuses dispositions et contributions données dans le cadre du droit de gîte, on continuait à constater toutes sortes de problèmes. À la fin du règne de Philippe III, on décida de surveiller étroitement l’organisation de la Junte des Chambellans après avoir constaté l’inefficience de sa gestion, que l’on attribuait surtout à l’arbitraire avec lequel la Couronne distribuait maisons et argent. Pour y remédier, le monarque commanda au licenciado Diego del Corral y Arellano, du Conseil des finances, de visiter l’institution afin de contrôler ses pratiques et d’améliorer son administration. Son intervention pour réformer la gestion des réquisitions de logements pour la cour se concrétisa en une requête faite au roi et l’inspection de toutes les maisons de Madrid28.
18La première mention de ces actions se trouve dans la chronique de Gil González Dávila daté de 162329. Cette requête s’inscrit dans le cadre d’une série de réformes présentées à la fin du règne de Philippe III, visibles surtout dans le décret du monarque, du 6 juin 1618, dans lequel il demandait un examen sur « el estado y conservación de esta Corona de Castilla, tan necesitada de remedio ». Le rapport fut confié à Diego del Corral y Arellano, qui le lut le 1er février 161930 devant le Conseil de Castille réuni en session plénière en présence du monarque31. Le rapport de Diego del Corral y Arellano se matérialisa – le 18 juin 1621 – dans les ordonnances administratives de recouvrement et distribution du logement de cour32. Elles rassemblaient 33 dispositions, auxquelles on ajouta le premier étage de la cour à l’application du droit de logement. Le but était, par essence, le même qui avait inspiré la requête de 1618 : d’une part, accroître le nombre des inscriptions grâce à l’optimisation des procédures pour la déclaration de maisons et, d’autre part, réduire impérativement les dépenses des serviteurs et ministres du roi.
La cour de la « Monarchie catholique »
19L’organisation de la Monarchie espagnole se consolida pendant le règne de Philippe III. Le monarque comme ses serviteurs étaient conscients de la nécessité de donner une résidence fixe aux organismes du gouvernement et d’y rendre le roi visible. Les chroniqueurs de l’époque exprimèrent ce sentiment de façon claire : Cabrera de Córdoba affirmait que « il était légitime qu’une si grande Monarchie ait une ville fixe qui fasse office de cœur, que sa principauté et son fondement soient au centre du corps pour administrer avec vertu autant la paix que la guerre au sein de tous les États comme il existe, de même, dans la cour romaine et celle de France, Angleterre et Constantinople ». De son côté, Lope de Deza écrivait Razón de Corte, dans lequel il exprimait son opinion au sujet de l’installation de la cour de manière sédentaire33. De plus, apparaissaient les premières histoires de Madrid, qui étudiaient, non seulement, son évolution comme ville, mais aussi comme siège de la cour : en 1623, Gil González Dávila écrivait la première histoire en ce sens34, et un peu moins de deux décennies plus tard apparaissait l’œuvre du chroniqueur Alonso Núñez de Castro35, qui constitue l’œuvre exemplaire sur ce thème.
20Cependant, Madrid était le siège de la Monarchie espagnole qui se composait de nombreux royaumes et principautés hétérogènes, avec leurs institutions respectives, une organisation politique et une cour particulière (cour vice-royale), dont les villes sièges étaient bien plus étendues et riches en bâtiments, ainsi qu’en activités cérémonielles, que la cour de la monarchie elle-même.
21Par conséquent, les chroniqueurs de l’époque, en plus de glorifier les monuments et la grandeur architectonique de la ville de Madrid, mirent en avant le sens symbolique de la cour de la Monarchie espagnole qui, à partir du xviie siècle, commença à être appelée « Monarchie catholique ».
La justification idéologique de Madrid comme cour de la Monarchie catholique
22Aux yeux d’une grande partie des historiens, Madrid n’a jamais eu l’apparence d’une ville monumentale construite pour servir de scène à la grandeur de la monarchie. Toutefois, comme l’affirme Ringrose, une telle perception est simpliste et il semble donc nécessaire de pouvoir distinguer les différentes composantes de la ville, qui était à la fois une extension la projection spatiale de la société de cour et une scène royale d’où se gouvernait un immense empire36. Cette association entre grandeur urbaine et pouvoir politique était habituelle dans toute l’Europe au début de l’époque moderne. Dans l’Europe d’Ancien Régime il y avait d’importantes villes commerçantes et industrielles. Cependant, les villes les plus étendues se trouvaient être des capitales politiques (Paris, Naples, Istambul, etc.). Giovanni Botero traduisit cette conception dans un célèbre traité sur la grandeur des villes écrit à la fin du xvie siècle. Dans son analyse, les villes devenaient puissantes en vertu de la juridiction qu’elles exerçaient sur les territoires alentour : « Parce que où réside le prince […] toute question importante se doit d’être résolue dans ce lieu37. »
23Dans ce contexte, Gil González Dávila évoquait la nature de la cour d’une nouvelle dynastie sous la forme d’une nouvelle fondation sans aucune tradition :
« Dans celle-ci, les très puissants rois Charles Quint, Empereur des Romains, et le Grand Philippe II, ont établi leur cour, en lui donnant la gloire de leurs Couronnes ; la mémoire de leur nom et la renommée de leurs victoires ; la satisfaction de leur gouvernement et de leurs Conseils ; la puissance et autorité de leurs lois, qui dominent soigneusement autant de nations et de Royaumes dont les climats, langues, coutumes et relations diffèrent, et autant de mers (Méditerranées et Océans) ; et qui freinent les ennemis publics qui prétendent défaire cette Monarchie bienheureuse grâce à leurs nombreuses armées38. »
24Par la suite, il commentait le caractère « international » de la monarchie et la fonction de sa cour :
« Dans celle-ci on établit la paix, on décide les guerres, on reçoit les ambassadeurs des autres princes et rois ; on nomme les archevêques, les évêques, les présidents, les conseillers, les vice-rois, les ambassadeurs, les ministres de la paix et de la guerre ; pour que par mer et terre les vassaux de ces glorieuses Couronnes vivent heureux pour le bonheur de leurs princes suprêmes. »
25Après quoi, González Dávila écrivait les événements les plus significatifs qui eurent lieu pendant le règne de Philippe III et au début de celui de son fils, Philippe IV ; à savoir que la cour était considérée comme la constitution politique de la Monarchie, pas seulement les organismes et les personnes résidant à Madrid, mais aussi les institutions et les activités générées par eux.
26De son côté, Alonso Núñez de Castro commence lui aussi son œuvre affirmant l’internationalité de la cour madrilène, unique au monde : « toutes les nations instruisent des officiers pour Madrid […] qui est la souveraine des Cours puisque chacune la sert mais, elle, ne sert aucune39 ». Ensuite, il insiste sur le fait que la cour était la représentation institutionnelle de la monarchie. Celle-ci se composait de nombreuses vice-royautés, d’évêchés, d’ordres militaires, d’audiences, de chancellerie, de revenus, etc., et la faveur pour les obtenir pouvait seulement être concédée à Madrid. Enfin, et cela était original à l’égard des autres traités de l’époque rédigés sur le même thème, Núñez de Castro insiste sur la dimension culturelle de la cour de la Monarchie. Madrid était le centre culturel où étaient mis en valeur les œuvres artistiques mieux que dans n’importe quelle partie du monde, et le lieu où tout artiste souhaitait triompher : « Quelles nations étrangères ont eu un homme remarquable dans quelque art que ce soit qui ait recherché à Madrid la reconnaissance et l’attention qui ne lui ont pas été reconnues ou qui ne lui ont pas pu être données par sa patrie40 ? » Ainsi, la cour se distinguait également par la richesse de sa culture qui n’existait nulle part ailleurs dans le royaume. Toutes ces caractéristiques ont fait de Madrid une ville unique par sa grandeur ; et c’est pour cette raison qu’on y construisit un modèle de cour, comme le révèle le titre du livre : « Solo Madrid es Corte ».
27Cependant, ce sont les grands hommes de lettres du xviie siècle qui ont su au mieux définir et qualifier la grandeur de Madrid. Pour Lope de Vega, Madrid était « la mère des nations », « un composé de provinces variées ». Calderón disait qu’elle était « la patrie de tous » ; et Mira de Amescua déclarait qu’elle était « le centre profond de la sphère catholique du monde41 ». Le portrait de Madrid a dessiné dans le célèbre plan de Texeira de 165642.
Une nouvelle cour pour une nouvelle Monarchie (catholique)
28Cependant, une des caractéristiques de la ville de Madrid au xviie siècle est qu’elle fut considérée comme la cour de la « Monarchie catholique ». Ce concept renfermait un sens politique, des pratiques religieuses et une conduite morale en accord avec les idées de Rome43. González Dávila concluait sa description de la cour de Madrid par une déclaration typiquement « catholique » : « que tout ce grand corps de royaumes et de vassaux chérisse et honore, grâce à l’industrie de son roi catholique, la pureté de la loi du Christ44 ». Un peu plus loin il insistait sur le caractère catholique et exemplaire de Madrid, « un autre privilège est celui d’être sa puissante Cour mer et mère de la police chrétienne ; maîtresse des meilleures coutumes et siège de la prudence et du conseil ». L’idéologie politico-religieuse qu’il exprimait ici faisait écho à l’esprit du monarque qui l’assumait au point de former un comité pour conserver les bonnes coutumes : « et souhaitant réformer les coutumes de sa cour pour que celle-ci réponde réellement au nom de catholique, il a ordonné qu’il y ait un conseil avec titre de censure et que dans celui-ci soit consulté ce qui est opportun pour obtenir à travers lui la meilleure décision au service de Dieu45 ». Postérieurement, beaucoup de lettrés allaient partager ces idées qui reconnaissaient Madrid, non seulement comme entité politique, mais aussi comme entité morale.
29Le concept de « Monarchie catholique » procède de celui de la « Monarchie espagnole » de Philippe II, qui considérait que celle-ci possédait des pouvoirs para-impériaux, en raison de sa puissance militaire (Monarchia universalis), dans une Monarchie au service de la papauté, dans laquelle l’idéologie politique s’identifiait avec la doctrine catholique de Rome, et dont le monarque adaptait sa conduite aux principes de l’éthique catholique. Les différentes manifestations sociales et culturelles étaient donc subordonnées à la foi catholique.
30Cette réalité ne peut être négligée à l’heure d’interpréter les activités quotidiennes de la cour et la physionomie de la ville. On ne peut non plus omettre la construction de monastères (appartenant tous aux ordres des Frères déchaux46) qui, avec la protection et l’impulsion des monarques ou des maîtres courtisans, s’édifièrent des couvents dans la ville et lui donnèrent une configuration de capitale de la « Monarchie Catholique ». Bien que les historiens de l’art aient étudié la sobriété architecturale de ces monastères et de ces églises, il est rare qu’ils l’aient rattachée à la spiritualité radicale que ces édifices représentaient47. Cependant, une bonne partie de la vie quotidienne du monarque était associée à la visite des couvents.
31Il ne faut donc pas oublier le rôle crucial que jouèrent les ordres religieux à la cour, dans le cadre de cette union entre pouvoir et religion. Le nombre et la diversité des ordres représentés, mettent en évidence des formes de religiosité palatine. Pendant le règne de Philippe III, les rapports entre le prince et le clergé devinrent plus étroits, chargés de résonance politique. L’accueil de nouveaux ordres fut concomitant aux projets d’extension ou de réaménagement de la ville et fut le symptôme du changement de religiosité sous la forme de la pietas princière48. Laquelle, renvoyait à son tour au processus de production de la souveraineté. Pendant le règne de Philippe III, les ordres des Frères déchaux avaient acquis un rôle particulier et irremplaçable qui allait configurer l’image politique et religieuse de Monarchie.
L’étiquette : redistribution de l’espace courtisan
32La projection de l’espace du prince dans la ville, ses contenus formels et symboliques constituent, de fait, un aspect intégrant la dimension politico-idéologique du monarque. La symbolique de l’Alcazar de Madrid, du palais de El Pardo, de celui d’Aranjuez et résidences royales qui constituaient des sièges du pouvoir, manifestait-elle aussi la matérialisation de la majesté et de la façon de l’exercer. L’évolution des modèles palatins est manifeste durant la période qui va du règne de Philippe II à celui de Philippe V. Pendant cet intervalle se construisit une série de palais qui laissent voir, au travers de leur architecture, l’évolution des formes par lesquelles se manifestait le pouvoir du prince. Ainsi, lorsque l’on compare les diverses morphologies et les multiples composants palatins, il faut nécessairement tenir compte du cérémonial et de l’étiquette de cour qui s’y déployaient. Les règles de comportement, le lexique architectonique, l’iconographie, la peinture et même la musique, constituent une voie privilégiée pour reconstruire dans son intégralité l’idée de souveraineté dont le palais constituait l’une des incarnations principales. Le palais, en tant que résidence du « dirigeant juste49 », vient rhétoriquement représenter par des emblèmes de cette même autorité50. L’inclination du prince à s’identifier à la ville et à y résider est un fait familier pour les citadins : la prééminence du souverain s’institue grâce à l’effort de centralisation du pouvoir51. Le paradigme de la centralisation prenait la forme de la métaphore anthropomorphe52. À ce sujet, la symbolique du palais au centre de la ville, suggérait l’institution d’un ordre conforme au pouvoir qui venait s’y exercer : le centre était le lieu où se trouvait le prince53.
33Le 22 avril 1647, Philippe IV demanda au Bureo de remettre des copies des « étiquettes » de la Maison royale54 pour le gouvernement de la maisonnée de don Juan José de Austria. Le Bureo répondit qu’il n’y avait rien d’authentique, à part des informations confuses transmises oralement et copiées dans différents billets qui passaient de mains en mains. Ainsi donc, il n’y avait pas de règlement signalant les prérogatives et les obligations des officiers de la Maison royale. Il n’y en avait pas non plus pour les salaires et les gages qu’ils percevaient pour leur service, et encore moins de rapport qui décrivait leur place dans les différentes cérémonies publiques. En d’autres termes, la Maison du roi était dépourvue d’étiquette.
34Par conséquent, on donna, tout d’abord pour mission à don Martín de Guzmán, marquis de Palacios, de réunir tous les papiers qu’il rencontrerait sur le sujet, en incluant ceux qui avaient été compilés lors des travaux réalisés en 1624, et ensuite, par décret du 22 mai 1647 se constitua la Junte des Étiquettes, dont l’objectif était « faire des règles officielles pour que mes domestiques, chacun en leur ministère et exercice, respectent leurs engagements sans outrepasser ni manquer en rien55 ».
35En l’absence de trace écrite d’étiquette, des nouveautés importantes et des altérations s’étaient produites dans la manière de servir et dans le lieu que chaque métier devait occuper. Par exemple, le 11 juin 1627, on avait incorporé à l’étiquette du saucier et des aides de la reine, le fait que ceux-ci pouvaient entrer dans la pièce où se trouvait le déjeuner ou le dîner du monarque pour pouvoir assister au repas et noter les plats qui étaient sur la table. Et aussi, le 25 avril 1631, le monarque lui-même avait écrit au Bureo56 pour qu’il agisse contre les excès des domestiques royaux qui venaient jusqu’à la table royale ; ou le 23 novembre 1639, on informa le Bureo qu’à l’avenir les mayordomos n’auraient pas d’accès à la chambre du roi, excepté le premier mayordomos (chambellan) du roi, ou celui dont c’était le tour de service, ainsi que le marquis de la Torre à cause de sa charge de surintendant des travaux57.
36Ce comité, en plus du marquis de Palacios, était composé de plusieurs personnes. D’abord don Lorenzo Ramirez de Prado, du Conseil de Castille, qui maintenait une large correspondance avec Justo Lipsio et une amitié avec Gómez de Mora, et qui participa, à partir du 6 avril 1649, à l’Assemblée constituée en tant que président afin de traiter des questions relatives à l’entrée de la reine Mariana à Madrid58. Ensuite participèrent également Sebastián Gutiérrez de Párraga, greffier de la Maison, comme secrétaire59, mais aussi le conseiller du Bureo don Bartolomé de Morquecho, du Conseil Royal, le maître d’œuvre don Juan Gómez de Mora, lequel selon une lettre du duc de Medina de las Torres à Carlos Sigoney datée du 7 septembre 1632 travaillait à l’étage des cérémonies publiques et sur un livre sur le style et les cérémonies de la maison royale60, ainsi que le chroniqueur Rodrigo Méndez Silva61. De plus, après la mort du marquis de Palacios, le 6 août 1648, le marquis de Malpica le remplaça dès le 3 septembre. Enfin, don Baltasar Barroso de Ribera fut nommé gentilhomme par Philippe III et, à partir du 30 avril 1630, mayordomos du roi.
37Une des premières décisions de la Junte, datant du 4 août 1647, fut de demander au chroniqueur Méndez de Silva de suspendre les travaux qu’il avait engagé afin de publier son œuvre sur la Maison de Bourgogne – qui était prête à être imprimée – avant que la Junte ne termine son travail, car on avait trouvé des erreurs relatives au mayordomos major (grand maître de l’Hôtel), sujet sur lequel le travail avait débuté62. Quatre jours plus tard le comité, poursuivant son travail à propos des premiers mayordomos (maître d’Hôtel par quartier), commençait à évaluer leur préséance dans la chambre de la reine. Cependant, on l’informa que ce n’était pas à elle de donner son avis à ce sujet, et le monarque de signaler qu’il ne devait être fait de déclaration sur ce point.
38Le 11 février 1651, la Junte considéra que son travail était terminé et, peu de jour après, les étiquettes générales du palais « qui se sont formées pour le gouvernement et la bonne administration des offices de la Maison Royale de Votre Majesté et pour ses fonctions domestiques et publiques », furent remises au monarque63. Le résultat donna lieu à un document d’influence bourguignonne évidente, bien qu’il rassemblât l’ensemble des offices propres à la Maison de Castille. Il reflétait l’évolution de la Monarchie où se définissait avec précision, d’une part le salaire des officiers du palais, les privilèges, les prérogatives et les fonctions qu’ils avaient, la place qu’ils devaient occuper à chaque instant, les personnes qu’ils avaient à leur charge, et d’autre part les cérémonies et manifestations publiques auxquelles participait le monarque ou un autre membre de sa famille64.
39En second lieu, ces étiquettes reprenaient les cérémonies et les manifestations publiques auxquelles participait le monarque ou un membre de la famille royale. Ces cérémonies sont décrites, à quelques occasions, de manière générale, quant à d’autres, elles sont extraites d’événements concrets, comme celui de la réception du prince de Galles le 17 mars 1623, ou la description de la réception de l’« estoque y capelo » par le prince Philippe en 1595, ou encore, la réception de la barrette et du chapeau de cardinal en 1577 pour l’archiduc Albert, envoyés de Grégoire XIII ; le modèle d’autodafé qui se célébra le 4 juillet 1632 ou enfin le rapport de l’ambassade de Hamet Aga, remises par le marquis de Castel Rodrigo65.
Conclusion
40La « cour », plus qu’un espace de pouvoir, comme l’affirment les historiens, a été une organisation politique construite par les Monarchies européennes à l’époque moderne. Cette organisation s’est articulée au travers de relations non institutionnelles (relations de patronage, clientélisme, coutumes, parenté, étiquettes, etc.) et à partir d’elles se sont distribués les espaces de la ville où s’est installé le roi avec sa maison et son entourage, en même temps que l’espace urbain s’est hiérarchisé en fonction de sa proximité avec la résidence du monarque, ou en fonction des zones ou des quartiers qu’il avait coutume de visiter, ainsi qu’en fonction des événements de la cour qui se célébraient dans ces lieux (plaza mayor, couvent d’Atocha, etc.). Mais, de plus, dans le cas de Madrid, la ville a adopté une physionomie spéciale en se proclamant cour de la Monarchie catholique, c’est-à-dire, une monarchie qui justifiait son existence politique dans la défense du catholicisme et dans la pratique de l’éthique catholique, c’est pour cela que les édifices (couvents, églises, etc.), les événements (processions, visites royales aux couvents, etc.) et le comportement de cour étaient teinté d’une spiritualité catholique, qui ont caractérisé la capitale de l’Espagne tout au long de l’histoire.
Notes de bas de page
1 Agostino G. d’, « Città e Monarchie nazionali nell’Europa moderna », in Rossi, P. (dir.), Modelli di città. Strutture e funzioni politiche, Turin, Einaudi, 1988, p. 395-419. Berengo M., « La capitale nell’Europa d’Ántico Regime », in Cesare de Seta C. (dir.), La cittá capitali, Rome/Bari, Laterza, 1985, p. 2-15.
2 Les auteurs suivants résument bien la polémique : Alvar-Ezquerra A., Felipe II, la Corte y Madrid en 1561, Madrid, Consejo superior de investigaciones cientificas, 1985. Sieber C. W., The Invention of a Capital. Philip II and the First Reform of Madrid, John Hopkins University, 1985 (thèse de doctorat). Fernández Álvarez M., El Madrid de Felipe II. (En torno a una teoría sobre la Capitalidad), Madrid, Varona, 1987, p. 18-19. Gutierrez Nieto J. I., « En torno al problema del establecimiento de la capitalidad de la monarquía hispana en Madrid », Revista de Occidente, n° 27-28, 1983, p. 52-65. Tormo E., « La capitalidad. Cómo Madrid es corte », Revista de la Biblioteca y Archivo Municipal de Madrid, n° 24, 1929, p. 420-455. Sainz de Robles F. C., Motivos que determinaron la exaltación de Madrid a capitalidad de España, Madrid, Artes Gráficas Municipales, 1932.
3 Gonzalo Sanchez-Molero L., « Madrid y la corte itinerante del príncipe Felipe (1535-1554) : los preludios de una capitalidad », in Martínez Ruiz E. (dir.), Madrid, Felipe II y las ciudades de la Monarquía, Madrid, Actas 2000, t. II, p. 73.
4 Herrera Vera L., « Obras en el Alcázar madrileño de Carlos V », Checa F. (dir.), El Real Alcázar de Madrid. Dos siglos de arquitectura y coleccionismo en la corte de los Reyes de España, Madrid, Nerea, 1994, p. 44-59.
5 Simón Díaz J., Relaciones de actos públicos celebrados en Madrid de 1541 a 1650, Madrid, Instituto de Estudios Madrileños, 1982, p. 2-3. Zapata de Chaves L., Varia Histórica, Madrid, Montiel, 1949, t. II, p. 129-134.
6 March J. M., Niñez y juventud de Felipe II, Madrid, Ministerio de Asuntos Exteriores, 1941, t. I, p. 235.
7 Fernández Álvarez M., El príncipe de las Españas y de Madrid. Estudios sobre Historia de España, Madrid, Norte y Sur, 1965, p. 281.
8 Gonzalo Sánchez-Molero J. L., « Madrid y la corte itinerante del príncipe Felipe (1535-1554) : los preludios de una capitalidad », in Martínez Ruiz E. (dir.), Madrid, Felipe II y las ciudades de la Monarquía, Madrid, Actas, 2000, t. II, p. 79.
9 Fernández Álvarez M., op. cit. Id., Establecimiento de la capitalidad de España en Madrid, Madrid, Instituto de Estudios Madrileños, 1960.
10 Simón Díaz J., Historia del Colegio Imperial de Madrid, Madrid, Instituto de Estudios Madrileños, 1959, t. I, p. 6.
11 Cortes de los Antiguos Reinos de León y Castilla, Madrid, Real Academia de la Historia, 1861-1903, t. IV, p. 262-282. Martínez Millán J. (dir.), La Corte de Carlos V, Madrid, Sociedad Estatal para la Conmemoración de los Centenarios de Felipe II y Carlos V, 2000, t. I, p. 166-168.
12 Real Academia de la Historia (RAH), C-71, fol. 29 v°.
13 Cortes, op. cit., t. IV, p. 366-367. Un brouillon se trouve dans les AGS. CJH, leg. 7, n° 203, et il peut être identifié comme holographe de Francisco de los Cobos. Il a étudié l’évolution de ce processus dans « La Corte de Carlos V : la configuración de la casa del Emperador, 1517-1525 », in Kohler A. (dir.), Carlos V/Karl V, Madrid/Vienne, Sociedad Estatal para la conmemoración de los centenarios de Felipe II y Carlos V, Österreichische Akademie der Wissenschaften, 2001, p. 398-408.
14 Calvete de Estrella J. C., Viaje del felicísimo del muy alto y muy poderoso Príncipe don Phelipe, 1549 (rééd, Madrid, Sociedad Estatal para la Conmemoración de los Centenarios de Felipe II y Carlos V, 2001).
15 AGS, E, leg. 45, n° 282. Fernández Conti S., « La proyección del príncipe Felipe. Viajes y regencias en la corte hispana », in Martínez Millán J. (dir.), La Corte de Carlos V, t. II, p. 103-109.
16 Instituto Valencia de Don Juan, envío 72, parte 3ª, fol. 9-11v. Se référer à Martínez Millán J., « En busca de la ortodoxia, el inquisidor general Diego de Espinosa », in La Corte de Felipe II, Madrid, Alianza, 1994, p. 189-229
17 Martínez Millán J. (dir.), La Corte de Carlos V, t. I, chap. 2.
18 Bouza F., « Cortes festejantes, fiestas y ocios en el cursus honorum cortesano », Manuscrits, n° 13, 1995, p. 186.
19 Rodríguez Gutiérrez de Ceballos A., « Las Ordenanzas de Madrid de Teodoro Ardemans y sus ideas sobre arquitectura », Revista de las Ideas Estéticas, n° 114, 1971, p. 92-110. Tovar Martín V., « Juan Gómez de la Mora, arquitecto y trazador del rey y maestro mayor de obras de la villa de Madrid », in Juan Gómez de Mora (1586-1648), Madrid, Ayuntamiento de Madrid, Concejalía de Cultura, 1986, p. 1-162.
20 Marín Perellón F. J., « La configuración del centro y periferia », in Pinto Crespo V. (dir.), Madrid. Atlas histórico de la ciudad, siglos ix-xix, Madrid, Lunwerg, 1995, p. 88-93. López García J. M. (dir.), El impacto de la Corte en Castilla. Madrid y su territorio en la época moderna, Madrid, Eurocit-Siglo XXI, 1998, p. 74.
21 Carbajo Isla M. F., La población de la villa de Madrid : desde finales del siglo xvi hasta mediados del siglo xix, Madrid, Siglo XXI, 1987. Alvar Ezquerra A., El nacimiento de una capital europea. Madrid entre 1561 y 1606, Ayuntamiento, Turner Libros, 1989.
22 Cámara Muñoz A., « El Orbe del rey y el laberinto de Dios », Anales del Instituto de Estudios Madrileños, n° 29, 1982, p. 49 et suiv. Corral J., « Las calles de Madrid en 1624 », Anales del Instituto de Estudios Madrileños, n° 9, 1973, p. 643-688.
23 Bermúdez J., Regalía del aposentamiento de Corte, su origen y progreso, leyes, ordenanzas, y reales decretos para su cobranza, y distribución…, Madrid, Imprenta de Antonio Sanz, 1738, p. 2-3. López Díaz M. I., « Hospitalidad y aposento de Corte », Anuario Jurídico Escurialense, n° 17-18, 1985-1986, p. 189-276. Ezquerra Revilla I, « El personal de la casa y corte en el aposento cortesano », in Martínez Millán J. et Fernández Conti S. (dir.), La Monarquía de Felipe II. La Casa del Rey, Madrid, Mapfre, 2005, t. I, p. 776-801.
24 Molina Campuzano M., Planos de Madrid de los siglos xvii y xviii, Madrid, Fundación Caja Madrid, 2002, (edition facsímil) Instituto de Estudios de Administración Local, 1960, dans : « Las informaciones facilitadas por el Aposentamiento de Corte », p. 123-158. Marín Perellón F. J., « La Planimetría General de Madrid y la Regalía de Aposento », La Planimetría General de Madrid, Madrid, Tabapress, 1989, p. 81-111.
25 Díez Navarro A., Alegación fiscal por el derecho y regalías de la del Real Aposento de Corte, s. l., s. n., s. a., fol. 4 v°. « Es la regalía de aposento propia de la magestad, como su passiva correspondencia, inseparable carga del vassallo, conocida en el común derecho, acreditada en el patrio, y en la verdad ignorada de ninguno, comprehende en su lata significación, no solo el hospedage de la persona real, sino todo lo perteneciente a su real obsequio » (fol. 4 v°). L’approche juridique se retrouve tout au long de cette œuvre, dans le point II, « Real Aposentamiento de Corte » (fol. 11-18 v°), le point IV, « Que en la regalía de aposento ay un dominio parciario en todas las casas de la corte » (fol. 37-52 v°), ou le point VII, « Derecho del fisco para que se labren las casas a la malicia » (fol. 89-108).
26 Martínez Bara J. A., Licencias de exención de Aposento del Madrid de Felipe II. Madrid en el siglo XVI, Madrid, Instituto de Estudios Madrileños, 1962, p. 149-235. Oliver A., Pascual-Salcedo D., Toboso P. et al., Licencias de exención de aposento en el Madrid de los Austrias (1600- 1625), Madrid, Instituto de Estudios Madrileños, 1982, p. xxiv.
27 « Maisons trompeuses », terme par lequel on désignait des maisons très confortables maquillées en maisons pauvres à l’extérieur pour ne pas payer d’impôts.
28 Ruiz de Vergara F., Vida del illustrísimo señor Don Diego de Anaya Maldonado, arzobispo de Sevilla, fundador del colegio Viejo de San Bartolomé, y noticia de sus varones excelentes, Madrid, Diego Díaz de la Carrera, 1661, p. 281-290.
29 « Madrid tiene en este año 1623 10000 casas, en éstas, de aposento, 1593, libres por merced y priuilegio real 1725, [y] de tercera parte, que llaman de la malicia, 5436. […] Toda esta curiosidad resultó de la visita que hizo de aposentadores el licenciado don Diego de Corral y Arellano, del Consejo de Castilla, que tardó, por medio de sus ministros, seis meses en contar las calles y casas de la Corte, y, después que hizo este cómputo, se han edificado muchas » (González Dávila G., Teatro de las Grandezas de la Villa de Madrid, Corte de los Reyes Católicos de España, Madrid, Thomás Iunti, 1623, p. 333). A posteriori, la requête et le résumé de cette Visita ont été publiés en 1661 par Francisco Ruiz de Vergara. Celui-ci disait que « encargaron [a Diego del Corral] la Visita de la Junta de Aposento de su Magestad, en que hizo un gran servicio. Y ajustó la planta del Aposento de Corte, para cuyo efecto hizo una Consulta de grande cordura y prudencia ; sobre lo qual tomó su Magestad la resolución que se observa hoy en el govierno, distribución y conservación de la Casa de Aposento, cuya copia pareció poner aquí ». (Relación de las parrochias, casas y calles de Madrid, y de los criados que ay en las Cassas Reales y Ministros de los Consejos a quien se debe dar cassa de aposento. Hecho por mandado de Vuestra Magestad este año de 1623. BNE, ms. 8180, fol. 39 v°-41).
30 Sur le contenu et la nature de ce rapport, Fernández Navarrete P., Conservación de Monarquías y discursos políticos sobre la gran consulta que el Consejo [de Castilla] hizo al señor Rey Don Felipe III, Madrid, Imprenta Real, 1626.
31 Molina Campuzano M., op. cit., p. 140-141.
32 Ordonnances pour l’administration, le recouvrement, et la distribution du logement de Cour, faites sur ordre de Philippe IV, pour la Junta de Aposento. Madrid 18 juin 1621. Transfert du 9 janvier 1640, Madrid. AGP. Administrativa, leg. 849 ; AHN, Consejos, leg. 7271, exp. 4.
33 Le discours de Lope de Deza a été écrit à l’occasion du déménagement de la cour à Valladolid (1601) et son retour à Madrid (1606) (BNE, mss 6549 y 909) : Joan de Xerez y Lope de Deza, Razón de Corte, León, Uniersidad de León, edición de A. Reguera Rodríguez, Universidad de León, 2001. Le livre se divise en six chapitres ou points : « Seis puntos capitales son el fuste deste discurso. El primero, qué será más conveniente, mudanza o estabilidad en las cortes. El segundo, cuál será más útil, medianería o grandeza en las ciudades. El tercero, si será bien que en la ciudad maior del estado resida la corte. El quarto, qué requisitos concurrirán en una ciudad para ser grande y corte. El quinto, en quál de las de España se verificarán más. El sexto y último, qué medios podrá añadir la industria a la naturaleza para el ornato y comodidad de una ciudad corte » (p. 77).
34 González Dávila G., op. cit., « Introducción ».
35 Núñez de Castro A., Libro histórico político, Solo Madrid es Corte y el cortesano en Madrid (1675), Valence, Librerías País, 1996 (édition facsimilé).
36 Juliá S., Ringrose D. et Segura C. (dir.), Madrid. Historia de una capital, Madrid, Alianza, 2006, p. 180. Río Barredo M. J. del, Madrid, Urbs Regia. La capital ceremonial de la Monarquía Católica, Madrid, Pons, 2000, en particulier p. 119-172.
37 Ringrose D., « Madrid, capital imperial », in Juliá S., Ringrose D. et Segura C. (dir.), op. cit., p. 139.
38 González Dávila G., op. cit., p. 1-2.
39 Núñez de Castro, A., op. cit., p. 15.
40 « Qué hombre han tenido las Naciones extranjeras eminente en algún arte, que no busque en Madrid los aplausos y los intereses que le negó o no le pudo dar su patria ? », ibid., p. 14-15.
41 Simón Díaz J., « Elogios clásicos de Madrid », in Madrid en el siglo xvi, Madrid, Instituto de Estudios Madrileños, 1962, p. 117-148. Lope de Vega dans El testigo contra sí ; Calderón dans El maestro de danzar y Mira de Amescua en las Fiestas por la canonización de San Ignacio y Francisco Javier.
42 Gea Ortigas M. I., El plano de Texeira, Madrid, La Libreria, 1999. Gállego J., « El Madrid de los Austrias. Un urbanismo de teatro », Revista de Occidente, n° 73, 1969, p. 19-53.
43 J’ai traité de ce thème dans « La evaporación del concepto de Monarquía Católica », in Martínez Millán J., Camarero Bullón C. et Luzzi Traficante M. (dir.), La Corte de los Borbones. Crisis del sistema cortesano, Madrid, Polifemo, 2013, t. III, p. 1635 sq.
44 González Dávila G., op. cit., p. 2.
45 Ibid, p. 170.
46 Congrégation née d’une réforme de l’ordre du Carmel à la fin du xvie siècle.
47 Bonet Correa A., Los monasterios reales del Patrimonio Nacional, Madrid, Patrimonio Nacional Luna Wennberg, 1984. Id., Iglesias Madrileñas del siglo xvii, Madrid, CSIC, 1961. Bustamante García A., « Los artífices del Real Convento de la Encarnación », Boletín del Seminario de Arte y Arqueología de la Universidad de Valladolid, 1975, p. 369-388. Tovar Martín V., Arquitectura madrileña del siglo xvii, Madrid, Instituto de Estudios Madrileños, 1983. Sánchez Hernández L., El monasterio de la Encarnación de Madrid. Un modelo de vida religiosa en el siglo xvii, Salamanca, Escurialenses, 1986.
48 Cette idée est expliquée plus amplement dans Martínez Millán J., « La evaporación del concepto de “Monarquía católica” : La instauración de los Borbones », in Martínez Millán J., Camarero Bullón C. et Luzzi Traficante M. (dir.), La Corte de los Borbones. Crisis del sistema cortesano, Madrid, Polifemo, 2013, t. III, p. 2143-2196.
49 Fantoni M., Il potere dello spazio. Principi e città nell’Italia dei secoli xv-xvii, Rome, Bulzoni Editore, 2002, p. 49-53.
50 Azcárate J. M. de, « Instrucción para la construcciones reales en el siglo xvii », Boletín del Seminario de Estudios de Arte y Arqueología de la Universidad de Valladolid, n° 26, 1960, p. 223-230.
51 Morán Turina J. M., « El palacio como laberinto y las transformaciones de Felipe V en el Alcázar de Madrid », Archivo del Instituto de Estudios Madrileños, n° 18, 1981, p. 251-263.
52 Ibid.
53 Brown J. et Elliott J. H., Un Palacio para el Rey. El Buen Retiro y la Corte de Felipe IV, Madrid, Taurus, 2003, chap. 2.
54 Équivalentes aux ordonnances de l’Hôtels des rois de France.
55 AGP. SH, leg. 55, exp. 1. Sur la Junte des Étiquettes, Labrador Arroyo F., « La formación de las Etiquetas Generales de Palacio en tiempos de Felipe IV : la Junta de Etiquetas, reformas y cambios en la Casa Real », in Hortal Muñoz J. E. et Labrador Arroyo F. (dir.), La Casa de Borgoña. La casa del rey de España, Louvain, University Press, 2014, p. 99-127.
56 Terme dérivé du français « bureau ». Martínez Millán J. et Ezquerra Revilla I., « La Real Junta de Bureo », in Martínez Millán J. et Hortal Muñoz J. E. (dir.), La Corte de Felipe IV (1621- 1665). Reconfiguración de la Monarquía Católica, Madrid, Polifemo, 2016, t. I, p. 167-249.
57 AGP. SH, caja 55, exp. 1.
58 En 1640 il publie Luit prandi Opera. Il cultive la poésie comme son ami Góngora. Grand collectionneur de libres et de peintures. Le premier mai 1649 il est nommé surintendant des festivités pour l’entrée de la reine Mariana, et le 22 novembre 1652 il est nommé conseiller du Bureo. Entrambasaguas J. de, La biblioteca de Ramírez de Prado, Madrid, CSIC, 1943. Blanco Mozo J. L., Alonso Carbonel (1583-1660). Arquitecto del rey y del conde-duque de Olivares, Madrid, Fundación, 2007, p. 238.
59 Au temps de Philippe III, il administre les finances et sert à la chambre royale. Il devient ensuite contrôleur. En 1633 il apparaît comme « sumiller de la panatería », métier qu’il exerce jusqu’au 20 de septembre de 1637, avant de devenir « sausier », bien qu’il ne le fût que pour 4 jours, car le 24 il est nommé « sumiller de la cava ». Le 16 mai 1645, il est remplacé par Diego García de Vargas, obtenant le poste de greffier, qu’il maintiendra jusqu’à sa mort en juillet 1652. AGP. Personal, cajas 490, n° 3 y 492, n° 13.
60 AGP. SH, caja 55, exp. 1. Pour plus d’informations sur le sujet, Tovar Martín V., « Juan Gómez de Mora… », op. cit., p. 23.
61 AGP. SH, caja 55, exp. 1. Dans cet échange apparaissait aussi le marquis de Jódar, bien qu’il soit indiqué, après son décès, qu’il n’y ait pas participé. Nous n’avons pas trouvé d’autres références qui puissent confirmer cette nomination.
62 Le 12 novembre de cette même année, la Junte implorait qu’on lui donne un siège de gentilhomme de la Maison. AGP. SH, caja 55, exp. 1.
63 Il existe de nombreuses copies de ces étiquettes. À ce sujet nous pouvons nous référer à Sánchez Sánchez M., « Etiquetas de corte : estado actual de la cuestión », Manuscrt. Cao, n° 3, 1990, p. 61-77 et Varela Merino E., « Guía de Etiquetas para los siglos xvi y xvii », Voz y Letra, n° 11, 2000, p. 73-92, où on étudie les structures de ces livres. Id., Los galicismos en el español de los siglos xvi y xvii, Madrid, 2009, I, p. 131-95. Rodríguez Villa A., « Etiquetas de la Casa de Austria », Revista Europea, n° 5, 1875, p. 161-68, 281-88, 361-70, 441-47, 530-35, 651-61, 691-99 et Martínez Millán J. et Fernández Conti S. (dir.), op. cit., t. II, p. 835-999. Elles ont récemment été éditées par Coniez H., Le cérémonial de la cour d’Espagne au xviie siècle, Paris, Presses universitaires de France, 2009.
64 À ce sujet, Pfland L., Felipe II. Bosquejo de una vida y una época, Madrid, Cultura española, 1942, p. 130-167 ; et Lisóntolosana C. et del Campo Urbano S., La imagen del rey. Monarquía, realeza y poder ritual en la Casa de los Austrias, Madrid, Espasa Calpe, 1991.
65 AGP. SH. caja 53. On recueillait aussi dans ces étiquettes le rôle des Conseillers royaux pendant les cérémonies du palais comme, par exemple, les baisemains lors de l’entrée du nouveau monarque ou de la reine, qui avaient habituellement lieu dans le Cuarto Real du couvent de San Jerónimo ; ou les baisemains qui se faisaient à Noël pour célébrer la Pâques, ou dans la cérémonie du Corpus Christi. On trouvera une analyse plus approfondie dans Barrios Pintado F., « Los Consejos de la Monarquía Hispánica en las Etiquetas Generales de 1651 », Homenaje al profesor Alfonso García-Gallo, Madrid, Complutense, 1996, t. II-2, p. 43-62.
Auteur
Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Un constructeur de la France du xxe siècle
La Société Auxiliaire d'Entreprises (SAE) et la naissance de la grande entreprise française de bâtiment (1924-1974)
Pierre Jambard
2008
Ouvriers bretons
Conflits d'usines, conflits identitaires en Bretagne dans les années 1968
Vincent Porhel
2008
L'intrusion balnéaire
Les populations littorales bretonnes et vendéennes face au tourisme (1800-1945)
Johan Vincent
2008
L'individu dans la famille à Rome au ive siècle
D'après l'œuvre d'Ambroise de Milan
Dominique Lhuillier-Martinetti
2008
L'éveil politique de la Savoie
Conflits ordinaires et rivalités nouvelles (1848-1853)
Sylvain Milbach
2008
L'évangélisation des Indiens du Mexique
Impact et réalité de la conquête spirituelle (xvie siècle)
Éric Roulet
2008
Les miroirs du silence
L'éducation des jeunes sourds dans l'Ouest, 1800-1934
Patrick Bourgalais
2008