Les voies de la richesse ?

La physiocratie en question (1760-1850)

Histoire

Éditeur : Presses universitaires de Rennes

Lieu d’édition : Rennes

Publication sur OpenEdition Books : 1 février 2022

Collection : Histoire

Année d’édition : 2017

Nombre de pages : 336


Présentation

Dans l’histoire des idées économiques, la physiocratie occupe une place majeure, et sans doute à bien des égards disproportionnée. Il est vrai que la doctrine élaborée par Quesnay, Mirabeau et leurs disciples, dans la seconde moitié du xviiie siècle, se présentait comme une « science nouvelle » mettant au jour les lois profondes de l’économie politique. Par son usage des calculs, elle inaugurait la comptabilité nationale et l’inexorable mathématisation de l’économie. En mobilisant les notions d’intérêt individuel, de concurrence et de liberté du commerce, les physiocrates ont posé les bases d’un courant majeur du libéralisme économique en Europe. Ils se voyaient clairement comme une avant-garde de formidables créateurs, persuadés de détenir la vérité. Mais pour bien des contemporains, les excès de la « secte des Économistes », avec son langage hermétique et son message monologique, allaient à l’encontre de l’ouverture d’esprit caractéristique des Lumières, et la confiance aveugle dans les prétendues lois d’un « ordre naturel » apparaissait bien éloignée des réalités. Aussi faut-il rappeler que les supposées découvertes analytiques des physiocrates rencontrèrent souvent le scepticisme, sinon l’ironie féroce. Le mouvement physiocrate avait-il ouvert les voies de la richesse ? Nombre d’auteurs, longtemps sous-estimés par la tradition historiographique, ont élevé de puissantes objections. Ce sont ces voix discordantes que cet ouvrage fait entendre, restituant le pluralisme de l’économie politique du temps.


Sommaire

Gérard Klotz, Philippe Minard et Arnaud Orain

Introduction. La physiocratie vouée aux gémonies ?

Première partie. « Œconomes » et financiers contre la physiocratie : les cas Béardé de l’Abbaye et Pesselier

Deuxième partie. La critique analytique de la physiocratie : le tournant des années 1760-1770

Troisième partie. L’opposition aux derniers physiocrates sous la révolution et l’empire

Quatrième partie. Les derniers feux de l’antiphysiocratie au XIXe siècle : les Saint-Simoniens et Tocqueville

Gérard Klotz, Philippe Minard et Arnaud Orain

Conclusion

Les antiphysiocrates, ou le sens d’un questionnement

Arnaud Orain

Les auteurs

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