1715, un après-guerre
p. 295-302
Texte intégral
1Le règne personnel de Louis XIV a commencé et fini de la même manière : au son des fifres, des hautbois et des tambours des défilés militaires. Il s’ouvre par la grande revue de Vincennes, le 8 août 1660, où le roi inspecte les seize régiments de la Milice de Paris au milieu d’un concours de peuple extraordinaire1. Il s’achève avec la revue de la gendarmerie du 22 août 1715, qui montre que l’armée suivra Philippe d’Orléans et non le duc du Maine, et par le concert que les tambours de la Maison donnent au roi agonisant le jour de sa fête, le 25 août suivant2.
2En cette fin de règne, l’armée française ressemble moins à ces brillantes unités de la Maison militaire du roi, dont la tenue et l’équipement sont toujours tenus avec soin, qu’à ces soldats des armées de Flandres dessinés par Watteau quelques années plus tôt, dont l’allure est fort peu martiale. Ces soldats à la silhouette déjà Régence annoncent un après-guerre qui n’en finit pas d’arriver, depuis les premières négociations de 1710 jusqu’à la signature des derniers traités de paix, en 17153. Période en demi-teinte, qui offre un bon poste d’observation pour conclure un recueil consacré à la guerre et aux armées du « second règne » de Louis XIV.
3On l’a dit plusieurs fois ici, le grand legs des guerres du roi-soleil, c’est l’armée à gros effectifs – plusieurs centaines de milliers d’hommes théoriquement sous les armes (l’effectif réel n’est jamais certain), plusieurs dizaines de vaisseaux sur la mer. Durant tout le règne, l’armée a gonflé, et l’État et la fiscalité avec elle4. La paix faite, l’heure est au dégonflage, mais le changement d’échelle intervenu dans les décennies précédentes a occasionné des transformations politiques et sociales destinées à durer : c’est sur elles qu’on voudrait ici attirer l’attention, en les mettant en rapport avec ce qui se passe dans le reste de l’Europe5.
L’âge de la paix
4Les héros sont fatigués : telle est la conclusion paradoxale des cinq décennies de gouvernement personnel du « roi de guerre ». Les traités d’Utrecht et de Rastatt sont sortis de l’épuisement des belligérants ; mais ce motif ne suffit pas à expliquer la solidité de ces traités. En dépit de fortes tensions, de quelques conflits limités, ils sont suivis d’une vingtaine d’années de tranquillité relative.
5De la culture de guerre a fini par sortir une culture de paix. Philippe d’Orléans, qui a guerroyé en Flandres, en Italie et en Espagne, qui passe pour un des généraux français les plus talentueux, fait le choix de la paix une fois arrivé au pouvoir. Pour garantir cette paix, il noue une alliance considérée par beaucoup comme contre nature avec l’Angleterre et sacrifie à cette alliance le renouveau de la Marine française. Et ce choix ne sera remis en cause ni par le duc de Bourbon, ni par le cardinal de Fleury, qui sont pourtant issus de factions curiales opposées à celle du Régent6.
6En dehors des possibilités matérielles des parties en présence, des calculs dynastiques des uns et des autres – Orléans en France, Hanovre en Angleterre –, il faut bien constater ce que l’on peut appeler un changement d’ambiance, une mutation des mentalités, qui est perceptible dès le tournant des xviie et xviiie siècles7. L’œuvre de Vauban en est l’illustration la plus célèbre. Arrivé à l’âge mûr, le bâtisseur de citadelles et preneur de villes rêve canaux, colonies outre-mer, réformes sociales et fiscales8. Tandis que les gouvernants français des années 1640-1690 ne mettaient pas de bornes aux ambitions territoriales de la France, Vauban, le premier, considère le royaume des Lis comme un pays achevé : « La France a des bornes naturelles au-delà desquelles il semble que le bon sens ne permette pas de porter ses pensées, écrit-il en 1706. Tout ce qu’elle a entrepris au-delà des deux mers, du Rhin, des Alpes et des Pyrénées lui a toujours mal réussi9. » L’ère des aventures est passée.
7L’ingénieur inaugure la pensée géostratégique des Lumières françaises. Trente ans plus tard, le marquis d’Argenson, autre personnalité hors normes de la classe dirigeante, reprend les mêmes considérations10 : « Ce n’est plus le temps des conquêtes. La France en particulier a de quoi se contenter de sa grandeur et de son arrondissement11. » Pour d’Argenson, Chauvelin, qui vient d’être disgracié, « eût été un bon ministre au temps de Louis XIV. Il avait de l’ambition pour lui et, de là, il en avait pour l’État, j’entends par là de cette ambition de grandeur, inane nomen. Il faut aimer le bonheur des peuples et la gloire du royaume, mais, dans la concurrence, il faut que la gloire cède au bonheur12 ». Il faut « travailler une bonne fois et de suite à perfectionner le dedans du royaume et à rendre tous les Français heureux13 ».
8Cette aspiration à la paix s’est diffusée dans les cercles gouvernementaux dès la fin du xviie siècle. Durant la guerre de Succession, les discussions du Conseil d’En-Haut ont mis aux prises un Louis XIV encore très belliqueux avec des ministres majoritairement désireux d’en finir. L’abbé de Saint-Pierre, théoricien de la paix perpétuelle et de l’union européenne, navigue près des cercles du pouvoir. Aumônier de Madame Palatine, il est secrétaire de l’abbé de Polignac, plénipotentiaire français, pendant les négociations d’Utrecht14.
9Cette transformation des mentalités, lente, progressive, quelque peu occulte, n’a pas manqué de retentir sur les ambitions territoriales des gouvernants. Sous Louis XV, on ne reverra plus les entreprises d’annexion larvée des Pays-Bas, de la rive gauche du Rhin ou de l’Italie du Nord qui avaient fait les beaux jours du Roi-Soleil : les Pays-Bas autrichiens, conquis durant la guerre de Succession d’Autriche, seront rendus lors de la paix de 1748.
Destinées du roi-stratège
10Au sommet de l’État, la direction d’une armée géante, agissant simultanément sur plusieurs théâtres d’opérations a été assurée pendant tout le règne personnel suivant la méthode désignée par les historiens comme « stratégie de cabinet15 ». Le roi-stratège conduisait ses armées depuis Versailles, assisté par le secrétaire d’État de la Guerre, le directeur général des fortifications et quelques conseillers plus ou moins occultes (le duc de Chevreuse, Vauban et surtout Chamlay)16. Le secrétaire d’État, censé transmettre seulement les ordres du roi, devint de fait un chef d’état-major général des armées17.
11Le système, vivement critiqué, ne sera pas remis en cause jusqu’à Napoléon Bonaparte. Il perdure en France depuis la Régence jusqu’au Directoire18. Le secrétaire d’État de la Guerre disparaît de 1715 en 1718, laissant la place à une direction collective, le Conseil de la Guerre, mais cette réforme inachevée est largement factice : le maréchal de Villars, président du Conseil, tend à se comporter comme un secrétaire d’État ; les bureaux de la Guerre subsistent, inchangés, sous l’autorité du président19.
12Le modèle français de direction de la guerre est cependant resté minoritaire en Europe. Tandis que Louis XIV renonce à paraître à l’armée après 1693, beaucoup de ses collègues monarques demeurent des chefs de guerre : il en va ainsi de Guillaume III en Hollande puis en Angleterre, de Pierre le Grand en Russie, de Charles XII en Suède20. Les grands capitaines alliés, tels que le prince Eugène ou Marlborough, jouissent d’une autonomie beaucoup plus ample que celle dont bénéficient les généraux du roi-soleil21. Nulle part on ne voit émerger de figure de ministre civil mettant en tutelle les chefs militaires, comme c’est le cas en France à partir de Louvois. Le Louvois anglais, Willliam Blathwayt, Secretary at War de 1683 à 1704, n’est qu’un administrateur, dont Guillaume d’Orange convient qu’il a « une bonne méthode22 ». Dans les États héréditaires de l’empereur, la direction de la guerre fonctionne sur un modèle polysynodique, le Hofkriegsrat (Conseil aulique de la Guerre), composé de généraux, cohabitant avec un Generalkriegscommissariat (Commissariat général de la guerre)23. Il faudra attendre le xixe siècle, et parfois le xxe, pour que le modèle ministériel français s’impose un peu partout dans le monde24.
Difficile naissance du nouvel officier
13Les guerres de Louis XIV lèguent aussi à la France un corps d’officiers, dont Hervé Drévillon a montré qu’en trois décennies de campagnes presque ininterrompues il s’est structuré et professionnalisé25. Il y a désormais une hiérarchie à multiples degrés, une carrière à faire… et des carriéristes. Au même moment, des annuaires et organigrammes imprimés apparaissent pour décrire l’appareil d’État. L’évolution est européenne : la Table des rangs mise en place par Pierre le Grand en Russie en 1722 en est l’exemple le plus connu26. Le métier des armes n’est plus seulement affaire de bravoure, mais aussi de discipline, de logistique et de bonne gestion de la troupe. L’officier nouveau est à la fois homme d’épée et homme de plume. Officiers des armées de terre et de mer dialoguent avec de puissantes administrations publiques et privées, organisées sous Louis XIV : compagnies de munitionnaires, commissaires des guerres et intendants d’armée, commissaires et intendant de la Marine27.
14La guerre finie, ces cadres demeurent. Quand l’armée et la Marine réduisent leurs effectifs, bureaux, ports et arsenaux subsistent. Rendus à la vie civile, officiers et administrateurs réfléchissent, écrivent, projettent des réformes28. La pensée militaire du xviiie siècle est le fait d’anciens officiers ou de commentateurs des guerres de Louis XIV. Pâris-Duverney, inventeur de l’École royale militaire, a fait ses premières armes pendant la guerre de Succession d’Espagne29.
15Cette culture nouvelle, que l’on pourrait dire d’administration de la guerre, n’est pas l’apanage de la France. Elle se répand dans toute l’Europe, ainsi dans la Russie pétrovienne, dont l’armée doit pourtant fort peu à l’exemple français30. En 1711, Pierre le Grand crée un emploi de Generalkriegskommissar (terme emprunté directement à l’allemand) auxquels sont subordonnés des kriegskommisars établis auprès des unités31. Le développement de l’armée prussienne à partir du « roi-sergent » Frédéric-Guillaume Ier s’appuie sur un organe administratif, le General-Ober-Finanz-Kriegs-und-Domainen Direktorium (directoire général des finances, de la guerre et des domaines) (1723)32.
16Sur le moment, les Français des dernières années de Louis XIV et de la Régence n’ont pas dû être sensibles à cette évolution. En cet après-guerre, il n’est en effet question que de munitionnaires véreux, de commissaires corrompus, d’officiers réformés devenus duellistes, aventuriers, voire francs criminels33. Le 20 février 1716, le duc de Richelieu se bat en duel avec le fils du maréchal de Matignon. Le 12 juin 1717, le marquis de Brillac, premier capitaine des grenadiers du régiment des gardes françaises, affronte M. de Contades, major du même régiment. Le 7 mai 1721, le duc de Bourbon contraint Richelieu, qui a séduit sa sœur, à se battre avec lui. D’autres affaires se terminent plus tragiquement, l’un des protagonistes restant sur le terrain ou mourant de ses blessures. En mai 1722, l’évêque du Puy, M. de Conflans, ancien capitaine de cavalerie, tue en duel un officier. Le Régent, qui partage les préjugés de la caste militaire à laquelle il appartient, ne met pas beaucoup d’énergie à la répression. En mars 1716, deux officiers français réformés qui se trouvaient à Amsterdam, le marquis de Langalerie et le comte de Linange, signent un traité avec un ambassadeur turc pour aller pendant six ans à Constantinople entraîner soldats et marins ottomans. Les deux aventuriers sont condamnés à la prison à vie par les tribunaux de Vienne l’année suivante34. Le comte de Horn, ancien capitaine de cavalerie, poignarde un spéculateur dans un cabaret afin de s’emparer de son portefeuille. Le Régent se refuse à l’indulgence : l’aristocrate Horn est roué en place de Grève avec ses complices roturiers, le 26 mars 1720.
17Toutes ces affaires, célèbres en leur temps, illustrent la distance entre théorie et pratique, entre l’officier-modèle rêvé par Louis XIV, Pierre Ier ou Frédéric-Guillaume et le reître endurci par les campagnes de la Ligue d’Augsbourg et de la Succession.
Rébellion et discipline des corps
18Les mêmes maux se retrouvent au niveau de la troupe. L’armée à gros effectifs, progressivement démobilisée en période de disette financière, est en proie à l’agitation35. En août 1715, une sédition militaire éclate parmi les troupes des frontières, des Flandres à Strasbourg, pour une affaire de pain de munition. Plusieurs officiers sont tués. Le maréchal Du Bourg, commandant en Alsace, apaise le mouvement en faisant distribuer de l’argent36. Les soldats libérés se livrent à la mendicité et au vagabondage. Pour y remédier, on imagine d’interdire la mendicité à Paris (1716). Bientôt, on décide d’expédier de force mendiants et filles publiques en Louisiane, afin de compenser l’insuffisance de l’émigration volontaire. Pour les mêmes raisons, le grand banditisme connaît également un vif essor sous la Régence37. Des voleurs attaquent les diligences ; les forêts ne sont pas sûres, et les voyageurs isolés sont souvent attaqués. À Paris même, on est facilement dépouillé ou assassiné. Le célèbre Cartouche, roué en 1721, était un ex-racoleur de l’armée, dont la bande, composée en majorité d’anciens soldats, était organisée suivant le modèle d’une unité militaire… Envers du Grand Siècle !
19Mais l’armée subsistante reste un outil efficace dans la main du pouvoir. On le voit lors de la courte guerre contre l’Espagne de 1719-172038. On le voit plus encore lors du cordon sanitaire mis en place au moment de la peste de Marseille, en 1720, qui empêche la diffusion de l’épidémie vers le nord du royaume39.
20Partout en Europe, s’impose la culture du corps militaire discipliné, organisé, uniformisé. Les Occidentaux prennent conscience de cette culture commune lors de la guerre qui oppose l’empereur germanique et la République de Venise à l’Empire ottoman entre 1715 et 171840. Officiers et soldats de toutes les nations affluent sous les ordres du prince Eugène pour cette petite croisade. M. de La Colonie, maréchal de camp français au service de l’électeur de Bavière, est témoin du siège de Belgrade en juillet-août 1717. Il s’étonne de la diversité du camp ottoman qui, vu de loin, ressemble à « un grand parterre plein de fleurs de toutes les couleurs41 ». Beaucoup de Turcs se servent du sabre, de la lance, de l’arc et des flèches plutôt que d’armes à feu. Les armées du sultan se battent avec bravoure, mais sans idée de manœuvre complexe. À l’inverse, l’armée du prince Eugène, malgré sa composition multinationale, est mieux dans la main de son chef. Formée de troupes professionnelles, endurcies dans les campagnes de la guerre de Succession, elle suit des règles de discipline, d’ordonnance et de tactique communes à toute l’Europe.
21De ce point de vue, la Prusse du Roi-Sergent, qui prétend faire du soldat une machine humaine, ne fait que pousser à l’extrême un phénomène général.
22Les soldats dessinés par Watteau semblent prêts à jeter aux orties armes et uniformes pour rejoindre la bande de Cartouche. Mais, quelques années plus tard, l’iconographie offre une image autrement plus flatteuse : vers 1721, Jacques-Antoine Delaistre réalise pour l’instruction du jeune Louis XV un recueil des uniformes, des mouvements et des drapeaux des différentes unités de l’armée française. Uniformes rutilants, tricornes bordés de plume, régularité des mouvements, élégance des gestes : tout donne l’idée fallacieuse d’une armée de temps de paix… ou d’une « guerre en dentelles42 ».
*
23Dans l’après-Louis XIV qui s’ouvre après les traités d’Utrecht, la réalité de l’armée française est quelque part entre ces deux images. La métaphore de la machine s’applique alors à l’armée comme à l’État. Bien entendu, comme durant les guerres du Grand Roi, la belle mécanique ne demande qu’à se dérégler à l’épreuve du terrain. Elle doit surtout s’adapter aux moyens d’une puissance qui reste la première de l’Europe, mais n’y occupe plus une place prépondérante, et n’a en pas même l’ambition.
24Au-delà de l’armée elle-même, les guerres qui viennent de s’achever ont transformé la société, l’État et les mentalités. Au commencement de son mémoire sur l’infanterie de 1703, Vauban, auquel il faut toujours revenir, avait affirmé cette fonction créatrice et organisatrice de la guerre : « Elle établit la subordination parmi les hommes qu’elle a civilisés et contraints de vivre en société, les rendant capables de discipline. On peut dire aussi que c’est elle qui a établi les lois et qui les a maintenues, et qui même protège la justice et la religion quand on sait l’employer à profit. Tous les États qui ont été et qui sont dans le monde relèvent d’elle ; il n’y en a pas un qui ne lui doive son origine, son couronnement, son état de consistance ou de dépérissement43. » Autant que pour la guerre proprement dite, la maxime vaut pour l’après-guerre.
Notes de bas de page
1 François de Fossa, Le château historique de Vincennes à travers les âges, Paris, H. Daragon, 1908, t. I, p. 139-148.
2 Alexandre Maral, Les derniers jours de Louis XIV, Paris, Perrin, 2014, p. 160.
3 Thierry Sarmant, 1715 : La France et le monde, Paris, Perrin, 2014 ; Linda et Marsha Frey, The Treaties of the War of the Spanish Succession : An Historical and Critical Dictionary, Westport, Greenwood Press, 1995.
4 John A. Lynn, Giant of the Grand Siecle. The French Army, 1610-1715, Cambridge, Cambridge University Press, 1997.
5 On renverra aux actes du colloque dirigé par Michèle Battesti et Jacques Frémeaux, Sortir de la guerre, Paris, Presses de l’université Paris-Sorbonne, coll. « Mondes contemporains », 2014.
6 Thierry Sarmant, 1715 : La France et le monde, op. cit., p. 119-134.
7 Lucien Bély dans Espions et ambassadeurs, Paris, Fayard, 1988 et dans L’art de la paix en Europe : naissance de la diplomatie moderne, xvie-xviiie siècles, Paris, PUF, 2007. Jean-Pierre Bois, La Paix : histoire politique et militaire, Paris, Perrin, 2012, replace la question dans une perspective de longue durée.
8 Michèle Virol, Vauban : De la gloire du roi au service de l’État, Seyssel, Champ Vallon, 2003 ; Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant, Vauban, l’intelligence du territoire, Paris, Service historique de la défense et Nicolas Chaudun, 2006.
9 « Projet de paix assez raisonnable », 2 février 1706, Les Oisivetés de Monsieur de Vauban, édition intégrale publiée sous la direction de Michèle Virol, Seyssel, Champ Vallon, 2007, p. 1706.
10 Thierry Sarmant et Emmanuel Pénicaut, « “Le roi gouverne par lui-même”. Ministériat et doctrine de l’absolutisme dans le Journal du marquis d’Argenson, 1726-1743 », dans Bernard Barbiche et Yves-Marie Bercé (dir.), Études sur l’ancienne France, Paris, École des Chartes, 2003, p. 347-368
11 Journal du marquis d’Argenson, t. I, p. 371, « Mémoires pour le testament politique du cardinal de Fleury », mars 1738.
12 Ibid., t. I, p. 254-255, mars 1737.
13 Ibid., t. I, p. 235, 20 février 1737.
14 Carole Dornier et Claudine Poulouin (dir.), Les projets de l’abbé Castel de Saint-Pierre (1658-1743) : Pour le plus grand bonheur du plus grand nombre, Caen, Presses universitaires de Caen, 2011.
15 La question est étudiée en détail par Jean-Philppe Cénat, Le roi-stratège : Louis XIV et la direction de la guerre, 1661-1715, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010, p. 87-256.
16 Jean-Philippe Cénat, Chamlay : le stratège secret de Louis XIV, Paris : Belin, 2011. Pour la correspondance de Louis XIV, voir l’article de Thierry Sarmant et Pierre Waksmann, « The king and his generals : the military correspondence of Louis XIV in 1696 », French History, 2008, p. 156-174.
17 Thierry Sarmant et Mathieu Stoll, Régner et gouverner : Louis XIV et ses ministres, Paris, Perrin, 2010, p. 206-214.
18 Thierry Sarmant (dir.), Les ministres de la Guerre, 1570-1792 : histoire et dictionnaire biographique, Paris, Belin, 2007.
19 Alexandre Dupilet, La Régence absolue : Philippe d’Orléans et la Polysynodie, Seyssel, Champ Vallon, 2011, p. 223-226.
20 Il n’existe pas de biographie faisant autorité de Guillaume d’Orange. En revanche, Charles XII et Pierre le Grand ont trouvé leurs historiennes : Ragnhild Hatton, Charles XII, Londres, Weindenfeld and Nicolson, 1968 ; Lindsey Hughes, Peter the Great : A Biography, New Haven-Londres, Yale University Press, 2002.
21 Max Braubach, Prinz Eugen von Savoyen, Munich, Verlag für Geschichte und Politik, 1960-1965.
22 Gertrud Ann Jacobsen, William Blathwayt. A late Seventeenth Century English Administrator, New Haven, Yale University Press, 1932.
23 Oskar Regele, Der österreichische Hofskriegsrat, 1556-1848, Verlag der Österreichischen Staatsdruckerei, 1949.
24 Thierry Sarmant et Mathieu Stoll, Régner et gouverner, op. cit., p. 559-560.
25 Hervé Drévillon, L’impôt du sang : le métier des armes sous Louis XIV, Paris, Tallandier, 2005.
26 Lindsey Hughes, Russia in the Age of Peter the Great, New Haven-Londres, Yale University Press, 1998, p. 180-186.
27 Claude Sturgill, Les commissaires des guerres et l’administration de l’armée française : 1715-1730, Vincennes, Service historique de l’armée de Terre, 1985 ; Daniel Dessert, La Royale : vaisseaux et marins du roi-soleil, Paris, Fayard, 1996.
28 Émile G. Léonard, L’armée et ses problèmes au xviiie siècle, Paris, Plon, 1958, p. 102-118. Voir aussi l’introduction d’Arnaud Guinier et Hervé Drévillon (dir.), Les Lumières de la guerre : mémoires militaires conservés au Service historique de la Défense, Paris : Publications de la Sorbonne, 2015.
29 Marc Cheynet de Beaupré, Joseph Paris Duverney, financier d’État (1684-1770) : ascension et pouvoir au Siècle des Lumières, thèse de doctorat en histoire, université Paris I Panthéon-Sorbonne, 2010, 1640. L’auteur a tiré de la première partie de cette thèse un livre : Joseph Pâris-Duverney, financier d’État (1684-1770) : les sentiers du pouvoir (1684-1720), Paris, Honoré Champion, 2012.
30 Evgueni Anisimov, The Reforms of Peter the Great. Progress through Coercion in Russia, Armonk, M.E. Sharpe, 1993, p. 43-142.
31 Lindsey Hugues, Russia in the Age of Peter the Great, op. cit., p. 74.
32 Heinz Kath, Der Soldatenkönig. Friedrich Wilhelm I. 1688-1740. König in Preußen. Eine Biographie, Berlin, Akademie-Verlag, 1976, p. 69-77.
33 Charles Kunstler, La vie quotidienne sous la Régence, Paris, Hachette, 1960, p. 109-115.
34 Thierry Sarmant, 1715 : la France et le monde, op. cit., p. 173-174.
35 La situation de l’armée française lors de la paix d’Utrecht ne semble avoir donné lieu à aucune étude d’ensemble. Les archives de la Guerre autoriseraient cependant une telle étude car les correspondances administratives des années 1712-1713 y sont exceptionnellement bien conservées : elles semblent avoir échappé aux éliminations qui ont touché les dossiers des années précédentes ou postérieures (SHD, GR, A1 2348 à 2471).
36 Saint-Simon, Mémoires, t. V, p. 227.
37 Evocation dans Charles Kunstler, La vie quotidienne sous la Régence, op. cit., p. 259-268.
38 Alfred Baudrillart, Philippe V et la cour de France, Paris, Firmin-Didot, 1890, t. II, 1715-1723, p. 349 et suiv.
39 Voir le chapitre consacré à l’épidémie par Aimé Richardt, La Régence, Paris, Tallandier, 2003, p. 243-252 ; analyse plus poussée par Jean Meyer, La vie quotidienne en France au temps de la Régence, Paris, Hachette, 1979, p. 242-260
40 Thierry Sarmant, 1715 : la France et le monde, op. cit., p. 172-176 ; Charles Ingrao, Jovan Pesalj et Nikola Samardzic (dir.), The Peace of Passarowitz, 1718, West Lafayette, Purdue University Press, 2011.
41 Mémoires de M. de La Colonie, Paris, Mercure de France, 1992, p. 531.
42 Sur l’utilisation de l’image dans l’éducation royale, voir Pascale Mormiche, Devenir prince : l’école du pouvoir en France, xviie-xviiie siècles, Paris, CNRS Éditions, 2009.
43 Les Oisivetés de Monsieur de Vauban, p. 979.
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